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Analyse des déterminants de la diversification des produits dans les IMF de la ville de Goma

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par René MUSHAMUKA CHIZA
ISIG-Goma - Licence 2013
  

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I.1.2.4. Aperçu général sur la microfinance et la finance islamique

I.1.2.4.1. Finance islamique

L'appellation « finance islamique » fait référence à un système financier basé sur la loi islamique (communément appelée « charia »). Elle interdit les pratiques considérées comme inéquitables ou fondées sur l'exploitation. La caractéristique la plus largement connue de la finance islamique est l'interdiction stricte de donner ou de recevoir un taux de rendement fixé et prédéterminé sur les transactions financières.

I.1.2.4.2. Les principes de base du système financier islamique (Mansour FAYE & Mansour NDIAYE, 2012)

v Le principe de l'interdiction de l'intérêt (riba)

Il est admis par les jurisconsultes des religions que l'intérêt ou « riba » prohibé en Islam ne se limite pas à l'usure mais qu'il inclut les intérêts payés sur les prêts de toutes sortes quel qu'en soit l'ordre de grandeur et l'usage auquel ils sont destinés: prêts à la production ou prêts à la consommation. La Charia proscrit, en effet, toute prime contractuelle sur le montant d'un prêt de biens fongibles (dont la monnaie). Elle interdit également le retrait par le prêteur d'un quelconque avantage de son prêt, sauf si cet avantage est librement accordé par l'emprunteur après remboursement du prêt et sans en constituer une condition tacite ou explicite. La recherche des raisons de la prohibition de l'intérêt a donné lieu à certaines interprétations, dont on peut citer:

ï L'intérêt est interdit parce qu'il constitue une rémunération contractuelle fixe et connue d'avance ;

ï L'intérêt représente la rémunération du temps qui ne devrait pas faire l'objet d'échange ;

ï L'intérêt est injuste parce qu'il correspond à une rémunération garantie du prêteur, alors que les risques sont totalement assumés par l'emprunteur.

Par ailleurs, l'interdiction de l'intérêt se fonde sur des textes coraniques et prophétiques d'une part, mais aussi d'autres textes des livres sacrés des autres religions révélées à savoir le Christianisme et le Judaïsme.

v Le principe des trois (P) partage des pertes et des profits

Les différentes parties-prenantes d'une transaction financière doivent partager à la fois les pertes et les profits dans le cadre du projet financé. Le financier et l'emprunteur s'entendent sur une clé de répartition des gains comme des pertes.

v Le principe d'interdiction de l'incertitude (GHAHAR) et la spéculation (MAYSIR)

L'incertitude quant aux termes d'un contrat financier est bannie, mais pas le risque en tant que tel. En islam, l'incertitude signifie tout échange à caractère aléatoire ou possédant un élément vague, Imprécis, ambigu, incertain, caché ou dépendant d'autre événement. Par exemple, le prophète a Interdit l'achat d'un animal non né (dans la matrice de sa mère), la vente du lait dans la mamelle sans mesure, l'achat de ce qu'a pêché un pêcheur avant sa pêche. La spéculation est aussi interdite. Il s'agit du fait de parier sur la réalisation d'un événement en se basant sur des appréciations subjectives du futur. Par exemple les jeux de hasard, les contrats dérivés qui sont donc difficilement envisageables.

v Les secteurs illicites

Aucune transaction financière ne doit être dirigée vers des secteurs non conformes à la Charia. Par exemple : les boissons alcoolisées, le tabac, les jeux d'argent, l'industrie porcine, la pornographie, etc. Pour l'ensemble de ces secteurs, les activités intermédiaires sont également illicites (commercialisation, distribution, empaquetage).

v Le principe d'existence d'un actif sous-jacent

Toute transaction commerciale doit être obligatoirement sous-tendue par un actif tangible identifiable. Ce principe projette la microfinance islamique dans « l'économie réelle ». Cela corrobore les grandes théories classiques et néoclassiques qui veulent que la contrepartie dans l'économie de la masse monétaire/flux financiers soit les biens et services.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault