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Les moyens d'existence des populations dans l'interzone réserve de biosphère du dja-parc national de Nki. Compatibilite ou incompatibilité avec les objectifs de conservation.

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par Claude Tatuebu Tagne
Université de Yaoundé I - Master  2012
  

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III.2.3. L'amélioration des conditions de vie des populations locales.

D'après notre étude réalisée dans l'interzone, les populations autochtones ont des conditions de vie très déplorables. Leurs activités principales sont : l'agriculture extensive, la chasse, la cueillette et la pêche. Leur milieu naturel est très riche en ressources naturelles. La nature leur a doté de nombreux gisements de minerais, de nombreux fauves et d'une forêt luxuriante. Ces populations bénéficient peu des retombées de cette forêt. Ceci résulte aussi de la cherté des produits de première nécessité, de l'enclavement et du manque d'expérience. Ces mauvaises conditions de vie se remarquent aussi à travers leur habitat. Elles espèrent améliorer leur habitat grâce aux retombées des projets. Les populations de l'interzone vivent dans un paradis (qui sont les minerais et la forêt) sans toutefois bénéficier des fruits de ceux-

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ci. En outre cette notion de la vie au paradis sans bénéficier de ses avantages peut s'illustrer à travers contraste entre les lotissements des services de la conservation et ceux des populations locales.

Source : Cliché Tatuebu, 2011.

Planche photo N°23: Contraste entre les habitations dans l'interzone. L'image (A) montre le siège du WWF, (B) est le poste de contrôle forestier et de chasse de Ngoyla en construction, (C) montre la résidence du premier adjoint préfectoral de Ngoyla et (D) l'habitat des Baka. Les maisons qui sont sur les photos C et D sont faites de matériaux provisoires.

D'après cette planche, les lotissements abritant les services intervenant dans la conservation se présentent réellement comme un paradis car en comparant ces derniers à ceux des autochtones Baka ou Djem on se retrouve dans deux mondes diamétralement opposés. D'un côté, on perçoit un aménagement chic doté de la modernité dans tous les sens et de l'autre un habitat insalubre. Selon Mr Essoh hyacinthe, premier adjoint préfectoral de Ngoyla son unité administrative devrait refléter sa richesse naturelle. Cependant il y a un grand contraste car selon lui, « c'est un milieu riche avec des hommes pauvres »

III.2.4. Des populations engagées à oeuvrer pour la conservation

La réalisation des différentes attentes sus énumérées est un gage pour la participation à la conservation et à l'atteinte des objectifs de conservation. D'après notre étude faite sur la contribution et la participation des populations locales à la conservation, on a dû constater que

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ces populations sont prêtes à bien participer à la conservation. Ceci si et seulement si leurs attentes sont pris compte. La plupart d'entre elles affirment qu'elles sont prêtes à contribuer à l'atteinte des objectifs de conservation comme le montre le graphique suivant.

140

Oui Non

120 100 80 60 40 20

0

Source : Enquête de terrain, 2011.

Figure N°21 : Point de vue des populations enquêtées sur la participation à la conservation.

La réalisation de ces différentes attentes comme gage pour accepter ces projets avait été également relevé par les représentants des populations autochtones lors du dialogue Parlement-gouvernement sur les peuples autochtones des 1 et 2 septembre 2011 tenu à Yaoundé. En effet, ils ont précisé que « (i) si leur droit au consentement libre, préalable et éclairé n'est pas mis en place, (ii) si leurs droits sur leurs forêts ne sont pas reconnus, et (iii) s'il n'y a pas de mécanismes clairs pour les inclure de façon égale dans le partage des bénéfices et avantages qui devraient découler des projets REDD(Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forets), alors ils n'accepteront pas REDD »

L'engagement à participer à la conservation s'observe déjà auprès des populations de l'interzone. En effet, d'après notre étude faite sur le changement des techniques de l'activité liée aux projets de conservation, nous avons constaté que 37 % des populations qui chassent à Ngoyla ont changé de technique de chasse pour utiliser celles qui sont conseillées par les promoteurs des projets. De plus, avec le financement des projets d'élevage qui deviennent une réalité dans leur ville, ces populations sont fiers parce qu'elles auront des sources de protéines animales autres que le gibier et pourront réduire leur dépendance à ce dernier.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand