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La mondialisation financière et croissance économique au Cameroun.

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par ATIKOU HAOUA ABOUBAKAR
Université de Ngaoundere - Maitrise 2014
  

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II.2.2. Les critiques de la croissance économique

Malgré l'importance de la croissance économique dans le développement économique d'un pays, cette dernière n'est pas toujours appréhendée de façon positive. Elle est sujette à des critiques qui sont non pas des critiques négligeables, mais critiques pour une prise de conscience et une vigilance dans l'analyse.

II.2.2.1. La limite de la croissance économique de Denis Meadows et ses partisans

La croissance économique dans son approche littérale est une conception très importante dans la réduction du chômage et dans le perfectionnement de l'Homme. Cependant selon Meadows et al. (2004), cette croissance ne sera pas toujours considérée comme un gain de la part de l'économie en raison du fait qu'à une certaine altitude, la croissance économique peut dégager des surliquidités des comptes et un déphasage de la balance commerciale dû aux fluctuations non contrôlables des dépenses transactions commerciales. Pour approfondir leurs analyses, ces auteurs se concentrent sur l'analyse des transactions des productivités agricoles et constatent que plus le temps passe, plus les dépenses agricoles des pays sont génératrices des revenus faibles du fait d'une grande transaction extérieure. Pour eux, la croissance économique génère des investissements extérieurs au lieu de l'être à l'intérieur du pays.

II.2.2.2. NicholasGeorgescu et la décroissance économique

L'économiste romain Georgescu-Roegen (1979) a fondé sa « théorie bioéconomique » sur une interprétation de la seconde loi de la thermodynamique pour s'opposer à une croissance matérielle et énergétique illimitée, invitant à une décroissance économique. Il s'est beaucoup inspiré de la théorie de l'évolution de Darwin, décrivant le développement de la technologie comme le prolongement de l'évolution biologique de l'espèce humaine. Ceci l'amènera à créer le concept de bioéconomie. La prise en compte de l'entropie dans l'analyse économique implique que l'économie doit être vue comme un système biologique, avec les contraintes qui affectent tout système vivant. Cet auteur démontre avec la rigueur du mathématicien que la recherche d'un état stationnaire pour l'économie actuelle n'est pas soutenable. La seule issue (conclusion qui n'est pas facile à entendre) est la décroissance. Georgescu-Roegen(1979) est donc sans appel : « le système économique du siècle dans lequel nous vivons aujourd'hui et des siècles à venir est une fiction qui est vouée à s'écrouler si on ne prend pas en compte le système économique comme un système vivant doté de différentes caractéristiques comme tout autre espèce ».

II.2.2.3. L'approche de la technicité de Jacques Ellul

Ellul (1990) affirme que notre société est productiviste pour une raison essentielle : elle s'est « technicisée » à outrance, tant et si bien que la technique est devenue un phénomène autonome.Se demandant comment l'homme peut reprendre le contrôle de la technique, il affirme d'abord que « ce n'est pas la technique (en elle-même) qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique ». Il convient donc, précise t-il, de ne pas aborder celle-ci en seuls termes rationnels mais aussi en réintégrant une dimension métaphysique que le rationalisme a effacé en même temps qu'il a imposé le travail, l'efficacité, la concurrence et la technicité. Chacun ne peut critiquer la technique qu'en interrogeant son propre rapport à la puissance (qu'il exerce sur le monde et/ou sur autrui) et qu'en des termes qui « transcendent » la raison. La conclusion de sa critique est que la croissance économique a rendu l'économie d'autant plus technicisée qu'on minimise même la contribution de l'Homme en tant que être.

Cette section a été très intéressante puisqu'elle nous a enseigné sur les différentes théories, facteurs et critiques de la croissance économiques des différents auteurs afin de nous mettre en garde sur la méthode d'analyse et d'utilisation de la croissance économique dans les politiques économiques d'un Etat. Il convient donc de faire un point sur le chapitre en général.

Le but de cedeuxième chapitre était de comprendre dans son sens profond le concept de la croissance économique et ses différents indicateurs de mesure. Il ressort que la croissance économique a été largement débattue par des auteurs qui ont même donné des théories et des modèles justifiant de son importance dans l'évolution économique d'un Etat. Il ressort également que malgré ces théories qui magnifient la croissance économique, il faut être vigilant de par les critiques qui ont été mentionnées. La définition de la croissance économique que nous allons retenir dans notre recherche est celle de Rioja et Valev (2004)selon laquelle, la croissance économique renvoie à un processus d'élévation dans le temps du PIB réel d'un pays. Place maintenant à l'appréhension de la problématique de notre recherche.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius