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Politique environnementale et développement durable en Côte d'Ivoire

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par Brou Alexis KOMENAN
Université catholique de l'Afrique de l'ouest- Unité universtaire d'Abidjan ( Côte d'Ivoire) - Maà®trise 2009
  

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CHAPITRE 2 : L'INSERTION DE LA GESTION ENVIRONNEMENTALE DANS

UN CADRE GENERAL D'ÉCONOMIE ÉCOLOGIQUE

Dans l'optique de proposer des éléments pour une politique de l'environnement gage de développement durable pour l'Etat de Côte d'Ivoire, il a été analysé dans un premier chapitre la question de la nécessité d'une éthique environnementale, qui disposerait la conscience individuelle et collective à agir de façon plus responsable envers la nature et le cadre de vie. Cela en ayant à l'esprit que cette responsabilisation doit se traduire en réalités palpables pour tous les acteurs. Matérialisation qui à son tour s'opérerait par un changement progressif des normes et structures politico-économiques qui constituent des entraves à la santé de l'environnement, donc des menaces pour l'économie naturelle et celle de l'homme. A ce propos, on assiste à une évolution des mentalités, qui reconsidère la viabilité du système économique actuel. Ainsi, au niveau interétatique, Maciej Nowicki, ministre polonais de l'environnement déclarait, à la réunion d'ouverture de la conférence de Poznan : « L'humanité a poussé le système de la planète Terre à ses limites, poursuivre ainsi provoquerait des menaces à très forte intensité... Ne cédez pas à d'obscurs intérêts particuliers quand nous devons modifier la direction dangereuse qu'a prise l'humanité... »151(*)

La politique environnementale de l'Etat de Côte d'Ivoire, dans un tel contexte, doit être intégrée à l'économie du pays en même temps qu'elle doit l'orienter et la conditionner. Pour la réalisation politique et technique d'un tel chantier, l'Etat a besoin de partenaires. Ainsi, on étudiera dans le rôle des partenaires externes (Section 1) puis celui des partenaires internes (Section 2).

Section 1 : LE RÔLE DES PARTENAIRES EXTERNES

L'action des partenaires externes dans la vie d'un Etat est aisément vérifiable au regard des échanges inhérents aux sociétés humaines et à l'impact de cette action sur la vie de l'Etat. De même, le recadrage économique soutenu par une politique environnementale viable requiert l'assistance des institutions publiques (Paragraphe 1) et des institutions privées (Paragraphe 2) au plan régional, continental et mondial.

Paragraphe 1 : Les institutions publiques

Il sera procédé à un examen de la coopération onusienne d'une part (A) et de la coopération inter-étatique d'autre part (B).

A. La coopération onusienne

Les institutions de droit international public sont impliquées dans la gestion de l'environnement en Côte d'Ivoire, étant au fait des défis en la matière. On peut citer le Programme des Nations unies pour l'environnement, le Programme des Nations unies pour le développement, l'Union mondiale pour la nature, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international. Le cadre général d'intervention de ces structures est l'harmonisation des politiques de développement et d'environnement ainsi que l'assistance financière et technique aux Etats. Mais il est aussi, bien entendu, éthique. Le rapport Brundtland possède à cet égard un titre assez évocateur : Our Common future (Notre avenir à tous)152(*). Les critères du PNUD pour la promotion d'un développement humain durable sont les suivants153(*) :

- l'élimination (progressive) de la pauvreté

- la diminution de la croissance démographique

- la répartition plus équitable des ressources (financières, naturelles, technologiques)

- une population en meilleure santé, plus instruite, mieux formée

- un gouvernement décentralisé, plus participatif

- un système d'échange plus équitable et plus ouvert au sein des pays et entre pays

- une meilleure compréhension de la diversité des écosystèmes, un besoin de solutions adaptées aux problèmes écologiques locaux et une surveillance plus attentive de l'impact des activités de développement sur l'environnement.

Forts donc de ces principes, les organismes publics internationaux appuient l'Etat ivoirien dans la gestion du couple environnement/développement. En 1998, la Côte d'Ivoire comptait 27 principaux projets intervenant dans le secteur de l'environnement, dont la presque totalité était financé par les institutions onusiennes et de Bretton Woods154(*). A ce propos, quelques exemples méritent d'être cités.

Le PNUD publie périodiquement des rapports sur le développement humain, aussi bien au niveau international qu'au niveau national. Ainsi, l'Etat de Côte d'Ivoire fait aussi l'objet de ces études. L'assistance financière aux projets de développement suit les travaux théoriques, comme le montre les projets soutenus par la structure soit par un financement direct, soit par un financement conjoint155(*). D'autres institutions de l'ONU, le PNUE, le FNUAP, l'ONUDI, l'OMS, l'UNESCO, la FAO, l'UNICEF, sont impliquées dans la coopération avec l'Etat ivoirien. Ces structures, outre le financement direct entrepris par elles-mêmes, sont aussi appuyées par des organes de gestion commune, en l'occurrence le Fonds pour l'environnement mondial (FEM).

Ce mécanisme financier est conjointement géré par la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Pour ce qui est des champs d'intervention du FEM, ce sont les changements climatiques, la diversité biologique, les eaux internationales, l'appauvrissement de la couche d'ozone, la dégradation des sols (désertification et déforestation) et les polluants organiques persistants. Le FEM a notamment financé le Projet de Gestion Participative des Ressources Naturelles et de la Faune (GEPRENAF), la préparation du Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP), le projet FEM/ONG - Microfinancement, celui de la lutte contre les végétaux aquatiques envahissants, le Projet National de Gestion des Terres, le Projet National de Gestion des Ressources Naturelles et, au plan sous-régional, le projet Efficacité énergétique.

Cette dynamique se retrouve dans la coopération bilatérale entre Etats.

* 151 Discours d'ouverture prononcé à la Conférence internationale sur l'environnement tenue à Poznan en Pologne du 1er au 12 décembre 2008. Cette conférence visait à avancer sur la voie d'un nouveau texte en remplacement du protocole de Kyoto sur la réduction des GES, qui expire en 2012 (Source : AFP, Jeudi 4 décembre 2008, citée par Yahoo ! news.)

* 152 Rapport de la Commission Brundtland sur l'environnement et le développement. Version en langue française : Notre avenir à tous, op. cit.

* 153 Rapport national sur le développement humain en Côte d'Ivoire 2002, p. 54, encadré numéro 5.

* 154 Voir PACIPE infos/news, op. cit.

* 155 Ibid.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius