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Etude systémique du bassin versant de la rivière N'Djili à  Kinshasa

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par Joseph- Dieudonné Dr LUBOYA KASONGO MUTEBA
Ecole régionale post- universitaire d'aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux - Présenté en vue de l'obtention du diplôme d'études supérieures spécialisées en aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux 2002
  

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RESUME

Le bassin versant de la rivière N'Djili est l'exemple type d'un écosystème urbain tropical confronté à une crise écologique et environnementale grave, complexe et multifactorielle dont la démographie galopante, la paupérisation extrême de sa population doublée d'une crise aiguë de logements, l'absence de volonté politique ferme et déterminée ainsi que le non-respect de la législation en matières foncière et urbanistique constituent quelques unes des causes majeures. Sur le terrain, cette situation se traduit notamment par une insalubrité généralisée, la prolifération des établissements d'urbanisation spontanée, l'aggravation de la pollution sous toutes ses formes et en particulier la pollution des eaux superficielles, la mauvaise utilisation de l'espace et du sol qui sont autant des facteurs de vulnérabilité accrue vis-à-vis des catastrophes naturelles.

Les zones d'extension sont encore plus touchées et caractérisées par la promiscuité, la prédominance d'un habitat précaire, l'absence d'infrastructures de base essentielle, le manque des latrines hygiéniques et décentes, l'amoncellement des immondices sur la voirie et dans les lieux publics (écoles, marchés...), la présence des eaux surtout dans les basses terrasses, l'insécurité alimentaire chronique, le manque d'eau potable, l'absence d'assainissement et la prolifération des vecteurs des maladies avec comme corollaires l'explosion des maladies d'origine hydrique et des maladies vectorielles.

Le bassin versant de la rivière N'Djili, dans sa partie urbaine est un système complexe comprenant deux sous-systèmes nettement différenciés. Si la partie rurale ou provinciale possède encore une certaine couverture végétale qui assure la protection du bassin versant malgré les nombreuses atteintes dues aux activités humaines, la partie urbaine, par contre, subit une très forte pression anthropique par suite de l'occupation systématique de tous les espaces disponibles y compris des zones critiques et les terres marginales réputées « non aedificandi ». Les présentes recherches ont permis d'identifier les problèmes suivants:

· Une forte pollution de nature biologique, organique et fécale de l'ensemble du réseau hydrologique de la partie urbaine du bassin versant ;

· La présence des érosions spectaculaires dans les zones collinaires à forte pente en particulier dans la commune de Kisenso. . Vingt et une érosions sur 39 ont fait l'objet de cette étude. Elles ont entraîné la perte d'environ 9 097 635,3 tonnes des matériaux du sol arrachés aux collines et emportés par les eaux de ruissellement vers les bas-fonds constituant un volume d'environ 3 433 069,94 m;

· De graves inondations sont observées régulièrement en saison de pluies au niveau des zones basses entre les courbes de niveau 300 m de part et d'autre de tous les cours d'eau et en particulier dans les quartiers Salongo, Ndanu, Mbamu, Nzadi et Kingabwa (Commune de Limete), Malemba et Maziba (Commune de Matete), Abattoir (Commune de Masina,) Dingi-Dingi, Nsola et Kisenso - gare dans la Commune de Kisenso et Lemba-Imbu dans la commune de Mont - Ngafula ;

· L'ensablement et les inondations dans tous les bas-fonds et surtout dans les quartiers de Matete situés à la limite avec la commune de Kisenso. Il s'agit des quartiers Totaka, Vivi, Dondo et Lubefu. Nos études ont montré que près de 1 125 366 m3 des terres représentant 2 982 220 tonnes des matériaux arrachés aux collines de Kisenso par le biais des érosions situées dans les quartiers Révolution, Regideso et Ngomba, se sont déjà déversés sur les quartiers précités occasionnant des pertes en vies humaines, la destruction des maisons créant de nombreux sans abri et des dégâts matériels importants;

· L'ensablement des rivières qui sont devenues des carrières des sables : tels sont les cas des rivières N'Djili et Matete ;

· La recrudescence des maladies d'origine hydrique qui ont pris une allure endémique et parfois épidémique dans les zones inondables par suite de la déficience de l'hygiène individuelle et collective et de la pollution des rivières par le rejet dans celles-ci des eaux usées urbaines, des eaux vannes et des excrétas humains et animaux sans traitement préalable.

A la lumière des résultats obtenus, on peut affirmer que le bassin versant de la rivière N'Djili dans sa partie urbaine est un écosystème ou un ensemble d'écosystèmes complètement perturbé. Cet environnement en constante dégradation crée une situation viciée qui, non seulement met en péril la qualité de la vie mais compromet gravement la vie elle-même.

L'amélioration de l'hygiène individuelle et collective, l'assainissement de l'environnement global grâce à la mise en place d'un système de gestion rationnel des déchets, la reprise en main du site par l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan d'aménagement rationnel et durable de la ville ainsi que l'éradication de la pauvreté constitue des mesures importantes susceptibles de contribuer de manière efficiente à l'amélioration de la qualité de vie, à la réhabilitation de l'environnement et à la maîtrise des catastrophes naturelles dans le bassin versant de la rivière N'Djili.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci