WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La mondialisation financière et croissance économique au Cameroun.

( Télécharger le fichier original )
par ATIKOU HAOUA ABOUBAKAR
Université de Ngaoundere - Maitrise 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2. Facteurs et critiques de la croissance économique

Dans la littérature économique, la croissance économique a toujours été appréhendée par des théories. Cependant, ces théories ne seront utiles que si elles prennent en compte les facteurs et les critiques liés à la croissance économique.

II.2.1. Les facteurs de la croissance économique

Les facteurs de la croissance économique sont de plusieurs ordres. On a ceux qui prennent en compte les mouvements économiques et ceux qui prennent en compte les institutions et l'accumulation du capital.

II.2.1.1. Le processus de destruction créatrice

Le processus de croissance économique ne se traduit pas seulement par l'augmentation de la quantité de biens et de services disponibles mais aussi par leur transformation qualitative ainsi que par celle du système productif. La croissance économique résulte le plus souvent d'un processus de destruction créatrice (Aghion et al., 2011) : certaines activités se développent rapidement tandis que d'autres stagnent ou déclinent. Au rythme des innovations, les produits, les méthodes mais aussi les entreprises, leurs localisations et les qualifications se renouvellent. La destruction créatrice se traduit par des différentiels de gains de productivité selon les activités, ce qui modifie la répartition sectorielle de l'emploi et nécessite une mobilité géographique et professionnelle des actifs qui ne se fait pas sans difficultés.

II.2.1.2. Le rôle des institutions et des droits de propriété

Certaines institutions contribuent à la croissance économique, celles notamment qui sont « créatrices de marché » (Rodrik et Subramanian, 2003) puisqu'en leur absence, les marchés n'existent pas ou fonctionnent très mal. Elles favorisent alors la croissance économique de long terme en stimulant l'investissement et l'esprit d'entreprise. Un cadre réglementaire et un système judiciaire qui permettent le respect des droits de propriété et offrent un avantage aux inventeurs (par exemple via le brevet) assurent aux entrepreneurs efficaces qu'ils conserveront leur profit et les incitent à innover. A l'opposé, certains environnements institutionnels sont défavorables à la croissance économique (Levy-Yeyati et Sturzenegger, 2003). Dans les pays en guerre, instables politiquement, ou encore fortement gangrénés par la corruption, le cadre institutionnel devient un frein au développement économique. C'est le cas aussi de pays où l'activité économique est monopolisée par une minorité au pouvoir qui détourne les richesses à son profit et qui empêche l'existence d'un marché concurrentiel.

II.2.1.3. Le rôle central de l'accumulation du capital

Si le progrès technique est une des sources essentielles de la croissance économique, l'accumulation du capital, sous toutes ses formes, contribue à long terme au progrès technique et participe à l'entretien de la croissance. Se crée ainsi une dynamique auto-entretenue de croissance : une croissance endogène. L'investissement productif privé, qui permet l'accumulation du capital physique et la mise en oeuvre de l'innovation technologique, modernise le stock de capital, ce qui en élève la productivité. Les dépenses de recherche et développement engagées pour innover, considérées comme de l'investissement immatériel, contribuent aussi à accroître durablement le potentiel productif. Il peut donc y avoir un décalage temporel entre les dépenses d'investissements et leurs effets sur la productivité.

L'accumulation de capital concerne également le capital humain, c'est-à-dire l'ensemble des savoirs, savoir-faire et, au-delà, toutes les dispositions du travailleur qui lui donnent une certaine efficacité dans la production. En accumulant du capital humain, une économie augmente la capacité des travailleurs à créer une valeur ajoutée plus élevée et à innover. Si le rôle de l'éducation est ici fondamental, les effets des dépenses d'éducation sur la croissance dans les pays avancés ne sont pas simples à mesurer, la nature de ces dépenses pouvant avoir un effet sans doute plus important que leur montant.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld