WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le DSCRP ( Document stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté ) et le développement durable au Sud- Kivu: obstacles et conséquences

( Télécharger le fichier original )
par Douk Kalume Kanigu
Université officielle de Bukavu - Licence 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.1.2 Créer un fonds d'investissement à long terme

L'Etat pourra mettre sur pied un fonds d'investissement à long terme similaire aux fonds souverains, qui serait dédié aux investissements de grande taille et de long terme qui ne sont pas des services publics et ne peuvent pas être assurés par des organismes financiers du secteur privé. Un tel fonds pourra combiner les ressources de nombreux organismes financiers qui détiennent de larges réserves tels que les fonds de pension, les assurances et les banques privées.

Dans les pays qui profitent du boom des prix des matières premières, une partie de ces revenus exceptionnels pourrait être déposée dans ce fonds d'investissement. Les dépôts dans le fonds pourraient être garantis par l'Etat pour autant que le fonds soit géré professionnellement, sans ingérence politique, et est en mesure d'assurer la qualité des projets d'investissement. Les gouvernements pourraient encourager le fonds à fournir de capitaux aux projets d'infrastructure importants ayant un grand impact social et économique en accordant des incitations fiscales au financement des projets prioritaires.

III.1.3 Créer des banques de développement

L'Etat doit assurer le financement des activités économiques qui jouent un rôle important dans le processus du développement et de réduction de la pauvreté mais éprouve des difficultés à attirer le financement privé. Il peut s'agir des activités agricoles ou de l'économie rurale non agricole qui sont importantes en termes d'effet sur la création d'emploi et la réduction de la pauvreté. Un tel financement peut être également bénéfique à certaines activités industrielles nécessaires pour lancer un secteur industriel prioritaire ou éliminer les contraintes spécifiques à la production.

Ces activités peuvent malgré leur importance, avoir des difficultés à attirer le financement privé à cause de la longue maturité des investissements, de la difficulté des institutions financières urbaines à assurer le suivi dans les zones rurales, ou à l'importance des montants nécessaires. Certaines de ces activités sont commercialement viables mais manquent de financement privé, alors que d'autres ont des taux de rendement sociaux élevés et/ou des effets multiplicateurs énormes sur l'économie rurale.

Des banques de développement ont été créées dans des nombreux pays pour répondre à ces besoins. Leur performance a néanmoins été souvent décevante pour de raisons de mauvaise gestion, de mauvaise sélection des projets et d'insuffisance de suivi des projets financés. En conséquence, nombre de ces banques ont été soit démantelées, soit soustraites de leur mission de développement lors des reformes opérées ces dernières décennies afin de renforcer l'économie de marché.

En Afrique, on peut identifier plusieurs exemples de banques de développement qui jouent un rôle positif important dans le processus du développement dans leurs pays. A l'île Maurice par exemple, la banque de développement demeure très active et offre de nombreux services financiers notamment la micro finance. De même, la banque de développement du Burundi contribue énormément à la mobilisation des ressources en faveur des secteurs prioritaires du développement.

Les banques de développement ont donc clairement un rôle à jouer pour le développement de l'Afrique. Les erreurs de gestion passées ne peuvent en aucun cas justifier la remise en cause de ce type de financement pour le processus du développement ; les mêmes erreurs devant cependant servir à souligner l'importance de la bonne gestion ainsi que le besoin de s'assurer que le développement reste au coeur de leur action.

Un besoin s'exprime donc pour le gouvernement de réhabiliter les banques de développement avec une mission réellement développementiste ; leur création ou leur réinstauration pouvant offrir à l'Etat un outil puissant pour la mise en oeuvre de sa politique de développement. Les banques de développement devraient donc agir comme canal de transmission de la politique gouvernementale en faveur de l'économie rurale et d'autres secteurs prioritaires. Ceci ne peut être une stratégie viable que si la RDC s'inspire des expériences passées et s'assurer que ces institutions sont gérées avec professionnalisme et qu'elles possèdent la capacité de choisir et d'assurer le suivi des projets qu'elles financent de manière rigoureuse.

Il existe plusieurs options que les pays pouvant être prises par les pays pour financer les opérations des banques de développement. Par le passé, une partie de l'aide publique au développement était canalisée à travers ces dernières ; elles doivent pour cela prouver leur efficacité si elles doivent encore à l'avenir servir de canal à ces fonds. De même, les banques de développement nationales peuvent servir d'intermédiaires aux banques de développement régionales et internationales pour les projets de ces dernières dans le pays.

Un tel arrangement allierait le financement et l'expertise des grandes banques de développement nationales. Une telle coopération est particulièrement intéressante dans le cas où mes crédits des institutions financières de développement régionales et internationales ne sont pas assez grands pour réunir les capitaux destinés aux projets des banques de développement pourvu que ces projets puissent offrir un retour sur l'investissement dans les délais imposés par la maturité des obligations.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle