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Aide au développement et croissance économique en R.D.C. : une étude critique du modèle économétrique.

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par Junior Assumani Manyota
Universite de Kindu - Licence 2014
  

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Introduction générale

L'aide internationale est l'ensemble des ressources, publiques ou privées, transférées à l'échelle internationale, dans le but de favoriser le progrès économique et social des pays bénéficiaires1. Le concept « Aide publique au développement » a été plusieurs fois employé par plusieurs auteurs durant la moitié de ce siècle.

Pour Mahomed KOEBA2, la Côte d'Ivoire a bénéficié d'énormes appuis financiers de l'extérieur sous forme d'aide publique au développement, en vue d'amorcer une croissance économique et donc assurer le bien-être de sa population. En utilisant le modèle économétrique (la méthode VAR), il est parvenu à établir une relation entre l'aide publique au développement et l'IDH. Ainsi, a-t-il affirmé que l'Aide publique au développement affecte positivement et significativement l'Indice de Développement Humain et contribue par conséquent à l'amélioration de l'IDH de la Côte d'ivoire. Dans ce contexte, l'aide publique au développement peut être utilisée comme un moyen pour relever le niveau de bien-être de la population ivoirienne.

Pour corroborer cette idée, Sanjeev GUPTA, Robert POWELL et Yongzheng YANG3 affirment que l'expansion de l'aide publique au développement peut orienter les efforts déployés par un pays bénéficiaire pour réaliser les OMD, notamment la réduction de l'extrême pauvreté.

Pour sa part, Fatou GUEYE4 souligne qu'au Sénégal, l'APD a eu un effet positif sur la croissance par le biais de l'investissement, des importations et des dépenses publiques et donc l'aide allouée est très efficace. Mais, cette chercheuse souligne un fait important qui est celui de noter que l'effet positif et

1 JACKY Amprou et LISA Chauvet (2004), Efficacité et allocation de l'aide : revue des débats, Agence Française de Développement, Paris, p.312

2 Mahomed KOEBA (2011), Aide publique au Développement et la lutte contre la pauvreté. Cas de la Cote d'Ivoire, Master en Economie Publique, Université de Cocody - Abidjan, Inédit.

3 Sanjeev GUPTA, Robert POWELL et Yongzheng YANG, (2006), Les défis macroéconomiques de l'expansion de l'aide en Afrique, Repères à l'intention des praticiens, Fonds Monétaire International, Washington, p.1

4 Fatou GUEYE, (2007), Efficacité de l'aide publique au développement. Cas du Sénégal, Mémoire d'études approfondies, Université Cheikh Anta Diop, inédit.

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significatif de l'APD sur la croissance passe par les investissements, les importations et les dépenses publiques. Ce sont ces dernières (les dépenses publiques) qui posent problème car l'impact de l'aide sur les dépenses publiques pose la question relative à la corruption.

Au sujet de la corruption, BURNSIDE et DOLLAR5 pensent que l'aide publique au développement n'est utile et efficace que dans le pays à faibles revenus qui pratiquent des bonnes politiques économiques et disposent d'institutions de qualité.

Quant à André TOWOSHI LOKALO6, il met l'accent sur le fait que les aides de la Belgique ne viennent pas par philanthropie ou par amour pour les « beaux yeux» des congolaises et congolais. Il faut que la classe dirigeante congolaise ait une vigoureuse volonté de liberté, une morale publique qui la lie à son peuple dans un pacte de défense de la nation, une diplomatie d'ouverture à des soutiens extérieurs de poids et une capacité ferme à briser les ressorts du formatage néocolonial et du dressage ultralibéral de notre pays.

En outre, pour renchérir le propos de TOWOSHI LOKALO, SVENSSON, BURNSIDE et DOLLAR, KAUFMANN7 et al, insistent sur les problèmes d'appropriation, de sélectivité, de la bonne gouvernance et de durabilité de l'aide, aussi bien à l'échelle locale qu'au niveau des politiques nationales.

C'est pourquoi, MOI YOPAANG MANDELA et NAOUTEM DE JATO8 montrent que la République Démocratique du Congo fait partie des Etats

5 BURNSIDE and DOLLAR (1996), Aid, Policies and Growth, Policy Research Department, World Bank, P.p 41-52

6 TOWOSHI LOKALO, (2010), La problématique de l'aide financière internationale dans le développement des Etats du tiers-monde. Cas de l'aide de la Belgique en RDC, Mémoire de fin d'études, Université de Kinshasa, Inédit.

7 SVENSSON, BURNSIDE et DOLLAR, KAUFMANN (2002), L'aide au développement : une politique publique au coeur du développement durable et de la gouvernance de la mondialisation, Revue d'Economie Financière, Paris, n°661.

8 MOI YOPAANG MANDELA et NAOUTEM DE JATO, (2009), L'Aide publique au développement en République démocratique du Congo, la spécificité aux Etats fragiles, Master 2 en Gestion des projets de développement en Afrique, Université Paris VI, Paris, inédit.

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fragiles9 ayant reçu des sommes colossales de l'aide publique au Développement depuis les indépendances, lesquelles aides n'ont pas réussi à résorber les problèmes liés non seulement à la pauvreté mais aussi à la situation économique en général du pays et cela, du fait notamment et principalement de la mauvaise gouvernance et de la corruption.

KOSACK10 de son coté souligne que l'aide n'a d'effet sur l'indicateur de développement humain que dans les régimes démocratiques.

Enfin, L'économiste Hongrois Peter Thomas Bauer11 a également émis un critique ardent du principe de l'aide publique au développement. Il estime qu'il était abusif d'appeler aide au développement les flux de capitaux transférés du Nord vers le Sud à ce titre, alors qu'il s'agit selon lui d'une entrave au développement qui tend à maintenir les pays sous-développés dans leur condition. Et William EASTERLY12, professeur à l'Université de New York et ancien collaborateur de la Banque Mondiale, estime que la plus grande partie des aides apportées depuis cinquante ans ont été inefficaces. L'une des raisons serait le manque de contrôle sur les personnes chargées de gérer cette aide.

Au regard de toute cette littérature abondante sur la problématique de l'aide publique au développement, fort est de constater qu'en définitive, tous les auteurs s'accordent sur le fait que l'objectif assigné à l'APD est d'accompagner les pays en voie de développement dans le financement des investissements publics en l'occurrence les infrastructures. De ce point de vu, l'APD complète une épargne locale qui du reste est insuffisante pour soutenir l'effort d'équipement, base de la promotion du développement.

9 On parle « d'Etats fragiles lorsque le gouvernement et les instances étatiques n'ont pas les moyens ou la volonté politique : d»assurer la sécurité des concitoyens, de gérer efficacement les affaires publiques et de lutter contre la pauvreté au sein de la population ».

10 KOSACK, S. (2003), «Effective Aid: How Democracy Allows Development Aid to Improve the Quality of Life», World Development 31(1).

11 BAUER P. (1987), «Creating the Third World: Foreign Aid and its Offspring», Journal of Economic Growth, Vol.2, N°4

12 EASTERLY W., R. LEVINE et D. ROODMAN (2003), «New Data, New Doubts: Revisiting «Aid, Policies, and Growth », Center for Global Development, Working Paper 26

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Qu'en est-il alors de l'aide publique au développement en République Démocratique du Congo eu égard à toutes les lumières portées ci haut ?

En effet, les pays africains accédant aux indépendances dans les années 1960, se voient confier la destinée de leurs Etats. C'est parmi tant d'autres responsabilités, l'appropriation des africains eux-mêmes de leur politique économique. Ils sont désormais donc les responsables de leur futur désiré13. Animés par l'esprit nationaliste, les nouveaux dirigeants africains vont oeuvrer tous à asseoir leur économie. Ils se lancent donc dans des grands projets d'investissement, notamment la construction d'habitats et des routes, la création des sociétés d'Etat. En somme, on assiste à la réalisation d'un ensemble d'objectifs de croissance accélérée qui nécessite la mise en place des investissements en infrastructures.

En dépit de leur bonne volonté, force est de reconnaître que tout ce chapelet de projets ne sera réalisable qu'avec des ressources financières conséquentes. La question du financement de ces projets se pose aux Etats africains avec acuité. Ils vont dans leur grande majorité alors se tourner vers l'extérieur pour le financement de leurs projets. Comme le plan Marshall14 en Europe, les africains bénéficient des sommes importantes de l'extérieur pour assurer la construction de leurs économies.

Cela a suscité de grands espoirs dans de nombreux pays pendant la première décennie des indépendances. Un pays comme la RDC a enregistré à cette période une croissance économique à deux chiffres, avec un niveau infrastructurel acceptable.

Les années 80 sont marquées par le début des crises économiques récurrentes en Afrique. On assiste à une croissance économique trop faible des pays d'Afrique subsahariens, accompagnée de la faiblesse des revenus, qui ne leur

13 BERG ELLIOT et Al (1997), L'aide publique au développement du secteur privé au Sénégal considérations stratégiques, document préparé par l'USAID, juin 1997, p.35

14 Plan annoncé par le général Marshall le 5 juin 1947 après la deuxième guerre mondiale pour permettre la reconstruction de l'Europe par l'obtention de dons nécessaire pour le financement des économies

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permet pas de dégager des capacités financières suffisantes pour un développement. Le besoin de financement devient criard. Le recours aux capitaux extérieurs s'avère plus que nécessaire.

Les pays vont donc faire appel aux bailleurs de fonds. C'est ainsi que dans la majorité des cas, les pays ont pu bénéficier, au titre de l'aide publique au développement, des appuis du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale et d'autres partenaires. Les aides étaient destinées essentiellement soit à combler des déficits budgétaires devenus chroniques, résoudre des problèmes alimentaires ou soit de santé et bien d'autres. Ces aides sont le plus souvent conditionnées par la mise en oeuvre de politique économique. Elles sont souvent qualifiées d'« aides liées » lorsqu'elles sont subordonnées à des achats aux pays qui les accordent. Aussi faut-il noter que les aides proviennent de plus en plus des Organisations Non Gouvernementales qui souvent interviennent directement au profit des populations.

En progression dans les années 80, les montants alloués à l'aide n'ont cessé de se réduire pendant les années 90, même si ce mouvement s'est stabilisé au début des années 200015. Cette tendance à la baisse s'explique par certains facteurs : dans les pays donateurs, certaines opinions demandent la suppression de l'aide parce qu'elle est jugée inefficace. Dans les pays bénéficiaires, la baisse de l'aide s'explique par le fait que son octroi est de plus en plus soumis à un nombre impressionnant de contraintes et d'exigences des bailleurs qui poussent les pays concernés à en réduire la demande16. Il s'agit, notamment, des conditions de bonne gouvernance. Cette dernière vision est partagée par de nombreux auteurs avertis de l'économie du développement qui fait une rétrospection sur l'évolution des économies et les appuis financiers reçus, comparativement à d'autres économies, notamment les pays asiatiques et l'Amérique du sud où l'amélioration de niveau économique permet de faire un lien avec une bonne gestion de ces fonds alloués à ces Etats.

15 KOMON, A., (2000), «Aid Fungibility in Assessing Aid: Red Herring or True Concern? », Journal of International Development, Washington, p. 12.

16 KOMON, A., Idem, p.30

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En effet, en 1991, chaque africain recevait en moyenne 40 dollars pour 10 dollars au sud-américain et 5 dollars à l'asiatique .De nos jours, 40% de l'aide publique au développement est destiné à l'Afrique contre 10% pour l'Amérique latine et 12% pour l'Asie de l'Est. En Afrique, l'aide a connu une augmentation continuelle à la mesure des échecs de la politique de développement. Pendant que l'Asie enregistre des résultats probants en termes de développement.

Il faut rappeler qu'en 1960, économiquement, le poids du Ghana et de la Corée du Sud était identique (le Produit National Brut de ces deux pays se situait à 230 dollars américains. En 1992, celui du Ghana n'avait guère évolué (345 dollars américains) alors que celui de la Corée du Sud avait atteint 5200 dollars américains. Ce quasi statuquo de la situation économique du Ghana est l'image de la plupart des pays africains notamment la RDC.

Face à cela, on est en droit de penser que l'aide internationale n'a donc pas profité à l'Afrique en quête de son décollage économique. Cette situation des Etats africains, est attribuée par de nombreux africains à la mauvaise utilisation des ressources. A ce sujet, la sociologue camerounaise Axelle Kabou17 dira « l'argent disponible dans les années 1970 a été dépensé n'importe comment ».

Dans la plupart des pays de l'Afrique au Sud du Sahara, force est de constater que les fonds provenant de l'aide ont souvent été gérés par des organisations bureaucratiques hypertrophiées, et peu soucieuses des principes économiques élémentaires. Dans un tel contexte, il est difficile d'apprécier l'apport réel de l'aide qui reste influencé par des pratiques inadéquates.

Rappelons que les principaux pays bénéficiaires de l'aide publique au développement en Afrique sont notamment la Mozambique, la République Démocratique du Congo (RDC), la Tanzanie et l'Ethiopie avec respectivement

17 Axelle KABOU, cité par CAPO Amah Vinyo (2004), TOGO : Aide extérieure, dette publique et croissance économique au TOGO, Lomé, p.57

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1286,9 ; 1773,8 ; 1396,8 et 1269 millions de Dollars en moyenne18. En outre, ces pays, du fait des difficultés d'absorption des ressources extérieures, enregistrent une aide par habitant en moyenne très faible soit 17,6 Dollars par habitant pour l'Ethiopie et 38,6 Dollars par habitant pour la Tanzanie.

La République Démocratique du Congo, à l'instar des pays de la sous région a bénéficié de ces appuis financiers que constitue l'aide publique au développement. Cette aide accompagne la RDC dans la mise en oeuvre de ses politiques de développement.

En effet, l'Etat Congolais devant les difficultés financières et poussée par la volonté d'assurer le développement, n'a cessé de solliciter les financements extérieurs à travers l'aide publique au développement. L'engagement le plus important a été pris en 2003, année où l'APD versée a aussi atteint son niveau le plus élevé.

Globalement, l'APD a connu une croissance progressive puis une chute brutale à partir des années 90 en RDC. Elle a repris en 2003 avec un pic de 5000$ en monnaie courante19.

Par ailleurs, après les programmes d'ajustement structurel, qui ont occasionné le recentrage du rôle de l'Etat à travers des politiques telles que les privatisations des sociétés d'Etat, il est désormais question de lutter contre la pauvreté. Les institutions de Brettons Woods et les autres partenaires techniques et financiers dans leur ensemble, s'étant rendu compte des limites des politiques d'ajustement, ont désormais orienté leurs aides pour des politiques ciblées sur le relèvement du niveau de la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

Certes, les travaux de plusieurs chercheurs soulignent l'inefficacité de l'aide publique au développement dans la réduction de la pauvreté. Cependant, nombreux sont ceux qui ne s'attardent pas à la question de savoir si du moins cette aide arrive à booster la croissance économique des pays bénéficiaires.

18 Statistiques UNCTAD, 2006.

19 MOI YOPAANG MANDELA et NAOUTEM DE JATO, Op cit.

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Au regard de ces problèmes de l'efficacité et/ou de l'inefficacité de l'aide publique au développement, cette étude tentera de répondre aux préoccupations suivantes :

1. Quelle est la nature de l'aide transférée en République Démocratique du Congo ?

2. Quelles sont les destinations de l'aide transférée en République Démocratique du Congo ?

3. Quelles sont les structures de financement de l'aide publique au développement en République Démocratique du Congo ?

4. Quel est l'impact de l'aide publique au développement sur la croissance économique de la République Démocratique du Congo ?

Eu égard aux préoccupations soulevées ci haut, nous émettons les hypothèses suivantes :

1. Nous supposons que la nature de l'aide publique au développement transférée vers la RDC serait notamment les dons et les prêts ;

2. Nous pensons ensuite que cette aide serait destinée à financer les infrastructures et services sociaux de base, à financer la production et les infrastructures économiques ;

3. Nous estimons encore que les structures ou les canaux de distribution des ressources financières en République Démocratique du Congo seraient les partenaires multilatéraux et bilatéraux ;

4. Enfin, nous croyons que l'effet de l'aide publique au développement sur la croissance économique de la RDC devrait être positif mais non significatif.

Pour mener ce travail à bon port, l'objectif principal que nous poursuivons reste celui de dégager l'impact des différentes aides publiques au développement sur la croissance économique de la RDC. Ainsi donc, pour y arriver, les objectifs opérationnels sont les suivants :

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1. Déterminer la nature de l'aide publique au développement transférée en République Démocratique du Congo ;

2. Analyser la destination finale des APD en République Démocratique du Congo ;

3. Dégager les canaux de distribution ou les structures de financement des dites aides ;

4. Mesurer l'impact de l'APD sur le niveau des richesses nationales de la République Démocratique du Congo ;

5. Proposer des pistes de solution éventuelle.

Cependant, le choix porté sur ce thème n'a pas été un fait de hasard. Il a bien sûr été motivé par plusieurs raisons notamment des raisons personnelles, scientifiques et sociales. Du point de vue personnel, le choix de ce thème a été motivé par notre aspiration ardente et longue de pouvoir avoir une image nette de l'impact de l'aide sur le développement de la RDC et ce, du fait de plusieurs slogans entendus à ce sujet. Pour des raisons scientifiques, nous devons noter qu'en ce siècle où la RDC demeure instable politiquement et économiquement, tout Economiste averti devrait se pencher sur la question des différentes

assistances reçues afin de vérifier leur efficacité ou inefficacité. Enfin,
socialement, la pauvreté du congolais ne fait que s'empirer alors que des sommes importantes sont versées à la longueur des journées pour juguler ce fléau. D'aucuns se demanderaient si réellement ces sommes ne sont que des simples chiffres sur papier.

Quant à l'intérêt de ce travail, soulignons qu'au sujet de l'aide publique au développement (APD), plusieurs études ont certes fait le tour de la question. Ces études, pour ce qui concerne la RDC se sont le plus souvent appesanties à établir le lien entre l'APD et la pauvreté. Il faut noter que la croissance économique qui garantit la réduction de la pauvreté est celle qui est accompagnée d'une politique de redistribution de revenus. Au-delà cet aspect, une autre étude n'est jamais de trop, pour plusieurs raisons. Tout d'abord le relèvement de la croissance économique est actuellement au centre de toute politique

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économique, vue son ampleur. Ensuite, cette étude par sa démarche quantitative (analyse économétrique) vient contribuer à enrichir et actualiser la littérature sur l'éventuel rôle que l'APD pourrait jouer dans l'amélioration de la croissance économique.

Par ailleurs, pour vérifier nos hypothèses et atteindre ainsi nos objectifs. Il est non seulement impérieux mais aussi et surtout capital de suivre une démarche méthodologique.

Bien que faisant l'objet d'un chapitre dans ce travail, il faut noter à ce stade que la présente étude se base essentiellement sur une recherche documentaire. Pour ce faire, il a été collecté des données secondaires émanant d'institutions nationales et internationales sur l'aide publique au développement et aussi sur la croissance économique en RDC.

Après le traitement des données, il sera question de faire les analyses de résultats des modèles économétriques qui permettront de tirer une conclusion et faire des recommandations.

Pour être conçu et précis et se trouvant dans l'impossibilité d'effectuer notre recherche depuis le début de temps jusqu'à jours et dans tous les coins de la planète, nous avons délimité notre étude sur le plan spatial en République Démocratique du Congo et sur le plan temporel, entre 1960, année de l'indépendance du pays et 2010, année du cinquantenaire de la RDC.

Enfin, hormis cette introduction générale et une conclusion générale à la fin de ce travail, la présente étude sera subdivisée en deux grandes parties. La première portant sur les considérations générales sera quant à elle subdivisée en 3 chapitres. Le premier chapitre traitera des fondements théoriques sur l'APD, le deuxième chapitre sera axé sur les fondements théoriques de la croissance économique et le troisième chapitre abordera les questions relatives à la méthodologie du travail et à la présentation du milieu d'étude.

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Quant à la deuxième partie portant sur l'aide publique au développement et la croissance économique, elle sera décomposée en deux chapitres. Le premier chapitre portera sur un aperçu général de l'APD en RDC et le dernier mesurera l'impact de l'APD sur la croissance économique de la République Démocratique du Congo.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand