WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰tude du champ dynamique autour d'un réseau de quatre cylindres placé dans un écoulement à  surface libre.

( Télécharger le fichier original )
par Abdoulaye Haroun Boukoun
université de ngaoundéré - Mastter 2 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Année : 2013-2014

UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
BP 454 Ngaoundéré

 

THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE FACULTY OF SCIENCE DEPARTMENT OF PHYSICS P.O. Box 454 Ngaoundéré

MEMOIRE DE MASTER DE PHYSIQUE

Spécialité : Mécanique et matériaux

Parcours : Physique

ETUDE DU CHAMP DYNAMIQUE AUTOUR D'UN RESEAU DE QUATRE CYLINDRES PLACES DANS UN ECOULEMENT A SURFACE LIBRE

Présenté par :
HAROUN BOUKOUN ABDOULAYE
Titulaire d'une Licence en sciences physiques
Matricule: 09A629FS

Sous la direction de :

Pr. TCHEUKAM TOKO DENIS
Université de Ngaoundéré
Dr. NTENGA RICHARD
Chargé de Cours
(IUT)Université de Ngaoundéré

Pr. BEDA TIBI

Université de Ngaoundéré

DEDICACE

A celle pour qui je dois toute réussite, à mon adorable mère Mariam Abdoulaye A mon très cher père : Boukoun Abdoulaye Alifa

A mes frère : Abdoulaye, Ali, Mahamat, Brahim, Alifa

A mes soeurs : Zara, Khadîdja

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page i

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page ii

REMERCIEMENTS

Je tiens avant tout à reconnaitre la grâce qui m'a été accordée de mener à terme cette étude, pour cela je remercie Dieu tout puissant pour la merveille que je suis. Ma reconnaissance va également à l'endroit de tous ceux qui d'une manière ou d'une autre ont su m'apporter leur soutien. Je souhaite qu'ils trouvent dans ce mémoire le témoignage de ma gratitude à leur endroit.

Je pense particulièrement à :

Pr. BEDA TIBI pour avoir accepté de superviser ce travail de recherche.

Pr. TCHEUKAM TOKO DENIS, pour sa qualité d'encadreur et pour les documents qu'il a mis à ma disposition .Ses remarques pertinentes et ses conseils m'ont permis d'améliorer la qualité de mes résultats.

Dr. NTAMACK GUY EDGAR le chef de Département de physique, pour ses encouragements et sa qualité humaine.

A tous les enseignants qui ont contribué à ma formation je pense particulièrement à :

Pr. BEDA TIBI, Dr. NTAMACK GUY EDGAR, Dr. NANA ENGO, Dr EFFA, Dr. TSAMA ELOUNDOU, Dr. DJONYANG, Dr. HOUPA, Dr. TCHOUA PAUL, Pr. BEKOLLE DAVID, Dr. MFOPAIN ABOUBAKAR, Dr. DJEUMAKO BONAVENTURE, Pr. TCHEUKAM TOKO DENIS, Dr. NTENGA RICHARD, Dr. WAKE POLA, Mr. GUIDANA, Mr. DJONDINE.

A mon père BOUKOUN ABDOULAYE ALIFA, pour son soutien, ses multiples encouragements et sa patience ;

A mes oncles : ABAKAR ADOU, OUMAR, HAROUN, MAHAMAT, DOGO pour ses conseils et ses orientations.

A ma tante FATOUMA ABDOULAYE, pour ses conseils.

A mes chers camarades MANYO, DOUGSOUNA, SOUSSIA, HAMA-ADAMA, KOUE, KONAI, KOLA, DESIRE, HATOUMVA, DJEPAZE, HANSE, RAKWA, OUSMAN BOUKAR.

A mes chers amis MOUSSA, AZIZ, ABBA ALI, PENABEI, ARABI, DJAMALADINE, ABDRAMANE RIGA, ABDOULYE YOUNOUS MAHDJER, MAHAMAT ZEN pour les beaux et difficiles moments que nous avons passé ensemble.

A mon petit Ali Boukoun, pour le bon moment que nous avons eu à passer ensemble.

A monsieur MAXWEL, pour m'avoir initié au calcul numérique et à l'étude de la turbulence, pour sa disponibilité, et ses orientations.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page iii

A toutes les familles BOUKOUN ET ABDOULAYE.

Je ne saurai terminer sans également être reconnaissant envers tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la réussite de ce dur labeur

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page iv

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

TABLE DES MATIERES iv

NOMENCLATURE vii

LISTE DES FIGURES viii

LISTE DES TABLEAUX ix

RESUME x

ABSTRACT xi

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE I: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE 2

I.1 Différents régimes de l'écoulement autour d'un cylindre 2

I.11 Ecoulement rampant 2

I.12 Ecoulement stationnaire décollé 3

I.13- Régime laminaire instationnaire 2D 3

II. Forces de trainée 5

II.1- Trainée de pression et trainée visqueuse 5

II.1.1- Influence de la rugosité de la surface 6

III. Généralité sur la couche limite 8

III.1 Structure de la couche limite turbulente 9

a. Région interne 10

b. Région externe 11

III.2 Effet d'un gradient de pression sur le développement de la couche limite 12

IV. Généralité sur les écoulements à surface libre 12

IV.1 L'effet de la surface libre 13

IV.2 Analyse statistique 13

V- Etudes expérimentales 15

VI-Etudes numériques 18

CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROBLEME ET FORMULATION MATHEMATIQUE

21

II-1- Description du problème physique 21

II.2 - Formulation mathématique 21

II.2.1- Hypothèses simplificatrices 21

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page v

II-3 Equation de continuité 22

II-3.1 Equation de quantité de mouvement 22

II-3.2 Equation de transport de quantité de mouvement 22

II-3.3 Intensité de turbulence 24

II-3.4 Modèle de turbulence k- 24

a- Equation de transport du modèle k-epsilon réalisable 24

b-Equation de transport de l'énergie cinétique turbulente k : 24

c- Modèle aux tensions de Reynolds (RSM) 25

II-3.5 Equations adimensionnelles 25

II-4- Les équations pour un écoulement diphasique et turbulent 26

II-5 Modélisation de la méthode de volume finis 27

II-6 Problème de fermeture du système 27

II-6.1 Modèles de fermeture en hydrodynamique 28

II-6.2 Equation de l'énergie cinétique turbulente k 28

II-6.3 Equation de transport du taux de dissipation 29

II-6.4 Conditions aux limites associées aux équations 29

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 30

3.1- Introduction 30

3.2- GAMBIT 30

3.3 Géométrie 30

a- Maillage du domaine de calcul 30

3-4 Présentation du code de calcul FLUENT 31

3.5 Traitement près de la paroi 31

3.6 Champ moyen 32

3.7 -Champ turbulent 33

3.8 Intégration des Conditions aux limites 33

3.9-Choix des schémas de discrétisation 34

a- L'algorithme simple 34

b- Séquences de l'algorithme simple 36

3.10 Convergence des calculs 36

3.11 ETUDE DU CHAMP DYNAMIQUE 37

a-Topologie des sillages 37

b-Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+) 40

c-Détermination de l'épaisseur de la couche limite dynamique 41

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page vi

3.12- Champ de pression adimensionnelle 42

a- Profils de pression adimensionnelle U+= f (Y+) 44

4- COMPARAISON DES RESULTATS 45

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 48

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 49

ANNEXES 53

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page vii

NOMENCLATURE

Lettres

C : Constante de la loi de paroi. Cx : Coefficient de trainé

D : Diamètre du cylindre

E : Constante empirique dépend de la rugosité des parois. Fr : Nombre de Froude

G : Accélération de la pesanteur.

I : Intensité turbulente. Ks : Rugosité équivalente.

K : Constante universelle de Von Karman. Kp : énergie cinétique turbulente au point p.

L : Echelle de longueur.

P : Pression.

Re : Nombre de Reynolds.

T : Trainé

U : Vitesse débitante. ui : Vitesse instantanée.

U+ : Vitesse adimensionnelle.

Y+ : Distance adimensionnelle.

Um.: vitesse moyenne

H : la hauteur d'eau

Symboles

: Masse volumique de l'eau.

: Épaisseur d'une couche limite.

Viscosité dynamique.

y : Viscosité cinématique.

K : Énergie cinétique turbulente.

: Taux de dissipation de l'énergie cinétique turbulente.

: Viscosité dynamique turbulente.

k : Nombre de Prandtl.

ij :: Symbole de Kronecker.

Sij : tenseur de déformation

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page viii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Ecoulement rampant à Re=0.16. Visualisation S. Taneda tirée de van Dyke (1982)

3

Figure 2 : Écoulement rampant à Re=26. Visualisation S. Taneda tirée de van Dyke (1982) 3

Figure 3 : Ecoulement instationnaire 2D à Re=105. Visualisation S. Taneda tirée de van

Dyke (1982) 4

Figure 4 : Régime t turbulent à Re=10000 Visualisation S. Taneda tirée de van Dyke (1982)

5

Figure 5 : La rugosité d'une paroi caractérisée par la hauteur k (a) 7

Figure 6 : la rugosité équivalente de grains de sable d'une hauteur ks (b). 7

Figure 7 : Couche limite sur un obstacle (Cousteix (1989)). 8

Figure 8 : Profil de vitesse longitudinale moyenne dans une couche limite turbulente sur

plaque plane sans gradient de pression, d'après Clauser (1956). 11

Figure 9 : L'effet d'un gradient de pression sur le développement de la couche limite. 12

Figure 10 : Géométrie et coordonné du système 21

Figure 11 : Schéma représentatif de l'algorithme SIMPLE 35

Figure 12 : Evolution des résidus au cours des itérations 36

Figure 13 : Champs de vitesse adimensionnelle U+ = f (X+, Y+) pour Re = 9.60 103 38

Figure 14 : Champs de vitesse adimensionnelle U+ = f (X+, Y+) pour Re = 1.97 104 38

Figure 15 : Champs de vitesse adimensionnelle V+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.28 104 38

Figure 16 : Champs de vitesse adimensionnelle V+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.61 104 39

Figure 17 : Champs de vitesse adimensionnelle V+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.74 104 39

Figure 18 : Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+) 40

Figure 19 : Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+) 40

Figure 20 : Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+) 41

Figure 21 : Epaisseur de la couche limite dynamique o = f(X+) 41

Figure 22 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 9.60 103 42

Figure 23 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 1.97 104 43

Figure 24 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.28 104 43

Figure 25 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.58 104 43

Figure 26 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.74 104 44

Figure 27 : Profils de pression dynamique adimensionnelle P+= f (Y+) 44

Figure 28 : Profils de pression dynamique adimensionnelle P+= f (Y+) 45

Figure 29 : Profils de vitesse longitudinale pour Y+=0.2 et Y+=0.48 46

Figure 30 : Profils de vitesse longitudinale pour Y+=0.78 et Y+=0.8 46

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page ix

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Constantes empirique proposés par Jones et Launder (1974) 25

Tableau 2 : facteur de sous relaxation dans fluent 34

Tableau 3 : Caractéristiques hydrodynamiques de l?écoulement étudié 39

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page x

RESUME

Le présent travail, a pour but d'étudier le comportement hydrodynamique de l'écoulement du fluide autour des obstacles cylindrique vu leurs larges applications industrielles dans plusieurs domaines.

Comme il a été pris en compte l'effet de l'espacement centre a centre, l'interaction entre les cylindres est tellement importante que l'écoulèrent autour d'eux change de façon significative, particulièrement autour du cylindre aval, qui induisant la formation d'une zone de recirculation.

Le modèle utilisé dans cette étude est le modèle de l'énergie cinétique K, et son taux dissipation epsilon (E), appelé communément modèle k - E.

Les simulations ont été faites à l'aide du code de calcul industriel FLUENT.

Mots-clés : Champ dynamique, tourbillons, Écoulement à surface libre, Turbulence, Sillage, CFD

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page xi

ABSTRACT

The present work is to study the hydrodynamic behavior of the flow of the cylindrical fluid around the obstacles considering their broad industrial applications in several fields.

As it was taken into account the effect of spacing centers has center, the interaction between the cylinders is so significant that ran out it around them changes to a significant degree, particularly around the cylinder downstream, which inducing the formation of a zone of recirculation.

The model used in this work we used, the k - å model, the most reliable for these studies, with a treatment of the zone close to the partition. The numerical simulation set with the help of the software fluent.

Key Words: Dynamic field, Swirl, Open channel flow, Turbulence, Wake, CFD.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 1

INTRODUCTION GENERALE

Les écoulements à surface libre présentent une grande variété de comportements à cause de l'influence de l'inhomogénéité de la bathymétrie sur la sélection des phénomènes apparaissant à la surface libre. Cette interaction entre latmosphère et la surface libre entraine des déformations importantes. Le présent travail s'inscrit dans le contexte de L'étude des écoulements autour des cylindres, qui sont essentielle pour l'industrie pétrolière, automobile, aéronautique mais aussi en géni-civil. Notamment elle est une permise à la compréhension des phénomènes d'interaction fluide-structure. Ces phénomènes sont liés à l'arrachement et la migration de particules de la structure sur des grandes distances. L'identification et le comportement hydrodynamique qui surgissent dans le sillage des cylindres présentent des intérêts d'actualités dans divers domaines.

L'objectif principal dans cette étude est de montrer l'influence de la proximité des cylindres, sur la formation des tourbillons dans le sillage de chacun des cylindres. Pour mener bien à cette étude, nous allons dégager une méthodologie de résolution de ce type de problème d'une part et d'autre part, déterminer les champs dynamiques autour des cylindres placés dans une configuration à surface libre. Dans ce travail, nous nous proposons d'entreprendre une simulation numérique bidimensionnelle de l'écoulement incompressible (eau) autour d'un réseau de quatre cylindres. L'outil d'investigation étant le code de calcul industriel «FLUENT » qui résout les équations de Navier-Stokes ?moyennées» par la méthode des volumes finis avec le modèle k- E, qui est le plus utilisé dans les codes des simulations.

Ce travail s'article sur trois chapitres et une conclusion dont le premier chapitre, présente brièvement une revue bibliographie concernant notre étude. Le contenu comporte un détail géométrique des différents obstacles et fera apparaître l'utilité de la continuité des recherches qui restent inachevées et dont nous contribuons ici. Le second chapitre est consacré à la description et la formulation mathématique qui gouvernent le phénomène physique à étudier. Il s'agit de la formulation des équations générales de conservation puis du modèle de turbulence adopté pour la simulation numérique bidimensionnelle. Dans le troisième chapitre, nous présenterons l'outil numérique et méthodes de résolutions, et discuterons les principaux résultats numériques de cette étude en examinant l'influence des paramètres adimensionnels sur l'évolution de la structure de l'écoulement, et enfin, nous validerons nos résultats numériques par une comparaison.

CHAPITRE I: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

L'étude des mécanismes physiques des écoulements autour des cylindres présente un grand intérêt, tant sur le plan de la recherche fondamentale que dans le domaine des applications industrielles. Ces écoulements ont fait l'objet de nombreuses analyses dans la littérature. Après un rappel des différents régimes de l'écoulement derrière un cylindre fixe, nous présentons une synthèse bibliographique effectuée dans le domaine des écoulements de fluide incompressible autour des cylindres.

I.1 Différents régimes de l'écoulement autour d'un cylindre

Pour les faibles nombres de Mach, le paramètre généralement retenu pour opérer le changement de régimes est le nombre de Reynolds.

Le nombre de Reynolds est le rapport des forces d'inerties sur les forces visqueuses de l'écoulement.

Dans l'équation (1), U0 est la vitesse en amont, D le diamètre du cylindre et V la viscosité cinématique du fluide considère.

U . D

0

(1)

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 2

V

Le sillage derrière un cylindre fixe a fait l'objet de plusieurs études, expérimentales et numériques, fournissant une large gamme de résultats pour différents nombres de Reynolds et permettant de mettre en évidence les différents régimes de l'écoulement en fonction du nombre de Reynolds. Citons, entre autres, les études expérimentales de Crausse (1936), Roshko (1954) et (1961), Bloor (1964), Gerrard (1966), Kourta et al. (1987), Bloor(1964), et plus récemment celles de Williamson (1992), et (1996), Prasad & Williamson (1997), Perrin (2005), ainsi que les études numériques de Braza (1986), Braza et al.(1986), (1990) et (2001), Persillon (1995), Persillon & Braza (1998).

I.1.1 Ecoulement rampant

Pour Re=5, l'écoulement est dit rampant. Les forces de viscosité étant prépondérantes, le fluide reste attaché au cylindre et il n'y a pas de décollement. L'écoulement est symétrique par rapport à l'axe central du courant (axe longitudinal) et également entre l'amont et l'aval (figure. 1).

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 3

Figure 1 : Ecoulement rampant à Re=0.16. Visualisation S. Taneda tirée de van Dyke (1982)

I.12 Ecoulement stationnaire décollé

Pour 5=Re=48, les forces d'inertie augmentent et empêchent la couche limite de rester attachée au cylindre. On observe un décollement de chaque côté du cylindre. Le point de décollement se de place vers l'amont du cylindre quand le nombre de Reynolds augmente. L'écoulement est stable et reste stationnaire et symétrique par rapport à l'axe longitudinal. En aval du décollement se forment deux lobes de recirculation contrarotatifs attachés au cylindre (figure.2). Le point de rattachement, qui est définit comme le lieu où la vitesse longitudinale est nulle sur l'axe central du sillage, s'éloigne du cylindre quand le nombre de Reynolds augmente. L'abscisse de ce point définit la longueur de recirculation lc.

Figure 2 : Écoulement rampant à Re=26. Visualisation S. Taneda tirée de van Dyke (1982) I.13- Régime laminaire instationnaire 2D

Pour48=Re=180, l'écoulement devient instationnaire. Les différentes perturbations possibles ne peuvent plus être amorties et une instabilité se déclenche. Les deux tourbillons perdent leur symétrie par rapport à l'axe longitudinal, se détachent du cylindre alternativement et sont convectés dans le sillage pour former l'allée tourbillonnaire de von-Karman (figure.3). Cette

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 4

instabilité absolue est de nature bidimensionnelle et est caractérisée par une périodicité fortement prononcée. Ainsi, le spectre temporel de la vitesse ou de la pression en un point de l'écoulement présente un pic important à la fréquence du lâcher tourbillonnaire Cette fréquence adimensionnée par la vitesse de l'écoulement incident et le diamètre du cylindre définit le nombre de Strouhal :

(2)

Par ailleurs, la moyenne temporelle de l'écoulement conduit à une topologie symétrique par rapport à l'axe longitudinal avec deux tourbillons contra-rotatifs attachés au cylindre. La longueur de ces «bulbes» de recirculation croît également avec le nombre de Reynolds.

Figure 3 : Ecoulement instationnaire 2D à Re=105. Visualisation S. Taneda tirée de van Dyke (1982)

Pour caractériser les forces exercées par le fluide sur le cylindre, les coefficients de traînée et de portance sont définis. Ils correspondent respectivement aux forces appliquées sur le corps dans la direction de l'écoulement et perpendiculairement au mouvement incident, adimensionnées par la masse volumique du fluide, sa vitesse à l'infini amont et une surface caractéristique calculée à partir du diamètre du cylindre et de son envergure. Ces forces sont les résultantes des actions de la pression et du frottement visqueux sur le cylindre obtenues par intégration sur sa surface. La symétrie de l'écoulement en moyenne temporelle conduit à un coefficient de portance nul en moyenne.

Le coefficient de traînée moyen a tendance à diminuer lorsque le nombre de Reynolds augmente sur l'intervalle considéré (Braza et al. (1990).

300=Re=Rec

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 5

Cette plage de nombre de Reynolds est considérée comme la phase de transition vers la turbulence, le régime est sous-critique. La valeur du nombre de Reynolds critique dépend des auteurs. Elle peut varier de Re-'2.105 à Re-'1.106. Cette variation s'explique par la grande sensibilité de l'écoulement à la rugosité du cylindre ainsi qu'à la turbulence du fluide à l'infini amont.

L'allée tourbillonnaire y est turbulente (figure.4) tandis que la couche limite est toujours laminaire. Entre Re-'1000-2600 selon les conditions, une nouvelle instabilité apparaît à l'aval des points de décollement inférieur et supérieur dans les couches de cisaillement. Cette instabilité, de type Kelvin-Helmholtz et d'origine bidimensionnelle, donne naissance à des tourbillons de petites tailles dans la zone de mélange interagissant non-linéairement avec l'allée tourbillonnaire de von Kármán et a pour conséquence de diminuer la zone de recirculation derrière le cylindre, et se traduit par une chute brutale du coefficient de trainée.

Figure 4 : Régime t turbulent à Re=10000 Visualisation S. Taneda tirée de van Dyke (1982)

II. Forces de trainée

II.1- Trainée de pression et trainée visqueuse

Lorsqu'un corps est immergé dans un écoulement uniforme, on conçoit aisément que les efforts hydrodynamiques doivent être fonction du champ des vitesses des particules de fluide à chaque instant.

y' La résultante des forces de pression dans la direction x est la « traînée de pression » y' La résultante des forces de frottement dans la direction x est la « traînée de frottement»

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 6

La somme de la traînée de pression et de la traînée de frottement est simplement appelée « traînée » T de l'objet. C'est la force totale appliquée par le fluide sur l'obstacle suivant la direction de l'écoulement.

Pour définir la force de trainé, on passe généralement par l'intermédiaire d'un nombre sans dimension le « coefficient de traînée » CX, défini par :

T

CX = (1 (3)

lz)S Uz

Le coefficient ci-dessus, appelé par commodité « le CX » de l'obstacle, est déterminé expérimentalement ou par le calcul, puis la traînée est obtenue en renversant la formule (3) :

C2) CX S U2 (4)

Dans le cas d'un obstacle cylindrique, la trainé est donnée comme suit :

27r

fo (p cos 8 + ro sin 8) rd8 Où p est la pression et ro est la contrainte de cisaillement.

II.1.1- Influence de la rugosité de la surface

Les effets hydrodynamiques de la rugosité des surfaces ont été essentiellement étudiés en premier lieu par Nikuradse (1950), qui a considéré des conduites rendues rugueuses par des grains de sable.

Le problème de la rugosité est aussi compliqué par la possibilité d'avoir une grande diversité de formes, de dimensions et de la distribution des aspérites. Un aspect complet de plusieurs types de rugosité de la surface a été donné par Jayatilleke.

Ce chercheur a développé des lois empiriques décrivant les effets quantitatifs de la rugosité de surface sur le processus de transfert de la chaleur et de quantité de mouvement à travers la sous couche visqueuse. Plus particulièrement ; la loi de transfert de la chaleur et de quantité de mouvement pour le type le plus simple de la rugosité, à savoir une densité maximale et une rugosité uniforme.

Ce type de rugosité est formé d'éléments qui sont statistiquement de tailles constantes et hermétiquement pleins sur la surface. Dans ce cas la grandeur de la rugosité est caractérisée par une dimension particulière, à savoir la hauteur de l'élément de la rugosité k.

Pour permettre l'usage des résultats de cette rugosité (de grains de sable) pour toute surface rugueuse ; Schlichting introduit le concept de la rugosité, équivalente du grain de sable ks (rugosité de référence). La hauteur équivalente de cette rugosité est définie comme la hauteur constante qui donne le même coefficient de frottement à la paroi.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 7

La rugosité d'une paroi est déterminée selon plusieurs critères. Ainsi, la distribution, la forme géométrique, la densité, la hauteur, etc. des aspérités peuvent servir à définir la rugosité de la paroi.

En ce qui concerne le développement de la couche limite turbulente sur une telle surface, des expériences montrent que, si les aspérités ont une hauteur k plus petite que l'épaisseur de la sous-couche visqueuse, il n'y a pas d'influence de la rugosité ni sur la distribution de vitesse universelle ni sur le frottement à la paroi.

Par conséquent, une telle surface est lisse du point de vue hydrodynamique. Il s'ensuit que le caractère hydrodynamique d'une surface rugueuse donnée peut varier, puisque l'épaisseur de la couche limite change le long de cette même surface. Ainsi, une surface qui apparaît rugueuse au début du développement de la couche limite peut ensuite devenir lisse. Les expériences montrent que la distribution de vitesse universelle reste toujours valable, indépendamment de la rugosité de la paroi.

Toutefois, la constante C devient une fonction de K+ et de la géométrie des protubérances, où K+ exprime une forme du nombre de Reynolds en fonction de K et U*

(5)

Cela implique que, dans la zone logarithmique de la distribution de vitesse universelle, la ligne droite représentée sur la figure (5) est déplacée dans le diagramme parallèlement à elle-même vers le bas. L'importance du déplacement dépend de la valeur de K+ et de la géométrie de la rugosité. Du fait de cette observation, il est admissible de comparer une surface rugueuse quelconque avec une surface de rugosité standard qui produise dans la zone logarithmique exactement le même déplacement de la distribution de vitesse. Une telle rugosité standard est obtenue au moyen de grains de sable de taille très précise. On parle donc d'une rugosité de grains de sable équivalente d'une hauteur ks.

Figure 5 : La rugosité d'une paroi caractérisée par la hauteur k (a)

Figure 6 : la rugosité équivalente de grains de sable d'une hauteur ks (b).

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 8

La constante C de la distribution de vitesse dépend alors du paramètre ks+ défini de façon analogue.

Selon les valeurs de ks+, on définit les régions suivantes :

ks+ < 5, une région lisse dont les protubérances sont limitées à l'intérieur de la sous-couche visqueuse; 5 < ks+ < 70, une région transitoire dont les protubérances sont suffisamment hautes pour s'étendre en partie à l'extérieur de la sous-couche visqueuse : ks+>70, une région brute ou rugueuse se produit le long de la sous-couche visqueuse.

III. Généralité sur la couche limite

Quand un écoulement de fluide rencontre un obstacle, la vitesse de l'écoulement est, dû au frottement sur la surface de l'obstacle et à la viscosité de l'écoulement, égale à zéro sur la surface de l'obstacle. Au-dessus de la surface, la vitesse de l'écoulement augmente progressivement jusqu'à une certaine hauteur où la vitesse de l'écoulement non perturbé peut être retrouvée. Cette zone, dans laquelle la vitesse de l'écoulement passe de zéro jusqu'à sa vitesse non perturbée, s'appelle la couche limite, notée ô. La figure.5 montre une illustration d'une couche limite se développant sur un obstacle.

Figure 7 : Couche limite sur un obstacle (Cousteix (1989)).

L'épaisseur de couche limite ô est définie conventionnellement par la distance à la paroi où la vitesse a atteint une certaine fraction de la valeur extérieure ; généralement ô est la valeur pour laquelle on trouve 99%de la vitesse extérieur :

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 9

Afin de caractériser les différentes régions de la couche limite, des épaisseurs caractéristiques ont été définies. Parmi ces épaisseurs, on distingue :

Épaisseur de déplacement : L'épaisseur de déplacement ä est la distance que la paroi devrait avoir pour maintenir le même débit de masse que l'écoulement non visqueux. Elle est obtenue par l'expression intégrale :

ä ? (

00 ) ( )

Cette définition mathématique montre que l'épaisseur de déplacement varie seulement avec le profil de vitesse sans dimension 00 et l'épaisseur ä.

Épaisseur de quantité de mouvement : L'épaisseur de quantité de mouvement O montre la quantité de mouvement déficitaire dans la couche limite. Une conception de l'épaisseur O semblable à celle de l'épaisseur ä consiste à définir O comme la distance que la paroi devrait avoir pour maintenir le débit de quantité de mouvement. L'épaisseur O est définie par l'expression :

( )

O ?

( )

Le rapport de l'épaisseur de déplacement ä sur l'épaisseur de quantité de mouvement O

définit le facteur de forme : H = ä*/O, ce paramètre joue un rôle important dans la théorie de la couche limite. Il permet de distinguer les régimes de la couche limite et de mettre en évidence les phénomènes de décollement s'ils existent.

Dans la théorie classique d'une couche limite sur plaque plane non décollée, le facteur H est constant et égale à 2:5pour une couche limite laminaire et 1:3pour une couche limite turbulente.

III.1 Structure de la couche limite turbulente

La couche limite turbulente se décompose en deux régions caractéristiques : l'une, loin de la paroi, est contrôlée par la turbulence : c'est la région externe, cette région constitue le lien avec l'écoulement extérieur à la couche limite, l'autre, près de la paroi, est dominée par la viscosité : c'est la région interne. Dans chaque région, la turbulence est caractérisée par une échelle de longueur et une échelle de vitesse.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 10

a. Région interne

La région interne de la couche limite turbulente subit simultanément l'influence de la paroi via la viscosité moléculaire et l'agitation turbulente. Trois zones sont généralement distinguées dans cette région :

ü La sous-couche visqueuse est la région de l'écoulement au contact de la paroi. Les effets turbulents Y sont négligeables par rapport à ceux liés à la viscosité moléculaire. Le profil de vitesse longitudinale moyenne dans cette zone est souvent modélisé via la relation :

U+=Y+ (7)

U+ = U(8)

Y+

 

(9)

 
 

í

U désigne la composante longitudinale de la vitesse moyenne, y est la distance normale à la paroi et í la viscosité cinématique du fluide. La vitesse de frottement est définie par :

u = V / (10)

avec la contrainte de frottement et la masse volumique du fluide. Cette loi est considérée comme valide proche de la paroi pour Y+ = 5.

ü La couche inertielle ou région logarithmique constitue la zone la plus externe de la région interne. L'écoulement reste fortement conditionné par la paroi, mais les effets visqueux sont peu significatifs devant le frottement turbulent. Le profil de vitesse longitudinale s'exprime généralement comme suit :

U+= Log(Y +) + C (11)

Où K et C sont des constantes empiriques adimensionnelles à déterminer. La région de validité de cette loi s'étend entre 40< Y+<300 selon Cousteix (1989).

Elles prennent les valeurs suivantes pour un écoulement le long d'une plaque lisse : K 0.4 ; représente la constante universelle de Von Karman. C 5.56

La loi logarithmique est valable pour : 5< Y+<300 a 500 notons que la limite supérieure diminue avec la présence d'un gradient de Pression. Alors dans la région proche de la paroi (zones interne), le profil de vitesse est exprimable en variables de paroi Y+ : U+=f(Y+) ; C'est ce qu'on appelle la "loi de la paroi".

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 11

? La zone intermédiaire ou tampon est soumise à des effets visqueux et turbulents d'égale importance. Cette région localisée entre5< Y+<40correspond aux limites des domaines de validité des lois linéaire et logarithmique. Par ailleurs, l'agitation turbulente devient importante dans cette zone. Une représentation des profils de vitesses associés à ces différentes lois est proposée sur la figure (6) où plusieurs profils expérimentaux ont également été reportés.

Pour un nombre de Reynolds relativement élevé, l'écoulement turbulent est tel que la production et la dissipation de la turbulence sont importantes dans la région interne et dans la région externe.

Figure 8 : Profil de vitesse longitudinale moyenne dans une couche limite turbulente sur plaque plane sans gradient de pression, d'après Clauser (1956).

b. Région externe

Au-delà de Y+> 500, on se trouve dans la zone externe, ou encore zone à vitesse déficitaire, fortement liée aux conditions extérieures à la couche limite. Les grandeurs caractéristiques dans cette zone sont la hauteur de la couche limite ô et la vitesse extérieure à la couche.

La région externe est décrite par des lois semi-empiriques dites "loi de sillage" ou encore" loi déficitaire" :

( ) ( ô)

(12)

A : est une constante

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 12

ä : étant l'épaisseur de la couche limite.

Cette dernière équation est valable à partir de Y+= 300 à 500

III.2 Effet d'un gradient de pression sur le développement de la couche limite

La présence d'un gradient de pression dans la direction de l'écoulement va modifier le profil des vitesses dans la couche limite. Le gradient de pression négatif ou favorable est accompagné d'une augmentation de la vitesse dans le sens de l'écoulement (convergent). Par conséquent, l'épaisseur de la couche limite augmente moins vite que pour un écoulement avec variation de pression nulle. Par contre, le gradient de pression positif ou défavorable est accompagné (Figure 1.7) d'une diminution de vitesse dans le sens de l'écoulement.

Une forte décélération dans la couche limite peut provoquer un décollement. Près de la paroi où la vitesse devient très faible, l'énergie cinétique, usée par le frottement de la paroi, peut devenir insuffisante pour combler l'augmentation de la pression.

Figure 9 : L'effet d'un gradient de pression sur le développement de la couche limite. IV. Généralité sur les écoulements à surface libre

L'hydraulique à surface libre se distingue de l'hydraulique en charge par l'existence d'une surface libre, c'est-à-dire d'une surface où l'écoulement est en contact direct avec l'atmosphère : le gradient de pression ne peut plus être le moteur de l'écoulement, c'est la gravité qui devient l'agent moteur. Le domaine d'application est large :

V' cours d'eau naturels : rivières, fleuves, etc. ;

V' canaux de navigation, d'irrigation, etc. ;

? systèmes d'évacuation : réseaux d'assainissement pluvial ;

V' aménagements : retenues d'eau, usines de production d'électricité, ports, etc.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 13

Une caractéristique de la plupart de ces écoulements est la suivante : la hauteur d'écoulement, le débit ainsi que la largeur sont généralement petites par rapport à la longueur d'écoulement. Sa vitesse débitante, qui est donnée par :

Udeb =Q/hW où Q est le débit liquide et W la largeur du canal.

Ces écoulements sont caractérisés par deux nombres sans dimensions (Graf, 2000) qui sont le nombre de Reynolds et le nombre de Froude.

Le nombre de Reynolds est le rapport des forces d'inerties sur les forces visqueuses de l'écoulement.

Il permet de déterminer le régime : en canal, lorsque h« W , pour Re < 500, L'écoulement est laminaire, tandis qu'il est turbulent pour Re > 500.

Le nombre de Froude est le rapport des forces d'inerties sur les forces de gravité.

Dans l'équation (12), h est la hauteur de l'écoulement, g accélération de la pesanteur

Fr=Udeb/v (13)

Ce nombre adimensionnel peut être interprété de deux façons.

Il représente soit le rapport de l'énergie cinétique de l'écoulement à l'énergie Potentielle de la pesanteur, soit le rapport de la vitesse moyenne de l'écoulement à la vitesse de propagation des ondes de gravité dans l'approximation des ondes longues.

IV.1 L'effet de la surface libre

Du point de vue de la turbulence, l'effet de la surface libre est similaire à celui d'une paroi solide : la surface libre amorti le mouvement fluctuant vertical en amplifiant les contraintes turbulentes longitudinale et transversale au profit de la contrainte verticale (Chouaib Labiod (2005)).

En l'absence de vent, la surface libre peut être vue comme une absence de contrainte de cisaillement. Le champ de vitesse moyenne n'y est pas nul. La surface libre atténue les déplacements verticaux.

IV.2 Analyse statistique

La statique des fluides permet d'étudier uniquement des fluides au repos. Lorsque le fluide est en mouvement pour l'étudier, on fait la modélisation dynamique (Navier Stock, Bernoulli, Euler,...etc.)

Cette modélisation prend en compte l'intégralité des échelles de la turbulence en considérant

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 14

L'agitation turbulente comme un processus purement aléatoire. Les grandeurs

caractéristiques instantanées de l'écoulement turbulent seront décomposées selon les règles de Reynolds comme suit :

le premier représente le mouvement d'ensemble et le second le mouvement fluctuant, soient :

Ui (14.a)

P (14.b)

En général : la quantité f(x, y, z; t) est décomposée en deux parties distinctes

(14.c)

est la partie moyenne d'ensemble. f' est la partie fluctuante

La partie fluctuante est centrée

Pour cette description, en fonction des valeurs discrétisées de la vitesse instantanée par exemple, les moyennes temporelles des composantes horizontale et verticale de la vitesse de l'écoulement turbulent homogène sont : (Tcheukam-Toko et al., 2008):

? (15.1)

? (15.2)

Les fluctuations de ces vitesses et l'expression des valeurs efficaces, dites valeur RMS (Root-Mean-Square) sont respectivement données par (Tcheukam-Toko et al., 2008) :

 

(15.3)

(15.4)

URMS =v ?

(15.5)

VRMS =v ?

(15.6)

On en déduit les tenseurs de Reynolds par la relation:

 

( ? | |)( )

(15.7)

 

La recherche est liée directement à l'évolution de la technologie; et c'est ce qui pousse les chercheurs à avancer dans des cas très compliqués et d'actualité susceptibles d'être traités à l'aide d'un outil informatique très puissant et avec des moyens expérimentaux les plus sophistiqués et les plus performants.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 15

Afin d'élargir nos connaissances dans ce domaine, nous avons fait une lecture des autres auteurs qui se résument comme suit.

V- Etudes expérimentales

S. Pascal-Ribot et Y. Blanchet (2007) ont réalisé une étude expérimentale et numérique de l'écoulement de fluide autour d'un cylindre rigide en deux phases l'air et eau. La résolution numérique du problème a été faite à l'aide d'une méthode d'analyse dimensionnelle standard. Ils ont présenté une exploration de base pour évaluer les forces de portance de vibration exercées sur le cylindre.

M.S. Dhouieb et al. (2008) ont mené une étude expérimentale et numérique dans une conduite horizontale rectangulaire au milieu de la quelle est placé un cylindre carrée de hauteur h =0.01m et de largeur l = 0.02m L'écoulement en amont de celui-ci est laminaire. Des mesures PIV ont été effectuées afin de caractériser expérimentalement les structures tourbillonnaires. Parallèlement une simulation numérique 2D est réalisée pour faire la comparaison avec les résultats numériques.

D'autres mesures PIV complémentaires ont été menées par le dessus du canal en aval du cylindre afin de détecter une éventuelle tridimensionnalisation de l'écoulement. Lors des mesures, ils ont constaté l'apparition des tourbillons de Von Karman dans le cas d'un écoulement derrière un cylindre dans un milieu confiné.

R.d. Rajaona et al (2009) ont présenté une étude expérimentale de l'écoulement autour de deux cylindres horizontaux. Les cylindres sont tractés suivant un mouvement uniformément accéléré et décéléré dans une cuve de visualisation pour mettre en évidence les effets des tourbillons. Le cylindre principal (D=0.04 m, L/D = 16) est placé derrière le cylindre secondaire (d=0.008, L/D =80). L'ensemble est tracté sous la surface libre et on mesure les forces de traînée et de portance. Le sillage du cylindre principal est visualisé par une caméra CCD embarquée. Les nombres de Reynolds basé sur la vitesse maximum varient entre 0 et 14000 et le nombre de Froude entre 0.2 et 1.2 pour une valeur de l'accélération de 0.150 m/s2. On montre que le sillage proche est constitué par la combinaison des tourbillons de Von Karman et de ceux issus du cylindre amont. Les phénomènes d'interférence et les effets de surface libre sont étudiés en faisant varier la profondeur d'immersion de l'ensemble et la disposition relative des deux cylindres.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 16

Ishigai et al. (1972) ont mesuré simultanément les pressions arrière des deux cylindres et la fréquence de décollement des tourbillons du cylindre aval (cette fréquence a permis de déterminer le nombre de Strouhal y correspondant).

Ils ont couvert une plage d'espacements de 1 à 6 diamètres et ont introduit la notion d'espacement critique, qu'ils ont trouvé égale à 3.8d pour Re=8000. Il ressort de cette étude que lorsque l'espacement entre les deux cylindres est inférieur à Scrit, la fluctuation de vitesse n'est visible et régulière que derrière le cylindre aval. Alors que si S > Scrit; les tourbillons se décollent des deux cylindres avec la même fréquence. De plus, à S = Scrit deux valeurs du nombre de Strouhal du cylindre aval peuvent coexister (St=0.12 et 0.17).

Guojon-Durand et al (2001) ont étudié l'écoulement d'un fluide autour d'un cylindre animé d'un mouvement de rotation oscillante autour de son axe. Ils ont confirmé que pour certaines valeurs de la fréquence d'oscillation, il y a lieu d'une réduction de l'instabilité hydrodynamique. Et par la suite, ils ont modifié l'écoulement moyen en fonction de certains paramètres mécanique de structure du corps.

M. Mahbub Alam et J.P. Meyer (2011) ce sont intéressés à l'effet du nombre de Reynolds sur les forces induites par l'écoulement autour de deux cylindres en tandems. L'effet du nombre de Reynolds, Re sur la fluctuante portance, la force de traînée et les nombres de Strouhal, St du cylindre aval et des deux cylindres en tandems sont étudiés expérimentalement.

R.d. Rajaona et al (2011) ont fait une étude expérimentale de l'écoulement autour de deux cylindres. Un cylindre principal (D=0.04 m; L/D=16) placé derrière un cylindre secondaire (ô = 0.002; L/ô=340) est remorqué et l'ensemble est partiellement ou totalement immergé. Le mouvement est accéléré/décéléré dans une cuve de visualisation remplie d'eau pour accentuer les effets des tourbillons. Les nombres de Reynolds basés sur la vitesse maximum varient entre 0 et 14000 pour une valeur de l'accélération de 0.150 m/s2. On mesure les forces de traînée et portance. Une caméra CCD embarquée permet de visualiser le sillage. Les effets de surface libre sont étudiés en faisant varier le paramètre de profondeur d/D où d est la distance entre le dessus du cylindre principal et la surface libre. Les efforts de portance sont caractérisés pour une configuration non symétrique en corrélation avec le profil de la surface libre et la configuration du sillage proche. La configuration symétrique correspond au cas «totalement ou partiellement immergé ». Les effets d'interférence sont analysés en fonction de B/D où B désigne la distance entre les cylindres.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 17

L'interaction entre deux cylindres proches l'un de l'autre produit des changements Considérables du comportement de l'écoulement par rapport au cas du cylindre seul. Ces changements induisent des phénomènes surprenants et des valeurs imprévisibles de la distribution de pression, des forces de portance et de traînée, ainsi qu'une intensification ou bien une suppression totale du décollement des tourbillons.

D'après Zdravkovich (1987), Dans l'étude de l'écoulement autour de deux cylindres, on distingue trois grandes familles de configuration:

Tout d'abord, on dit que les deux cylindres sont en TANDEM (interférence de proximité), lorsqu'ils sont placés l'un derrière l'autre avec différents espacements longitudinaux.

Ensuite, le deuxième groupe représente les cylindres qui sont placés l'un à côté de l'autre, perpendiculairement à l'écoulement avec différents espacements transversaux on dit alors que les deux cylindres sont en "SIDE-BY-SIDE" (interférence du sillage).

Et enfin, le troisième groupe, qui est la combinaison des deux interférences de proximité et du sillage, aussi combinaison des deux premiers, indique que les deux cylindres sont en QUINCONCE, c'est-à-dire que la ligne joignant les centres des deux cylindres et le vecteur vitesse font un angle variant entre 0 et 90?.

Zdravkovich, aussi bien que Igarashi (1981) ont classifié l'écoulement en trois régimes. Tout d'abord avec un espacement entre les deux cylindres L/D= 1.0-1.8, la séparation de la couche de cisaillement du cylindre en amont ne colle pas au cylindre en aval.

Ce qui signifie que les tourbillons observés derrière le cylindre aval sont en réalité formés par le cylindre amont. Le deuxième régime se produit lorsque L/D= 1.8-3.8. Dans le deuxième régime, la couche de cisaillement séparée du cylindre amont se rattache au cylindre aval et des tourbillons sont lâches derrière. Pour l'espacement L/D >3.8, la couche de cisaillement séparée du cylindre amont s'enroule et forme des allées tourbillonnaires en face du cylindre aval. Ce qu'il faut noter ici c'est que ce phénomène se produit une fois que le pas critique entre les deux cylindres L/D~3.8 est dépassé.

Lam et al. (2003), ont réalisé des investigations expérimentales à l'aide de méthodes de visualisation pour étudier l'écoulement autour de quatre cylindres en utilisant différents rapports d'espacement et nombres de Reynolds.

Concernant les simulations numériques, Lam et Zou (2006) et Lam et al. (2008) ont réalisé des calculs sur une configuration regroupant quatre cylindres pour un écoulement à faible nombre de Reynolds de Re= 200.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 18

Lam et Zou (2009) se sont concentrés sur le sillage turbulent complexe génère par les cylindres dans une configuration carrée. L'objectif de leur étude est basé sur l'investigation en détail des effets d'espacement et du nombre de Reynolds sur la distribution de la vitesse moyenne et fluctuante ainsi que sur le champ complexe de vortex. Le nombre de Reynolds utilise pour leurs études varie de 11000 à 20000 avec des espacements P/D= 1.5-5.

VI-Etudes numériques

F. Mebarek-Oudina et al (2013) ont réaliser une étude numérique le phénomène de l'écoulement d'un fluide incompressible bidimensionnel en régime laminaire autour de deux cylindres circulaires de différents diamètres en tandems. Cinq cas d'écoulement selon différents diamètres hydrauliques ont été simulés. Le diamètre D du premier cylindre est fixe, alors que le diamètre du deuxième cylindre changera entre D/4 et 4D, la distance entre les deux cylindres est fixée à L=4D.

À partir de cette simulation, les résultats démontrent clairement l'influence du diamètre sur la structure de l'écoulement, notamment dans la zone d'interférence et la zone du sillage en aval du cylindre. Ils ont visualisé le phénomène de Von-Karman, le comportement des particules fluides est caractérisé par une destruction brusque des tourbillons en aval du sillage.

M.Cheng et al (2007) ont simulé un écoulement de cisaillement linéaire incompressible bidimensionnel au-dessus d'un tube carré. Ils ont montré l'effet du taux de cisaillement sur la fréquence du décollement de tourbillon du cylindre. Les résultats obtenus montrent que le vortex derrière le cylindre dépend fortement du taux de cisaillement et du nombre de Reynolds. Pour un nombre Re = 50, l'effet d'un petit nombre cause un décollement de tourbillon alternatif suivi d'une intensité inégale, alors que pour un Re>50 et une grande valeur de , supprime le décollement de tourbillon du cylindre. Les différences dans la force et la taille de vortex des côtés supérieurs et inférieurs du cylindre deviennent plus prononcées au fur et à mesure que le nombre augmente.

N. Takafumi et al (2006) ont effectué une étude numérique bidimensionnelle de L'écoulement autour d'un cylindre circulaire, en utilisant la modèle DES (Detached Eddy Simulation).

Les résultats obtenus par la DES a prévu la cessation du décollement de tourbillon derrière le cylindre ; et même résultat a été obtenu en utilisant la méthode simulation RANS (Reynolds Average Numerical Simulation), mais avec un rapport -espace G=h/d plus petit que la DES.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 19

R. Belakroum et al (2007) ont étudié par la méthode des éléments finies, le modèle LES (Large Eddy Simulation) pour simuler l'écoulement instationnaire et turbulent d'un fluide incompressible autour d'un cylindre. Ils ont trouvé que Le phénomène d'éclatement tourbillonnaire est nettement mis en évidence.

I. Khabbouchi et M.S. Guellouz (2008) Ont effectué des mesures par PIV dans la zone du sillage proche derrière un cylindre placé près d'une paroi au niveau de son bord d'attaque. La configuration géométrique a permis d'isoler l'effet de l'écoulement type jet qui s'installe dans l'espacement entre la paroi et le cylindre. Le nombre de Reynolds, basé sur le diamètre du cylindre et la vitesse de l'écoulement libre est Re=8667. Ils ont montré l'existence de trois régions différentes d'écoulement lorsque le cylindre se rapproche de la paroi. L'effet de l'écoulement type jet se manifeste dans les faibles rapport- espace (G/D<0.3) en détruisant la couche de cisaillement inférieure et empêchant, par la suite l'allée de Von Karman de s'installer dans le sillage.

Tcheukam-Toko D et al. (2013) ont analysé numériquement l'écoulement bidimensionnel à canal ouvert au-dessus d'un obstacle produisant un saut hydraulique. Une attention particulière a été prêtée à l'effet de frottement près de l'obstacle, et l'interaction entre les structures de vortex et les bulles d'air. L'influence du deuxième fluide (air) ; a permis de considérer l'émulsion de l'air-eau comme un fluide biphasé compressible caractérisé par une fraction volumique. Le modèle 'volume of fluid'' (VOF) couplé au modèle turbulent a été appliqué aux deux équations du modèle standard ê-å ' Reynolds Average Navier-Stock''(RANS) en deux dimensions. L'algorithme, qui est développé en utilisant le volume de commande, est adopté comme procédé numérique.

Des calculs ont été exécutés pour une grande variation des nombres de Reynolds (Re) et des nombres de Froude (Fr), correspondant aux différents écoulements. Les résultats indiquent qu'avec l'augmentation du nombre de Reynolds, les phases gazeuses ont plus d'influence sur les phases liquides. Dans la zone ascendante de l'obstacle, la diminution d'épaisseur de couche de frontière avec le nombre de Reynolds croissant tandis que la taille de la zone de recirculation augmente en aval de l'obstacle. Les profils de fraction volumique montrent deux régions justifiant une équation de diffusion. La comparaison des résultats numériques avec les données expérimentales de la littérature est satisfaisante.

Yacine KAHIL (2011) a présenté des études numériques avec analyse approfondie d'écoulements turbulents autour d'un ou plusieurs cylindres sur différentes configurations

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 20

illustratives d'applications industrielles. L'objectif est de comprendre le comportement de l'écoulement et d'expliquer les phénomènes physiques qui apparaissent dans certaines configurations. A l'aide de la technique de la simulation des grandes échelles (LES), les champs instantanés de l'écoulement et les forces exercées sur les cylindres sont calculés. En variant la distance entre les centres des cylindres, plusieurs topologies de sillage apparaissent. Les simulations ont montré que pour les petits espacements, les configurations se comportent quasiment comme un corps unique.

Cependant, pour les rapports intermédiaires, des instabilités apparaissent avec un changement de comportement de l'écoulement ainsi que des échappements tourbillonnaires qui peuvent avoir un grand effet sur les fluctuations des structures. Pour les grands espacements, les structures se comportent comme un seul cylindre avec certaines différences pour ceux situe dans le sillage des cylindres en amont.

L'hydraulique moderne étend ses frontières au-delà de son domaine traditionnel. Un changement d'orientation important résulte de l'utilisation de plus en plus poussée des méthodes numériques de la mécanique des fluides connue sous le nom "Computational Fluid Dynamics" (CFD).

Ces méthodes constituent l'outil de recherche dans la présente étude qui consiste à déterminer le champ dynamique, et montrer l'influence de la proximité sur la formation des tourbillons dans le sillage de chacun des cylindres.

L'analyse mathématique continue de fournir un instrument, d'étude et de recherche de premier ordre.

Après cette recherche bibliographique (numérique et expérimentale) et la définition des axes de cette étude, il en ressort aisément que beaucoup d'auteurs se sont intéressé dans les études des écoulements laminaires et turbulents autours des obstacles à différentes géométries.

Afin d'atteindre nos objectifs, on aborde le choix de notre modèle physique, mathématique, ainsi que les conditions aux limites qui lui sont associées dans le chapitre 2, La description du problème et la formulation mathématique.

CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROBLEME ET FORMULATION

MATHEMATIQUE

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 21

Dans ce qui suit nous allons faire une description du problème de notre étude, ensuite présenter les équations de bases à résoudre dans le code de calcul industriel FLUENT pour obtenir les profils de champs dynamiques; profils de la vitesse et de la trainé et enfin présenter la méthode de résolution numérique utilisée par le code de calcul industriel FLUENT.

II-1- Description du problème physique

Le dispositif expérimental utilisé pour la validation de la simulation est une cuve, présenté par Rojaona et al. (2009). La cuve ayant 20m de longueur, une hauteur égale à 1m et une largeur de 1m. On place quatre cylindres de même dimension perpendiculairement au sens de l?écoulement dans la cuve. Le diamètre varie pour différentes formes de la géométrie des cylindres a étudié.

y z

0

x Surface libre

H

H

D

Figure 10 : Géométrie et coordonné du système

II.2 - Formulation mathématique

II.2.1- Hypothèses simplificatrices

Les hypothèses simplificatrices appliquées dans notre étude sont les suivantes : -le fluide (eau) est incompressible

-le régime est turbulent

-l'écoulement est bidimensionnel

-les propriétés physiques sont supposées constantes (u, )

II-3 Equation de continuité

Pour un écoulement incompressible, les bilans fondamentaux locaux pour un fluide de masse volumique (en kg/m-3) s'écrivent dans leur forme non conservative en coordonnées cartésiennes.

Le principe de l'équation de continuité s'énonce ainsi : la variation totale de matière est égale à la diminution de la masse dans le volume.

L'équation de continuité est donnée par la formule suivante :

( ? (2.1)

Ou encore ( )

L'eau est considérée comme un fluide incompressible ( =constante) L'équation devient alors :

( )

II-3.1 Equation de quantité de mouvement

La loi de conservation de quantité de mouvement traduite par les équations de Navier-Stokes exprime tout simplement la loi fondamentale de la dynamique à un fluide Newtonien. Les équations de quantité de mouvement écrites suivants x (i =1, 2,3) sont :

( )

( )

(

Le terme visqueux peut s'écrire en fonction de tenseur de déformation Sij, soit:

( )

Représente les forces dues à la pression

( )

(

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 22

II-3.2 Equation de transport de quantité de mouvement

On applique pour cela l'opérateur moyen d'ensemble aux équations du mouvement en pratiquant une décomposition de Reynolds sur les inconnues, et on retrouve :

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 23

( ) * ( )+ ( )

( )

Les Fi sont les forces de volumes.

L'idée développée par Boussinesq pour amener la fermeture des équations est de rassembler les termes visqueux. Pour ce faire, il a utilisé l'analogie aux tensions visqueuses pour définir le concept de viscosité turbulente. Ainsi, les contraintes turbulentes seront proportionnelles aux gradients des vitesses moyennes :

Sont les composantes du tenseur des contraintes de Reynolds, traduisent l'effet de la turbulence sur l'évolution du mouvement moyen et rendent les systèmes d'équations ouverts, pour les relier à l'écoulement moyen, on faut recours au concept de Boussinesq qui permet de les exprimer en fonction des gradients des vitesses moyennes.

= [ (2.5)

] ( )

Dans cette expression le deuxième terme est là pour assurer l'égalité lorsque i = j et constitue une pression.

Le terme k représente l'énergie cinétique turbulente.

Le tenseur de déformation

Sij= [

] (2.6)

2 représente l'énergie cinétique turbulente

v k3/2 / = K2 /L (2.7)

=La viscosité turbulente

Et le taux de dissipation

Le terme est quant à lui appelé viscosité turbulent et, au contraire de la viscosité moléculaire, n'est pas une propriété du fluide mais dépend fortement de l'état de turbulence du fluide.

L'énergie cinétique turbulente ne formera donc pas une inconnue supplémentaire et seul le terme de viscosité turbulente restera à déterminer.

C'est pourquoi le concept de viscosité turbulente ne nous apporte qu'une fermeture « apparente » des équations.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 24

II-3.3 Intensité de turbulence

L'intensité de turbulence axiale dans la partie centrale d'un tube dépend uniquement de REYNOLDS de l'écoulement.

Elle peut s'exprimer à l'aide d'une loi empirique [FLUENT 2001] :

I=0.16Re-1/8 soit environ 5% pour un Re=10000.

II-3.4 Modèle de turbulence k-

Les modèles de turbulence k- utilisés par le logiciel FLUENT sont : le modèle k- standard, le modèle k-epsilon RNG et le modèle k-epsilon réalisable.

Nous allons utiliser le modèle k- pour effectuer les calculs dans le logiciel FLUENT. Le modèle de turbulence k- réalisable proposé par Shih et al. Pour pallier aux insuffisances des autres modèles tels que le modèle k-l standard, le modèle k- , RNG...etc.

En adoptant une nouvelle formule de la viscosité turbulente impliquant une variable C à l'origine (proposé par Reynolds) et une nouvelle équation pour la dissipation basée sur l'équation de la dynamique.

a- Equation de transport du modèle k-epsilon réalisable

L'ensemble des équations de transport pour le modèle k-epsilon réalisable sont : l'équation de transport de l'énergie cinétique turbulente et l'équation de transport du taux de dissipation de l'énergie cinétique turbulente.

L'équation de l'énergie cinétique turbulente est donnée par la formule suivante :

b-Equation de transport de l'énergie cinétique turbulente k :

[( )

( ) ] ( )

Ou encore ( ) ( )

Gk: représente l'énergie cinétique turbulente due au gradient moyen de vitesse Equation de transport du taux de dissipation de l'énergie cinétique turbulent :

( ) ( )

( )

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 25

Ou Ç, C E et C2Esont des constantes empiriques et aE et ak sont respectivement les nombre de Prandtl turbulents relatifs aux taux de dissipation et à l'énergie cinétique turbulent.

Jones et Launder (1974) ont proposés Les valeurs de ces constantes, on trouvera dans le tableau ci-dessous :

Tableau 1 : Constantes empirique proposés par Jones et Launder (1974)

0.09 1.44 1.2 1.3 1

Ce modèle permet d'étudier de façon satisfaisante un certain nombre d'écoulements mais n'est applicable qu'assez loin des parois.

C'est pourquoi, il doit être associé à une loi de paroi qui permet de ne pas mener la résolution des équations de bilan jusqu'à cette paroi.

Ce modèle de turbulence a été appliqué avec succès pour la simulation d'une variété d'écoulements turbulents.

Il est considéré à l'heure actuelle comme le modèle le plus fiable et le plus populaire parmi les modèles de turbulence ; il peut combiner en revanche la simplicité de la formulation mathématique, le réalisme des phénomènes de transport et l'économie en terme de coût numérique.

c- Modèle aux tensions de Reynolds (RSM)

Contrairement aux modèles précédents qui utilisent la formulation de Boussinesq, le modèle RSM (Reynolds Stress Model) conserve telles quelles les tensions de Reynolds.

Ce modèle, qui utilise des équations de transport pour les tensions de Reynolds, est plus précis que les précédents dans le cas des écoulements complexes car, contrairement aux modèles de viscosité turbulente, l'hypothèse d'une turbulence isotrope n'est pas utilisée.

II-3.5 Equations adimensionnelles

Pour simplifier le problème, nous additionnions les équations gouvernant le problème donné, pour cela il est nécessaire de définir des variables réduites.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 26

Le système de variables réduites permet d'approcher la réalité physique car leur existence et leur déroulement sont indépendants du système d'unité choisi.

X+=X/H

Y+=Y/H

U+=U/U0 (2.10)

P+= (2.11)

II-4- Les équations pour un écoulement diphasique et turbulent

Notre milieu diphasique est constitué d'un milieu continu d'eau, dans lequel se trouvent des bulles d'air. Il existe une interaction forte entre l'eau et l'air. Les équations de conservation de la masse et de la quantité de mouvement doivent donc prendre en compte ce couplage.

ü Equations de continuité pour la phase q :

( ? ) ?

( )

: représente le transfert de masse de la pième phase à la qième phase

Où on a et

: la masse volumique de la phase q et sa vitesse (m.s-1)

ü Equation de la conservation du moment l'équation d'équilibre de la quantité de mouvement pour la phase q : en ne prenant en compte que les forces significatives donnent :

( ? ? ) ?????????? ?( ??? ? ) ( ?? ????????? ) ( )

Où:

- : tenseur des contraintes (Pa) de la qiéme phase.

- ??

: force extérieures de volumes (N.Kg-1 ) (poids, poussé d'Archimède).

-

????????? : force de masse ajoutée (N.Kg-1 ).

-

?? : force d'interaction (N.m-3) à l'interface.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 27

II-5 Modélisation de la méthode de volume finis

La méthode des volumes finis est caractérisée par son avantage à faciliter la résolution des équations de conservation de masse, de quantité de mouvement, et d'énergie dans tous les volumes finis ainsi que dans tout le domaine de calcul.

Elle facilite la linéarisation des termes non linéaires des équations de conservation telle que le terme source.

La méthode consiste à mettre les équations sous la forme d'une équation générale de transport (convection - Diffusion) pour la variable Ö :

( ) ( ? ) ? ( )

Où I est les termes de convection, II les termes de diffusion et III les termes sources de la grandeur considérée.

II-6 Problème de fermeture du système

Dans l'optique de modéliser la turbulence, il faut associer à ces équations de Reynolds des équations dites de « fermeture ». A cause de la nature non-linéaire des équations bilans, de nouveaux termes de corrélations doubles appelés les tenseurs de Reynolds apparaissent dans les équations de conservation moyenne (ces termes sont ici intégrés dans les termes de diffusion). Ils représentent le transport des fluctuations de vitesse par elles-mêmes et traduisent l'effet de la turbulence sur l'évolution du mouvement moyen et rendent le système d'équation ouvert (plus d'inconnues que de relations). Cette phase de formulation de nouvelles équations de fermeture du système correspond à la modélisation de la turbulence proprement dite.

Par définition, nous dirons qu'un modèle de turbulence est la procédure numérique de fermeture du système d'équations de l'écoulement moyen. Pour ce faire, depuis 1970, divers modèles de turbulence ont été développés et appliquées aux écoulements turbulents.

La première est celle des modèles à viscosité turbulente pour lesquels on évalue le tenseur des contraintes turbulentes à partir du tenseur des déformations.

La seconde est celle des modèles aux tensions de Reynolds, pour lesquels on résout une équation de transport pour chacune des composantes du tenseur des contraintes turbulentes.

Nous nous intéresserons aux modèles à viscosité turbulente (en Anglais, « Eddy-Viscosity Model »), il s'agit d'établir des équations reliant la viscosité turbulente aux autres inconnues du problème telles que les gradients de vitesse via une échelle de longueur appelée

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 28

longueur de mélange (modèle à zéro équation), l'énergie cinétique turbulente (modèle à une équation) et des variables de turbulences (modèles à deux équations supplémentaires) (Wilcox, 1998 ;2006, Chassaing, 2000).

II-6.1 Modèles de fermeture en hydrodynamique

Parmi les modèles à deux équations supplémentaires qui existent nous pouvons citer le modèle «K - E» standard proposé par Jones et Launder (1972), qui consiste à exprimer la viscosité turbulente comme une fonction des variables de turbulences à savoir le taux de dissipation et l'énergie cinétique turbulente.

Une échelle de vitesse permet d'obtenir l'énergie cinétique turbulente k et l'équation de transport portant sur le taux de dissipation est définit par une échelle de longueur L quelconque tel que:

e=cuK2 /L

En adoptant comme hypothèse sur í une relation du type Prandtl-Kolmogorov reliant la viscosité turbulente et l'énergie cinétique turbulente (Jones et Launder, 1972):

ut = L-klK ( 2.15)

L est longueur homogène du canal K l'énergie cinétique turbulent

e=cuK3/2/L (2.16)

Les équations du modèle de K -epsilon sont obtenues en manipulant les équations algébriques de quantité de mouvement, allant de la multiplication par les termes de la vitesse appropriée et la modélisation découlant des termes.

Nous présentons ici les équations de l'énergie cinétique turbulente et du taux de dissipation du modèle de fermeture k- e standard tel qu'elles sont implémentées dans le code de calcul industriel FLUENT, et en tenant compte des hypothèses simplificatrices énoncées plus haut.

II-6.2 Equation de l'énergie cinétique turbulente k

Elle est obtenue en prenant la moyenne du produit scalaire de l'équation de quantité de mouvement fluctuante par le vecteur de vitesse fluctuante (Padet, 1991).

(pku,) =

ô

( 2.17)

ôxj[( uu / ) ô ôxj_I +G --pe

Ou encore ( ) ( )

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 29

Gk : représente l'énergie cinétique turbulente due au gradient moyen de vitesse.

II-6.3 Equation de transport du taux de dissipation

( ) ) ( )

Le modèle k - ?? standard est très largement utilisé par la communauté scientifique. Il est économique en temps de calcul numérique et il est suffisamment précis.

Ce modèle combine la simplicité dans la formulation mathématique et permet de prendre en compte à la fois les phénomènes de transport d'énergie cinétique et la variation spatiale de la turbulence. Néanmoins, il est inapproprié à la modélisation des écoulements turbulents complexes tels que les phénomènes à forte anisotropie, à forts gradients de pression, à forte compressibilité ou aux phénomènes de recirculation.

On pourra se reporter par exemple au document qui en propose une synthèse quasi complète (Padet, 1991).

II-6.4 Conditions aux limites associées aux équations

En pratique, on distingue les conditions à l'entrée du domaine, au niveau des parois puis à la sortie du domaine de calcul, pour cela il faut fournir au modèle numérique les conditions initiales qui représentent l'état de l'écoulement lors du démarrage de la simulation.

Entrée : les valeurs des vitesses et de la température sont imposées: U0; V0; K0.

Sortie : on impose généralement les conditions d'écoulement établi, caractérisées par la pression de sortie «pressure-Outlet» (Patm) est appliquée au niveau des sorties du canal impose une hauteur d'eau sur une section de la conduite. Elle permet d'avoir une densité constante sur une hauteur donnée, c'est-à-dire que les cellules voisines sont remplies d'eau. Cette condition est utilisée essentiellement pour imposer une condition à l'aval d'un canal à ciel ouvert.

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 30

3.1- Introduction

La discrétisation des équations présentées dans le chapitre précédent traduisant l'écoulement d'un fluide incompressible et turbulent, l'opération est de transformer ces équations différentielles en un système d'équations algébriques.

Dans ce qui suit, seront décrits la construction de la géométrie, la génération du maillage ainsi que l'incorporation des conditions aux limites telles qu'elles ont été élaborées dans le mailleur Gambit et le solveur Fluent.

3.2- GAMBIT

Le logiciel Gambit est un pré-processeur intégré pour l'analyse en CFD (Computational Fluid Dynamics). Il est utilisé pour construire une géométrie et généré son maillage, génère des fichiers*.msh pour Fluent.

Les options de génération de maillage de GAMBIT offrent une flexibilité de choix.

La géométrie peut être décomposé en plusieurs parties pour générer un maillage structuré, sinon GAMBIT génère automatique un maillage non structure adapté au type de géométrie construite. Les défauts sont détectés à l'aide de son interface comportant plusieurs fenêtres d'outils de création, génération, vérification du maillage du modèle étudié et l'incorporation des conditions aux limites.

3.3 Géométrie

a- Maillage du domaine de calcul

La création de la géométrie et son maillage sont réalisés grâce au logiciel Gambit. Plusieurs méthodes permettent la création de cette géométrie; soit on se base sur des géométries prédéfinies, soit il suffit d'entrer les coordonnées des différents points (x, y) en 2D, de créer les segments et enfin de créer la surface par 'wireframe''

Deux choix principaux du maillage sont proposés à savoir : un maillage à base de cellules quadrilatères, soit à base de cellules triangulaires.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 31

L'utilisation d'un maillage triangulaire induirait un surplus du nombre de cellules par rapport au maillage quadrilatère et nécessiteras plus ressources et de temps de calcul.

Le maillage utilisé pour notre étude est un ensemble de cellules quadrilatères (maillage uniforme et structuré).

La configuration géométrique traitée est présentées ci-dessous :

3-4 Présentation du code de calcul FLUENT

Le code de calcul Fluent est un programme de simulation numérique des écoulements de fluide compressible, incompressible, stationnaire ou instationnaire impliquant divers phénomènes physiques tels que le transfert de chaleur, la turbulence, les réactions chimiques, les écoulements dans les machines tournantes, moteurs thermiques, et ce pour des géométries industrielles très complexe.

Ce code permet aussi le raffinement du maillage en fonction des conditions aux limites, des dimensions et même des résultats déjà obtenus. Cette capacité est particulièrement utile surtout dans les régions à gradients importants comme les couches limites ou zone de mélange. Enfin toutes les fonctions exigées pour calculer une solution et pour manifester les résultats sont accessibles par une interface pilotée par le menu.

3.5 Traitement près de la paroi

Les écoulements turbulents sont affectés de façon significative par la présence de parois. Au contact de celles-ci, la vitesse du fluide est nulle, A proximité la turbulence est fortement amortie et les phénomènes dus à la viscosité moléculaire du milieu y sont prépondérants. La

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 32

turbulence augmente très rapidement lorsque l'on s'éloigne des parois. C'est une condition de non glissement.

Les équations développées ci-dessus (Modele K-å) ne sont donc plus valables près des parois car l'écoulement n'y est pas pleinement turbulent. Il est donc nécessaire de modéliser l'écoulement près des parois de façon différente. Le code de calcul Fluent propose deux approches s'inspirant de cette théorie.

La première, Semi-empirique, utilise une fonction appelée « Wall function »qui permet de relier le mur à la couche extérieure, pleinement turbulente. Il existe deux options d'utilisation: 'Standard Wall function'' est proposé par défaut par le code Fluent.

Non equilibrium wall function' est particulièrement adaptée pour les écoulements complexes, soumis, à de forts gradients de pression.

La deuxième approche consiste à modifier le modèle de turbulence pour le rendre compatible avec l'écoulement aux parois. Elle nécessite un raffinement du maillage le long de celles-ci.

3.6 Champ moyen

Dans la couche logarithmique du profil de vitesse, la loi de paroi pour la vitesse moyenne

est :

Ou:

( ) ( )

/ /

/

( )

/

/

Et

 

(3.3)

 

E : Constante empirique qui dépend de la rugosité de paroi la (E=9.8)

K : constante de Von karman (K=0.42)

Up : vitesse moyenne du fluide au point p.

Kp : énergie cinétique turbulente au point p.

Yp : énergie cinétique turbulente au point p.

u: viscosité dynamique du fluide.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 33

La loi logarithmique est validée pour Y* variant de 30 à 300. Pour Fluent elle est appliquée pour Y+ >11,225. Dans le cas contraire, c'est-à-dire à l'intérieur de la sous couche laminaire, une relation linéaire est utilisée : U+=Y+

3.7 -Champ turbulent

Pour le modèle k-å, l'équation de l'énergie cinétique turbulente k est résolue dans tout le domaine, y compris les cellules des parois. La condition aux parois imposée est :

Où n est la coordonnée locale normale à la paroi.

La production de l'énergie cinétique turbulent et son taux de dissipation (qui

représentent les termes source dans l'équation de k) au niveau des cellules des parois sont calculés sur la base de l'hypothèse de l'équilibre local qui exige l'égalité entre la production de k et son taux de dissipation dans les dites cellules.

Les équations permettant le calcul de la production de k et le taux de dissipation de å sont respectivement :

/

71- 1 / 4 / z 3

4/

et

 

(3.4)

 

3.8 Intégration des Conditions aux limites

Plusieurs types de conditions aux limites sont proposés dans le code de calcul Fluent.

Nous en utilisons essentiellement trois : En entré la vitesse de l'écoulement, pression de sortie (pressure Outlet), condition de paroi (wall).

En entrée, nous définissons "inlet velocity" La vitesse du fluide est indiquée.

La deuxième condition "pressure Outlet" (pression de sortie) : est appliquée au niveau des sorties déverser ou conservé (sortie de fluide à la pression atmosphérique).

Il s'agit d'une condition de sortie du fluide pour laquelle les flux diffusifs de toutes les variables autres que la pression dans la direction perpendiculaire à la frontière sont supposés

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 34

nuls, les conditions étant déduites en écrivant un équilibre massique global à l'échelle du domaine de calcul.

La troisième condition «Wall» est une condition de flux nul. Elle est appliquée au niveau des parois ou des seuils. La vitesse est tangente â la paroi pour les cellules du voisinage. Notre écoulement est délimité par des parois imperméables et le fluide d'essai est de l'eau, donc un fluide visqueux, ce qui nous conduit à une condition aux limites de non glissement (Ui =0) sur les parois.

3.9-Choix des schémas de discrétisation

Les schémas de discrétisation utilisés dans le présent travail sont résumés comme suit : Tableau 2 : facteur de sous relaxation dans fluent

Pression

Standard

Quantité de mouvement

Second order upwind

Energie cinétique turbulente

Second order upwind

Taux de dissipation

Second order upwind

Pression

Quantité mouvement

de

Energie turbulente

cinétique

Taux de dissipation

0.3

0.7

 

0.8

 

0.8

a- L'algorithme simple

L?algorithme SIMPLE (Semi-Implicit Method for Pressure-Linked Equation) est une procédure de prédiction correction, avec laquelle il nous sera possible de tirer un champ de pression et de vitesse vérifiant à la fois les équations de quantité de mouvement et celle de continuité.

Le schéma représentatif de ce processus itératif est le suivant :

Hypothèse de départ Ö*= P*, U*, V*, K*, ?*
Propriétés physiques du fluide

Résolution des équations discrétisées de la quantité de mouvement

u*, v*

Résolution de l'équation de correction de la pression
(à partir de l'équation de conservation de la masse)

P*

Correction des vitesses et des pressions

p, u, v, k*, e*

Résolution des autres équations de transport
(turbulence, K, ?.)

k, e

Convergence

Non

Fin

Oui

P*=p, u*=u, v*=v
k*=k, ?*= ?

Figure 11 : Schéma représentatif de l'algorithme SIMPLE

u, v sont les composantes du vecteur vitesse. P représente la pression. CD est défini par : CD = CD* + CD'. CD' est une correction.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 35

b- Séquences de l'algorithme simple

La séquence des opérations de calcul de la méthode SIMPLE est la suivante :

y' Estimer un champ de pression P*.

y' Résoudre les équations de quantité de mouvement pour en tirer les champs de vitesses

V' et V*.

y' Résoudre l'équation de correction de pression P'

y' Corriger la pression P =P'+ P*.

y' Corriger les champs de vitesses U et V en utilisant les formules de corrections.

y' Prendre le champ P comme une nouvelle estimation et recommencer la séquence à

partir de l'étape 2, jusqu'à la convergence.

3.10 Convergence des calculs

Pour s'assurer de la convergence des calculs, on ne fixe pas de critère de convergence dans le panel "Monitor&Residual".

On pourra donc arrêter la simulation lorsqu'on estimera que la convergence est atteinte. Tous les résidus (équation de continuité, vitesse axiale, vitesse radiale,) sont inférieurs à106. Les résidus ont atteints une valeur constante qui n'évolue plus avec l'augmentation du Nombre d'itération.

Le graphe des résidus pour ce calcul est présenté par la figure 8.

Comme nous le constatons la convergence est atteinte après environ 1363 itérations.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 36

Figure 12 : Evolution des résidus au cours des itérations

3.11 ETUDE DU CHAMP DYNAMIQUE

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 37

Dans cette partie, nous allons évaluer l'influence des différents paramètres adimensionnels dont le nombre de Reynolds Re et le nombre de Froude Fr sur les champs de vitesse moyens dans le plan (X+, Y+) de l'écoulement et sur l'évolution des profils axiaux et radicaux de la vitesse.

On pose les variables normalisées suivantes :

X+ =X/H avec H : la hauteur du canal

Y+ =Y/H

Pour la représentation graphique de nos résultats nous avons utilisé le logiciel de graphisme TECPLOT 8.0.

a-Topologie des sillages

Les figures (13), (14), (15) (16) et (17) montrent les contours de la vitesse longitudinale pour différents nombre du Reynold respectivement. On remarque un écoulement symétrique qui montre la présence des tourbillons au décollement ; entre les deux cylindres en amont et aval. On note un net changement de vortex qui se développe en visualisant l'allée tourbillonnaire de Von-karman avec un allongement de la zone de sillage. On assiste ainsi à l'apparition de paire de tourbillons alternés qui se détache derrière les cylindres.

En augmentant la vitesse, l'écoulement change de topologie et présente de nouvelles structures. Cette fois La zone de recirculation reste relativement régulière entre les deux cylindres mais devient fortement perturbée à la fin de la zone de recirculation où les premiers tourbillons sont générés. La vitesse moyenne dans l'axe du sillage est nulle à la paroi, atteint un minimum négatif Umin dans la zone de recirculation et converge ensuite vers la vitesse extérieure. De plus on passe à une nouvelle catégorie d'écoulement même si on a une ressemblance avec le cas précédent. Cependant, on note l'apparition de nouvelles recirculations du côté inter-cylindres des deux cylindres en aval et en amont. Cependant, on remarque l'absence des recirculations dans la zone du sillage.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 38

Figure 13 : Champs de vitesse adimensionnelle U+ = f (X+, Y+) pour Re = 9.60 103

Figure 14 : Champs de vitesse adimensionnelle U+ = f (X+, Y+) pour Re = 1.97 104

Figure 15 : Champs de vitesse adimensionnelle V+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.28 104

Figure 16 : Champs de vitesse adimensionnelle V+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.61 104

Figure 17 : Champs de vitesse adimensionnelle V+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.74 104 Tableau 3 : Caractéristiques hydrodynamiques de l?écoulement étudié

Re

I

d

U (m/s)

9.60 103

5.085

0.026

0.06

1.97 104

4.648

0.026

0.123265

2.28 104

4.564

0.026

0.14231

2.58 104

4.494

0.026

0.16123

2.74 104

4.460

0.026

0.171255

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 39

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 40

b-Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+)

Dans ce paragraphe, pour plusieurs vitesses débitantes données, nous présentons les vitesses longitudinales adimensionnelles pour cinq (5) différentes positions axiales allant de l'entrée du canal vers la sortie (X+ = 0.50, X+ = 0.80, X+ = 0.85, X+ = 1.15, X+=1.5).

Figure 18 : Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+)

Figure 19 : Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+)

Nous avons ensuite déduit pour une vitesse débitante donnée, l'évolution de l'épaisseur de la couche limite dynamique dans le canal correspondant à chaque position X+.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 41

Figure 20 : Profils de vitesse longitudinale adimensionnelle U+= f (Y+)

Nous constatons que ces profils de vitesses montre la présence de quatre pics, deux à l'extérieure et deux autres entres les cylindres. Ces pics sont dus à la séparation des couches cisaillées des deux côtés de chaque cylindre où l'on se trouve dans la zone proche sillage où il y a une forte recirculation. Les profils diminuent et les couches de cisaillement s'enroulent pour donner des vortex. A ce stade l'écoulement du fluide est complètement établi.

c-Détermination de l'épaisseur de la couche limite dynamique

La figure suivante, représentent, l'évolution de l'épaisseur de la couche limite dynamique correspondant aux différentes vitesses radiales présentées ci-dessus.

Par convention, cette épaisseur correspondant à une composante U de la vitesse moyenne égale à 0,99Umax (cette épaisseur correspond la valeur maximale de U+ suivant L'axe longitudinal).

Y+= ô /H avec H la hauteur du canal et ô la couche limite dynamique.

Figure 21 : Epaisseur de la couche limite dynamique ä = f(X+)

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 42

Sur cette figure nous pouvons remarquer que, quelque soit la valeur du nombre de Reynolds, la couche limite est très mince aux limites à l'entrée du canal. Elle augmente ensuite rapidement d'épaisseur en raison de l'action continue de la contrainte tangentielle visqueuse qui est considérable, car les gradients de vitesse sont importants.

A partir du 0.84 de la longueur du canal, l'épaisseur de la couche ne change peu et tend à se stabiliser.

L'épaisseur de la couche limite dynamique décroit quand le nombre de Reynolds augmente. Ceci s'explique par le fait qu'aux faibles nombres de Reynolds, les contraintes visqueuses prédominent, favorisant l'augmentation de l'épaisseur de la couche limite.

Une étude numérique faite par Tckeukam Toko et al.,(2012) sur un fond hydrauliquement lisse a permis d'aboutir à un constat similaire.

3.12- Champ de pression adimensionnelle

Les figures (22, 23, 24,25, 26) montrent les contours de la pression dynamique dans le domaine d'étude. La légère chute de pression de l'entrée à la sortie due au frottement du fluide avec les parois de l'obstacle et de canal est mise en évidence. Le ralentissement de l'écoulement en aval des cylindres induit un gradient de pression inverse. Ce dernier, produit un écoulement de retour qui dévie l'écoulement incident et cause, ainsi un décollement de chaque côté du cylindre en amont. Plus le nombre de Reynolds augmente, plus les points de décollements remontent vers le point d'arrêt amont. Les deux couches minces décollées de part et d'autre de cylindres se rejoignent à une certaine distance entre le deux cylindres amont et crée les vortex, sur l'axe du sillage ou le gradient de vitesse et pression à la paroi du cylindres est nul.

Figure 22 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 9.60 103

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 43

Figure 23 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 1.97 104

Figure 24 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.28 104

Figure 25 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.58 104

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 44

Figure 26 : Champs de pression adimensionnelle P+ = f (X+, Y+) pour Re = 2.74 104 a- Profils de pression adimensionnelle U+= f (Y+)

Dans ce paragraphe, nous présentons les profils de pression dynamique adimensionnelles pour quatre (4) différentes positions axiales allant de l?entrée du canal vers la sortie (X+ = 0.55, X+ = 0.80, X+ = 0.85, X+ = 1.20).

Figure 27 : Profils de pression dynamique adimensionnelle P+= f (Y+)

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 45

Figure 28 : Profils de pression dynamique adimensionnelle P+= f (Y+)

On remarque que ces profils de pression sur les parois normales des cylindres montrent, comme on pouvait s'y attendre, une surpression en amont du cylindre et une dépression en aval. En amont, le gradient de pression positif est significatif et traduit le ralentissement devant les obstacles jusqu'au point d'arrêt amont. En effet Nous constatons quand le nombre de Reynolds augmente que la dépression en aval du cylindre devient moins importante dans le sillage.

4- COMPARAISON DES RESULTATS

Dans cette partie, nous élaborons des comparaisons des résultats obtenus lors de nos simulations numériques, entre les modèles (K- å) et (K-epsilon Réalisable), et aves les résultats expérimentaux de Martinuzzi et al(2011).

La comparaison a été faite sur l'évolution du nombre de Reynolds et différentes position du champ adimensionnel Y+.

Sur les figures suivantes, nous avons tracé, respectivement, les profils verticaux de la vitesse moyenne longitudinale, au-dessus du fond de la paroi lisse du canal.

Figure 29 : Profils de vitesse longitudinale pour Y+=0.2 et Y+=0.48

Figure 30 : Profils de vitesse longitudinale pour Y+=0.78 et Y+=0.8

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 46

En comparant les profils de vitesse longitudinale de nos résultats numériques à ceux des mesures expérimentales, nous remarquons que les pentes des courbes sont sensiblement identiques.

Nous constatons qu'au fur et à mesure que le fluide s'éloigne de l'entrée, les courbes (K- å) se rapprochent de celles obtenues expérimentalement et s'écartent de celles obtenues par le modèle (K-epsilon Réalisable).

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 47

Cet écart peut être relatif aux effets des pertes de charges et des frottements visqueux dans le canal, ou des erreurs lors des tracées numériques peut aussi expliquer ces phénomènes.

Alors nous pouvons affirme que le modèle (K-E) standard et le mieux adapté qu?au modèle (K-epsilon Réalisable) et en accord avec la littérature.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 48

Dans ce mémoire, une étude numérique bidimensionnelle des écoulements turbulents autour de quatre cylindres a été menée.

Le fluide entre dans le canal à une température et pression constantes.

Nous avons évalué l'influence des paramètres adimensionnels dont le nombre de Reynolds pour déterminer les différents profils de champs dynamiques, des vitesses et des pressions. Les équations de Navier Stockes associées au modèle de turbulence (K-E) standard et (K-epsilon Réalisable) sont discrétisées par la méthode de volumes finis puis résolues numériquement par le code de calcul industriel FLUENT. La simulation numérique par Fluent a été adoptée pour un écoulement stationnaire d'un fluide incompressible en régime turbulent.

Nous avons remarqué une production importante de l'énergie cinétique turbulente à partir de la moitié des cylindres en aval et dans la zone de sillage dû essentiellement aux forts gradients de vitesse.

La présence des obstacles accompagne un développement plus rapide de la couche limite à la paroi où les niveaux de turbulence sont plus importants.

Ce qui se traduit par un accroissement important des quantités de mouvement entre particules fluides.

En effet, les résultats obtenus sur les champs dynamiques révèlent que sous l'action des frottements, Les profils diminuent et les couches de cisaillement s'enroulent pour donner des vortex. A ce stade le principe de la conservation de la masse est complètement établi. Ainsi, la cellule au centre de l'écoulement augmente en taille et en forme avec le nombre de Reynolds.

Plusieurs travaux futurs, concernent la simulation numérique de l'écoulement tridimensionnel, instationnaire et turbulent d'un fluide newtonien et incompressible autour d'un ou plusieurs cylindres reste à faire. Il serait très intéressant de passer à d'autres modèles de turbulence par exemple LES (Large Eddy Simulation), comme perspective.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 49

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Bocar Amadou Wane., `' adaptation de maillages et méthodes itératives avec applications aux écoulements a surfaces libres turbulents. Thèse de doctorat, Université Laval Québec,2012.

Bourgeois J. A., Sattari P. and Martinuzzi R. Coherent vortical and starring in the finite wall mounted square cylinder wake. 7th International Symposium on Turbulence and Shear Flow Phenomena, July 2011, Ottawa, Canada.

Braza M., Chassaing P., and Ha Minh H., Numerical study and analysis of the pressure and velocity fields in the near wake of a cylinder. J. Fluid Mech., 165:79-165, 1986.

Braza M., Chassaing P., and Ha Minh H., Prediction of large-scale transition features in the wake of a circular cylinder. Phys. Fluids A, 2(8) : 1461-1471, 1990.

Braza M., Faghani D., and Persillon H., Successive stages and role of natural vortex dislocations in the three-dimensional wake transition. J. Fluid Mech., 439 :1-43, 2001.

Cheng M., Whyte D.S., Lou J., Numerical simulation of flow around a square cylinder in uniform-shear flow. Journal of Fluids and Structures VOL 23 PP 207-226, 2007.

Crausse E., Contribution expérimentale à l'étude des phénomènes transitoires et périodiques se produisant dans les lignes de courant en mouvement. Thése de doctorat, Université de Toulouse, France, 1936.

Dhouaib M.S., Aloui F., Turki S. et Ben Nasrallah S., Etude expérimentale et numérique des écoulements instationnaires derrière un barreau carré placé dans un milieu confiné, 1ère Conférence Internationale sur La Conversion et La maitrise de L'Energie, CICME'08, 11-13, Avril 2008, Sousse -Tunisie.

Franc Vigie., ' Etude expérimentale d'un écoulement à surface libre au-dessus d'un obstacle. Thèse de doctorat de l'institut national polytechnique de Toulouse, France.2005.

Gerhardt J. J. et Kramer C., Interference effects for groups of stacks. Journal of Wind Engineering and Industrial Aerodynamics, 8:195-202, 1980.

Gerrard J. H., The three-dimensional structure of the wake of a circular cylinder. J. Fluid Mech., 25:143-164, 1966.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 50

Hoarau Y., Near-wake turbulence properties in the high Reynolds incompressible flow around a circular cylinder by 2C and 3C PIV. In 6th ERCOFTAC International Symposium on Engineering Turbulence Modelling and Measurements, ETMM6, Sardinia, Italy, 2005.

iake A., Koueni-Toko C., Djeumako B., Tcheukam-Toko D., Soh-Fotsing B., Kuitche A., ?Hydrodynamic Characterization of Draft Tube Flow of a Hydraulic Turbine?? International Journal of Hydraulic Engineering 2014, 3(4): 103-110

Igarashi T., «Characteristics of the flow around two circular cylinders arranged in tandem». Bulletin of JSME, Vol. 24 (188), 1981, pp.323-331.

Lam K., et Zou L., Experimental study and large eddy simulation for the turbulent flow around four cylinders in an in-line square configuration. International Journal of Heat and Fluid Flow, 30:276-285, 2009.

Lam K., et Fang X., The effect of interference of four equispaced cylinders in cross flow on pressure and force coefficients. Journal of Fluids and Structures, 9:195-214, 1995.

Lam K. et Lo S. C., A visualisation study of cross-flow around four cylinders in as

Lam K., Li J. Y., So R. M. C., Force coefficient and strouhal numbers of four cylinders in cross flow. Journal of Fluids and Structures, 18:305-324, 2003.

Mahbub M., Alam and Meyer j.p., «Reynolds number effect on flow-induced forces on two tandem cylinders», Proceedings of the international conference on mechanical engineering (ICME) 18-20, Dhaka Bangladesh, 2011.

Martinuzzi R., Abuomar M. and Savory E. Scaling of wall pressure field around surface-mounted pyramids and other bluff bodies. Journal of Fluids Engineering, Vol. 129, pp. 1149-1156, 2007.

Meneghini J. R., Saltara F., C.L.R. Siqueira, Jr. J.A Ferrari, «Numerical simulation of flow interference between two circular cylinders in tandem and side-by-side arrangements», Journal of Fluids and Structures, Vol. 15, 2001, pp.327-350.

Pascal-Ribot S. et Blanchet Y., Buffeting lift forces and local air-water flow aspects around a rigid cylinder. International Journal of Multiphase Flow.VOL 33 PP 1237- 1254. 2007.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 51

Prasad A. and Williamson C. H. K., The instability of the shear layer separating from a bluff body. J. Fluid Mech., 333:375-402, 1997.

Persillon H., Analyse physique et simulation numérique de la transition laminaire-turbulente bi- et tri-dimensionnelle de l'écoulement autour d'un cylindre. Thèse de doctorat, Institut national polytechnique de Toulouse, 1995.

Persillon H., and Braza M., Physical analysis of the transition to turbulence in the wake of a circular cylinder by three-dimensional Navier-Stokes simulation.J. Fluid Mech., 365:23-88, 1998.

Rajaona R. d., Rakotondrajaona L. et Rasolomanana E., «Interaction entre deux cylindres tractes sous une surface libre», AFM maison de la Mécanique, Courbevoie, 2011. http://irevues.inist.fr/utilisation.

Rajaona R.D., Groussard F., Levenez M., Lebey M. `' on the flow visualization past an oscillating cylinder beneath a free surface, 2003.

Roshko A., On the drag and shedding frequency of two-dimensional bluff bodies. NACA Tech. Note 3169, 1954.

Sayer A. T., Flow interference between four equispaced cylinders when subjected to a cross flow. Journal of Wind Engineering and Industrial Aerodynamics, 31:9-28, 1988.

Sayer A.T., Vortex shedding from groups of three and four equispaced cylinders situated in cross-flow. Journal of Wind Engineering and Industrial Aerodynamics, 34:213-221, 1990.

Sumner D., Price S.J. , Païdoussis M.P., «Flow-pattern identification for two staggered circular cylinders in cross-flow». Journal of Fluid Mechanics, Vol. 411, 2000, pp.263-303

Tcheukam-Toko D., Mokem-Che tchueng M, Mouangue R., Beda T., MurzynF., Characterization of Hydraulic Jump over an Obstacle in an Open-Channel Flow International Journal of Hydraulic Engineering 2013, 2(5) : 71-84.

Tcheukam-Toko, D., Kongue, L., Koueni-Toko, C.A., Mouangue, R., Bélorgey, M., (2008), (Numerical Simulation and Experimental Validation of Boundary Layer Generated by a Turbulent Flow on a hydraulically Smooth Bed. Res. J. of Applied Sci., Vol.7 (2), pp.108-112.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 52

Williamson C. H. K., The natural and forced formation of spot-like vortex dislocations in the transition of a wake. J. Fluid Mech., 243:393-441, 1992.

Williamson C. H. K., Vortex dynamics in the cylinder wake. Ann. Rev. Fluid. Mech., 28:477-539, 1996.

Yacine KAHIL., Simulation des grandes échelles d'écoulements turbulents autour de cylindres circulaires à un nombre de reynolds sous critique. Thèse de doctorat, de l'université Paris 6, France, 2011.

Zou L., Lam K. et LIN Y. F., Large-eddy simulation of flow around cylinder arrays at subcritical reynolds number. Journal of Hydrodynamics, 20(4):403-413, 2008.

[38] Zdravkovich M.M., «The effects of interference between circular cylinders in cross flow», Journal of Fluids and Structures, Vol.1, 1987, pp. 239-261.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 53

ANNEXES

A- Préprocesseur Gambit

GAMBIT (Geometry And Mesh Building Intelligent Toolkit) préprocesseur qui permet de mailler des domaines de géométrie d'un problème de CFD (Computational Fluid Dynamics). Il génère des fichiers *.msh pour Fluent. Fluent est un logiciel qui résout par la méthode des volumes finis des problèmes de mécanique des fluides et de transferts thermiques.

Gambit regroupe trois fonctions : définition de la géométrie des problèmes construction si la géométrie est simple ou bien import de la géométrie CAO), le maillage et sa vérification, la définition des frontières (Types de conditions aux limites) et définitions des domaines de calculs.

Les différentes étapes d'utilisation de GAMBIT sont définies dans la notice suivant :

A-1- Interface de Gambit

Après avoir lancé le logiciel, l'interface d'utilisation apparaît :

FigA.1 Vue globale de Gambit

A-2 Construction de la Géométrie

La finalité de la construction de la géométrie est de définir les domaines de calcul qui seront

des faces dans un problème 2D et des volumes dans un problème 3D.

La finalité de la construction de la géométrie est de définir les domaines de calcul qui

Seront des faces dans un problème 2D et des volumes dans un problème 3D.

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 54

Fig A2 : Fenêtre d'outils de géométrie

A-3Importation de la géométrie

Souvent la géométrie est conçue par des logiciels de la CAO (SolidWorks, CATIA...). Dans ce cas, on a recours à l'importation de la géométrie. Il est conseillé d'importer des fichiers sous format ACTS (*.sat). Souvent il est indispensable de nettoyer la géométrie

.

Fig A3 : Fenêtre d'importation de géométrie

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 55

A-4 Maillage d'une face et d'un volume

Ces deux menus sont fondamentaux pour la création d'un maillage dans un domaine.

Remarque : il est possible que dans certaines géométries complexes Gambit refuse de mailler un domaine en structuré. Dans ce cas, deux solution possible : soit de mailler en non structuré, soit de définir des « sous domaines » dans lesquelles la géométrie est assez cartésienne pour permette un maillage structuré.

Fig.A4. Menu maillage d'une face et d'un volume

B- Présentation de FLUENT

Cette partie présente le logiciel FLUENT, une explication de ses aptitudes, et des instructions

pour paramétrer le solveur. Il explicite les étapes nécessaires pour réussir une simulation d'un

problème en mécanique des fluides.

B-1Importation de la géométrie (*.msh)

Pour commencer la simulation il faut importer le fichier (*.msh) généré sous Gambit.

File Read Case

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 56

Fig B1 : importation de la géométrie

B-2 Vérification du maillage

Grid Check

Ceci permet de vérifier si le maillage importé ne contient pas d'erreurs ou de volumes négatifs.

Fig B2 : Vérification du maillage sous Fluent

Grid Smooth/Swap...

Pour s'assurer de la qualité du maillage, il est pratique de lisser le maillage, cliquez sur le bouton Smooth puis sur le bouton Swap. Répétez jusqu'à ce que FLUENT affiche que zéro faces sont swapped.

Grid Scale

Il faut toujours vérifier que les dimensions affichées correspondent aux dimensions physiques du problème.

Fig B21 : vérification des unités

B-3 Choix du solveur

Define Models Solver...

- Segregated Solver : est le plus approprié pour les écoulements incompressibles (ventilateurs, pompes...)

- Coupled Solvers, les solveurs « coupled implicit » et « coupled explicit », sont plutôt réservés aux écoulements compressibles à grande vitesse.

C'est là aussi qu'on choisit le régime d'écoulement ; permanent ou instationnaire.

Fig B3 : Choix du solveur sous Fluent

B-4 Choix du modèle de turbulence

Define Models Viscous

Fluent propose différentes modélisations de l'écoulement turbulent. Parmi lesquels les écoulements non visqueux, laminaires, turbulents ... etc.

Fig B4 : Choix du modèle de Turbulence

B-5 Définition des caractéristiques du fluide

Define Materials

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 57

Mémoire de Master Recherche en physique. Rédigé par Haroun Boukoun Abdoulaye Page 58

Les caractéristiques du fluide sont chargées à partir de la bibliothèque de données de Fluent.

Fig B5 : Définition des caractéristiques du fluide B-7 Choix des critères de convergence

Solve Monitors Residual...

Il s'agit ici de choisir les critères qui doivent être vérifiés pour que les calculs de lasimulation s'arrêtent.

Fig B5 : choix et affichage pendant les calculs des critères de convergences

Pour afficher la convergence à l'écran pendant les calculs sous forme d'un graphe, il faut activer l'option Plot. Il est possible de désactiver certains critères d'arrêt de la simulation en décochant la case de convergence.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus