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Investissements directs étrangers et compétitivité des entreprises ivoiriennes.

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par Brahim KERE
Univeristé Felix Houphouët Boigny - Master des Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique (GPE) 2015
  

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Section 2 : Résultats et appréciation des différentes politiques

Selon le classement « Doing Business » 2014, soit 158ème / 189 économies, l'environnement des affaires en Côte d'Ivoire s'est beaucoup amélioré sur ces deux dernières années, grâce notamment à la mise en place d'un nouveau code d'investissement et de nouveaux instruments d'encadrement du secteur privé, notamment un cadre de dialogue secteur public - secteur privé, un guichet unique pour les formalités de création d'entreprises, un tribunal de commerce ainsi qu'une plateforme d'échanges pour centraliser les appuis des partenaires au développement à l'environnement des affaires.

En effet, les actions d'attraction des investisseurs étrangers ont commencé à porter des fruits, comme l'atteste la mobilisation de nouveaux investisseurs comme l'Ile Maurice et le Maroc. Le pays a ainsi intégré le club des 10 pays africains les plus dynamiques en matière de réforme. Les IDE ont été essentiellement concentrés dans

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

cinq secteurs que sont : les télécommunications (29%), l'industrie hors BTP (25%), le transport (18%) et l'hôtellerie (10%). Cette nouvelle situation a contribué à la fois à booster le niveau de l'investissement (taux d'investissement respective de 13,6% ; 16,5% et 20% en 2012, 2013 et 2014) et à renforcer la diversité de l'origine de ces investisseurs. Ainsi, en termes de flux, en 2013, l'Ile Maurice et la Grande-Bretagne sont les deux premiers pays pourvoyeurs d'IDE, avec respectivement 24% et 22% de part de marché. Les britanniques ont essentiellement investi dans les mines et l'électricité alors que les mauriciens ont engagé des projets dans les services. Ces deux pays sont suivis du Togo (11%) et de la France (10%) qui perd son rang historique de premier partenaire en flux et en stock. Toutefois, elle gagne une place par rapport à son rang de 2012. Avec 8% de part, le Singapour devient le 5ième investisseur du pays, grâce notamment au renforcement de la position du Groupe Olam dans l'agro-industrie. Le Liban vient en 6ième place avec 6% de part de marché tandis que la Chine n'est que 10ième avec seulement 2% de part.

Au plan régional, la Côte d'Ivoire est à nouveau positionné comme la destination la plus attrayante pour les investisseurs en zone franc, selon les données de 2012 publiées par la CNUCED. Toutefois, le pays reste encore loin du niveau d'IDE mobilisé par des pays de taille inférieure comme le Libéria et la Sierra Léone qui sont impulsés par le secteur minier. Dans la région, le Nigéria et le Ghana reste les deux principales destinations des investissements avec respectivement 7 Mds USD et 3 Mds USD pour la seule année 2012. Ces montants sont comparables au stock ivoirien des 15 dernières années.

Selon la Banque de France, en 2012, la Côte d'Ivoire a accueilli 37 Mds d'€ d'investissements d'origine française, soit un stock de 735 Mds € sur la période 2005-2012. Cette performance, fait de la Côte d'Ivoire la 10ième destination des investissements français en Afrique sub-saharienne, et la 4ième en Afrique de l'Ouest derrière le Sénégal, le Ghana et le Nigéria. Plus de 90% du stock français est concentré sur 7 branches d'activité : Banque (233 Mds €, à travers les groupes BNP et Société générale) ; Electricité et gaz (112 Mds €, lié au Groupe Bouygues), BTP (99 Mds €, via notamment Bouygues, Razel, Colas) ; Agro-industrie (97 Mds €, notamment le groupe Castel) ; Transport et entreposage (70 Mds €, groupes Bolloré et Delmas entre autre) ; Commerce d'automobile (50 Mds €) et ; télécommunications (29 Mds €, groupe Orange). Les positions françaises ont faiblement évolué sur ces

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différents secteurs en 2012. Si les investissements français demeurent diversement repartis sur l'ensemble des secteurs d'activité à l'instar de la présence française dans le pays, ils sont toutefois fortement concentrés sur le secteur tertiaire - plus de 50% du total - repartis pour 61% dans les activités financières et d'assurance ; 18% dans le transport ; 13% dans le commerce et; 8% dans les télécommunications. Cette situation se justifie notamment par la prépondérance des services dans l'économie ivoirienne (44% du PIB nominal en 2012).

Conclusion partielle 1ère partie : il ressort que, l'opportunité des dépenses publiques pour l'accroissement des activités économiques a toujours fait l'objet de discussion entre les courants de pensée. La tendance actuelle est l'analyse des investissements publics comme les réseaux routiers, l'électricité, l'eau, le transport et les télécommunications, qui sont capables de générer des externalités positives sur la productivité du secteur privé. Le modèle Barro en est la référence dans cette nouvelle approche d'analyse des investissements publics qui pourrait aussi être source d'éviction des investissements privés. Ces effets d'éviction des investissements publics peuvent être de deux ordres : éviction de court terme et éviction de long terme. Concernant les déterminants des IDE, trois types de facteurs explicatifs avaient été proposés initialement par Dunning pour expliquer les IDE, ce sont les facteurs liés aux marchés, aux coûts et au climat des affaires. Par la suite, deux théories distinctes seront utilisées pour expliquer l'émergence des flux de capitaux. Ce sont les théories push et pull. En outre, des travaux empiriques sur les pays membres de l'UEMOA ont permis d'identifier les principaux déterminants des IDE, dits traditionnels, notamment l'ouverture économique, le taux d'investissement, et plus particulièrement le taux d'investissement public et le capital humain. Quant aux travaux sur la Côte d'Ivoire, il ressort que les déterminants des IDE sont les exportations, le PIB et les investissements privés domestiques, l'inflation et l'investissement public (seulement à long terme). A propos des politiques et mesures de promotion des IDE en Côte d'Ivoire, nombreuses et diverses, elles ont permit à la Côte d'Ivoire d'avoir un bon classement « Doing Business » 2014. Le niveau de l'investissement s'est accru (taux d'investissement respective de 13,6% ; 16,5% et 20% en 2012, 2013 et 2014) avec une diversification de l'origine des investisseurs.

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Deuxième partie : Analyse empirique de la relation entre investissements

publics et IDE

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon