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Caractérisation morphologique des accessions d'arachide (arachis hypogaea l.) pour la teneur en huile et la tolérance à  la sécheresse.

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par Issa ALLEIDI
OuagaI Pr Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso - Master II 2014
  

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III.2 Discussion

3.2.1 Conditions naturelles (Champ)

L'analyse de variance montre que la différence entre les moyennes des accessions est significative pour le taux de germination, la date de 50 % F, la surface foliaire, la hauteur de la tige principale et la durée du cycle. Alors qu'aucune différence significative n'est observée pour le nombre de gousses par plante, le rendement en gousses par plante, rendement en graines par plante et la teneur en huile. Quatre caractères quantitatifs montrent une hétérogénéité au sein des 20 accessions évaluées. Le taux de germination (CV=44,20 %), la surface foliaire (CV=35,90 %), la hauteur de la tige principale (CV=44,70 %) et le nombre de gousses par plante (CV=36,65 %) montrent que les 20 accessions sont hétérogènes. Alors que la date de 50 % de floraison (CV=3,700 %), la durée du cycle (CV=7,40 %), le rendement en gousses par plante (CV=10,05 %), le rendement en graines par plante (CV=14,87 %) et la teneur en huile (27,50 %) montrent que ces 20 accessions sont homogènes. L'homogénéité de l'échantillon peut être due à l'influence des conditions environnementales (facteurs climatiques et édaphiques) sur ces cinq caractères. L'hétérogénéité de l'échantillon pour les quatre caractères montre que ces caractères seraient moins influencés par les conditions environnementales. La variabilité existante au sein de cet échantillon pour ces quatre caractères peut être expliquée à 74,2 % pour le taux de germination (TAG), 48,8 % pour la surface foliaire (SF), 55,8 % pour la hauteur de la tige principale (HPL) et 36,4 % pour le nombre de gousses par plante (NGP). L'analyse factorielle discriminant (AFD) montre que parmi les 15 caractères fixés, 14 permettent de discriminer les types taxonomiques des accessions.

En effet, le taux de germination (TAG) varie entre 22, 66 % et 100 % selon les accessions. Ce taux de germination est l'un des critères de la certification des semences de l'arachide. Il renvoie à la capacité d'une semence de réaliser toutes les fonctions essentielles pour la croissance normale d'une plante dans des conditions idéales (température, humidité, aération convenable à sa germination). Le tableau IV, montre que le taux de germination devient de plus en plus faible au fur et à mesure que la durée de conservation devient importante, excepté les accessions conservées pendant 4 ans et 5 ans. Le faible taux de germination pourrait être dû soit à la longue durée de conservation, soit à la dormance favorisant la pourriture des graines. Selon SINGH et al., (1991), les graines de nombreuses espèces d'Acacia utilisées en Inde ne germent pas lorsque le potentiel hydrique atteint -9 ou -12 bars. Selon NEFFATI et al., (1997) et WAHBI et al., (2010), les légumineuses des zones arides sont capables de germer sous une large gamme de températures (15 ° C et 40° C). Ceci montre que la température n'est pas le facteur affectant du taux de germination des accessions conservées pendant 4 ans. Puisque, la température durant l'expérimentation est comprise entre 27,3° C et 30,7° C. Il en est de même pour l'eau car selon NDOUR et al., (1998), l'eau n'est pas un facteur limitant de la germination chez les légumineuses de zones arides.

Au regard de tout ce qui précède, ce faible taux de germination des accessions conservées pendant 4 ans pourrait être dû aux facteurs internes de la graine, le mauvais conditionnement des semences ou aux intempéries de coupures d'électricité affectant le pouvoir germinatif de ces semences. Ce taux de germination (TAG) est positivement et significativement corrélé (r=0,961) au taux de levée. Ceci montre que plus le taux de germination est important, plus le taux de levée est élevé.

Le taux de levée des accessions varie entre 26,66 % (A15) et 100 % (A20). Pour les types taxonomiques, ce taux de levée des VUL (80 %), PRU (70,83 %) et FST (64,16 %) est plus élevé que celui des types HYB (38,33 %) et HUR (50,83 %). Ce faible taux de levée des HYR et HYB pourrait être expliqué par la dormance de leurs graines, dormance qui occasionne la pourriture de la graine. Ce taux de levée est négativement et significativement corrélé (r=-0,70) à la durée du cycle (DC). Ceci montre que, plus les graines sont dormantes plus la durée du cycle est prolongée. Il est aussi négativement et significativement corrélé à la date de 50 % F (r=- 0,71). Ceci montre que plus le taux de levée est énorme, plus la date de 50 % de floraison est prolongée. La date de 50 % F varie selon les taxons; elle varie entre 23 JAS et 35 JAS pour les accessions. La date de 50 % F des types taxonomiques HYB (29 JAS) et HYR (30 JAS) est plus tardive que celles des types FST (26 JAS), VUL (25 JAS) et PRU (25 JAS). Quant au début de floraison, il varie entre 19 JAS (A13) et 25 JAS (A5). Les types taxonomiques HYR (23 JAS) et HYB (24 JAS) fleurissent tardivement que les types taxonomiques PRU (21 JAS), FST (22 JAS) et VUL (23 JAS). Les résultats de début de floraison et la date de 50 % F sont conformes à ceux de la «classification botanique» de SINGH et al., (1998) et HERSELMAN (2003). Selon cette classification, les accessions de la sous espèce hypogaea sont des accessions tardives. Chez l'arachide, la date de floraison pourrait être un paramètre de grande importance dans la détermination du rendement comme cela a été démontré chez Vigna subterrenea par KUMAGA et al., (2003), MAKANDA et al., (2009) et ONWUBIKO et al., (2011). Une sélection se basant sur ce caractère permet de regrouper les accessions. En effet, les accessions A13, A19, A20, A6 et A12 peuvent être considérées comme des accessions précoces (cycle court); les accessions A1, A7, A4, A3, A17, A2, A14, A15 et A5 peuvent être considérées comme des accessions tardives (cycle long). Alors que les autres accessions peuvent être considérées des accessions intermédiaires (cycle semi-précoce).

Le type d'inflorescence (fleur composée) et l'absence des fleurs sur la tige principale des accessions A1 et A6 ne corroborent pas ceux de la «classification botanique» de SINGH et al., (1998) et HERSELMAN (2003); selon laquelle la sous espèce fastigiata porte des fleurs sur leur tige principale. Pour les types taxonomiques, la durée de cycle est plus précoce chez les types VUL (83,33 JAS) et FST (88,33 JAS) que chez les types PRU (92,50 JAS), HYB (94,58 JAS) et HYR (95,50 JAS). Ceci montre la précocité de la sous espèce Arachis hypogaea fastigita par rapport à la sous espèce Arachis hypogaea hypogaea.

Cette durée du cycle est significative et positivement corrélée (r=0,61) au rendement en graines par plante. Ceci montre que plus la durée du cycle est prolongée, plus le nombre de gousses augmente et plus le rendement en graines augmente. Cette durée de cycle est négativement et significative corrélée (r=-0,68) au taux de germination et à la surface foliaire (r= -0,57).

La surface foliaire des accessions varie entre 13,95 cm2 (A14) et 34,73cm2 (A17). Cette surface foliaire des types taxonomiques HYB (17,58 cm2) et HYR (16,80 cm2) est plus étroite que celle des FST (26,06 cm2), PRU (24,20 cm2) et VUL (26,84 cm2). Cette étroite surface foliaire observée chez les types HYR et HYB pourrait être une stratégie d'augmentation de leur nombre des feuilles afin de recouvrir toute la surface du sol, donc une stratégie d'avoir un LAI.

L'indice de surface foliaire (LAI) varie entre 0,59 (A15) et 4,33 (A7). Ceci montre que le caractère rampant ne conditionne pas le recouvrement du sol par la plante. Les types taxonomiques PRU (1,25), FST (1,63) et VUL (1,67) ont un LAI plus grand que les types taxonomiques HYB (1,88) et HYR (2,26). Cette importante valeur de LAI chez les HYB et HYR confirme le caractère rampant de la sous espèce Arachis hypogaea hypogaea.

La hauteur de la tige des plantes varie entre 7 cm (A15) et 24,16 cm (A13). Elle est inferieure à celle de RABECHAULT (1960). Elle varie selon les types taxonomiques. Elle est plus petite chez les types taxonomiques HYB (8,95) et HYR (9,26 cm) que chez les types VUL (13,73 cm), PRU (16,69 cm) et FST (19,05 cm). Ceci confirme aussi le caractère rampant de la sous espèce Arachis hypogaea hypogaea et le caractère érigé et semi érigé de la sous espèce Arachis hypogaea fastigiata. Elle est positivement et significativement corrélée à la surface foliaire (r=0,66).

Le nombre de gousses par plante (NGP) varie entre 19,86 (A19) et 71,33 (A7). Il est très élevé chez les types taxonomiques HYB (38,90), HYR (46,033) que chez les types taxonomiques FST (32,88) et PRU (24,51 excepté VUL (40,95). Ce nombre élevé de gousses par plante chez les HYR et HYB confirme leur caractère rampant; puisque, plus le nombre de ramifications (envergure) augmente, plus le nombre de gynophores augmente et plus le nombre de gousses augmente. Quant au nombre élevé de gousses chez le type taxonomique VUL, il pourrait être dû à la fertilité des gynophores tardives.

Les types taxonomiques FST (3,5 graines), PRU (3,7 graines) contiennent plus des graines dans leurs gousses que les types taxonomiques VUL (2,0 graines), HYB (2,2 graines) et HYR (2,5 graines). Ces résultats sont conformes à ceux de la «classification botanique» selon laquelle, les accessions de la sous espèce hypogaea possèdent 2 graines dans leurs gousses. Mais ces résultats ne sont pas conformes à ceux de la même «classification botanique» de l'arachide cultivée, selon la quelle, le type taxonomique HYB possède 3 graines dans leur gousse. Ce Nmg/G est positivement et significativement corrélée (r=0,67) à la hauteur de la plante (HPL). Il existe des corrélations positives entre: NGP et RGP (r=0,90); NGP et RgP (r=0,85); RGP et RgP (r=0,93).

Le rendement en gousses par plante (RGP) varie entre 18,42 (A13) et 57,74 (A7). Il est plus grand chez les types taxonomiques HYR (29,18), HYB (21,82) et VUL (29,64) que chez le types FST (16,94) et PRU (11,94). Ceci montre que le rendement en gousses n'est pas lié au caractère rampant.

La teneur en huile (TEH) entre les accessions varie entre 36, 30 % (A8) et 52, 8 % (A20). Elle est plus importante chez le type taxonomique FST (48,52 %) que chez les types taxonomiques VUL (41,37 %), PRU (43,85 %), HYB (45,25 %) et HYR (45,60 %). Ces résultats sont en accord avec ceux de CELIA. et al., (2005); selon lesquels, les accessions de type taxonomique FST sont plus riches en huile que les autres types taxonomiques. En particulier, les accessions A11 (49,20 %), A18 (49,30 %), A10 (50,90 %), A4 (51,0 %), A13 (51,30 %), A7 (51,60 %), A2 (52,80 %), A20 (52,80 %) sont les meilleures accessions de bonne teneur en huile. Elles peuvent être considérées comme des accessions d'industrie (bonne teneur en huile). Alors que, les autres accessions seront considérées comme des accessions de «bouche». Cette importante teneur en huile du type taxonomique FST montre que, tout programme de création des variétés d'arachide de bonne teneur en huile doit tenir compte de la sous espèce fastigiata comme témoin. En plus de la teneur en huile, la couleur des huiles diffère suivant les accessions. C'est ainsi que l'accession A17 avait une couleur en huile totalement différente de la couleur habituelle d'arachide. La matrice de corrélation montre une corrélation significative entre la teneur en huile et le poids moyen d'une graine. Cette corrélation est très faible. Elle pourrait être forte lorsque toutes les accessions appartenant au type taxonomique fastigiata fastigiata Valencia seront évaluées.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery