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L'usage des gouttières, comme moyen de lutte contre l'érosion hydrique dans la ville de Bukavu. Cas de la cellule Muhungu II en commune d'Ibanda.

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par Jim MUGANZA IGUNZI
Institut Supérieur de Développement Rural/Bukavu  - Gradué en Développement Rural, Option: Environnemment et Développement Durable  2011
  

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B. LES GENERALITES SUR LES GOUTTIERES

B.1. Définition

Une gouttière est un ouvrage de collecte des eaux pluviales à l' égout d'un pan de toit. Elle diffère d'un chéneau par la nature discontinue de son support. Le chéneau est posé sur une fonçure faite généralement de voliges ou de frises jointives, quelquefois de plâtre. La gouttière est portée par des crochets dont les profils caractérisent des façons régionales45(*).

La gouttière est dite pendante quand les crochets sont fixés à l'extrémité des chevrons en saillie, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un bandeau d'égout. Elle est dite rampante si les crochets sont fixés à la face supérieure des chevrons ou au voligeage de l'égout. On la pose aussi sur entablement à la façon anglaise, ou sur des crochets munis d'une chevillette fichée dans le mur gouttereau, à la façon du Nord46(*).

On utilise pour façonner les gouttières divers métaux laminés assez rigides pour franchir sans risque de fluage la distance entre les chevrons: le zinc, le cuivre, le fer galvanisé, l' acier inoxydable et l' aluminium, et aussi le PVC47(*).

Elles sont composées d'éléments de longueur standardisée, emboîtées et soudées (ou collées). Elles peuvent aussi être profilées en pleine longueur d'usage jusqu'à vingt mètres (système Dal' Alu), dans un atelier mobile amené sur le chantier. Les talons ferment les extrémités. Le fond est ouvert en bas de pente par une naissance ou moignon qui déverse l'eau dans la descente directement, par une volée de coudes ou par une cuvette48(*).

Les gouttières en aluminium, sont elles profilées en continu sur le site de pose. Les parties droites sont sauf très grandes longueurs en une seule pièce, en cas de raccord « en angle » des pièces d'adaptation permettent une jonction par rivetage et jointoiement en silicone. Ce matériau est en outre revêtu d'une laque « époxy » dans une gamme de couleur contribuant a une meilleure esthétique des constructions49(*).

B.2. Historique

La nécessité d'éloigner le ruissèlement du toit des fondations de l'édifice s'est avérée dès que l'homme sédentaire a voulu assurer la pérennité de son installation et la conservation de ses victuailles. On a eu recours, tout d'abord, à une large saillie de l'égout à l'aplomb duquel on aménageait un caniveau destiné à évacuer l'eau dans la pente du terrain ou vers un cours d'eau naturel. Cet usage garda sa pertinence autant que l'habitat resta peu groupé50(*).

La densité d'occupation des cités, surtout quand elles se renfermèrent dans des murs, imposa un contrôle plus rigoureux de la destination des eaux pluviales. On en vint à concevoir une collecte par réseaux publics, intégrés à la voirie et composés de caniveaux de rue et d' égouts souterrains. L'adduction privée y aboutissait par des gargouilles au bas de la pente de chéneaux de pierre parfois revêtue de plomb, lesquels chéneaux courraient sur les murs gouttereaux.51(*)

Viollet-le-Duc mentionne dans son dictionnaire, des tuiles gouttières utilisées depuis le XIIe siècle sur l'habitat bourgeois. Ce sont de longues tuiles de courant souvent vernissées et dont une rive est rabattue et prolongée en méplat pour former une queue qu'on scelle entre l'entablement et le rang de doublis52(*). L'usage en est encore vivant dans le Roussillon et en Catalogne53(*).

En 1845 M. Toussaint de Sens définie la gouttière dans le vocabulaire qu'il annexe à son manuel d'architecture, puis il ajoute qu'« on en fait aussi en bois de chêne recreusé. »54(*) Augustin Magné et Henri Somme signalent encore en 1947 des gouttières en bois: « ...on en voit encore dans les campagnes composées simplement de deux planches clouées d'équerre et aboutissant à une descente formée d'une simple corde tendue par le poids d'une pierre qui conduit, tant bien que mal, l'eau dans un tonneau. »55(*)

Avant le XIXe siècle, dans les Alpes où le bois abonde, on creusait des demi-futs de résineux minces qu'on fixait à l'aide de chevilles sous l'égout des toits de bardeaux. C'est une façon que l'on peut encore observer au début du XXIe siècle dans certaines vallées de Savoie56(*), et dans d'autres pays où l'on construit en bois57(*).

À Ouessant, où l'eau douce est rare, une ruellée de mortier biaise disposée à l'égout, dirige le ruissellement vers une citerne. On trouve aussi en pays Bigouden des ruellées rampantes en forme d'accent circonflexe au-dessus de la porte, pour protéger le seuil du rideau de pluie58(*).

Les premières vraies gouttières étaient en cuivre et permettaient au mur gouttereau de devenir la façade du bâtiment. Pourtant, ce n'est que dans la deuxième moitié du XIXe siècle, avec l'essor de l'industrie du zinc laminé, que l'usage des gouttières se répandit dans les centres urbains. Les travaux haussmanniens favorisèrent l'élaboration et la diffusion de cette nouvelle technique qui se généralisa bientôt59(*).

Tuiles gouttières, en Finlande, gouttière en bois, elle protège le seuil du rideau de pluie. En suisse, le fut recreusé est porté par des potences clouées.

* 45 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

* 46 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

* 47 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

* 48 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

* 49 Site Dal'alu [ archive]

* 50 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

* 51 Georges Doyon et Robert Hubrecht, L'Architecture rurale et bourgeoise en France, éditions Vincent, Fréal et Cie, Paris (1969), ISBN 978-2707200785, (p. 460 à 464).

* 52 l'article « Tuile » du Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle sur Wikisource [ archive].

* 53 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

* 54 M. Toussaint de Sens, Nouveau manuel complet d'architecture ou traité de l'art de bâtir, Librairie Encyclopédique Roret, 1845.

* 55 A. Magné et H. Somme, Traité pratique de couverture : Ardoise, tuile, zinc, plomb, cuivre et autres matériaux, éditions Garnier frères, Paris, 1947, (p. 247).

* 56 Marie-Thérèse Hermann, Architecture et vie traditionnelle en Savoie, La fontaine de Siloé, ISBN 2-84206-122-5, (p. 177).

* 57 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

* 58 Patrick Hervé, Maisons paysannes en Bretagne, Skol vreizh,1991, ISBN 2 903313 42 3, (p. 45)

* 59Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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