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Peine de prison, temps de réflexion vers l'émergence et la concrétisation d'un projet de vie cohérent.

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par Marie-Lise RICHIR
CNED - Diplôme dà¢â‚¬â„¢état de conseiller en économie sociale et familiale 2014
  

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1.3 Les moyens humains mobilisables

En prison, la présence de nombreux professionnels aux compétences et aux missions diversifiées accompagnent les détenus dans leur incarcération.

Mais il est important d'expliquer les missions du juge de l'application des peines (JAP) qui est un magistrat du siège du tribunal de grande instance compétent pour fixer les principales modalités de l'exécution des peines privatives de liberté ou de certaines peines restrictives de liberté, en orientant et en contrôlant les conditions de leur application . Son rôle consiste donc à superviser la manière dont la peine va être appliquée à une personne condamnée.

Le JAP possède une compétence territoriale qui s'étend aux établissements pénitentiaires se situant dans le ressort de son TGI (Tribunal de grande instance), ainsi qu'aux condamnés en milieu ouvert résidant habituellement dans ce ressort.

Il est chargé de déterminer les modalités du traitement pénitentiaire de chaque condamné : il peut ainsi ordonner, modifier, ajourner ou révoquer les mesures de sursis avec mise à l'épreuve, de permission de sortie, de semi-liberté, de libération conditionnelle, etc.

Pour assurer ces diverses missions, le JAP peut procéder sur l'ensemble du territoire national à des actes d'enquête, et peut mandater des travailleurs sociaux. Le JAP a également la possibilité de décerner des mandats (d'amener ou d'arrêt), afin de s'assurer de la présence d'un condamné qui ne respecterait pas ses obligations ou serait en fuite.

1/ CPIP à la Maison d'arrêt de N.

Il est assisté dans sa mission par le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP), et la commission d'application des peines qu'il préside et dont le Procureur de la République et le chef d'établissement pénitentiaire sont membres de droit.

À l'exception de certaines mesures (réduction de peine et permission de sortie), les décisions du JAP sont rendues après avis du représentant de l'administration pénitentiaire et à l'issue d'un débat contradictoire tenu en chambre du conseil au cours duquel le procureur, le condamné et son avocat sont entendus.

1.3.1 Les conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation (CPIP): Principaux interlocuteurs.

Les services pénitentiaires d'insertion et de probation comptent 4 538 personnes, en 2014 répartis sur 103 services, la mission essentielle du CPIP est la prévention de la récidive, à travers :

? l'aide à la décision judiciaire et l'individualisation des peines, ? la prévention de la récidive,

? l' (ré) insertion des personnes placées sous main de Justice, ? le suivi et le contrôle de leurs obligations.

Les CPIP évaluent et mettent en place un suivi adapté pour chaque personne condamnée ou prévenue. Ils aident à la décision judiciaire et à l'individualisation des peines, notamment grâce aux aménagements de peine. Ils accompagnent aussi les personnes détenues à préparer leur sortie de prison et leur réinsertion sociale. Ils sont les principaux interlocuteurs du détenu. Attribué dès l'incarcération, le détenu peut demander des informations ou rencontrer son CPIP par une demande formulée par courrier. Cependant les CPIP font face à un accroissement de la population carcérale et ne peuvent fournir un accompagnement complet, comme me l'explique Mme G.1, « je rencontre les détenus dès l'incarcération une évaluation et un bilan sont effectués. Pendant l'incarcération nombreuses sont les demandes des détenus, mais je les reçois essentiellement si ils arrivent en fin de peine ou si des démarches concrètes ont été effectuées de leur côté, ils sont trop nombreux », mais comment peuvent faire les détenus pour apporter un projet de vie cohérent quand toutes les demandes de démarches passent par l'approbation du CPIP qui accepte de constituer un dossier pour le présenter au

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JAP, ce qui me semble assez difficile dans des conditions d'enfermement et de communication limitée voir restreinte.

1.3.2 Les surveillants pénitentiaires : Priorités à la sécurité et à l'insertion

Les surveillants prennent en charge les personnes confiées par les autorités judiciaires, en assurent la garde et la surveillance. C'est eux qui par leur organisation au sein de l'établissement, rythment le quotidien des détenus entre la distribution des repas, des cantines, ou les douches, les promenades, les activités, les courriers.

Au contact quotidien des personnes détenues, les personnels de surveillance participent à leur réinsertion aux côtés des services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP) et des partenaires, en organisant l'accueil et l'accompagnement des personnes dans les services demandés. En 2014, la présence de 26 734 surveillants au service des établissements pénitentiaires, permet de faire vivre la prison Mais ce nombre reste bien faible avec du personnel souvent débordé de travail dans des établissements en surpopulation. Cette situation gène au bon déroulement des actions, comme Mme R.1 le dit : On n'a pas la possibilité de s'occuper de notre mission d'insertion comme il le faudrait. Le manque de personnel ne permet pas de cibler le public comme il le faudrait. Dès lors, les détenus sont placés directement dans des formations sans l'avoir voulu ou n'ayant pas la capacité d'y participer,. Nous recevons une liste de détenus lesquels doivent descendre dès 8h du matin. Après, nous veillons au bon déroulement de la journée, mais nous n'avons aucun droit de regard sur la sélection. Seuls l'officier responsable des activités et le SPIP sont décisionnaires dans l'obtention d'une formation ou d'une activité.

De plus, l'officier ATF2., souligne justement que les plannings des actions ne sont pas communiqués à temps afin d'organiser le recrutement et de mieux cibler les personnes en se réunissant avec le SPIP. Mais comme le souligne Mme S.3 dans le cahier des charges des actions, il est indiqué qu'une information collective doit être effectuée suivi d'un entretien individuel, pour mener à un recrutement ciblé par le formateur ou coordinateur de l'action. Ce qui n'est pas le cas car l'établissement pénitentiaire veut être le seul à pouvoir recruter les personnes. En effet, certains détenus ne doivent pas êtres placées avec d'autres et c'est compliqué à gérer avec peu de temps et peu de moyens humains. Comme le précise Mr G.4ayant bénéficié d'une formation informatique pour obtenir un brevet informatique « Je n'ai pas eu d'information collective, je n'étais pas au courant un matin le surveillant est venu me chercher dans ma cellule pour descendre aux activités et il m'a placé dans une salle

1/ Surveillant à la Maison d'arrêt de N

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2/ Officier responsable activités, formations et travail à la Maison d'arrêt de N

3/ Conseillère en économie sociale et familiale pour une association d'insertion et de formation 4/ Détenus à la Maison d'arrêt de N.

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informatique et la formation démarrait, alors que ce brevet je l'ai déjà obtenu lors d'une formation à l'extérieure, on est des pions pas plus pour eux ».

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote