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Typologie et analyse de la gestion des déchets municipaux (ordures ménagères et déchets de marché) de la ville des Cayes à  Haà¯ti

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par Herley Richard JULIEN
Université d'état d'Haà¯ti  - Pour l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome 2005
  

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2.4 Gestion des déchets ménagers en Haïti

La situation en matière de gestion des déchets dans les zones urbaines est confrontée à de nombreux problèmes. La prise en charge des déchets par la collecte et un traitement efficace et respectueux de l'environnement n'est pas encore perçue de façon généralisée par la population comme une nécessité sur le plan économique, environnemental et socioculturel.

a) Cadre légal, institutionnel et financier

Le cadre légal pour la gestion des déchets solides est établi par la Constitution et par une Loi de 1981. D'après ces documents, l'institution responsable de la gestion des déchets solides est la Commune (Mairie). Ce cadre légal au niveau national n'est pas accompagné d'un cadre de stratégie, politique, norme ou financement ni d'autres éléments qui précisent comment mettre en oeuvre et gérer un bon programme de gestion des déchets, sauf l`Aire Métropolitaine de Port-au-Prince (AMPAP).

A l'AMPAP, le gouvernement a reconnu depuis les années 70 le besoin de mettre en oeuvre un système de drainage pour toute la région, et a reconnu que la garantie de survie de ce système résidait (parmi d'autres initiatives) dans l'exécution des programmes pour la gestion des ordures par des activités de collecte (ramassage local) et d'entreposage. A ces fins, il a été créé le Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS) pour l'AMPAP. La mission du SMCRS, définie par son Décret de création de 1981, et a été modifiée par le Décret du 26 octobre 1989.

Décret du 3 mars 1981 : selon l'article 2 du Titre II de ce décret, le SMCRS a pour mission principale «d'assurer la collecte et le traitement des résidus tels que : les ordures ménagères, les déchets encombrants de ménages, les déchets de collectivités tels (Ecoles, restaurants, casernes).

Décret du 26 octobre 1989 : ce décret définit le partage de la responsabilité de la gestion des déchets entre le SMCRS et les Mairies Communales de l'AMPAP. L'article 2 de ce Décret stipule, en effet, que : «le rôle du SMCRS consistera dans le ramassage des détritus après qu'ils auront été balayés et assemblés par le Service de la Voirie respectif des communes de Port-au-Prince, de Delmas, de Pétion Ville, de Gressier, de la Croix-des-Bouquets et de Carrefour ».

A travers le pays, les services en gestion des déchets solides (GDS) sont opérés par le secteur public (commune ou SMCRS). Cependant, le secteur privé s'implique dans ce thème aussi soit par des contrats avec des ménages ou individus, soit par des contrats avec des établissements industriels ou commerciaux.

Les ONGs et les organisations internationales s'impliquaient dans le secteur dans les années récentes, soit directement ou comme un appui aux organisations publiques. Parmi d'autres, la Banque Mondiale, USAID, CHF, UN-HABITAT, PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement), Fondation YELE Haïti dans la collecte, Fédération des amis de la nature : FAN dans les programmes de sensibilisation.

Les mairies ne disposent pas d'un budget pour la gestion des déchets. Les dépenses effectuées pour la collecte des déchets dépendent des recettes réalisées par les municipalités.

2.4.1 Types de traitements expérimentés dans le pays

a) Compostage en Haïti

En Haïti, le compostage se fait de façon traditionnelle, à petite échelle. Ce sont les agriculteurs qui font des composts à partir des déchets de culture pour pouvoir améliorer la qualité de leurs sols. Au début des années 1980, il existait une usine de production de compost industriel à Port-au-Prince (UNACOM). Cette usine avait une capacité de 250 tonnes métriques d'ordures ménagères par jour, fonctionnant 16 heures/jour pendant une période de 350 jours par an. Installé à petite place Cazeau, elle a fonctionné de mars 1980 à septembre 1984 pour une production cumulée de 39000 tonnes métriques de compost. Avec un rendement de 80%, cela fait une production moyenne de 26 T.M par jour correspondant au traitement de 33 T.M d'ordures ménagères par jour. L'expérience a échoué et les causes énoncées par certains auteurs sont : la mauvaise localisation de l'usine, le coût relativement élevé du combustible utilisé (huile lourde) et celui du transport du produit fini sur longue distance. Une tonne de compost se vendait ex-usine à U.S $11. La République a été incapable de gérer valablement l'UNACOM dont le coût d'installation aurait été de l'ordre de U.S $5 millions (J. A. Victor, 1989).

b) Production de biogaz

En Haïti, diverses expériences ont été réalisées dans quelques zones du pays de 1990 à 2000 pour arriver à produire du biogaz local. Ces digesteurs n'utilisaient pas des déchets ménagers car ils nécessitent un broyage préalable avant leur introduction dans le bio digesteur. Dans la majorité des cas, la matière première utilisée est la déjection des animaux et des résidus végétaux.

A Hinche, les petites soeurs et les petits frères de Sainte Thérèse possédaient un digesteur continu traitant l'herbe et la bouse de vache. Les problèmes rencontrés se trouvent dans les opérations de chargement et de déchargement du système.

Il y avait un digesteur basé sur le modèle chinois à la ferme école de Vialet, commune de Petit Gôave. Ils utilisent les déjections animales et les résidus végétaux comme matière première et les problèmes rencontrés étaient le colmatage du digesteur en raison de la matière première utilisée.

Il existait d'autres digesteurs fonctionnant notamment au centre de recherche et de documentation de Damien de capacité 15m3, au centre de formation de Salagnac de capacité 45m3, à l'école moyenne d'agriculture de Dondon de capacité 20m3, à la ferme de Prinsa (Thomazeau) de capacité 35m3, à Dufailly (Mirebalais) de capacité 20m3. Ces digesteurs traitent les déjections de porc et de bouse de vache, des déjections de porc et du fumier de poule. (MARNDR, 2002)

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore