WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Apport des institutions de microfinance à  la réduction de la pauvreté en Haà¯ti. Cas de ACME ( Association de Crédit pour la Micro Entreprise )de 1996 à  2006

( Télécharger le fichier original )
par Jocelyn Valcin
Centre Universitaire Maurice Laroche - Diplome de licence en gestion de projets 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4-2-2 Constats et évaluation

D'une manière générale, les micro-entreprises haïtiennes, qu'elles soient informelles ou formelles, se confrontent à beaucoup de problèmes d'ordre interne et externe. Au point de vue macroéconomique, la situation sociopolitique et même économique dans laquelle émerge le secteur de la microfinance se trouve dégradée. L'incapacité de l'Etat d'intervenir sur le marché a conduit à des échecs dans tous les secteurs de la vie nationale. Une situation presque défavorable pour les entrepreneurs oeuvrant dans les activités commerciales ou productives du secteur informel. Il est vrai que les IMF non coopératives desservent ces micro entrepreneurs du secteur informel, cependant, ils constituent non seulement un gain pour l'économie mais aussi une perte pour l'Etat faute d'une politique de réglementation de ce marché.

Il est à noter qu'il existe un vide légal et réglementaire au niveau des IMF bien qu'elles soient reconnues par le ministère des affaires sociales et la mairie. Nous pensons que l'institution la mieux placée pour contrôler ce secteur est la BRH, mais il serait mieux aussi que le parlement puisse voter des lois en leur faveur et dans l'intérêt des clients. Cette contrainte, une fois résolue, les IMF deviendront plus efficaces dans leurs actions sur le terrain.

Quant à l'environnement interne des IMF, leur diagnostic révèle une certaine carence dans la gestion de l'information. Par exemple, l'absence d'échanges systématiques entre institutions sur la clientèle ne facilite pas la lutte contre le surendettement des ménages qui ont recours à plusieurs IMF pour financer officiellement un projet ; ce qui fait que le client a trop d'engagement financier et n'arrive pas le plus souvent à rembourser ses dettes. Nous avons pu remarquer que la gamme de services fournis est trop restreinte, c'est-à-dire qu`ils se résument à une simple question de business, si non la personne ne pourra pas bénéficier du service. Cela attire notre attention au point que les études réalisées par l'IHSI présentées dans le tableau 1-5 page 33 du travail : estimations de l'incidence de la pauvreté en Haïti, démontre clairement que les pauvres sont plus nombreux dans le milieu rural et gagnent leur revenu principalement de la terre. Pourtant, le crédit est octroyé aux gens évoluant dans le commerce, la production et le service tels que décrits dans les secteurs d'activités de l'institution page 60 du travail, c'est pour vous dire que le secteur agricole se trouve négligé. Nous pensons qu'ils ont besoin du crédit pour qu'ils puissent produire davantage.

Les pays qui ont connu un bas taux de chômage sont ceux où l'Etat crée un environnement favorable à l'investissement en facilitant la création d'emploi dans différents domaines. C'est pour dire que la microfinance à elle seule ne peut pas toucher tout le monde. Mais nous avons constaté qu'il existe beaucoup de jeunes qui n'ont pas accès au service de crédit faute de collatéral pendant que la majorité vit dans le chômage ; or, quelqu'un qui ne gagne pas un dollar américain par jour d'après FMI est considéré comme pauvre. Comment la microfinance peut intégrer ces gens là dans le programme si on veut réduire effectivement la pauvreté? 

Le besoin de prêts á la consommation se fait sentir grandement à savoir qu'au cours de l'interrogatoire, certains clients ont déclaré que beaucoup de gens qui se trouvent en difficulté de rembourser le prêt utilisent l'argent á des fins de consommation. En Haïti, nous assistons à une inflation grimpante. Quelqu'un qui n'a pas suffisamment d'argent pour consommer un bien aujourd'hui risque de ne pas avoir ce même bien dans le futur, faute de l'augmentation de prix même s'il épargne son argent.

Nous avons pu constater des décaissements qui sont effectués pour les activités de charbon de bois, mais si on veut réduire le déboisement dans le pays et améliorer les conditions de vie ce n'est pas un bon usage d'encourager une telle activité. En effet, nous assistons à une situation environnementale dégradante qui a causé beaucoup de pertes tant au point de vue humain que matériel.

Enfin, nous avons estimé que l'octroi de microcrédits n'est pas nécessairement une solution adéquate pour tout le monde ou dans toutes les situations. Les indigents et ceux qui souffrent de la faim, qui n'ont ni revenus ni moyens d'accéder à un prêt devraient recevoir d'autres formes de soutien pour qu'ils puissent bénéficier le programme si on veut réduire effectivement la pauvreté en Haïti.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard