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Accessibilité urbaine dans les villes du sahel. Cas de la mobilité urbaine de la ville de Niamey.

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par Ali M.IDI
E.N.A.T.T - Maîtrise 2010
  

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2.2.3.3. Les infrastructures de transport

Quant nous avons défini l'accessibilité urbaine comme la possibilité d'accéder aux services urbains (cf. chap1), nous avons précisé que cela implique également les infrastructures et aménagement permettant l'accès au milieu urbain. En effet les infrastructures de transport sont les supports de la mobilité. Elles ont un impact certain sur les déplacements en ville. Voyons alors comment celles-ci influent sur la mobilité des citadins sahéliens et l'intervention des autorités publiques en ce qui concerne ces infrastructures.

Les infrastructures des transports constituent un des domaines classiques d'intervention des pouvoirs publics dans les transports, dans tout les pays du monde. Il en est de même dans les pays du sahel ou les autorités publiques se chargent de la construction des routes urbaines bien souvent avec l'aide des bailleurs de fond.

Les villes sahéliennes sont caractérisées par un réseau routier peu dense. Moins de la moitié des routes urbaines sont revêtues, ce qui réduit l'accessibilité des autobus aux faubourgs éloignés et quartiers périphériques densément peuplé.

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Dans une étude réalisée en 2008 par l'AICD 25 sur les villes africaines dont les villes sahéliennes sont incluses, il a été constaté que dans toutes les villes étudiées:

· le réseau routier est inferieur à la norme ;

· La capacité est insuffisante ;

· Le revêtement est dégradé et l'éclairage réduit au minimum ;

· Les routes sont dans un mauvais état : ce qui limite la vitesse des véhicules, réduit considérablement la productivité du parc d'autobus et alourdit le coût d'entretien des véhicules. Cela favorise également l'utilisation des minibus, taxis et motocyclettes qui possèdent une plus grande maniabilité mais peu efficace en tant que moyen de transport public urbain.

L'étude montre aussi que La plupart des routes ont été construites lorsque les villes n'avaient qu'un seul centre, et avant la rapide croissance des formes personnalisées des transports motorisés. Le réseau routier primaire part en étoile du centre ville vers les zones environnantes et manque de liaisons orbitales ou circulaires. La majorité des routes n'ont qu'une seule bande de circulation dans chaque direction. Lorsqu'elles sont plus larges, une des voies est souvent occupée par les piétons et les véhicules en stationnement. Les carrefours sont peu espacés et mal conçus pour changer de direction. La photo suivante illustre les problèmes de circulation et de stationnement au sahel

Photo 2.1. Véhicules en stationnement et en circulation à Niamey

Source : www.medianiger.info

Aussi, il a été constaté que peu d'attention a été accordée à d'autres facteurs qui facilitent l'opération des transports publics. C'est ainsi que l'on remarque que les voies réservées aux autobus sont rares ou carrément inexistantes. Les arrêts d'autobus, les abribus et autres

25 AICD : African Infrastructure Country Diagnostic, 2008, fichier PDF téléchargeable sur www.ppiaf.org/.../FINAL AICD Brochure French.pdf

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aménagements destinés aux passagers sont rares et en mauvais état. Les terminaux d'autobus sont légèrement plus grands que les aires de stationnement surencombrées, sans aménagements pour les passagers.

Enfin l'étude conclue que La plupart des villes ignorent les besoins des piétons. Environ 65 % du réseau routier manquent de trottoirs, les piétons et véhicules motorisés doivent partager le même espace. Lorsqu'ils existent, les trottoirs sont mal entretenus, comportant des caniveaux à ciel ouvert, et sont grignotés par les propriétés qu'ils bordent. Il n'y a ni passages pour piétons ni ponts, sauf dans les centres villes. À cause de la mauvaise gestion de la circulation, les accidents sont fréquents. Les piétons représentent deux tiers des victimes d'accidents mortels.

Ces exemples ne concernent pas bien sûr toutes les villes sahéliennes. Mais la plupart des villes étudiées sont les principales villes voire capitales africaines. Donc si la situation des infrastructures et des transports plus généralement, est compliquée dans ces villes ; l'on peut se demander qu'en est- il des autres villes moyennes ou secondaires sahéliennes ?

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams