WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Peine de prison, temps de réflexion vers l'émergence et la concrétisation d'un projet de vie cohérent.

( Télécharger le fichier original )
par Marie-Lise RICHIR
CNED - Diplôme dà¢â‚¬â„¢état de conseiller en économie sociale et familiale 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2.4 Les différentes procédures d'exécutions des peines.

15

Pour commencer il est important de distinguer les différentes peines, il existe des peines correctionnelles et des peines criminelles qui au 1er janvier 20151 représentaient : Peines correctionnelles : 86.8% (52 717)

Durée : moins de 6 mois : 10 429 (19.8%)
6 mois à 1 an : 11 649 (22.1%)

1/ Sources du rapport annuel de l'administration pénitentiaire du 1er janvier 2015-07-22 2/ Prévenus à la maison d'arrêt de N. depuis 14 mois

1

an à 3 ans : 17

583

(33.4%)

2

ans à 5 ans : 7

122

(13.5%)

 

5 ans et plus : 5 934 (11.3%)

Peines criminelles : 13.2% (8 025)

Durée : 5 à 10 ans : 251 (3.1%)
10 à 20 ans : 5 357 (66.8%) 20 à 30 ans : 1 942 (24.2%) Perpétuité : 475 (5.9%)

Plusieurs procédures réglementaires existent, les chemins de l'insertion vont varier en fonction de la procédure d'exécution de la peine.

Au quatrième semestre 2014, 20 806 libérations ont été faites et 20.9% des condamnés écroués ont bénéficié d'un aménagement de peine, chiffre statistiques de l'administration pénitentiaire. Il existe plusieurs aménagement de peines ; Pour commencer la plus courante « La libération en fin de peine, sans contrainte de justice », celle-ci permet aux personnes de se retrouver libre totalement. Souvent appliquée au courte peine, cette libération est vécue comme un choc : se retrouver seul, désorienté et mal préparé à ce retour, l'individu a du mal à se réinsérer et le risque de récidive est important. Rappelons que la taux d'activité de la population carcérale avant l'incarcération était inférieur à 58% en 2014. Donc sortir sans emploi c'est un échec.

« La libération conditionnelle » est une procédure qui permet aux détenus de pouvoir bénéficier d'une remise en liberté avant la fin de la peine. Pour obtenir cette libération les détenus doivent constituer un projet de vie garantissant une réinsertion certaine. Une personne en primaire (non récidiviste) peut y prétendre à la moitié de sa peine tandis qu'un récidiviste peut la demander au deux tiers de sa peine. Cependant face à une carence dans l'accompagnement des détenus pour leurs démarches nécessaires afin de garantir son projet de vie, seul 7 949 détenus ont pu en bénéficier en 2014. Cette libération fait l'obligation de se rendre aux convocations du JAP (Juge d'application des peines).

« La semi liberté » est une procédure permettant aux détenus de travailler, de suivre une formation, suivre un traitement médical, de rechercher un emploi ou encore contribuer à la vie de famille et le tout sans surveillance. Placé dans un centre de semi-liberté le détenu rentre dans sa cellule chaque soir une fois sa journée terminée. Seuls les détenus ayant une peine

16

17

1/ Loi du 15 Août 2014 relative à l'individualisation des peines et renforçant l'efficacité des sanctions pénales,

inférieure à un an ou restant moins d'un an d'incarcération peuvent en bénéficier en justifiant d'un emploi, formation, traitement médical. En France, seuls 11 centres de semi-liberté sont mis en place. En 2014 seul 1 689 détenus ont pu en bénéficier.

« La contrainte pénale »1est une procédure qui s'effectue en milieu ouvert qui s'accompagne d'obligations et d'interdictions de la personne condamnée, cette procédure vise à prévenir la récidive. Cette procédure s'applique aux personnes majeures, auteurs de délits pour lesquels la peine maximale est inférieure ou égale à 5 ans. Une obligation de réparer les préjudices causés, interdiction de rencontrer la victime, obligation de travail ou de formation, se faire soigner si une injonction de soin a été prononcé, l'évolution de la personne condamnée fera l'objet d'un suivi régulier afin d'évaluer et de modifier éventuellement ses obligations.

« Le placement sous surveillance électronique » (PSE) est une mesure d'aménagement de peine permettant d'exécuter une peine d'emprisonnement sans être incarcéré. Il peut également être décidé dans le cadre d'une assignation à résidence, alternative à la détention provisoire, en attendant l'audience de jugement ou enfin dans le cadre d'une surveillance électronique de fin de peine (SEFIP). Cette mesure repose sur le principe que la personne s'engage à rester à son domicile (ou chez quelqu'un qui l'héberge) à certaines heures fixées par le juge. La personne porte le bracelet à la cheville. Si elle sort de chez elle en dehors des heures fixées, un surveillant pénitentiaire est aussitôt averti par une alarme à distance.

Le PSE permet d'exercer une activité professionnelle, de suivre un enseignement, une formation professionnelle, un stage ou un emploi temporaire, de rechercher un emploi, de participer de manière essentielle à sa vie de famille, de suivre un traitement médical ou de s'investir dans tout autre projet d'insertion ou de réinsertion de nature à prévenir les risques de récidive.

Depuis le 1er janvier 2011, les personnes qui n'ont pas pu bénéficier d'un aménagement de peine sont placées, sous certaines conditions, en surveillance électronique de fin de peine (SEFIP), pour les dernières semaines, au maximum les quatre derniers mois. Les horaires de sortie du domicile sont réduits à 4 heures par jour maximum afin de permettre une démarche d'insertion (recherche d'emploi...). En 2014, 10 030 détenus ont bénéficié de cette mesure.

Seule les personnes détenues condamnées à une peine d'emprisonnement et ayant un projet sérieux d'insertion ou de réinsertion peuvent bénéficier d'un placement sous surveillance électronique (PSE): si leur peine ou le cumul de peines est inférieur ou égal à deux ans ou un an si la personne est récidiviste, si la durée de peine restant à effectuer est inférieure ou égale

18

à deux ans ou un an si la personne est récidiviste, ou pour préparer une éventuelle libération conditionnelle

Pour la surveillance électronique de fin de peine, en bénéficient automatiquement, depuis le 1erjanvier 2011, les personnes détenues n'ayant pas pu bénéficier d'un aménagement de peine : si la durée ou le cumul de peine n'excède pas cinq ans, s'il reste 4 mois, ou pour les peines inférieures à 6 mois, s'il reste les deux tiers de la peine à effectuer sauf en cas d'incompatibilité entre la personnalité et la nature de la mesure, de risque de récidive, de refus de la personne condamnée ou d'impossibilité matérielle.

Les personnes condamnées dites « libres » est une personne condamnée par le tribunal à une peine d'emprisonnement ferme mais qui n'a pas encore commencé à l'exécuter, elle peut bénéficier d'une mesure de PSE, si la peine ou le cumul des peines prononcé est inférieur ou égal à deux ans ou un an si elle est récidiviste.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon