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Philanthropie et développement local à  Yaoundé. Cas des associations des quartiers Melen 4 et Melen 8 Onana Meuble

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par Chrysleine Chantale KAMGA KAMGA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion urbaine 2008
  

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ABSTRACT

This study aims to analyse the philanthropic contribution of Melen 4 and Melen 8 Onana Meuble's Associations to the development of their respective areas.

The research question of our study is to understand and know whether or not, shanty towns Associations of residents in general and those of Melen 4 and Melen 8 Onana Meuble in particular voluntary undertake works aiming to improve the quality of their leaving.

The study is presented in two main parts of two chapters each. Part one, focuses on the « Philanthropy of non profit institutions and Local development », while part two deals with « The philanthropic contributions of Melen 4 and Melen 8 Onana Meuble's local associations' to the development of their areas ».

Considering the numerous achievements in the areas of study, it appears that the philanthropy of residents gathered in associations is essential to the development in general and to the «local development» in particular. This is particularly true in a context of financial drought whereby the government has given up from his responsibility to secure the welfare of some of its citizens.

INTRODUCTION GENERALE

I - CONTEXTE ET JUSTIFICATION

L'entrepreneurship, les PME1(*) et le développement local sont devenus dans nos sociétés des concepts à la mode. Non pas qu'ils soient nouveaux, au contraire, ils recouvrent des phénomènes identifiés depuis déjà fort longtemps (Dupuis, 1998). Toutefois, c'est leur importance stratégique dans le développement de l'emploi qui l'est. En effet, jusqu'à la fin des années 1970, les grandes entreprises et les gouvernements étaient considérés comme les seuls leviers économiques importants ou intéressants de la société. Les choses se sont toutefois considérablement modifiées dans les années 1980. Sur fond de mondialisation des marchés et d'accentuation de la concurrence internationale, deux crises majeures et l'endettement croissant de nos gouvernements ont provoqué une réorganisation en profondeur de nos grandes structures. Cette crise est diversifiée et a des implications majeures sur le développement, sur l'économie du monde en général et sur celle des pays du Sud en particulier, sur les pauvres chez nous et à l'étranger ainsi que sur l'aide étrangère.

Les Etats, garants de la société, deviennent incapables de mener tous seuls les actions indispensables au développement de leur territoire. Tous les aspects sont touchés au point que, dans un discours prononcé en novembre 2008, le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) observait que :

« Nous pouvons déjà prédire que le développement chez les populations les plus pauvres pourrait être considérablement affecté. Selon l'OIT, la crise financière réduira 20 millions de travailleurs au chômage, pendant que 40millions de personnes franchiront le seuil de la pauvreté extrême »2(*).

Dans cette situation, les gouvernements sont de plus en plus incapables de remplir leur devoir auprès des populations. Avec une crise alimentaire, une crise pétrolière et une crise financière, l'on se retrouve face à une « triple crise » qui pourrait anéantir tout le travail fait jusqu'ici. Globalement, les dépenses en aide publique stagnent. C'est pourquoi les Amis de l'Humanité, ou encore les philanthropes oeuvrent pour réduire les dégâts. A l'heure où les dépenses gouvernementales en matière sociale ont fondu comme neige au soleil, les apports tant en nature qu'en numéraires pourraient constituer la plus grande force de changement sociétal de notre monde.

En général au Cameroun, l'Etat s'occupe du développement de toutes les régions. Mais, depuis la décentralisation, le développement local est à la charge des collectivités territoriales décentralisées (ou CTD) que sont les communes. La Loi de l'orientation de la décentralisation du 22/07/2004 stipule que cette dernière consiste en un transfert par l'Etat aux collectivités territoriales décentralisées, des compétences et surtout des moyens appropriés, contrairement à la déconcentration qui consiste à transférer les pouvoirs aux unités administratives inférieures sans aucun dans le domaine financier. Nous avons aussi dans le même cadre, la communauté urbaine composée d'un minimum de deux communes. Ces unités sont les plus petites représentations administratives de l'Etat au Cameroun. La charge leur revient donc d'améliorer la qualité de vie dans leurs localités respectives.

Mais le constat sur le terrain montre qu'avec l'aggravation de la crise, cette institution ne peut plus à elle seule parvenir à l'amélioration du bien-être des populations, particulièrement dans les quartiers à habitat spontané. Elles ont besoin d'être assistées et secourues. C'est ce qui a favorisé le partenariat entre les associations de développement, aidées par des ONG3(*), et la commune. Aussi, avec cette incapacité à gérer seuls le problème du développement, plusieurs organismes nationaux et internationaux se sont proposés volontaires pour aider les populations à la base à prendre en charge le développement de leurs localités. C'est ce constat qui nous a poussés à étudier le degré de philanthropie de ces organismes : jusqu'où sont-ils prêts à aller dans leur aide et, surtout, quelle est la relève, ou encore qu'apportent réellement les associations sur le terrain ?

Pour ce travail, nous avons effectué un stage académique à ERA4(*) - CAMEROUN. Cette Organisation Non Gouvernementale travaille en relation avec une autre basée en Espagne appelée « ISF - Ingénierie sans frontières Catalogne », et elles oeuvrent dans des projets tels que « le Programme Quartier », « le programme AQUA », etc.

Le premier programme mis sur pied en 2002, est né de la volonté d'améliorer la qualité de vie des populations dans les localités qui donnent au bassin versant de la Mingoa, dans la commune d'arrondissement de Yaoundé VI. Au début, ce « programme quartier » a précisément pris en compte cinq quartiers. Ces derniers étaient des quartiers qui avaient déjà commencé à se prendre en main à travers des travaux d'aménagement de la localité. Pour sa part, le second programme prendra en charge quinze quartiers pour l'assainissement en eau potable. Notre étude se fera dans l'Arrondissement de Yaoundé VI, dans les quartiers Melen 4 et Melen 8 OM. Ces deux localités ont suivi les deux programmes.

* 1 Petites et Moyennes Entreprises

* 2 Déclaration du Secrétaire général de la CNUCED, Conseil sur le commerce et le développement, Exécutif, 13 novembre2008.

* 3 Organisations non Gouvernementales

* 4 Environnement - Recherche et Action

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