WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le DSCRP ( Document stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté ) et le développement durable au Sud- Kivu: obstacles et conséquences

( Télécharger le fichier original )
par Douk Kalume Kanigu
Université officielle de Bukavu - Licence 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.3 Le rôle de la banque centrale

La banque centrale devrait également avoir un rôle à jouer vis-à-vis de la promotion du développement durable dans la République Démocratique du Congo. Elle peut jouer un rôle plus important dans la promotion de la croissance et du développement que celui qu'elle joue aujourd'hui.

Les banques centrales des pays développés et des pays en développement en forte croissance recourent aux allocations directes de crédits et à la gestion active des flux des capitaux externes pour assurer un maximum d'effets bénéfiques sur l'économie. Cependant, les banques centrales africaines se focalisent sur la stabilisation de l'économie et utilisent le taux d'intérêt à court terme pratiquement comme leur seul outil d'intervention. Leur préoccupation majeure aujourd'hui est le maintien d'un taux d'inflation bas. Ces banques agissent selon l'idée que des taux d'inflation peu élevés sont essentiels pour la promotion de l'épargne et de l'investissement car cela représente une garantie que le capital financier ne perdra pas sa valeur au cours du temps à cause des hausses des prix. Ce type de politique ainsi que la doctrine de séparation des banques centrales du pouvoir politique, a été promu de manière active par les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales et appliqué en Afrique à travers des politiques de marché.

Il n'y a point de doute qu'une inflation élevée est nuisible à la stabilité macroéconomique, un objectif majeur qui doit être sauvegardé. Le problème se pose lorsque les banques appliquent des politiques visant des taux d'inflation peu élevés et négligent l'impact potentiellement négatif de ces politiques sur les indicateurs de l'économie réelle tels que le chômage, la pauvreté et la croissance. En pratique, cette recherche d'une inflation basse mène souvent à des politiques fortement conservatrices en matière de disponibilité du crédit et restreint des opportunités de compromis entre ces indicateurs et le niveau d'inflation. De nombreux pays, en particulier d'Afrique centrale et occidentale, ont des niveaux d'inflation très bas mais ne figurent pas pour autant parmi les économies à la croissance la plus rapide.

Ceci ne signifie pas que l'inflation ne devrait pas figurer parmi les préoccupations de la banque centrale. En effet, beaucoup de pays africains ont éprouvé de première main les effets dévastateurs d'une inflation élevée. On suggère plutôt que les avantages du maintien des taux d'inflation bas devraient être mesuré à l'aune des coûts qu'une stratégie impose à l'économie.

C'est en particulier le cas où l'inflation n'est pas provoquée par des dépenses excessives de l'Etat, mais due à la montée des prix internationaux des produits importés tel que constatés ces dernières décennies dans beaucoup de pays d'Afrique.

L'application des mesures strictes de contrôle de l'inflation dans un cas pareil peut avoir comme conséquence un ralentissement de l'activité économique en des moments déjà difficiles, et sans effets sur les causes même de l'inflation. Essentiellement, la banque centrale devrait déterminer un niveau optimum de l'inflation ne compromettant pas les objectifs de développement national. Pour cela il faut une politique monétaire basée sur les objectifs réels et l'utilisation des politiques sectorielles de promotion du développement.

III.3.1 Une politique monétaire basée sur les objectifs réels

Au lieu de limiter son action au maintien du faible tau d'inflation, la, banque centrale devrait également se préoccuper du mouvement d'indicateurs de l'économie réelle tels que le taux de chômage, la croissance économique et la pauvreté. Une telle approche présente des nombreux avantages. Elle met en avant des variables qui ont une incidence claire et directe sur le bien être de la population.

Ainsi, la poursuite de l'inflation comme politique ne devrait pas être un acte isolé, mais une démarche s'inscrivant dans un contexte beaucoup plus large de gestion macroéconomique, où il serait possible de recourir à une sélection beaucoup plus grande d'outils de politique économique. Dans des situations où croissance économique est anémique et le taux de chômage en hausse, par exemple, la banque centrale devrait recourir à des politiques fiscales de relance pour stimuler l'économie. De plus, cette approche de politique monétaire est beaucoup plus flexible ; le choix des objectifs d'inflation peut être adapté aux besoins spécifiques du pays et suivi quant à son influence sur les autres indicateurs.

Cela représente une différence considérable par rapport à la politique biaisée de basse inflation selon laquelle le taux d'inflation est perçu comme l'indicateur le plus important et les faibles taux toujours souhaitables, sans considérer les effets de cette politique sur l'économie globale.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera