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Analyse des déterminants de la diversification des produits dans les IMF de la ville de Goma

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par René MUSHAMUKA CHIZA
ISIG-Goma - Licence 2013
  

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I.1.1.3. Une Institution de Microfinance

En des termes simples, une institution de microfinance peut être comprise comme un prestataire des services financiers, une organisation qui offre des services financiers à des personnes à faibles revenus qui n'ont pas accès ou qui ont difficilement accès au secteur financier formel.

I.1.1.3.1. Propriété et forme juridique des IMF

Les IMF peuvent avoir différentes propriétés, les plus connues sont les suivantes :

· La propriété publique : A l'acception notable de la de la Bank Rakyat Indonesia (BRI) proprié de l'Etat, la propriété publique d'institutions de Microfinance destinées à servir les populations à faibles revenus s'avère un échec historique dans le monde entier. Dans le meilleur des cas, des politiques de développement bien intentionnées mais mal conduites ont entraîné de graves distorsions sur le marché en octroyant du crédit aux microentrepreneurs à des taux subventionnés. En conséquence, les retards de remboursement des emprunteurs ont atteint un seuil inacceptable, et la confiance publique envers les initiatives du gouvernement pour le développement s'est trouvée fortement entamée. En outre, la corruption et les interférences politiques ont encore aggravé la dégradation des normes de performance et la perte de confiance

· Une organisation non gouvernementale à but non lucratif : Dans le cas des organisations à but non lucratif, il n'existe aucun propriétaire du capital. Les ressources financières des IMF à but non lucratif sont octroyées par des bailleurs de fonds, sous forme de subventions ou de prêts concessionnels. Il peut s'agir de fondations privées, d'agences nationales d'aide au développement, d'institutions multilatérales, ou encore d'individus.

· Une institution à but lucratif : Il existe actuellement deux types d'IMF à but lucratif. Le premier comprend les banques commerciales et les sociétés financières - désignées comme « institutions financières classiques » - ayant choisi de servir le secteur des microentreprises. Des unités spécialisées ou des filiales sont créées à l'intérieur de ces institutions pour mener des activités de Microfinance, et le portefeuille de Microfinance constitue une part relativement faible du total des actifs de l'institution. La plupart des exemples existants se situent en Amérique Latine, notamment Banco de Desarollo au Chili, Banco Solidario en Equateur, Multi Credit Bank au Panama, et Financiera Familiar au Paraguay, pour ne citer qu'elles. Ces institutions investissent ce segment de marché car elles savent pouvoir exploiter la méthodologie de Microfinance existante, et elles estiment qu'elles seront en mesure de faire des bénéfices en opérant dans ce secteur. Les investisseurs apportent des capitaux à ces institutions en espérant un rendement compétitif par rapport à d'autres utilisations de leur capital. Tant que la Microfinance génèrera un rendement compétitif et adapté aux risques, il est probable que ces institutions continueront à servir ce marché, et en nombre croissant (Moïse MUSOLE, 2013)

· Le statut de mutuelle ou coopérative : Une institution mutualiste ou coopérative d'épargne et de crédit est « un groupement de personnes, doté de la personnalité morale, sans but lucratif et à capital variable, fondé sur des principes d'union, de solidarité et d'entraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter l'épargne de ses membres et de leur consentir des crédits ».Contrairement aux clients des IMF d'autres statuts légaux, les clients d'une coopérative sont des «membres » ou sociétaires, puisqu'ils détiennent au moins une part du capital (une action) de l'IMF. Le prix de la part sociale est en général ?xé à un niveau très faible pour ne pas freiner l'adhésion. Le nombre de parts sociales est illimité, permettant la croissance du nombre de membres. Les membres sont généralement invités à se réunir une fois par an en assemblée générale (AG), qui vote sur une base démocratique : un homme, une voix - indépendamment du nombre de parts détenues. L'AG prend certaines décisions d'orientation et élit en son sein un conseil d'administration (CA). Ce dernier, qui est donc composé de représentants des clients, est en charge de la stratégie et nomme le directeur général. Souvent, les membres constituent des caisses mutuelles au niveau d'un quartier ou d'un village. Ces caisses se regroupent ensuite en caisses régionales, parfois elles-mêmes fédérées par une caisse nationale. Celle-ci sert souvent de caisse de compensation (en prêtant l'argent des caisses excédentaires à celles qui ont des besoins de ?nancement). Elle peut aussi s'endetter auprès d'institutions externes et prêter aux caisses régionales. À chaque niveau, les membres élisent leurs représentants parmi les élus de l'échelon inférieur (Sebastien BOYE, Jérémy HAJDENBERG & Christine POURSSAT, 2007).

I.1.1.3.2. Catégories d'institutions de microfinance en RDC

Selon l'article 4 de l'instruction n°1 aux institutions de microfinance mise à jour du 18 décembre 2005, suivant modification N°1 du 18 décembre 2005, les institutions de microfinance sont reparties en trois catégories à savoir (BCC, 2003) :

· Les entreprises de microcrédit de première catégorie : Sont celles qui accordent à un client des microcrédits ne dépassant pas l'équivalent de USD 250 par cycle, sans nécessairement poursuivre un objectif lucratif, mais dans les conditions garantissant leur rentabilité et leur pérennité. Elles ont vocation à se transformer en Entreprise de microcrédit de deuxième catégorie ou en société de microfinance.

· Les entreprises de microcrédit de deuxième catégorie : Sont celles qui accordent des microcrédits à leurs clients dans un but lucratif. Elles ne peuvent collecter l'épargne que si elles y sont autorisées, à titre accessoire, par la Banque Centrale.

· Les sociétés de microfinance : Sont celles qui collectent l'épargne du public et lui octroient des microcrédits.

Selon la nouvelle loi n° 11/020 du 15 septembre 2011 fixant les règles relatives à l'activité de la microfinance en RDC, on a regroupé les entreprises de microcrédit de l'ancienne 1ère et celles de la deuxième catégorie en une seule _ les entreprises de microcrédit de la 1ère catégorie, elles peuvent collecter de l'épargne du public avec l'autorisation de la BCC et ont un capital minimum de 100.000 USD et sera porté à 250.000USD en 2017, par contre, la deuxième catégorie comprend les sociétés de microfinance qui ont maintenant un capital minimum de 350.000USD et sera porté à 700.000USD d'ici 2017.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo