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Fondamentaux du taux de change réel et mésalignements du franc CFA dans l'UEMOA

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par Kwami Ossadzifo WONYRA
Université de Lomé Togo - Master en économie internationale 2012
  

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1.1.3. Taux de Change Réel (TCR) comme une mesure de compétitivité

Dans la pratique, l'approche structurelle du taux change réel, en terme de prix relatif des biens échangeables par rapport aux biens non échangeables, ne coïncide pas avec la notion de taux de change réel généralement retenue par les praticiens. Ceux-ci s'inscrivent davantage dans la tradition de la modélisation empirique néo-keynésienne. Ils s'intéressent donc au taux de change réel, non pas en raison de sa capacité à décrire les incitations à allouer les ressources entre le secteur des biens échangeables et celui des biens non échangeables, mais parce qu'il constitue un indicateur de la compétitivité globale d'un pays et conditionne de ce fait son "équilibre extérieur". Ainsi, on s'intéresse le plus souvent au taux de change réel, parce qu'il constitue un indicateur de la compétitivité d'un pays, qui conditionne l'orientation de la demande vers la production domestique ou étrangère, et non parce qu'il rend compte de l'allocation des capacités de production domestiques entre biens échangeables et biens non échangeables. La variable d'intérêt est donc simplement le rapport usuel d'un indice global de prix étranger à un indice domestique comparable, exprimés tous deux dans une monnaie commune :

(1)

Où E représente le taux de change nominal, P* le prix des biens échangeables et P celui des biens non échangeables.

Les deux notions de change réel (macroéconomique et équilibre général) sont ainsi fondamentalement différentes. Elles peuvent être reliées l'une à l'autre, mais pas de manière univoque. Plus précisément, si á représente la part des biens non échangeables dans le panier de biens domestiques, le prix domestique s'écrit :

Soit

(2)

De façon analogue, si â représente la part des biens non échangeables dans le panier des biens étrangers, on peut écrire :

(3)

En faisant l'hypothèse de la loi du prix unique vérifiée pour tous les biens échangeables, la relation devient :

(4)

A partir de ces deux relations, on peut écrire le taux de change réel en termes de rapport des indices de prix étrangers et domestiques :

(5)

Il apparait donc que, même dans le cas où l'hypothèse de la loi du prix unique est vérifiée pour les biens échangeables, les deux taux de change n'entretiennent une relation simple qu'à la condition que le prix relatif des biens échangeables vis à vis des biens non échangeables étrangers reste constant. Dans ce cas, le rapport des indices de prix domestiques et étrangers est proportionnel (en logarithme) au taux de change réel évalué comme le prix relatif des biens échangeables. En toute rigueur, le taux de change réel étranger (TCR*) n'a pas de raison de rester constant.

L'hypothèse de petit pays permet néanmoins de considérer que le taux de change réel étranger est exogène, si bien qu'en variant les deux taux de change réel évoluent parallèlement. En pratique, les comportements de marge des exportateurs et la différenciation des produits dans un contexte de concurrence imparfaite sont à l'origine d'écarts à la loi du prix unique pour les biens échangeables.

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