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La responsabilité des organisations internationales pour dommages causés aux populations civiles. Cas de la force intérimaire des Nations Unies au sud Liban

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par Floyd- Loyf KABUYA KALOMBO
Université protestante au Congo - Licence en droit international 2011
  

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Paragraphe 3 : Bilan de la FINUL

Nous nous proposons d'analyser dans le présent paragraphe, le bilan tant matériel qu'opérationnel des activés de la FINUL au sud-Liban, ainsi que leurs coûts financiers et humains.

A. Bilan matériel et opérationnel

Tel que le note Benoit MICHEL, chef d'escadrons et chercheur au laboratoire de recherche sur la défense (LRD) au sein des études de sécurité de l'IFRI, « créée en 1978 en réaction à l'invasion du sud-Liban par l'Israël, la FINUL reçoit pour mission de confirmer le retrait de l'armée israélienne, de rétablir la paix et la sécurité et d'aider le gouvernement libanais à restaurer son autorité. Entre 1978 et 2000, elle assiste pourtant, impuissante, à trois interventionsisraéliennes, en réaction des attaques provenant de mouvements palestiniens puis du Hezbollah à partir du sol libanais ».150(*)

La FINUL n'a rien pu faire pour empêcher les attaques à la roquette du Hezbollah sur Israël et la capture de deux soldats de Tsahal qu'il avait ramené au Liban ; elle a assisté impuissante au déclenchement de la guerre de 33 jours.

L'échec des forces de l'ONU s'explique en grande partie par la faiblesse du dispositif d'interposition, faiblesse aggravée par une aire d'intervention et un terrain particulièrement contraignant.151(*)

Il faut noter également que sur le plan opérationnel, le dispositif sécuritaire de la FINUL ne connaitra pas d'évolution avant le conflit de 2006 et ce, en dépit du kidnapping d'une multitude de soldat israélien, ce qui condamnera davantage les Casques bleus à l'impuissance, étant donné que la FINUL n'alignait que 1990 hommes, soit deux hommes au km² sur une zone d'action de 750 km².152(*)

Cette impuissance à laquelle était vouée la FINUL à tranquillement conduit à l'éclatement du conflit de 2006 dont le bilan ne cesse de faire parler de lui, les parties ayant bien fait parler la poudre. Cette impuissance était due au fait que les Casques bleus n'étaient pas suffisamment équipées. Ils ne disposaient pas d'assez de véhicules blindés modernes qui leur donneraient les capacités d'observation, de tir, de transmission et de protection indispensables à ce type de mission. Les capacités de commandement, c'est-à-dire l'ensemble des moyens qui concourent à la prise de décision, sont elles aussi à l'échelle de la force, c.à.d. insuffisantes.

Bilan :le dispositif d'interposition n'étant pas assez performant, son caractère dissuasif est limité.153(*) Dans le cadre du bilan matériel et opérationnel de la FINUL, il faut dire que depuis l'adoption de la résolution 1701 de 2006, l'objectif principal de la FINUL était de permettre un « déploiement complet » de l'armée libanaise couplé avec un « retrait complet » des troupes israéliennes et ce, sans laisser au Hezbollah la possibilité de reprendre position au Liban-sud.

La FINUL a mis en place un « arrangement en matière de sécurité » pour se faire. Elle avait institutionnalisé des réunions tripartites dans le cadre de mécanisme de liaison et de coordination renforcé. La FINUL a ensuite supervisé le transfert graduel des opérations de retrait du territoire libanais.

Certains auteurs estiment de façon générale, que la FINUL a très bien joué son rôle de « facilitateur ». À ce jour, quatre brigades de l'armée libanaise sont déployées au sud tandis que le Hezbollah est resté jusqu'à présent plutôt discret dans la zone, ce qui a conduit le C.S à se féliciter récemment d'importants progrès qu'a enregistré la résolution 1701.154(*)

Mais notons toutefois que le succès n'est pas absolu car plusieurs questions demeurent en suspens et donc, source d'inquiétude, il s'agit de cinq questions155(*)ci-après :

- Le respect de la ligne bleue et la question des survols israéliens ;

- La délimitation des frontières et la question des fermes de CHEBAA en particulier ;

- Le déminage humanitaire ;

- Le désarmement du Hezbollah ;

- Et la question des prisonniers.

* 150 Michel, B., maintien de la paix robuste : le cas de la FINUL renforcée, in politique étrangère, IFRI, février 2011, p.404

* 151 Michel, B., cité par REGIS SOUBRILLARD-MARIANNE, Les Casques bleus français, cible politique au Liban, article publié sur www.mariane2.fr

* 152 Idem

* 153 MICHEL, B., Op. Cit., p.406

* 154 www.operationspaix.net

* 155Idem

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry