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La bête du Gévaudan, l'animal pluriel.

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par Laurent Mourlat
Université d'Oslo - Maitrise 2016
  

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D. Le travail d'Alain Parbeau, un expert en poudres et en armes anciennes

Quiconque s'intéresse à l'histoire de la Bête doit s'intéresser aux chasses qui furent données à l'époque. Bien que blessée plusieurs fois, et tirée à courte distance, la Bête se relève et disparaît. Ce détail, qui d'ailleurs contribuera à attiser les superstitions, est un de ceux qui vont contribuer à fonder le mythe de la Bête. C'est là qu'apparaît Alain Parbeau. Professeur en lycée technique et spécialiste des armes anciennes, Alain Parbeau peut nous aider à séparer la croyance 57 de la donnée technique car il s'intéresse à la forge, aux animaux et à l'histoire de la Bête depuis des années. Auteur d'un document consacré aux performances balistiques des armes du XVIIIè siècle 58, il est en mesure de donner des détails sur les poudres et les fusils à deux coups à platine à silex de l'époque.

E. Le point de vue de Patrick Berthelot, un expert des uniformes du XVIIIè siècle

Patrick Berthelot est un spécialiste de l'histoire militaire. Il est entre autres celui qui a mis en évidence une erreur quant à l'identification des hommes en armes qui donnaient la chasse à la Bête du Gévaudan. Longtemps appelés « dragons du roi » par les historiens, ils faisaient en fait partie du « régiment des volontaires de Clermont prince ». L'erreur était semble-t-il due à la similitude des uniformes. Partrick Berthelot est un animateur des recherches en cours et son avis, bien qu'il soit souvent en contradiction avec les thèses habituelles, n'est pas à négliger car il peut contribuer à expliquer et enrichir le débat.

Les sources secondaires écrites antérieures au XXè siècle

A. L'abbé Pourcher, un ecclésiastique qui s'intéresse de près à la superstition

Plus loin dans l'histoire, une autre source nous éclaire. Le livre de l'abbé Pourcher 59, curé de village de Saint-Martin-de-Boubaux dans les Cévennes, est un ouvrage qui rassemble une grande partie des documents d'époque. Nous avons là un travail qui décrit les attaques, les témoignages de ceux qui en ont réchappé, l'organisation des battues organisées par Du Hamel, les techniques de

57 Au moment des faits, beaucoup d'habitants du Gévaudan décrivent la Bête comme un animal qui ne craint pas les balles. Cette croyance, confirmée par le manque de succès des chasses, contribue à l'établissement de superstitions liées au caractère d'invulnérabilité attaché à cet animal (BONET, 2007)

58 PARBEAU Alain, La Bestia del Gébaudan ou la grace de Jean Chastel , Edition personnelle, 2009. Disponible pour la somme de 14 € port compris. Contacter Alain Parbeau, 100 rue de Pibois, 44260, La chapelle Launay, ou, par courriel : alain.parbeau@orange.fr

59 POURCHER Abbé, La bête du Gévaudan, véritable fléau de Dieu, éditions Jeanne Laffite, 2006 (Réédition)

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chasse utilisées en vue de l'éradication de l'animal (pièges, empoisonnement à la noix vomique 60, utilisation des dépouilles mortelles empoisonnées des habitants, déguisement des soldats en femme, pièges divers et variés, etc...) ainsi qu'une description des différentes cérémonies religieuses célébrées pour implorer l'aide du Seigneur. La description chronologique et précise des événements qui est mise à notre disposition met en relief l'évolution du statut de la Bête dans l'imaginaire des habitants. Le travail de l'abbé Pourcher est une source à laquelle celui ou celle qui s'intéresse à l'histoire de la Bête du Gévaudan ne peut se soustraire. Elle sera utilisée sans retenue tout au long de cette étude. Cependant, et cela dans le souci de respecter la réalité historique, il est important de garder en mémoire que l'abbé Pourcher est un ecclésiastique. Même si son ouvrage est d'une importance indéniable pour l'étude qui nous occupe, il est probable que ses écrits aient été teintés par ses convictions religieuses.

B. Thomas Pennant, un naturaliste anglophone

Au XVIIIè siècle, Thomas Pennant, naturaliste originaire du Pays de Galles, lui aussi nous renseigne sur les superstitions. Dans un ouvrage publié en 1765 61, il donne des détails sur les croyances locales du Bas-Dauphiné. Là aussi, il semble que les loups-garous soient une réalité. Ils s'attaqueraient aux enfants afin d'alimenter les fours des verriers. Le Dauphiné n'est pas très éloigné du Gévaudan, et il est probable que les croyances et les superstitions des deux régions soient comparables dans leurs teneurs et dans la réaction qu'elles suscitent. Dans les deux cas, il semble que l'Eglise joue un grand rôle, soit du fait de sa capacité à diriger et à administrer la foi des fidèles, soit dans le combat qu'elle mène pour éradiquer le paganisme des campagnes de France.

Les sources liées au travail des chercheurs contemporains

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