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Problématique de la gratuité de l'école: cas de la circonscription scolaire d'Akpro-Missérété au Bénin

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par Arnaud DANGBENON
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maà®trise option développement communautaire 2010
  

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1.2.5 Evolution du concept de gratuité

Après la décolonisation, plusieurs types de régimes se sont succédés et de nombreux pays ont expérimenté le modèle populiste et socialiste prôné par l'URSS se mettant dans le rang des dits « pays non alignés ». Le bénin, notre pays a expérimenté ce type de régime (populiste) sous la révolution dirigée à l'époque par le Général M.KEREKOU. Cette politique mettait en avant l'idéologie et des politiques d'affectation volontariste des ressources par la planification. Pour la plupart des Etats africains, la planification était devenue un des instruments du rite de légitimation du pouvoir et offrait l'occasion à ses composantes ethniques ou régionales de négocier et de trouver des compromis sur la localisation de certaines infrastructures. Par ailleurs, la planification véhiculait l'idéologie de la régulation économique et sociale par l'Etat gardien de la justice sociale contre les forces `aveugles' du marché et du profit.

C'est dans ce contexte de centralisme que la gratuité à l'école a eu ses meilleures heures au Bénin, Dahomey d'alors. L'école était gratuite, les fournitures et accessoires gratuits. Les enfants admis au lycée étaient instruits, logés et nourris aux frais de l'Etat puis plus tard affectés à leurs postes de responsabilité respectifs. L'état était au centre de la formation de ses citoyens. Mais cette situation ne va tarder à basculer.

En effet, même si, l'étatisation était une pièce supplémentaire dans la panoplie légitimatrice du pouvoir, en même temps qu'une source de revenus, cette situation de centralisation de la propriété et de non contrôle a progressivement amené au déficit puis à la faillite des Etats. Pour exemple, le Bénin, en 1989, a atteint un taux de croissance de -2%. Entre 1980 et 1985, le service annuel de sa dette extérieure passe de 20 à 49 millions de dollars, tandis que son produit national brut (PNB) chute de 1,402 à 1,024 milliards et que le stock de sa dette explose de 424 à 817 millions. Ainsi, le rapport entre le stock de la dette et le PIB du Bénin passe de 30 à 80% au cours de la première moitié des années 80. Le pays accumule alors les arriérés, c'est-à-dire qu'il devient incapable de remplir ses obligations, et en 1989, année marquée par un déclin des finances, le Bénin se verra imposé un programme d'ajustement structurel concocté par les experts du FMI sous peine de ne recevoir aucune aide. C'est ainsi que le 16 juin 1989, le pays signe son premier plan d'ajustement. Au programme :réduction des dépenses publiques et réforme fiscale ; privatisation, réorganisation ou liquidation des entreprises publiques ; réforme du secteur bancaire ; libéralisation ; tout à l'exportation concentré sur quelques produits de base (cacao, coton, huile de palme, café) ; etc. Parmi ces conditions, certaines peuvent être considérées comme des actions proprement structurelles.

Les programmes d'ajustement exigent donc que l'Etat se désengage de la régulation économique et sociale. Il doit renoncer à l'idéologie et à des politiques d'affectation volontariste des ressources par la planification. Cette politique a eu beaucoup d'effets négatifs sur le développement des pays africains car il s'agit explicitement de la réduction des budgets d'investissement et une partie du budget de fonctionnement compressible (dépenses communes et transferts). En d'autres termes les dépenses étatiques doivent baisser dans l'éducation, la santé, les logements, les salaires, les subventions aux entreprises, en bref une politique générale d'austérité.

C'est ainsi que l'Etat, après le retournement de la conjoncture favorable des années 70, une période ou le PIB/h était presque identique entre pays riches et pays africains, a du renoncer à ces dépenses, abandonner les lycées, ses politiques sociales pour se tourner vers le capitalisme, condition dictée par les institutions de Bretton Wood pour venir en aide aux économies asphyxiées des pays touchés par la crise. Depuis la résolution de la crise par la conférence nationale des forces vives de la nation et la mise en oeuvre des programmes d'ajustement structurel l'assistance portée à l'éducation a baissé. Même si l'action de l'Etat est plus allée vers l'augmentation des taux de scolarisation, elle s'est moins accentuée vers les conditions de scolarisation des enfants. Toutes les charges y afférentes ont été laissées à la charge des parents d'élèves quelque soit leur conditions sociales. Ce n'est qu'en 2006, que le gouvernement du Bénin va proclamer gratuite l'inscription à l'école primaire des enfants. Cette décision a été bien accueillie mais à travers ce document nous voulons en évaluer l'impact. . Après avoir éclairé le contexte actuel dans lequel évolue l'éducation dans notre cadre d'étude, nous allons poser de façon précise le problème et ensuite formuler des hypothèses que nous vérifierons par la suite.

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