WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰tude comparative des compétences financières entre la DGI, la DGRAD et la DRKAT dans le processus de la maximisation des recettes.

( Télécharger le fichier original )
par Céphas CHIMWANG CHIWEU
Université de Kolwe(UNIKOL) - Licence 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 4. Configuration des finances publiques des origines à nos jours

I.4.1. Historiques

Depuis l'antiquité, le pouvoir politique s'est toujours préoccupé de l'organisation de ses finances. L'empire romain disposait d'un puissant système fiscal, administrativement unifié et adapté à la diversité et à l'immensité de son territoire. A partir de la fin du Moyen âge, en France, un système financier organisé et performant procure au Monarque les ressources stables et dynamiques dont-il a besoin pour la guerre (défendre ou accroître son territoire) ou pour asseoir son pouvoir (financer un appareil judicaire se substituant aux justices ecclésiastiques et seigneuriales). Enfin la perception des impôts permet de mettre en place un appareil administratif sur tout le territoire.

A partir du 17e siècle, le lien le système fiscal et l'économie est établi. Les gouvernants comprennent que la structure de l'impôt peut influencer les décisions des acteurs économiques. Plus tard au 20e siècle l'impôt devient également, à travers la redistribution des revenus qu'il permet, un outil de justice sociale.

Les romains commencèrent à organiser leurs finances publiques en centralisant les recettes de l'Etat au sein du fiscus (Trésor impérial) et de « aerarium » (Trésor de l'Etat romain). Les rois francs récupérèrent le fruit des impôts romains, puis progressivement ces produits fût éclatés entre Seigneurs féodaux et le trésor public se privatisa. Avec les croisades revint l'idée de recettes royales. Puis tout au long de la monarchie, le pouvoir royal fut confronté à la nécessité de trouver les moyens de financer ses actions notamment militaires. Dès lors, il décida de lever l'impôt et s'organisa pour gérer ses dépenses.

I.4.1.1. Lever l'impôt

Longtemps, le roi ne disposait que des ressources ordinaires tirées de son domaine (cens, revenu foncier).

Mais l'augmentation des charges, la guerre de cent ans marquant un tournant, contraignit le Monarque à chercher de nouvelles recettes et donc à lever des Impôts qui servit essentiellement à la couverture des dépenses extraordinaires (la guerre).

Lever l'impôt suppose un dialogue avec ceux sur lequel il est prélevé afin d'éviter les révoltes fiscales. Cependant, la monarchie française se bat du 13e au 18e siècle contre l'affirmation d'un consentement préalable et annuel de l'impôt par une assemblée préférant un dialogue ponctuel, voir son absence, avec les Etats généraux (assemblée représentant les trois ordres du royaume : clergé, noblesse, tiers état), voire l'absence de dialogue.

Ceux-ci se réunissent pour la première fois, sous Philippe le BEL, en 1302, pendant la guerre de cent ans, ils autorisèrent plusieurs impôts (aides, gabelle, traites, taille). D'abord provisoires, ces impôts devinrent régressivement permanents. Ainsi, à partir de 1439, les Etats généraux réunis à Orléans autorisèrent la permanence de la taille destinée à financer une armée également permanente. Au lieu du consentement régulier des Etats généraux, le roi affirma à partir de Charles VI le droit royal d'imposer.

La monarchie souffrit néanmoins d'un morcellement du pouvoir fiscal, lui-même affaibli faute de consentement légitime. Dès lors que les besoins ne cessent de croître, les ressources fiscales viennent reformer le système, se heurtant à l'hostilité des parlements de Paris et de province et évitant de réunir les Etats généraux à partir de 1614.

Le refus de la réforme fiscale de 1787 par le parlement de paris accélère la convocation des Etats généraux en 1789, dès lors le 17 juin, l'assemblée nationale déclare nuls et illégaux tous les impôts existants, puis établis sans le consentement de la nation. Le 23 juin 1789, Louis XVI accepte que toute création ou prorogation fiscale soit désormais soumise au consentement des députés de la nation.

Ce pouvoir reste par la suite aux assemblées élues. Les révolutionnaires suppriment d'abord les impôts indirects, considérés comme injustes et nocifs au développement économique, avant de les rétablir sous le directoire. Ils créèrent les impôts directs : dès 1970, la contribution foncière portant sur tous les terrains, la contribution mobilière portant sur tous les revenus qui ne furent pas tirés du commerce ou de la terre et la patente qui taxait les professions selon des signes extérieurs. Ce sont les ancêtres des « quatre vielles » ils établirent également par le suffrage censitaire, un lien entre fiscalité et citoyenneté.

Sous l'ancien régime, la dépense commandait la recette. Cependant les recettes fiscales ne parvenant pas à couvrir les besoins croissants de la monarchie, le roi doit s'endetter au point qu'à la fin de l'ancien régime les intérêts de la l'Etat. Pour faciliter le remboursement de sa dette, mais aussi pour des raisons de trésorerie, le monarque a recours à la dévaluation de la monnaie, puis tente de créer de la monnaie grâce à de nouvelles techniques comme la monnaie fiduciaire.

La révolution, héritière des dettes de la monarchie et prise dans les mêmes difficultés fiscales, essaya de créer des garantis par les biens nationaux, en réalité d'une valeur huit fois plus élevée. La révolution ouvrit aussi le premier livre de la dette publique afin d'en centraliser la tenue.

Pour autoriser ces dépenses, le roi se dota de documents prévisionnels qui se perfectionnèrent pour donner le budget. L'Etat de finances fut adopté par le conseil royal des finances. A partir de 1789, l'assemblée approuve chaque année les recettes et les dépenses.

Qu'il s'agisse de collecter les impôts ou de payer les dépenses, la monarchie dut se doter d'un appareil administratif pour gérer les finances publiques. Jusqu'à la monarchie absolue, les décisions successives des rois accrurent l'efficacité du système.

Alors que depuis Philippe Auguste, la gestion des finances royales était confiée aux templiers, au 16e siècle, le Roi tente de se doter d'instruments à sa main. Après le renvoi des Templiers, Philippe le BEL crée des receveurs chargés d'encaisser les recettes et de pays les dépenses. A partir de 1323, ces agents doivent prêter devant les chambres des comptes, qui les contrôlent.

A la fin du Moyen âge, le roi se dote d'un appareil administratif qui ne cesse ensuite de se développer.

En matière fiscale, Jacques coeur sépare dès 1939 les ordonnateurs chargés d'établir l'assiette et les comptables compétents pour le recouvrement. Louis XI s'appuie sur l'appareil administratif pour accroître la centralisation et la puissance de l'Etat. Il nomme des généraux de finances chargés de gérer les dépenses et les recettes extraordinaires et établit le premier document budgétaire.

En 1562, apparaît le titre de surintendant des finances. Chargé notamment du domaine royal, il permit au roi de déléguer une partie de ses compétences financières.

La procédure budgétaire annuelle se précisé avec des documents de prévision et d'exécution budgétaire.

A partir de Louis XIV, ce mouvement d'extension des pouvoirs financiers et affirmation du pouvoir royal se rompit en raison de la crise financière de la monarchie COLBERT, malgré ses réformes, dut déléguer à la ferme générale le recouvrement des recettes. Le Trésor public ne fut à nouveau centralisé qu'à la veille de la révolution.

L'histoire politique et les finances publiques entretinrent des relations étroites. Ainsi de nombreuses crises politiques traversées par la France eurent pour origine plusieurs exemples peuvent être cités. D'abord, sous l'ancien régime, la fiscalité constituait souvent le terrain de prédilection des oppositions entre le roi et les parlements.

Surtout, la révolution de 1789 trouva, elle-même, sa source dans la convocation des Etats généraux pour contrecarrer l'opposition farouche des parlements à toute réforme de la fiscalité. Il fut même possible de noter un certain parallélisme entre le modèle politique en vigueur et le droit budgétaire : ainsi, la 3e république qui consacra le parlement connut une procédure budgétaire où le législateur avait des pouvoirs importants. A l'inverse, la 5e république qui fut du pouvoir exécutif la clé de voûte des institutions vit les règles en matière de finances publiques élaborées sur la base d'une ordonnance, celle du 2 janvier 1959.

Ces précisions étant faites, il fut possible de distinguer deux périodes : la période classique où étaient élaborés les grands principes régissant les finances de l'Etat et la période contemporaine fruit de cette évolution.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway