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Etude de la satisfaction des touristes à  l'égard du produit touristique sportif tunisien.

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par Sami Brahim BENALI
Ecole supérieure de commerce de Tunis - Maitrise en gestion hôtelière et touristique 0000
  

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Section 1 : L'évolution du sport et des loisirs sportifs 

« Les activités physiques et sportives constituent un élément important de l'éducation, de la culture, de l'intégration et de la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre l'échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu'à la santé. La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d'intérêt général». (Article L100-1 du Code du sport français).

Le terme de « sport » a pour racine le mot de vieux français desport qui signifie divertissement, plaisir physique ou de l'esprit5(*). En traversant la Manche, desport se mue en « sport » et évacue de son champ la notion générale de loisirs pour se concentrer sur les seules activités physiques. La langue allemande admet le terme « sport » et sa définition anglaise en 1831 ; la France en fait usage pour la première fois dès 18286(*). Le sport, contrairement au terme desport, exclut les jeux de société ou jeux de l'esprit qui faisaient la joie d'un  Garganuta7(*). La frontière entre jeux et sports n'est pourtant pas très claire. La Fédération française des échecs fondée en 1921reçoit ainsi un agrément sportif du Ministère français de la jeunesse et des sports en 2000, mais uniquement parce qu'elle était une fédération « associée » au  CNOSF8(*). Certaines pratiques traditionnelles posent également problème : sport ou jeu ? La question reste encore ouverte.

Le sport moderne se définit par quatre éléments indispensables :

· Un effort physique (ce doit être une activité de force, d'adresse, etc.)

· Une pratique orientée vers la compétition (l'existence de compétitions est obligatoire)

· Une activité institutionnalisée, ses règles tendent à être identiques pour l'ensemble de la planète

· Une pratique fédérée (sous la tutelle d'une fédération)

Ces piliers qui mettent surtout en avant l'organisation des différentes disciplines sportives n'excluent nullement les pratiques comme le sport-loisir, le sport-santé, le sport scolaire ou l'éducation physique et sportive. Si la compétition est importante, il existe en effet d'autres formes de pratique mettant plutôt en avant le plaisir, la santé, l'éducation ou l'épanouissement.

Au cours de cette section nous exposerons les différentes étapes qui ont caractérisées l'évolution du sport pour être assimilé aujourd'hui à une activité de bien-être et de loisir.

I. Débat historiographique 

La question de l'histoire du sport bute sur un débat qui oppose deux thèses.

Pour un courant de pensée, le sport est un phénomène universel, qui a toujours existé et partout sous des formes très diverses. Ce serait un « invariant culturel » (selon les termes de Frédéric Baillette, enseignant et directeur de la revue Quasimodo). Cette thèse est notamment soutenue en 1991 par le médecin français Jean-Paul Escande (Les avatars du sport moderne, in Ardoino, Brohm, Anthropologie du sport, Perspectives critiques, 1991)8(*).

Cette thèse est implicitement soutenue par ceux qui parlent de « sport antique », de « sport médiéval », etc. Le médiéviste américain Charles Homer Haskins est le premier historien à utiliser le terme de « sport » dans le cadre d'une étude portant sur le Moyen Âge dans son livre The Latin Litterature of Sport (1927). Au début du XXIe siècle, Wolfgang Decker (Institut d'Histoire du Sport de l'École Supérieure du Sport de Cologne) et Jean-Paul Thuillier (directeur du Département des Sciences de l'Antiquité à l'École normale supérieure) estiment que : « contrairement à ce que l'on estime souvent, le sport n'est pas né à Olympie, pas plus qu'il ne s'est éteint dans l'Attique ou le Péloponnèse. L'Égypte nous offre de nombreuses scènes sportives, entre autres de lutte, dès le 3e millénaire avant notre ère, et les Romains, héritiers des Étrusques sur bien des points et en particulier dans ce domaine, ont peut-être créé le sport moderne, avec ses spectacles de masse, ses clubs puissants et ses enjeux financiers colossaux9(*). »

Pour un autre courant de pensée, le sport est un phénomène apparu à un moment précis de l'histoire et dans un contexte particulier : au sein de l'élite sociale de l'Angleterre industrielle du XIXe siècle. Cette thèse est notamment développée en 1921 par l'écrivain allemand Heinz Risse (Soziologie des Sports, Berlin, 1921 et Sociologie du sport, Presses universitaires de Rennes, 1991) qui estime qu'« il est erroné de regarder le passé avec nos modes de pensée actuels et d'imaginer que les pratiques qui ressemblent à celles que nous connaissons peuvent se rapporter à cette appellation "sport" »10(*).

Cette thèse est notamment soutenue par l'historien français Roger Chartier et par les sociologues Norbert Elias et Pierre Bourdieu. En 2000, l'historien du sport Philippe Lyotard (université de Montpellier) juge qu'« il y a une coupure très nette entre le sport moderne et le sport antique : c'est la notion de record (et donc de performance). Le record et la performance expriment une vision du monde qui est profondément différente entre les Grecs et les modernes. La culture du corps est différente. Pour les Grecs, cette culture est rituelle, culturelle, d'inspiration religieuse, pour les modernes, le corps est une machine de rendement».

Une façon de résoudre la question est de forger la notion de « sport moderne » pour distinguer ce phénomène d'autres pratiques historiquement attestées. Dans une étude, une équipe de l'UFR-Stap de l'université de Bourgogne estime ainsi en 2004 que « Le sport moderne, (..) renvoie à l'idéologie de Coubertin, caractérisée par la compétition, la performance, l'entraînement dans des structures institutionnelles (fédérales et scolaires) afin de lutter contre l'oisiveté et les risques de dégénérescence psychologique et physiologique de l'homme »11(*). Cette notion de « sport moderne » est exposée par l'historien américain Allen Guttmann dans From Ritual To Record, The Nature of Modern Sports (1978). Auteur notamment de Sports: The First Five Millennia, Guttmann ne renonce pas à l'emploi du mot « sport » de l'Antiquité à nos jours.

* 5 Hubscher R., 1992, L'histoire en mouvements, Paris, Armand Colin, p.58

* 6 Dauzat A., 1971, Nouveau dictionnaire étymologique et historique, Paris, Larousse, p.709

* 7 Mehl J.M., 1990, Les jeux au royaume de France du XIIIe au début du XVIe siècle, Paris, Fayard, recense les 218 sports et jeux pratiqués par Gargantua (p.493-495)

* 8 Lyotard P.,Histoire du sport, cours de 1999-2000, Université de Montpellier, chapitre 1, b.

* 9 Decker W. et  Thuillier J. P., 2004, Le sport dans l'Antiquité. Égypte, Grèce, Rome, Éditions A&J Picard.

* 10 Lyotard P., Histoire du sport, cours de 1999-2000, Université de Montpellier, chapitre 1, b.

* 11 Revue STAPS, n°65, ISSN 0247-106X, page 97 à 109, 2003-2004.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius