I.4. Hydrographie
Le réseau hydrographique du département de
Didiévi appartient au bassin versant du N'zi qui est un affluent du
Bandama. Le département est peu arrosé et les cours d'eau
souffrent d'un régime intermittent. Pendant la saison sèche leurs
débits sont très faibles allant parfois au manque d'eau dans les
lits. Les principaux cours d'eau sont:
· le Kan Ba qui traverse le territoire du Nord au Sud sur
environ 50 km ;
· le Moumou, principal affluent du Kan Ba qui sert de
limite entre Didiévi et Tiébissou et sur lequel est construit le
barrage qui irrigue le périmètre rizicole de
Didiévi ;
· le N'do qui assure la limite naturelle entre les
circonscriptions de Didiévi et Dimbokro, au Sud ;
· le Kassie et Ahougnan N'zue assurant à leur tour
la limite Est avec Kouassi-Kouassikro ;
· et le Te Houe.
I.5. Environnement humain
et contexte socio-économique
La population du
département de Didiévi est estimée à environ
51 210 habitants selon le dernier recensement de 1998 (INS, 1998). La
population qui vit dans le département est cosmopolite et
composée des N'Zipri, des N'gban et des Djimini (ayant fui la guerre de
Samory Touré et installés sur le site de Didiebou Dioula). On y
rencontre aussi des ressortissants des pays de la CEDEAO et des populations
originaires d'autres régions de la Côte d'Ivoire. La population
est rurale et majoritairement jeune.
L'agriculture demeure de loin la principale
activité des populations de Didiévi. Les cultures
pratiquées peuvent se répartir en deux types : les cultures
vivrières et les cultures pérennes. Comme principales cultures
vivrières, on peut noter : l'igname qui est l'aliment de base du paysan
baoulé, le manioc, surtout consommé pendant la période de
soudure : sa permanence durant toute l'année fait de lui l'aliment de
réserve. Le riz et le maïs constituent les uniques
céréales en usage dans la région. Le maïs est
toujours cultivé en association avec l'igname ou le riz. L'arachide
occupe une place particulière parmi les cultures annuelles. C'est la
grande culture de rapport de la femme. En ce qui concerne les cultures
pérennes, l'anacarde est la plus répandue même s'il existe
par endroit quelques plantations de café et de cacao qui ne sont du
moins plus rentables.
L'artisanat et le commerce occupe une place primordiale dans
la vie sociale des populations de Didiévi. Cependant, l'état de
délabrement avancé des infrastructures routières
empêche ces activités de se développer réduisant le
marché à la stricte consommation locale. On distingue plusieurs
types d'objets confectionnés par la population : la vannerie
(paniers, éventails, corbeilles, etc.), la poterie (canaris, assiettes,
écuelles, etc.), la sculpture (mortiers, pilons, etc.), les parures et
ornements (pagnes, bijoux divers, etc.).
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