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Mise en valeur des ressources en eau dans la vallée du Dallol Bosso, région de Dosso, république du Niger.

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par Moussa HAROU
Université de Niamey - Master II 2013
  

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1.2 Problématique

« L'eau douce est une ressource essentielle pour la santé, la prospérité et la sécurité humaine. Elle est aussi indispensable au développement durable qu'à la vie-et par delà ses fonctions dans le cycle hydrologique, elle revêt des dimensions sociale, économique et environnementale » (PHI, 2008).

Compte tenue de son importance et de son caractère limité, l'eau constitue un enjeu permanent du 21 siècle quant à sa protection et sa gestion de façon rationnelle et durable.

Prés de 70% de la surface du globe est couverte d'eau dont la terre contient 1 424 192 640 m3 (convention sur la diversité biologique, 1992). En Afrique de l'ouest on estime le volume annuel de ressource en eau renouvelables à plus de 1 000 km3. Donc l'eau entant que ressource est disponible dans cette contrée du monde notamment les eaux de surface (fleuve Niger, Sénégal ....) et souterraines (le bassin des Iullemenden, du Tchad, du Liptako....) (T Aboulkarim, 1988).

Au Niger, les précipitations, les eaux de surface (fleuve et ses affluents, les rivières à écoulement temporaires, les mares et les retenus artificielles) sont importantes. Cependant, les eaux souterraines malgré un potentiel considérable, sont très mal connues et les plus importantes se trouvent dans les régions peu peuplées ou inhabitées (régions désertiques du nord et de l'est) (DAMBO L, 2007).

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Les ressources en eau de surface sont reparties dans deux grands bassins qui sont le bassin du fleuve Niger, à l'ouest et celui du lac Tchad, à l'est. Les eaux souterraines, sont de loin les plus importantes (Abdoul-Aziz SEYNI SEYBOU, 2009). Les aquifères les plus importants sont contenus dans le bassin des Iullemenden et du Niger oriental. Ces ressources d'eau renouvelables sont estimées à prés de 2,5 milliards de mètre cubes, tandis que les ressources fossiles des aquifères profonds sont évaluées à plus de 2 000 milliards de mètre cubes (CEIN, 2004, cité par Younoussou 2005).

Le constat au niveau international et national montre que et comme l'a bien souligné Dambo (2007), Ce n'est pas le potentiel hydrique qui fait défaut mais plutôt la maîtrise et la mobilisation de ce dernier. Ainsi, donc la problématique de l'eau pour une gestion durable se pose avec acuité partout dans le monde. La crise de l'eau est largement rependue au moment où la population mondiale s'est multipliée par six (6), passant de 1,55 milliards à 8 milliards d'habitants entre 1900 et 2013 (ONU, 2012). Cette consommation six fois plus grande qu'il y a cent ans a des répercussions importantes sur les ressources naturelles disponibles, notamment l'eau. Un des facteurs importants à retenir, c'est l'utilisation d'eau en termes de productivité agricole. L'agriculture irriguée avec de l'eau souterraine a été rapide au cours des vingt dernières années. L'irrigation compte pour prés de 70% du total des prélèvements d'eau à des fins humaines (4em rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau). Il importe à ce niveau de préciser que l'eau s'épuise ou du moins diminue à de nombreux endroits à mesure que la population et la consommation d'eau par habitant augmentent et ce phénomène cause des préjudices aux écosystèmes dans lesquels elle est prélevée (UNESCO, 2012). D'autre part, du fait que l'écoulement annuel des rivières et la disponibilité en eau sont appelés à s'amoindrir de 10 à 30% dans des régions sèches (GIEC, 2007).

Au Niger, précisément la région de Dosso dispose d'importantes potentialités, économiques et naturelles (flore, faune, eau...).

Ainsi, l'extrême sud de cette région est traversée par le fleuve Niger sur prés de 180km de longueur et la partie méridionale est caractérisée par un couvert végétal dense mais qui devient de plus en plus clairsemé en remontant vers le nord.

La présence des vallées fossiles traversant le nord-ouest et le sud-est du territoire de la région appelées communément dallols (Maouri, Fogha et Bosso) constitue un atout non moins important pour le développement des diverses activités agro-sylvo-pastorales. A titre illustratif, la pré-évaluation de la campagne irriguée 2012-2013, prévoit un équivalent

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céréalier de 44 133tonnes ce qui correspond à une somme escomptée de plus de 11 milliards de franc CFA, chose qui permettra à Dosso de disposer plus de 221 922, 25tonnes.

La vallée du dallol Bosso orientée nord-sud dans la région de Dosso, de part ses atouts et du rôle qu'elle joue dans la vie des populations a tirée l'attention de plusieurs acteurs de développement (ONG, projets..). Ce qui a valu son classement comme milieux humides partagées par la convention de Ramsar depuis 2004. Le potentiel en terres irrigables des cuvettes est estimé à environ 15 000ha dans cette bande (SNDI/CER, 2003). Les ressources en eau de surface sont de l'ordre de 200 millions de mètre cubes environ et la nappe phréatique dans le dallol est peu profonde, située entre 2 et 10 mètres et même affleurant dans la partie sud (Fiche descriptive sur les zones humides Ramsar, Niger).

Cependant, force est de constater que les ressources en eau de surface sont en général difficilement mobilisables et temporaires. Les eaux souterraines même si elles sont abondantes, elles ne font pas exception à ces difficultés quant-il s'agit de leur exploitation. Certes, l'eau est essentielle à la survie et au bien être de l'homme et est indispensable au fonctionnement de nombreux secteurs économiques surtout dans une économie rurale comme celle de la région de Dosso. Cette ressource est inégalement repartie dans l'espace et le temps mais, fait aussi l'objet de plusieurs pressions exercées sur elle par les activités humaines.

Ces pressions sur les ressources en eau sont de plus en plus fortes à l'état actuel et posent davantage des difficultés à la mise en valeurs de ces ressources. Et surtout que les méthodes d'exploitation et de mise en valeur des ressources naturelles utilisées par les populations des zones humides sont en majorité traditionnelles et ne respectent pas les normes et les conditions à même de garantir la durabilité des ressources (GALADIMA, 2008).

Mais, il faut préciser que la vallée du dallol Bosso concentre la majorité de la population des départements de Loga, de Dosso, de Falmeye et de Boboye. De ce fait, elle fait l'objet de pratiques des diverses activités humaines liées à l'eau de façon plus traditionnelle. Ainsi, l'utilisation durable de ressources en eau, notamment sa mise en valeurs dans le dallol Bosso est un véritable défi en raison des nombreux facteurs. Même si les populations ont pris conscience ces dernières années de la nécessité de mieux gérer et protéger les ressources en eau, les recherches scientifiques et les meilleures pratiques reçoivent très rarement une attention suffisante.

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L'étude sur la mise en valeurs des ressources en eau dans la vallée du dallol Bosso s'avère nécessaire pour soulever les principaux enjeux en matière de gestion durable de cette ressource afin de garantir le développement socio-économique des populations autochtones.

Afin de traiter cette thématique de recherche autour de la mise en valeur des ressources naturelles, précisément l'eau dans le dallol Bosso, des questions suivantes méritent d'être poser :

y' quels sont les possibilités de mise en valeur offertes par les ressources en eau et les enjeux liés à celles-ci dans le dallol Bosso?

y' quels sont les facteurs qui entravent les activités de valorisation agro-sylvo-pastorales des eaux dans la vallée du dallol Bosso et les stratégies à développer ?

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci