WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La mise en œuvre de la responsabilité pénale du chef de l'état en droit congolais, en droit français et en droit international.

( Télécharger le fichier original )
par Yves KASHOSI CIRHUZA
Université catholique de Bukavu - Licence 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§3. Les Tribunaux pénaux internationaux pour l'Ex-Yougoslavie et pour le Rwanda

Pour ce qui est du Tribunal pénal international pour la Ex-Yougoslavie, son statut a aussi rappelé la non pertinence de la qualité officielle. En effet, l'article 7 alinéa 2 du statut du TPIY dispose à cet effet que « la qualité officielle d'un accusé, soit comme chef de l'Etat ..., ne l'exonère pas de sa responsabilité pénale et n'est pas un motif de diminution de peine. Le Tribunal a fait application de ce principe notamment dans l'affaire Blaskic. A l'occasion de cette affaire, il s'agissait de tenter d'échapper à des injonctions adoptées pour la première foi par le TPIY à l'encontre de certains agents étatiques186(*). Signalons que malgré la volonté de l'article 7 du statut du TPIR, aucun chef d'Etat en fonction n'a été poursuivi et /ou jugé devant cette juridiction.

Institué par le Conseil de sécurité des Nations unies agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, le Tribunal international chargé de juger les personnes présumées responsables d'actes de génocide ou d'autres violations graves du droit international humanitaire sur le territoire du Rwanda et les citoyens présumés responsables de tels actes ou violations commises sur le territoire d'Etats voisins entre janvier et le 31 décembre 1994 exercera ses compétences conformément aux dispositions du Statut187(*).

Selon l'article 6 alinéa 2 du Statut du Tribunal pénal international pour le Rwanda, « la qualité officielle d'un accusé, soit comme chef de l'Etat ou de gouvernement, soit comme haut fonctionnaire, ne l'exonère pas de sa qualité pénale et n'est pas un motif de diminution de peine ». En établissant le TPIR un an après son homologue pour les faits commis sur le territoire de l'Ex-Yougoslavie, le Conseil de sécurité a, sans doute, réparé ce que son incroyable passivité avait permis. C'était mieux que rien188(*) mais aucun chef d'Etat en fonction n'a été encore jugé par cette juridiction.

* 186 Joe VERHOEVEN, Droit public international, Larcier, Bruxelles, 2000, p. 168.

* 187 Joe VERHOEVEN, op. cit., p. 168.

* 188 CENTRE DE DROIT INTERNATIONAL, Tribunal pénal international pour le Rwanda. Recueils des ordonnances, décisions et arrêt 1995-1997, Brulant, Bruxelles, 2000, Annexe XXXIII.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote