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Déterminants de l'octroi de crédit dans les coopératives d'épargne et de crédit. Cas de la Mecrebu/Nyawera de 2014 à  2015.

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par Joachim LUBAGO MULIRI
Institut supérieur pédagogique de Bukavu - Licence 2016
  

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Liste des tableaux et graphique

1. Tableaux

Tableau n°1: Données recueillies pour l'estimation de la taille de l'échantillon 2

Tableau N°2 : Evènements historiques synthétiques 2

Tableau N° 3 : Description des variables de l'étude et signes attendus 39

Tableau n° 4 : Tableau croisé entre octroi de crédit et état civil 2

Tableau n° 5 : Tableau croisé entre octroi de crédit et âge 2

Tableau n°6 : Tableau croisé entre octroi de crédit et genre 2

Tableau n°7 : Tableau croisé entre octroi de crédit et taille ménage 2

Tableau n° 8 : Tableau croisé entre octroi de crédit et revenu 60

Tableau n° 9 : Tableau croisé entre octroi de crédit et profession 2

Tableau n° 10 : Tableau croisé entre octroi de crédit et niveau d'éducation 2

Tableau n°13 : Tableau croisé entre octroi de crédit et cycle de crédit de l'emprunteur 2

Tableau n°14 : Tableau croisé entre octroi de crédit et type de garantie 2

Tableau n°15 : Tableau croisé entre octroi de crédit et montant de la garantie 2

Tableau n°16 : Tableau croisé entre octroi de crédit et échéance de remboursement 2

Tableau n° 17 : Tableau croisé entre octroi de crédit et projet financé (secteur d'activité) 2

III.2. Tableau n°18 : Les statistiques descriptives : Tableau de variables quantitatives 2

III.3.2.1. Tableau n° 19 : Matrice de corrélation entre les variables 2

2. Graphique

Graphique N°1: Visualisation de la série résiduelle servant de base au test de normalité I

INTRODUCTION GENERALE

I. 1. Etat de la question

Nul ne peut se prévaloir de droit d'exclusivité scientifique dans la mesure où la notion de monopole est inexistante dans le domaine scientifique.

Pour mener à bon port notre sujet, la fouille d'une part des ouvrages, publications et des rapports ayant traits similaires à celui-ci a été d'une importance capitale et des travaux scientifiques antérieures nous ont inspirés d'autre part.

1. MOBAWA RUHINDISHA Placide quant à lui dans son étude portant sur « les déterminants de l'accès au financement bancaire des PME dans la ville de Bukavu » a analysé les facteurs explicatifs d'accès au financement bancaires des PME. L'auteur est arrivé aux résultats suivants : les PME de la ville de Bukavu ont du mal à accéder au financement bancaire auprès des institutions financières ceci est dû au fait qu'un grand nombre d'entrepreneurs ne dispose pas d'une capacité de remboursement de prêt d'une part, et d'autre part, les PME ne dispose pas d'un compte ouvert au sein de l'institution donatrice de prêt mettant ainsi les institutions financières dans l'incertitude et qui risque par la suite de mettre la banque dans une situation de risque de manque de liquidité pouvant conduire à une panique bancaire et par conséquent les PME ont du mal pour y accéder. Cet auteur n'est pas loin de notre rapprochement en ce sens que notre direction est convergente. Au contraire, il s'écarte de notre orientation d'abord au niveau du cadre d'étude (banque), en suite, au nombre des variables et à la technique de modélisation. Enfin, le lieu d'étude.

2.OKONKWA MUDUMBI, dans son mémoire intitulé « Analyse de la contribution des coopératives d'épargne et des crédits dans la lutte contre la pauvreté, cas de la ville de Bukavu(période allant de 2006 à 2009) »de l'année 2009 à 2010, le chercheur s'est dans ses études assigné l'objectif d'analyser les principaux problèmes, et la contribution des coopératives dans la lutte contre la pauvreté à Bukavu et aussi déterminer les conséquences socio-économiques, puis formuler des pistes de solutions pour que les coopératives d'épargnes et de crédits puissent améliorer leurs services et atteindre avec efficacité les objectifs lui assigné.

Le résultat de cette recherche prouve que malgré la présence des coopératives dans la ville de Bukavu la pauvreté persiste. Il a estimé que la présence des coopératives n'est pas une solution efficace pour réduire le niveau de pauvreté dans cette partie du pays.

Pour cela, l'auteur a suggéré à ces institutions de donner un libre accès au crédit aux pauvres gens et sans garantie, de baisser le taux d'intérêt exigé aux personnes emprunteuses, il demande en suite aux coopératives d'octroyer un crédit en tenant compte de la taille d'activité et de leur niveau.

3. MAROYI BAHIZIRE Sylva, Dans sa recherche qui avait comme thème : « les déterminants du défaut de remboursement des crédits octroyés aux ménages par la COOPEC d'épargne et de crédit CAHI ». Cette recherche s'est fixée comme objectif d'identifier les facteurs qui expliquent le taux d'impayé dans les COOPEC et plus particulièrement à la Coopérative d'épargne et de crédit de CAHI.M2

Quels sont les facteurs à l'origine des impayés dans les COOPEC et plus particulièrement dans la coopérative d'épargne et de crédit de CAHI ? Telle a été la question qui a fait l'objet de sa préoccupation dans son étude. A cette question la réponse suivante a été formulé : « les caractéristiques des emprunteurs tels que l'âge, le sexe, le revenu complémentaire, la proximité, l'expérience dans les affaires, la taille du ménage et le niveau d'instruction de responsable du ménage emprunteur ainsi que les stratégies de minimisation des risque mises en oeuvre par cette coopérative tels que le secteur d'activité, le taux d'intérêt, le temps d'entente, le montant du crédit octroyé, la relation de long terme entretenue entre la COOPEC et le ménage emprunteur, la garantie exigée, le suivi du crédit, l'échéance de remboursement et le degré du rationnement du crédit auraient une influence sur le taux des impayés ».A travers une analyse économétrique en régression  « logit » sur les données recueillies sur l'ensemble de l'échantillon constitué de 91 ménages emprunteurs, les résultats obtenus montrent que le suivi de crédit, son rationnement et le secteur d'activité déterminent le taux d'impayés à la COOPEC CAHI.

Il a proposé à la COOPEC CAHI qu'une attention particulière devra être accordée sur l'examen du dossier de demande de crédit. Les offres de crédit devront être davantage orientées vers les secteurs plus productifs tels que le commerce, le suivi devrait être réglementé et orienté aussi bien aux emprunteurs sains qu'aux emprunteurs défaillants.

4. Selon Sana Kacem et Sonia ghorebel zouaril dans leur étude portant sur « l'analyse des déterminants d'accès aux services financières des associations de microcrédit dans la Tunisie rurale » dans l'objectif d'identifier les facteurs explicatifs de l'accès au service financier, à l'aide du modèle de Logit Binaire, ils ont aboutis aux conclusions telles qu'il n'existe pas de comportement discriminatoire de la part des associations de développement local à l'égard des pauvres. La faible participation de ces derniers dans ce secteur s'explique dans une large mesure par l'aversion au risque, l'âge et le faible niveau d'instruction. Concernant l'accès des femmes au micro crédit, celles-ci ne se révèlent pas comme une clientèle privilégiée des associations de développement local. En plus, les conditions relatives au financement comme l'absence de « garantie » constitue la principale barrière à l'accès au micro crédit. En fin, la nature de l'activité agricole que les petits exploitants cherchent à financer à travers les associations de micro crédits influence positivement ou négativement l'accès au crédit. Bien que l'objectif poursuivi soit le même, quelques points de démarcation sur le cadre d'étude et le milieu nous distinguent. Il est impossible de croire que la vie dans les associations soit identique à celle des ménages, la taille des affaires dans ces deux segments est obligatoirement différente dans la mesure où le montant du capital ne correspond pas à celui des ménages. Il est vrai que la réalité tunisienne ne doit pas être également identique à la réalité de l'Est du Congo précisément dans la ville de Bukavu. Bien plus, le nombre des variables testées dans leur travail n'est pas égal à celui que nous avons pris en considération.

5. MUNIALI BUHENDWA, dans son travail intitulé : « déterminants des risques des crédits octroyés par les IMF en milieu rural cas de PAIDEK/KAVUMU » l'objet assigné par cette recherche est d'identifier les déterminants des risques des crédits octroyés par les IMF en générale et plus particulièrement au PAIDEK/KAVUMU et sur base de ceux-ci, ressortir les implications ou suggestions relatives en vue de dégager les orientations que cette institution peut exploiter pour réduire le phénomène.

La problématique de cette recherche tournait autour de la question suivante : quelles sont les déterminants des risques au sein des IMF en général et en particulier e PAIDEK/KAVUMU ? Pour satisfaire cette étude, l'hypothèse suivante était formulée : les déterminants susceptible d'expliquer ce phénomène sont : le sexe, le secteur d'activité, la garantie, le montant octroyé à l'emprunteur, l'échéance de remboursement, l'expérience de l'emprunteur, le taux d'intérêt, le capital propre de l'emprunteur.

Les méthodes et techniques suivantes ont été d'application pour afin d'appréhender la réalité telles que : la méthode historico-comparative, méthode analytique, la méthode statistique, la méthode économétrique ; la technique d'observation, la technique documentaire, la technique d'interview et d'échantillonnage.

Cette recherche a abouti aux résultats suivants après intégration de ses 8 variables explicatives dans le modèle, il s'est relevé que quatre d'entre elles sont statiquement significatives et expliquées par conséquent les risques des crédits au sein de PAIDEK/KAVUMU notamment le secteur d'activité, la garantie, le montant octroyé à l`emprunteur et l'échéance de remboursement.

Il a suggéré ce qui suit au PAIDEK/KAVUMU comme aux bénéficiaires des crédits : que le PAIDEK recrute des agents de recouvrement pour appuyer les charges de prêt sur le terrain et cela serait un atout, pense comment réduire le taux d'intérêt et prolonger l'échéance de remboursement, encourage a garantie, la caution solidaire qui facilite bien le remboursement de crédit mais aussi permet à chaque membre du groupe de se porter garant pour les autres membres.

Tous ces travaux nous ont orientés dans la recherche en nous livrant certaines pistes de réflexion tout à fait fondées et originales.Quant à nous, le présent travail se focalise sur les déterminants de l'octroi des crédits dans les coopératives d'épargne et de crédit : cas de la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bukavu dans son agence de Nyawera. Ce qui nous différencie de nos prédécesseurs c'est d'abord la spécificité de notre étude dans une coopérative d'épargne et de crédit qui est la Mecrebu/Nyawera et l'année dans laquelle nous menons la recherche et surtout certaines variables choisies dans cette étude, nous différencies des certaines recherches de nos prédécesseurs au niveau du résultat trouvé et le résultat auquel nous aboutissons n'est pas identique de nos prédécesseurs.

I.2. Problématiques du travail

Le monde moderne qui, face au progrès de la science et de la technique est aujourd'hui confronté à un problème d'ordre général, celui de développement. Celui-ci est un contenu de satisfaction des besoins et d'amélioration des conditions de vie des individus et des communautés (ABDOULAYE SANOGO, 2011).

En 1944, le FMI, fut créé à BRETTON WOODS (Etats-Unis) pour stabiliser le système financier international, en mettant en place des mesures destinées à assurer le développement par l'endettement aux pays du tiers monde, malheureusement, les sommes empruntées en vue d'améliorer le niveau de vie des populations les plus démunies qui s'enfoncent toujours dans la misère. Tout d'abord les détournements sont massifs, une part importante de ces fonds reste dans les banques sur les comptes personnels des dirigeants (DAMIEN BINET, 2000 : P.34).

La population mondiale est dispersée sur tout le globe terrestre etévaluée à un peu plus de six milliards, à des densités différentes selon les régions. Aussi, le niveau de vie de ces différentes populations varie-t-il selon les milieux de vie. Ainsi, selon un rapport du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) « une personne sur cinq dans le monde (plus d'un milliard d'individus) continue de survivre avec moins d'un dollar par jour, un niveau de pauvreté si abject qu'il menace la capacité de survie. Un milliard et demi de personnes vivent avec un à deux dollars par jour. Plus de 40% de la population mondiale forme de fait une classe défavorisée planétaire confrontée quotidiennement à la réalité ou à la menace de la pauvreté la plus extrême » (PNUD, 2005). On estime que globalement, plus d'un milliard de personnes pauvres dans le monde n'ont pas accès à des services financiers de base pour gérer leur argent et développer des activités( www.cgap.org). Cet état de choses met en évidence une réalité : celle de la pauvreté qui caractérise des populations obligées de lutter quotidiennement pour leur survie. Elle est également l'une des caractéristiques du sous-développement qui globalement se caractérise par l'incapacité d'un pays à exploiter d'une façon optimale ces propres ressources naturelles, humaines et son capital(GENTIL DOMINIQUE et al, 2002 ; p.35).

Dans les pays en développement, la grande majorité de la population travaillant dans le monde rural ou dans le secteur informel urbain n'a pas accès aux services financiers offerts par le système bancaire classique. D'une manière générale, les banques classiques et les autres institutions financières constituent les sources privilégiées de financement des activités économiques.La situation socio-économique que traverse la plupart des pays d'Afrique, surtout ceux au Sud du Sahara, ne les permet pas de produire, voire de garantir le mieux-être de leurs populations ; une pareille situation est amplifiée par des conflits de plusieurs ordres : politiques, tribaux, religieux,.... Ainsi l'environnement socio-économique, soumis à de telles circonstances, ne laisse pas de place au développement économique de l'homme, moins encore à la liberté entrepreneuriale des activités commerciales et économiques qui tendraient à l'amélioration du bien-être(JEAN PIERRE MBALABALA, 2007).

Progressivement, les Etats africains adoptent les uns après les autres de nouvelles politiques de développement qui prennent en compte l'action des micros financements dans la lutte contre la pauvreté. Du développement administratif ou « Top down », on passe à un développement participatif ou concerté. Des chercheurs se sont beaucoup investis dans le domaine de ce nouveau type de développement et les résultats ont été satisfaisants (ABDOU-WAHABI ABDOU,2010).

Grâce à la micro finance, près de 100millions de personnes dans le monde, exclues du secteur bancaire classique, ont aujourd'hui la possibilité d'emprunter, d'épargner, d'investir (BOYE. S. et Al, 2006 : 22). Ces services financiers de proximité sont délivrés par des organisations appelées « Coopératives d'Epargne et de Crédit ». Elle a ainsi acquis une reconnaissance internationale illustrée récemment par la désignation du « pionnier » de la micro finance MUHAMMED YUNUS (Prix Nobel de la paix 13 octobre 2006 pour avoir créé la Gramen Bank au Bangladesh) (JOURNAUX L, 2007 :37). C'est ainsi que, les Coopératives d'Epargne et de crédit  efficaces sont celles qui fournissent à un grand nombre de personnes à faible revenu, un accès rapide à de petits prêts tout en réalisant d'excellents taux de remboursements. Contrairement aux banques classiques, les Coopératives d'Epargne et de crédit  ne peuvent pas compter sur des sûretés réelles pour gérer les risques et assurer un bon taux de remboursement parce que :Les personnes à faible revenu ne sont pas en mesure d'offrir des garanties réelles susceptibles de couvrir le risque de non remboursement des crédits ;La construction de la garantie réelles et sa mise en place entraînent pour le membre des frais exorbitants ;la réalisation d'une garantie réelle doit suivre une procédure longue et onéreuse qui exige l'intervention des tribunaux et de plusieurs intermédiaires (GALTA, 2011 : 37).

La République Démocratique du Congo, deuxième pays par sa surface en Afrique subsaharienne, émerge de plus de 15 années de guerre, de désordres civils, d'inflation vertigineuse et de crises économiques. Cette situation a eu des effets pervers sur tous les secteurs de la vie nationale.Nul ne peut ignorer que la République Démocratique du Congo est l'un des pays les moins avancés du monde. Selon le 20ième rapport mondial sur le développement humain du Programme de Nations Unies pour le Développement en 2010, la RDC occupait la 168ième place sur 169 pays. Cette situation n'est qu'une conséquence d'un long moment de désordre civil, guerre, instabilité politique et autres troubles. Cette crise multidimensionnelle dont la durée peut être estimée à plus d'une décennie a été caractérisée principalement par la dégradation du cadre macroéconomique (baisse du PIB, dépréciation monétaire, hyperinflation, chômage excessif) et social. Le niveau de vie de la population a sensiblement baissé jusqu'à consommer en deçà du seuil fixé par la FAO, soit moins de 1$ /Jour(RAPPORT PNUD, 2010).

La situation fut aggravée par la crise qu'a connu le pays depuis les années 70, l'échec des programmes de stabilisation et d'ajustement structurel des années 80, les deux pillages des années 90, ainsi que les guerres de 1996 et 1998, avec les déplacements massifs des populations vers les grands centres, ont modifié la physionomie de la pauvreté urbaine. L'incidence de la pauvreté urbaine dans les provinces récemment enquêtées est estimée à 75%. Contrairement à la situation des années 80, les villes les plus riches du pays, notamment Kinshasa (0,85 USD/Tête/habitant/Jour) et Lubumbashi (1,06 USD/Tête/Habitant/Jour) sont actuellement plus pauvres que les villes Mbuji-Mayi (2,52 USD/Tête/Habitant/Jour) de Boma (1,81 USD/Tête/Jour) et de Matadi (1,51 USD/Habitant/Jour) (MINISTÈRE DU PLAN RDC, Février 2004 : P.5).

Depuis le début de la décennie 2000, à la suite des multiples réformes opérées sur le plan national, avec le soutien des organismes internationaux, la République Démocratique du Congo a amorcé le chemin de la stabilité et de la croissance économique. Cette allure a apporté une amélioration significative dans le monde des affaires et elle se manifeste aussi par l'élargissement du secteur bancaire congolais et l'avènement de plusieurs institutions financières évoluant dans le secteur de la micro finance. Ces institutions dites de finance de proximité disposent d'une gamme des produits bien adaptés aux petits exploitants agricoles, les groupes artisanaux, les petits commerçants, les micros entreprises, etc. Cette couche qui, jadis, était exclue de tout crédit bancaire a aujourd'hui la possibilité d'obtenir un crédit formel susceptible d'augmenter leurs capitaux(MERIAM BELGITH, 2007).

Le secteur informel au Sud-Kivu comme à Bukavu est devenu le refuge de tous les ménages pauvres et bénéficiaires de micro-crédits. Mais alors, le secteur informel génère « 80% de l'ensemble des activités du point de vue de nombre de personnes occupées » alors que le secteur formel n'en utilise que 20% environ, la majorité prime dans l'informel c'est qui n'est pas une bonne situation. La main d'oeuvre opérant dans le secteur informel est composée des femmes(CADICEC-INFORMATION, Juillet 2001 : P.11).

Pour ce qui concerne la MECREBU/NYAWERA, elle est une coopérative qui est régie par la loi 002/2002 du 02 février 2002 et règlements en vigueur en RDC aux coopératives d'épargne et de crédit , elle a été créée le 13 Mai 2005 et agréée par la Banque Centrale du Congo(BCC), référence BCC : Gouv/D.143/n°1228 du 04 Novembre 2006 et s'étend dans les limites administratives de la province du Sud-Kivu qui a pour objet social de collecter l'épargne de ses membres sous toutes ses formes, consentir des crédits à ses membres et enfin promouvoir l'entraide entre les membres, elle connait aussi des problèmes d'ordre financier, administratif et même technique en matière d'octroi des crédits en son sein.

La vie économique, même rudimentaire serait impossible sans le crédit. Ainsi, au fur et à mesure que les sociétés se développent et que le champ d'activité agricoles, industrielles et commerciales s'élargit ; le crédit apparaît donc comme un levier de développement dont la puissance et l'intervention toujours plus imprécises, grandissent en raison directe de l'ampleur des entreprises. Le crédit est une force incomparable ; c'est un levier essentiel des affaires, sans lui, les entreprises ou groupes sociaux traîneraient misérablement incapables de se développer, avec lui les impossibilités de la production et des échanges deviennent indéfinies, c'est le facteur principal du progrès de l'humanité mais au sein des Coopératives d'Epargne et de Crédit nous remarquons que les crédits sont octroyés aux membres moyennant un remplissage correct des conditions nécessaires, exigibles. A ceci il sera question de savoirsi les Coopératives d'Epargne et de créditcontribuent toujours au progrès de l'humanité pourtant, elles deviennent aussi trop exigeantes en matière d'octroi des crédits(A. SILEM et J.M. ALBERTINI, 2006).

Les premiers programmes de Micro finance qui se sont développés au cours des années 80 et 90, avaient essentiellement une vocation sociale : ils ont consisté à distribuer du crédit sur une logique de subsidiassions. La mise en oeuvre de ces programmes a donné lieu à des taux d'arrières et des coûts de fonctionnement très importants conduisant à la disparition progressive de nombreux programmes de microcrédit. En introduisant une culture de non remboursement et des pratiques laxistes, elle a rendu difficile l'émergence de systèmes financiers à vocation pérenne (ADAMS et al. 1984), et la pauvreté persistait dans certaines zones pourtant à une forte concentration d'activités de microcrédits (CIRHUZA et al. 2014). Certaines personnes reçoivent des crédits qu'ils considèrent comme capital propre par manque d'informations suffisantes. D'où, il y a risque de non remboursement des crédits suite à une mauvaise injection de ce dernier dans une activité génératrice des revenus. La plupart des problèmes soulevés sont liés entre eux et affectent au même moment les activités de micro finance.

Il nous sera utile de s'interroger ici sur la participation réelle de ces institutions qui sont les Coopératives d'Epargne et de Crédit au bien être de la population, de leur préférence et de leurs choix par celle-ci ; En plus de leur participation réelle à l'amélioration socio-économique (de la vie) du train de vie de la ville de Bukavu, nous verrons aussi si les facteurs liés à l'octroi de crédit sont favorables à la population pour garantir leur bien-être.

En termes de réponses à ces questions, des méthodes statistiques, robustes pour leur capacité prédictive de la probabilité d'être un bénéficiaire de crédit, sont élaborées.

Cette étude porte sur les déterminants de l'octroi de crédit dans les COOPEC de BUKAVU : cas de la MECREBU/Nyawera.Les COOPEC dans la ville de BUKAVU courent une situation particulièrement complexe en matière d'octroi de crédit. La particularité dans laquelle elles exercent leurs activités semble justifier la pertinence de cette étude.

Nous présentons ici le cas de la MECREBU située dans la ville de BUKAVU en RD Congo, pays caractérisé par une sous-bancarisationdont les manifestations discriminatoires sont les pratiques de rationnement du crédit.

SelonAGOSSOU GANSINHOUNDE, la sous-bancarisation c'estle nombre des bénéficiaires des prestations bancaires qui est un indicateur sérieux pour qualifier un pays de bancarisé ou non, exeM2mple : selon la BCC en 2010, Sur une population estimée à 67 millions de personnes, il n'aurait eu que 750 mille comptes actifs en république démocratique du Congo. Ce qui traduit le faible taux de pénétration bancaire dans le pays et qui s'explique par une sous-bancarisation.

C'est ainsi que dans le cadre de ce travail et consécutivement aux problèmes relevés plus haut,nous nous sommes proposé de relever dans la mesure du possible lesfacteurs pris en considération par la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bukavu, MECREBU en sigle, en son agence de Nyawera pour octroyerle crédit à la population exclue du système bancaire classique. La population cible de cette étude est composée des membres effectuant des transactions d'emprunt à la MECREBU/NYAWERA. Les données utilisées sont de deux ordres : la base des données de la MECREBU/NYAWERA et celles récoltées dans les dossiers de crédit des membres de la MECREBU/NYAWERA.

De façon générale, le métier de la MECREBU/NYAWERA est l'intermédiaire financier : les membres viennent épargner à travers leurs dépôts, la MECREBU/NYAWERA met à la disposition des emprunteurs ses épargnes par l'octroi des crédits, les crédits de la MECREBU/NYAWERA font de nouveaux dépôts lorsqu'ils sont remboursés. L'obligation de restituer les prêts impose à la MECREBU/NYAWERA de se prémunir contre d'éventuels risques financiers. Il convient de rappeler que le risque peut être perçu comme un phénomène aléatoire correspondant à une situation où le futur n'est prévisible qu'avec des probabilités par rapport à l'incertitude (futur totalement imprévisible, échappant au calcul), d'une part ; et la certitude (prévision affectée d'une probabilité égale à l'unité), d'autre part.

Ainsi, la présente recherche vise à examiner les différents facteurs explicatifs de l'octroi des crédits. De ce raisonnement découle notre question fondamentale de recherche à savoir :

Quelles sont les déterminants permettant la mutuelle d'Epargne et de Créditde Bukavu/Nyawera d'octroyer le crédit à ses membres?

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle