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Analyse et gestion du risque dans le système bancaire: cas du risque monétique et de la monnaie électronique au Sénégal

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par Ulrich Evrard LEYINDA LEKINGANI
Académie Sherbrooke Dakar - Master européen en management et stratégies financières 2011
  

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INTRODUCTION

Le choix des moyens de paiements dans les échanges internationaux peut avoir une incidence sur le dynamisme, la capacité de réaction et la compétitivité d'un pays. Ces dernières années, l'évolution des systèmes de paiement a soulevé la question du choix des mécanismes de financement des transactions commerciales nationales et internationales. L'inadaptation des infrastructures techniques et de l'environnement réglementaire, peut causer l'insécurité des systèmes de règlement qui influent négativement sur l'essor des flux économiques d'un pays avec le reste du monde. Par contre, la succession de multiples crises dans le secteur bancaire comme la crise des subprimes a montré la nécessité de mieux contrôler les risques pris par les banques pour assurer la solidité du système financier global au service de l'économie

En revanche, à l'instar des autres pays du monde, les pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) font face aujourd'hui à un nouvel environnement international marqué par la libéralisation des marchés mondiaux qui de plus en plus tendent vers une globalisation économique et financière. L'ensemble du tissu économique et industriel de ces pays ouest africains vont devoir rapidement s'ajuster à cette nouvelle structure économique mondiale.

C'est dans ce sens que, pour mieux s'insérer dans cette nouvelle économie et lutter contre la pauvreté, les Etats membres de l'UEMOA ont pris conscience des enjeux et de l'importance de la modernisation des systèmes actuels. Cette volonté d'adaptation s'est matérialisée par l'initiation, en mars 1999 en collaboration avec la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) d'un projet d'envergure régionale visant à la modernisation des systèmes de paiement dans les huit pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette réforme des systèmes de paiement s'est inscrite dans le cadre général de l'approfondissement du système financier, l'amélioration du cadre de la politique monétaire et l'accélération du processus d'intégration économique régionale.

Toutefois, il est à préciser que quelque soit la pertinence de ce dispositif, l'importance de son apport dans le développement des rapports économiques, commerciaux et financier au sein de l'UEMOA sera fonction de l'adhésion du plus grand nombre d'acteurs. Or en l'état actuel, il convient de déplorer la faible utilisation de la monnaie scripturale et l'utilisation très marginale des moyens scripturaux de paiement notamment électroniques. Cet état de fait est lié à un faible taux de bancarisation de 5,06% en 20091(*) qui traduit une certaine réticence vis-à-vis des paiements scripturaux et des banques qui, d'une manière générale se trouvent en situation de surliquidité2(*).

Cependant le dispositif mis en place dans lequel la BCEAO joue un rôle de fédérateur et de promoteur de l'interbancarité à vue la création du Groupement Interbancaire Monétique de l'UEMOA (GIM-UEMOA), qui a pour objet d'assurer l'étude, la normalisation, la promotion et la définition des normes de sécurité du système interbancaire monétique régional. Aussi, la BCEAO à mis en place la Centrale des Incidents de Paiement de l'UEMOA (CIP-UEMOA), en vue de renforcer la confiance des usagers dans les instruments de paiement scripturaux (chèque, carte bancaire, lettre de change, billet à ordre) dans les Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Au demeurant, le dispositif évolue avec des mesures pertinentes tendant à inciter les banques, les entreprises et les particuliers à utiliser les nouveaux moyens et procédés de paiement dans le but d'améliorer ainsi le taux de bancarisation au sein de l'espace UEMOA, mais aussi dynamiser et sécuriser les transactions monétaire et financières.

Dans ce sens, la mise en place de la monétique et de l'amélioration des systèmes de paiement au sein de la région de l'UEMOA l'expose ainsi que l'ensemble des pays qui la compose à des nouveaux risques, du fait du caractère globalisant de ces moyens de paiement, et de la nécessaire maîtrise du système et de l'ensemble des mécanismes de sécurité s'y rapportant. Cette question sécuritaire occupe une place importante dans la mise en place de la monétique et d'autres moyens de paiement électronique. En effet les différents scandales financiers enregistrés récemment tel que le piratage informatique à la Banque Internationale pour l'Afrique de l'Ouest-Côte d'Ivoire (BIAO-CI)3(*) qui a permis le 02 novembre 2010 le détournement de près de 467 millions Fcfa via les «Cartes Prépayées Rubis»4(*) ou le piratage pour la première fois des données de cartes bancaires des joueurs du réseau PlayStation Network les 16 et 17 avril 2011 lors du piratage de Sony5(*) commande une certaine prudence dans la mise en oeuvre, et la gestion du système avec une réelle capacité d'anticipation, sur d'éventuelles faiblesses du système.

Toutefois, le gouvernement du Sénégal a signé le 9 décembre 2004, le projet régional monétique interbancaire qui est actuellement en construction dans la sous-région. Cela permettra au pays d'avoir une organisation inclusive des systèmes et moyens de paiements au niveau sous régionale et améliorer considérablement l'interopérabilité des transactions monétaires et financières interbancaires de l'union.

Ainsi, c'est encore une fois dans l'optique de la nécessaire maîtrise de ces nouveaux moyens de paiement que nous nous somme posé la question de savoir quelle  est la nature des risques liés à leur l'utilisation? Comment pourraient-ils se manifester ? Et quels sont les moyens de s'en prémunir ? Telles sont les questions qui nous ont amené à décider d'étudier ces éventuelles menaces de la stabilitité monétaire du système financier Sénégalais.

L'objectif de notre recherche consiste donc à analyser les risques potentiels auxquels pourrait être confronté le système monétaire et financier Sénégalais en particulier, et celui de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain en général.

Ainsi notre étude s'articulera autour de trois grandes parties directrices à savoir :

- Le cadre de référence: Il présente la revue critique de littérature, la problématique, le cadre opératoire ainsi que la définition des concepts clés ;

- La méthodologie et le cadre de l'étude : traite de la démarche globale de la recherche et présente également les caractéristiques du milieu d'étude ;

- L'analyse des résultats et les recommandations : présente les résultats de notre recherche, les perspectives et propose des recommandations opérationnelles.

* 1 Taux de bancarisation dans l'UEMOA (2009) - Promotion d'une bancarisation et d'une financiarisation éthiques de l'Afrique

* 2 Liquidité bancaire et financement de l'économie dans l'UEMOA, Mémoire fin d'études, Alpha Ousmane Sawa Déme AW, juillet 2010.

* 3 Article le Nouveau Réveil, Copyright (c) 1998-2010 Weblogy Corporation.

* 4 Carte rechargeable qui offre les avantages d'une carte bancaire classique, sans que son détenteur n'ait besoin de posséder nécessairement un compte en banque

* 5 Le piratage chez Sony touche les données bancaires, Sébastien Falletti, figaro copyright 2011.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille