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Apport des institutions de microfinance à  la réduction de la pauvreté en Haà¯ti. Cas de ACME ( Association de Crédit pour la Micro Entreprise )de 1996 à  2006

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par Jocelyn Valcin
Centre Universitaire Maurice Laroche - Diplome de licence en gestion de projets 2009
  

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Deuxième partie

Chapitre III : Le système financier haïtien

Chapitre IV : Apport des IMF non coopératives (ACME ; étude de cas)

Chapitre III : Système financier haïtien

Section I : Les banques, les compagnies d`assurance, les maisons de change et de transfert

Le système financier haïtien se compose d`un réseau d'institutions financières variées à la fois officielles (organisées) et non officielles (inorganisées). Cela veut dire que celles qui sont organisées fonctionnent selon les normes établies par la banque centrale qui se trouve au coeur du système financier organisé et assure le contrôle de la masse monétaire, ainsi qu'une tutelle générale sur l`activité financière organisée. Tandis que celles qui sont inorganisées, s'échappent dans une large mesure, à la réglementation, mais qui coexistent avec ces institutions classiques. Sur ce, nous tenons à vous présenter les caractéristiques du secteur financier haïtien.

3-1-1 Historique et évolution des banques commerciales en Haïti

L'idée de banque a commencé le lendemain de l'indépendance, c'était en septembre 1825 qu'une brève correspondance échangée entre un commerçant étranger, M. Nicolas M. Kane, et le secrétaire d'État Balthazar Inginac. Il s'agissait d'une proposition faite par M. George Clark au nom d'un groupe allemand, Hermann Hendrick et Co., d'établir une banque en Haïti. Ce processus était difficile à mettre en oeuvre vu qu'il existait de nombreux étrangers sur le sol. En 1826 sous la présidence de Jean Pierre Boyer on a créé une institution financière qui devait émettre des billets de banque, permettant ainsi de retirer le numéraire de la circulation pour l'employer à amortir la dette de l'indépendance exigée par la France. Tel fut l'objet de la loi du 26 avril 1826 qui créa la Banque d'Haïti dont les statuts ont été en partie inspirés de ceux de la Banque de France. Avec un capital de six millions de gourdes, ses principales activités devaient être l'escompte des titres de commerce à deux signatures, à 90 jours d'échéance et au taux de 6% maximum. Cette banque ne vit jamais le jour. IL faudrait attendre plusieurs années pour qu'elle devienne une institution de l'Etat structurée en la nommant Banque de la République d'Haïti (BRH). Au cours des années 70, certaines banques étrangères, notamment américaines, ont intégré le circuit bancaire haïtien en ouvrant des succursales dans le pays, rejoignant ainsi la Banque Royale du Canada qui s'y était déjà installée depuis 1919. Parallèlement, en tant que banques domestiques récemment créées, on retrouvait la Banque Populaire Haïtienne (BPH), la Banque de l'Union haïtienne (BUH), la Banque Industrielle et Commerciale d'Haïti (BICH) et, un peu plus tard, la Banque Nationale de Crédit (BNC), issue de la refonte de la Banque Nationale de la République d'Haïti (BNRH) en 1979.

À l'exception de la BNC qui avait hérité des succursales de province de l'ex-BNRH et de la BUH qui était présente dans deux villes de province (Cap-Haïtien et Cayes), les banques commerciales et leurs agences, au nombre de treize en 1979, se retrouvaient principalement à Port-au-Prince, avec en position dominante les succursales de banques étrangères. Cette domination commença à s'affaiblir à partir de la deuxième moitié des années 1980, après que les succursales de banques étrangères eurent choisi de se désengager progressivement du marché haïtien38(*).

Des investisseurs haïtiens entreprirent d'acquérir le patrimoine local des banques étrangères qui se retiraient. Ceci occasionna la création de nouvelles banques domestiques. Le tableau Evolution du système bancaire permet de suivre le processus. En 1986, la Banque Royale du Canada cédait ses activités à la Société Générale Haïtienne de Banque (Sogebank). Pendant la deuxième moitié de la décennie 1980, deux banques d'épargne et de logement (BEL) à capitaux privés haïtiens furent créées : la Banque de Crédit Immobilier (BCI) en 1985 et la Société Générale Haïtienne de Banque d'Épargne et de Logement (Sogebel) en 1988.

Au cours de la décennie suivante, de nouvelles banques à capitaux privés haïtiens émergèrent. Il s'agit de la Unibank (1993), la Société Caraïbéenne de Banque (Socabank, 1995) et la Banque Métropolitaine d'Haïti (BMH ou Métrobanque, 1996). La Banque de Promotion Commerciale et Industrielle (Promobank) reprenait les activités de la Banque Nationale de Paris (1994); la Banque Intercontinentale de Commerce (BIDC) celles de la First National Bank of Boston (1996) et de la Métrobanque (1997). L'acquisition, en novembre 1998, de la BIDC et de sa filiale, la BMH, par la Sogebank porta le système bancaire à douze établissements : 2 banques commerciales d'État, 2 succursales de banques étrangères, 7 banques commerciales à capitaux privés haïtiens et une BEL. La BCI a changé de dénomination en 1996 pour devenir la Capital Bank qui a acquis, en mars 1999, le statut de banque commerciale.

Au nombre de 28 à la fin de l'année 1979, les succursales et agences de banques, sous l'impulsion de la concurrence, sont passées à 95 en mars 1999. Elles sont disséminées surtout dans la région métropolitaine de Port-au-Prince (Carrefour, Pétion-Ville, Plaine du cul-de-sac, Delmas, etc.), et aussi dans les principales villes de province.

Actuellement, dans le secteur bancaire on dénombre neuf (9) banques commerciales reparties ainsi : 5 banques privées haïtiennes (BICH, Sogebank, Unibank, BUH, Capital Bank), 2 banques privées étrangères (Scotiabank et Citibank) et 2 banques publiques (BPH et BNC). Sans oublier 2 banques d`épargne et de logement (Sogebel et la Unibel)

A part les institutions de banques, il existe des institutions financières non bancaires qui sont au nombre de 3 : le fonds de développement industriel (FDI), la société de financement haïtien de développement économique et social (SOFIHDES) et le bureau de crédit agricole (BCA), qui interviennent à travers des refinancements, des prises de participation ou des opérations de capital de risque.

Ces trois institutions regroupent deux fonds spécialisés et une initiative de l'Etat haïtien. En ce qui concerne le FDI, il est crée en 1981 à partir de négociation entre le gouvernement haïtien et la Banque Mondiale, et placé sous la tutelle de la BRH, ce fonds de développement industriel FDI sert d`instrument financier aux interventions de l'Etat dans le secteur industriel. Il a en effet, comme objectif de promouvoir le développement industriel par le financement à court, à moyen et à long terme sous forme de réescompte, de participation directe au capital des sociétés, de participatifs, de garantie, d`assistance technique et d'interventions ponctuelles.

Quant à la Société Financière Haïtienne de Développement Economique et Social (SOFIHDES), elle est crée en 1983. Elle a les mêmes objectifs que le FDI, mais contrairement à ce dernier, elle peut faire des prêts directs aux PME. La clientèle de la SOFIHDES est constituée des petites et moyennes entreprises, oeuvrant dans différents secteurs (commerce excepté) pouvant absorber un crédit au moins égal à 800 000 HTG (20 .000 US au taux de change actuel) avec une durée minimum de 5 ans à des taux d'intérêt pratiqué sur le marché financier formel.

Finalement, le BCA est une institution financière qui a pris naissance en 1963, au sein du ministère de l'agriculture des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR). Son objectif était d`octroyer du crédit aux paysans évoluant dan le milieu rural en vue de promouvoir le développement agricole. A présent, le BCA accorde des prêts à des institutions de coopérative ou non, des ONG et des associations.

Suivant les informations fournies on a retenu 2 quasi-banques : la société haïtienne d'épargne et de crédit (SHEC) et le crédit coopératif (CREDICOOP), qui sont des coopératives ayant développé une offre de service bancaire39(*).

* 38 Origine des banques en Haiti, site BRH.net

* 39 Informations additionnelles rapportées dans les besoins du secteur de la microfinance non coopérative, PNUD 2004

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault