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Implication des activités extrascolaires dans le potentiel créatif de l'adolescent


par Mélody Docquois
Université Paris 8 - Psychologie de l'enfance et de l'adolescence 2013
  

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I- LA NOTION DE CRÉATIVITÉ

1) Définition

D'un point de vue étymologique, le terme « créer » du latin « creare » renvoie aux notions : engendrer, mettre au monde, produire. Le mot « créativité » ne faisait cependant pas parti de la langue française avant les années 1970.Ce motest en réalité un néologisme de l'américain. Il fait référence à la racine du verbeanglais « create » créer, et au suffixe anglais -ivity, élaboration.Etymologiquement, être créatif serait donc la capacité à créer et élaborer des productions qui n'existeraient pas encore. La créativité demande en ce sens une élaboration cognitive, propre à l'être humain, le distinguant de la sorte des primates (Csikszenmahalyi, 2006).

Sans aborder les débats scientifiques que le terme de «créativité » suscite entre les différents courants de la psychologie (humaniste, positive, cognitive, psychanalytique), il semble exister une définition consensuelle admise par la plupart des chercheurs. Un accord est mis sur l'idée qu'une personne créative est en mesure d'accomplir une production nouvelle, dans une situation adaptée(Sternberg &Lubart, 1995). En d'autres termes, nouvelle car originale et imprévue, et adaptée, car l'idée nouvelle doit satisfaire différentes contraintes liées aux situations dans lesquelles se trouvent la personne (Lubart, 2003).

2) Repère historique

C'est en 1950 que Joy PaulGuilford,psychologue américain, constatant que le domaine de la créativité était encore négligé par les chercheurs -psychologues-, a marqué le début de la recherche contemporaine sur la créativité. Dans une démarche cognitive, Guilford a apparenté le terme « créativité » aux activités permettant de dégager de nouvelles solutions à des problèmes donnés. La créativité ferait selon lui appel,d'une part à des aptitudes divergentes, requérantles capacitésnécessaires àla production de nombreuses idées alternatives, et d'autre part, à des aptitudes convergentes, nécessitant de déduire et analyser pour trouver la bonne réponse à un problème donné. Ces deux pensées -divergentes et convergentes- seraient en sommeintégrantes à la capacité de créer des solutions nouvelles. Nous verrons par la suite que ces facteurs cognitifs de la créativité sont toujours mis en lumière de nos jours.

3) Les facteurs de la créativité

3.1. Facteurs cognitifs 

Les facteurs cognitifs de la créativité sont spécifiques et interdépendants (Runco, 2010).

Dans un premier temps, la pensée divergenteest l'une des compétences les plus citée dans la littérature pour relier la créativité à une action cognitive. Evoqué en premier par Guilford (1950), il s'agit d'un processus qui permet d'émettre de nombreuses idées à partir d'une simple et uniquequestion. Par conséquent, c'est une capacité essentiellepour la créativité. Plus un individu donned'idées sur un mêmeproblème, plus il a de chances de trouver une idéenouvelle et originale. Ce type de pensée renvoie à trois aptitudes particulières. La pensée divergente se mesure donc par (a) la fluidité des réponses, c'est-à-dire le nombre d'idées trouvées à partir d'une même question, (b) la flexibilité, particulièrement, l'aptitude des individus à trouver différentes solutions à un problème et à appréhender le problème sous des angles différents (Georgsdottir et Lubart, 2003) et (c) l'originalité des idées. Dit autrement, un individu créatif doit être en mesure de trouver des idées différentes et originales, pouvant se regrouper dans diverses catégories. Georgsdottir et Lubart, en 2003, ont ainsi soulevé l'existence d'une relation positive entre la flexibilité cognitive et la créativité chez l'enfant. Pour résumer, la pensée divergente permet à l'individu de produire un grand nombre d'idées, différentes et originales (Lubart, 2003).

Afin de mettre en exergue les réponses de la pensée divergente, de nombreux auteurs lui associent les compétences de la pensée convergente intégrative.En d'autres termes, pour choisir les idées les plus originales tout en étant les plus adaptées, il faut utiliser la pensée convergente. Cette pensée est de type logique. Elle est notamment mise en pratique à l'école (Lubart, 2003), lorsque l'enfant, suite à un problème donné, doit s'orienter vers des réponses attendues. Mais la pensée convergente est à considérer uniquement comme réponse à la pensée divergente. Elle n'est utile dans la production créative que dans la mesure où le travail divergent a pu être réalisé par l'individu. Cette dualité divergente-convergente est en réalité mise en oeuvre dans le lien entre la créativité et la résolution de problème, mais nous n'entrerons pas dans des explications plus précises dans l'intérêt du sujet de notre recherche.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon