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Efficacité des mesures de prévention routière sur le comportement des usagers de la voie publique au cameroun


par Mohamadou ADAMOU HADJI
Ecole Normale Supérieure d’Enseignement Technique de l’Université de Douala - Diplôme de Professeur d’Enseignement Technique de Deuxième Grade (DIPET II) 2018
  

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2.3 Les théories de l'engagement (Kiesler, 1971 ; Morgan et Hunt, 1994)12(*)

Selon Kiesler (1971), l'individu a tendance à adhérer à ses décisions et à s'y conformerlorsqu'une autre occasion se présente. Si un usager au volant a l'habitude de rouler plus vite que prévu ou de prendre les stupéfiants avant de prendre la route, il va toujours continuer à le faire dès que l'occasion se présente. En agissant il s'engage dans larelation à son insu.

L'objectif est donc de pousser l'usager à faire le premier pas :adhérer aux normes prescrites ou à une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière pour qu'il s'impliquedans la prévention des pertes humaines et matérielles dans des accidents.Une seconde approche considère que l'engagement de l'usager est volontaire et conscient.Il veut instaurer engagement stable sur le long terme qui sera bénéfique aussi bien pour lui que pour la société toute entière. Dans cette perspective, l'adoption du comportement responsable est une variableessentielle pour un Etat qui se veut émergent comme le nôtre.

L'analyse de ces trois théories soulève de multiples interrogations pour l'Etat : Quelle (s) théorie (s) faut-ilprivilégier pour influencer les comportements des usages de la voie publique ? Dans quel (s) cadre (s), faut-il les utiliser ?

Il n'existe pas une seule mesure de sécurité routière, mais plusieursqui peuvent fonctionner en parallèle et qui dépendent, entre autres, de la stratégie de l'Etat, des ONG ou des collectivités, du type des usagers, du contexte et de la situation observée (grave, modérée ou faible). Même si cesthéories sont souvent traitées de façon séparée, ces trois théories ne s'opposent pas etsont au contraire complémentaires. Elles pourraient être intégrées dans un modèle global, mais que chacuned'entre elles tienne compte des attitudes et de comportementsdifférents.

La prévention routière étant constituée comme toutes les mesures qui visent à éviter les accidents de la route ou à réduire leurs conséquences, ses avantages sont perçus comme plus importants lorsqu'une large partie de la population ciblée évalue positivementles changements recommandés.

En effet, l'efficacité de la communication de peur et du contrôle routier est dépendante de deux conditions. La première concerne l'importance accordée par les citoyens visés aux bénéfices liés à l'adoption du comportement prescrit dont la communication fait mention. La seconde a trait àl'ampleur des efforts estimés pour accomplir les changements comportementaux recommandés puisque si la perception des efforts à fournir surpasse les bénéfices escomptés pour les usagers,il s'en suivra un échec de persuasion du message véhiculé, voire son rejet complet (Cossette et Daignault, 2011). Cette perception est par ailleurs influencée par l'environnement social lui-même, dans la mesure où le milieu social dans son ensemble se révèle favorableau changement, chaque individu y sera ouvert.

Mais pour que la publicité sociale ou une campagne de prévention soit digne d'intérêt, elle doit se construire autour de trois types d'arguments comme l'ont présenté Cossette et Daignault (2011) :

ü Les éléments rationnels(faits, chiffres, syllogismes, etc.) qui semblent les plus importants pour les sociaux, bien qu'ils soient les moins convaincants. Néanmoins, il faut recourir puisqu'à force d'être répétés, ils finissent par s'imposer dans les esprits ;

ü Les éléments affectifs(beauté, humour, peur, choc, etc.), dont se servent abondamment les publicitaires, qu'ils appellent « les motivations », puisque reconnus comme étant les plus persuasifs ;

ü Leséléments non-verbaux(kinésique, couleurs, typographie, etc.) qui sont souvent traités à un niveau sub-attentionnel et qui agissent en lien étroit avec les éléments affectifs. Brader (2009)13(*) les appelle les « marqueurs d'émotions » (emotional cues).

Au regard de ce qui précède et en accord avec les objectifs de ce premier chapitre, la littérature managériale nous a permis d'un côté d'analyser le concept de communication basée sur la peur et le contrôle routier. De l'autre côté, nous avons développés quelques théories explicatives du comportement en rapport avec les usagers de la voie publique.

* 12Cité par Cottet P., Lichtle M-C et Plichon V. (2012), Vers une théorie des fidélités ?

* 13Cité par Cossette et Daignault (2011), La publicité sociale, définitions, particularités, usages.

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