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Analyse des déterminants de la diversification des produits dans les IMF de la ville de Goma

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par René MUSHAMUKA CHIZA
ISIG-Goma - Licence 2013
  

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I.1.2.4.3. Les produits de la microfinance islamique

Les produits et services de microfinance islamique revêtent la forme de contrats. Dans cette section, nous décrirons brièvement sept types de contrats de base, qui peuvent être utilisés de différentes manières, et même combinés, pour créer une diversité de produits, ces contrats sont les suivants : Murabaha, Ijara, Mudaraba, Musharaka, Takaful, Qard hasan, Wadiah

1. Murabaha (financement à prix majoré)

Le contrat conforme à la charia le plus largement proposé est la murabaha, une transaction en forme de vente basée sur des actifs qui est utilisée pour financer les besoins en fonds de roulement. Généralement, le client demande à acquérir une marchandise spécifique, qu'une institution financière achète directement sur le marché et revend ensuite au client, en ajoutant une majoration pour le service fourni. Le paiement est différé à une date ultérieure. Pour qu'une vente par murabaha soit conforme à la charia, trois conditions principales doivent être remplies :

v L'institution financière doit être en possession de la marchandise avant de la vendre ;

v La marchandise doit être tangible ; et

v Le client doit accepter les prix d'achat et de revente, ainsi que la fréquence et le nombre des remboursements.

2. L'Ijara (crédit-bail)

L'ijara est un contrat de crédit-bail qui peut être utilisé pour financer des équipements générateurs de revenus, comme les petites machines, les outils, les charrettes ou les rickshaws. Le client reçoit les avantages associés à la propriété de l'actif en échange de versements de location prédéterminés. La durée du crédit-bail et les versements qu'il implique doivent être déterminés au préalable pour éviter toute espèce de spéculation. Le bailleur (dans ce cas l'institution financière) demeure propriétaire pendant toute la période de l'ijara, si bien que les risques associés à la propriété de l'actif incombent à l'institution. Les flux de trésorerie sont structurés de manière à couvrir le coût de l'actif et à assurer un rapport équitable à l'institution financière. Au terme du crédit-bail, l'institution peut faire don de l'actif ou en transférer la propriété au client par un contrat de vente au prix nominal.

3. La Musharaka et mudaraba (partage des profits et des pertes)

Les systèmes de partage des profits et des pertes sont les contrats financiers islamiques les plus fortement encouragés par les spécialistes de la charia. La musharaka est une participation au capital dans un projet d'entreprise, dans lequel les parties partagent les profits ou les pertes selon un ratio prédéterminé. La musharaka est souvent considérée comme la forme de finance la plus pure, car toutes les parties partagent le risque sous-jacent. Elle peut être utilisée pour des actifs ou pour le fonds de roulement. La mudaraba est un financement fiduciaire dans lequel une partie agit en financier en apportant les fonds, alors que l'autre apporte les compétences en gestion pour l'exécution du projet. La mudaraba peut être de deux types : restreinte ou non restreinte. Dans une mudaraba restreinte, l'IMF spécifie une entreprise particulière dans laquelle des investissements peuvent être entrepris. Dans une mudaraba non restreinte, le capital peut être investi dans toute entreprise que le client estime appropriée. Bien qu'ils soient résolument promus par la charia, les contrats de musharaka et de mudaraba n'ont la faveur ni des IMF ni des clients. Cela est dû à plusieurs facteurs. Premièrement, si le ratio de partage des profits est prédéterminé, le profit ne l'est pas : les systèmes de musharaka comme de mudaraba exigent de la vigilance dans l'établissement des rapports et un niveau de transparence élevé pour que les profits et les pertes soient répartis équitablement.

4. Le Takaful (assurance mutuelle)

Equivalent de l'assurance islamique, le takaful est un système d'assurance mutuelle. Le terme provient du mot arabe « kafala », qui signifie « garantie mutuelle » ou « garantie solidaire». Chaque participant cotise à un fonds qui est utilisé pour appuyer le groupe dans les périodes de besoin, comme les deuils, les pertes de récolte ou les accidents, et les primes versées sont investies de manière conforme à la charia. Les compagnies d'assurance classique peuvent travailler avec les IMF en tant qu'agents pour proposer l'assurance takaful à leurs clients, comme le démontre le cas de l'Indonésie.

5. La Qard hasan

La qard hasan est un prêt accordé sans attendre de rendement du capital. Ces prêts à 0 pour cent d'intérêt sont ceux que le Coran exhorte les musulmans à accorder à « ceux qui en ont besoin ». Les emprunteurs sont autorisés et même encouragés à restituer davantage que la somme empruntée, mais l'excédent est considéré comme un cadeau et n'est autorisé que s'il n'est pas exigé par le prêteur. Du point de vue d'une institution de microfinance, un contrat de qard hasan peut être utilisé à la fois comme instrument de mobilisation de l'épargne et comme instrument de financement. En effet, le qard hasan peut comporter ou non une date de remboursement. L'absence de date de remboursement spécifique donne au prêteur le droit d'exiger le remboursement à tout moment. Quand un contrat de dépôt est établi sur un modèle de contrat de qard hasan, les déposants (comme les prêteurs) peuvent à tout moment retirer leurs dépôts auprès de l'institution de microfinance. En tant que mécanisme de financement, le contrat de qard hasan présente aussi quelques avantages. Contrairement à d'autres contrats de finance islamique, il peut mettre entre les mains d'un emprunteur des liquidités qui peuvent être utilisées pour la consommation comme à des fins productives, ce qui le rend plus utile pour servir les plus pauvres.

6. La Wadia

La wadia est un contrat par lequel une personne confie des objets de valeur à un dépositaire. Ce dernier peut demander une rétribution, bien que la culture islamique encourage à fournir ce service gratuitement ou à recouvrer le coût de la garde sans en tirer de profit. Selon ce mécanisme, les dépôts peuvent être détenus en fiducie et utilisés par une IMF à ses propres risques. Tout profit ou perte résultant de l'investissement des fonds correspondants revient intégralement à l'institution de microfinance.

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