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Les moyens d'existence des populations dans l'interzone réserve de biosphère du dja-parc national de Nki. Compatibilite ou incompatibilité avec les objectifs de conservation.

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par Claude Tatuebu Tagne
Université de Yaoundé I - Master  2012
  

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II. LA CHASSE

La chasse est une activité très pratiquée par les populations de l'interzone. La zone est très riche en ressources fauniques. A cause de l'enclavement, les produits de la chasse constituent leur principale source de protéine. Le rang qu'occupe cette activité dans la zone s'illustre par nos enquêtes de terrain. Nous constatons à travers le graphique qui montre les activités principales des populations enquêtées que la chasse occupe le deuxième rang après l'agriculture. Elle est pratiquée par 22 personnes sur 140 comme activité principale, soit 16 % de la population. Cet effectif devient plus considérable lorsqu'on prend en considération ceux qui l'exercent comme activité secondaire ou pour subvenir à leur besoin en protéine. A cet effet, 64 personnes sur 140 soit 46 % de la population que comporte notre échantillon font la chasse. Au niveau du sexe, c'est une activité masculine. Parmi les 64 personnes qui font la chasse, seulement une femme qui a été rencontrée à Etékessang affirme qu'elle fait la chasse. Sa chasse en question se limite aux pièges qu'elle tend dans son champ pour éloigner les animaux de ces cultures. C'est en se référant à cela que Balla, (2008), affirme que « le piégeage est une activité essentiellement masculine, toutefois il n'est pas rare de rencontrer une femme qui tend les pièges avec la même habileté que les hommes ». Le reste, 63 personnes, sont les hommes, soit 85 % de la population masculine que comporte notre échantillon. La chasse se passe sur tout le territoire de l'interzone sauf dans les aires protégées. Mais, les braconniers chassent parfois même dans les aires protégées. Les distances à parcourir pour se rendre à la chasse dépasse parfois 25 km. On rencontre plus de chasseurs dans les localités comme : Ngoyla, Etékessang, Nkondong2, Zoulabot2 et Djadom. En fonction de la destination des produits de la chasse, nous allons distinguer deux types de chasse dans notre zone d'étude : la chasse traditionnelle et la chasse moderne.

II.1. La chasse traditionnelle.

La chasse traditionnelle dont il est question ici est celle qui est faite avec un matériel fabriqué à base des matériaux locaux. Elle est la principale activité à travers laquelle les populations de l'interzone couvrent leurs besoins en protéine. Dans la zone, presque chaque famille pratique la chasse de subsistance. En dehors du groupe semi-nomade Baka où la chasse est une activité principale, les autres groupes humains sédentaires la pratiquent tous mais de manière accessoire, c'est-à-dire après l'agriculture qui est l'activité principale.

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Cette forme de chasse que nous qualifions de chasse traditionnelle regroupe toutes les formes pratiquées par les villageois. On distingue :

- les pièges ou collets à câble d'acier, ils peuvent parfois être à fibres végétales tissées ;

- la chasse à l'arc et à l'arbalète, elle est surtout effectuée par les groupes Baka et Kaka ;

- la chasse à courre, à lance et aux chiens.

On constate donc qu'elle regroupe les outils tels que le câble d'acier qui est prohibé par la loi.

La viande tirée de cette chasse est destinée à la consommation locale pour la satisfaction des besoins des populations autochtones en protéines animales. Mais de plus en plus une bonne partie est vendue. La chasse de subsistance est souvent tolérée par certaines autorités à cause de l'enclavement de la zone, c'est la seule source de protéine qui est à la portée des populations. Le gibier constitue l'aliment de base des peuples autochtones Baka et Ndjem.

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