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Mise en valeur des ressources en eau dans la vallée du Dallol Bosso, région de Dosso, république du Niger.

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par Moussa HAROU
Université de Niamey - Master II 2013
  

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Chapitre I : cadre théorique et méthodologique

Ce chapitre expose la problématique, la méthode de recherche adoptée, les difficultés rencontrées dans la réalisation de ce travail ainsi que la revue de la littérature.

1.1 Revue de littérature

Il nous est apparu nécessaire et indispensable, pour mieux cerner notre thématique, de mettre en revue toute la documentation disponible relative à cette thématique. Le but étant de situer notre travail par rapport aux débats en cours sur les ressources en eau mais aussi d'orienter et approfondir notre réflexion sur sa mise en valeur.

L'eau est devenue aujourd'hui une question politique et géostratégique majeure qui fait l'actualité des rencontres internationales au plus haut sommet. On peut noter entre autre la conférence de Stockholm en 1972, la conférence de Mar Del Plata cinq ans plus tard en 1977, la conférence de New Delhi en 1990 et la conférence de Dublin en 1992.

Il est aussi à retenir également les différents forums internationaux sur l'eau respectivement à Marrakech (1997), La Haye (2000), Kyoto (2003), Mexico (2006), Istanbul (2009) et le tout récent tenu du 12 au 17 Mars 2012 à Marseille.

Toutes ces assises, visent d'une manière générale la gestion durable des ressources naturelles dont notamment l'eau mais aussi l'approvisionnement en eau potable, l'hygiène et l'assainissement afin de garantir la santé des populations.

Dans cette même perspective au plan national, il faut souligner, les signatures de plusieurs conventions concernant l'eau. A titre illustratif, retenons, la récente signature de la convention du 29 Novembre 2011 entre le gouvernement nigérien et le Fonds Africain de Développement (FAD) qui a pour but spécifiquement d'améliorer de façon durable la desserte de l'approvisionnement en eau potable des populations des régions de Tillabéry et Dosso.

En dehors des ces rencontres et signature de convention, il faut ajouter l'arsenal juridique et institutionnel réglementant le domaine de l'eau au Niger. Il s'agit de l'ordonnance n°93-014 du 02 Mars 1993, portant « régime de l'eau », modifiée et complétée par la loi n°98-041 du 07 Décembre 1998, du décret n°97/PRN/MHE du 02 Octobre 1997 et de l'ordonnance n°201009 du 1er Avril 2010, portant « code de l'eau ». Ces dispositifs, ont pour but de couvrir la satisfaction des besoins des populations en eau potable de qualité et de quantité suffisante mais aussi de la gestion des ressources en eau sur le territoire national.

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De l'analyse de cette documentation, il ressort que la question de la mise en valeur des ressources en eau n'a été peu ou pas au centre de débats des dirigeants à ces rencontres mondiales. Au Niger, la question de l'usage ou de la mise en valeur des ressources hydriques a débutée avec l'élaboration du schéma directeur de la mise en valeur et de la gestion des ressources en eau à partir de février 1993 et de l'adoption du code rural, consacrant ainsi, l'utilisation et la gestion rationnelle des ressources naturelles dans le monde rural nigérien.

Par ailleurs, des chercheurs se sont intéressés à la question de l'eau. Cependant, chacun l'aborde de sa manière. Ainsi, on peut noter des études orientées sur l'évolution des eaux de surface et la recharge des aquifères notamment Guillaume F (2000), Marc L (2002), Abdou G (2003), Nicolas B (2004), Gaëlle G (2004) et Sylvain M (2005). Les études des ces auteurs ont mis en évidence une augmentation à long terme des réserves des aquifères en dépit des sécheresses qui se vissent dans cette zone du Niger occidental depuis plus de trente ans. Certains chercheurs, comme Sylvain COSTE (1998), ont cherché à comprendre la dynamique saisonnière et interannuelle de la ressource en eau à travers un modèle hydrologique distribué, à bases physiques, capable de simuler les transferts d'eau de surface et leur concentration dans les mares. Bien que conscients, de l`importance et des enjeux autour des ressources en eau, ces chercheurs n'ont pas évoqué la question centrale de la mise en valeur des ces ressources hydriques.

Contrairement à ces auteurs, d'autres chercheurs se sont intéressés aux activités qui se développent autour des ressources en eau. Au nombre desquels Maman I (2010), Harou M (2012), Tianaou Mahaman Nana H (2007), Waziri Maman M (2000), leurs études portent sur la pratique de culture de contre-saison, précisément l'irrigation à partir des différentes ressources hydriques disponibles selon les sites étudiés et leurs impacts socio-économiques pour les populations.

Dans la sous-région, la mise en valeurs agricole des mares et bas-fonds a fait l'objet de plusieurs études, Kelegue S (2009), Autissier V (1994) et Sheridan D (1985) abordant toujours dans le même sens que les premiers, c'est-à-dire sur l'irrigation. Ces études se limitent de façon générale, à l'agriculture irriguée notamment la pratique de contre-saison donc, en laissant de côtés les autres secteurs non moins importants d'usages d'eau.

D'énormes investigations dans la région de Dosso ont portées sur les Dallols (Maouri, Foga et Bosso) dont, l'étude de Younoussou B (2005), portant sur la pêche dans le Boboye, le cas de Boumba qui a mis en évidence l'exploitation des mares et du fleuve par les populations

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riveraines. L'étude de DAMBO L (2007), constitue une référence sur l'usage de l'eau, que ça soit sur le plan agricole, domestique et eau potable. Cependant, force est de constater que cette étude s'est beaucoup appesantie sur les différents secteurs d'usage d'eau sans évaluer l'état de cette mise en valeur de façon générale ou même sectorielle. Certes, ces chercheurs ont d'une façon ou d'une autre exposés les difficultés et contraintes liées à la pratique des activités qui se développent autours des ressources en eau. Mais, il reste évident qu'au regard de la disponibilité des ressources en eau et des possibilités de mise en valeur qu'elles offrent aux populations locales du dallol Bosso d'accorder une attention particulière au développement des activités de valorisation des ressources. Dresser, l'état de lieu de la mise en valeurs des ces ressources demeure déterminant pour toute éventuelle activité d'exploitation de l'eau, afin de garantir un développement durable.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore