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Analyse de la structure de coût de production d'un spectacle musical


par Randy KAMBULU
Institut Supérieur de Statistique / Kinshasa -  Graduat en comptabilité 2021
  

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2.3.2.2. Les charges supplétives13(*)

Ce sont des charges incorporées aux coûts mais qui ne figurent pas dans la comptabilité générale. Ces charges sont fictives, non supportées réellement par l'entreprise.

Elles sont de deux types :

1. La rémunération des capitaux propres : bien que cette rémunération ne soit pas enregistrée en comptabilité générale, elle n'en constitue pas moins une charge économique de l'entreprise, au même titre que la rémunération des capitaux empruntés ;

2. La rémunération de l'exploitant individuel : dans les entreprises où la rémunération du travail de l'exploitant n'est pas inscrite dans les charges, il y a lieu, du point de vue du calcul des coûts, d'incorporer une charge calculée qui soit la contrepartie de l'activité de l'exploitant et de celle des membres de sa famille participant à l'exploitation.

2.3.2.3. Les charges de la comptabilité générale incorporées pour un montant différent du montant comptable

Les charges de la C.G. sont incorporées dans les coûts en C.A.G.E pour un montant différent suite à la divergence au niveau de méthodes et de principes du calcul des charges entre les deux comptabilités14(*).

Il s'agit de :

1. Amortissements

En Comptabilité générale, l'amortissement est calculé dans les limites définies par l'administration fiscale et indépendante de la dépréciation réelle, tandis qu'en Comptabilité analytique générale d'exploitation, la charge d'amortissement constitue une charge réelle d'usage ou un amortissement économique ou technique.

2. Les coûts de structure

En Comptabilité générale, on incorpore la totalité des charges fixes alors qu'en Comptabilité analytique d'exploitation, le montant de ces charges peut subir des changements dans la mesure où la structure est sous-employée ou sur-employée.

3. Les charges abonnées

C'est le cas des amortissements, primes d'assurances, frais d'électricité, ... on procède alors à un abonnement des coûts pour ne retenir que la quote-part de la période considérée en CAGE.

Les charges directes sont supposées variables par simplification.

1.3. GENERALITES SUR LA STRUCTURE DESCOUTS D'UN SPECTACLE MUSICAL

1.3.1. Notions sur le spectacle musical

1.3.1.1. Définition du spectacle musical

Un spectacle vivant musical ou de variétés est défini comme une série de représentations présentant une continuité artistique et esthétique caractérisée par la réalisation des conditions suivantes : - une scénographie identique (décors, costumes, mise en lumière et mise en scène).15(*)

1.3.1.2. Organisation du marché et présentation des acteurs

1.3.1.2.1. L'offre d'un spectacle musical

Généralement, l'offre d'un spectacle musical est placée en aval par rapport à la demande de celui-ci, et cela est dû suite à plusieurs théories menées par certains chercheurs et /ou artistes. Donc après étude d'un marché approprié ou d'un public bien ciblé, et jugé accessible à l'offre.

Mais dans le souci propre lié à chaque artiste de promouvoir son talent et ses inspirations, il en ressort la précédence de l'offre à la demande. Ceci expliquerait le taux élevé d'échecs dans les spectacles musicaux produits.

A. Producteur

Le producteur assure la découverte de talents, leur développement et la création des spectacles. Il assume l'investissement et la prise de risque de l'ensemble de l'exploitation des spectacles de l'artiste à l'année. Il se charge de l'investissement de la stratégie marketing et de la commercialisation. La production de spectacles est une économie de « prototype » : les rares succès permettent de compenser les investissements importants sur les autres spectacles. Le lancement d'un nouvel artiste est déficitaire et représente un investissement sur le long terme.16(*)

Dans le milieu de la production de spectacles, trois métiers sont distingués :

v Le producteur générateur

Le producteur générateur est l'acteur qui produit et met en place le spectacle.

En RDC, son chiffre d'affaires peut se situé entre 1 à 2 millions de dollars. Il est en charge de la gestion financière du spectacle, du suivi et de la location des lieux de production, et il travaille avec les promoteurs locaux sur le terrain. Le producteur générateur est dédié aux projets reconnus ainsi, les partenaires dans les médias sont de grandes envergures.

v Le producteur tourneur

Ils sont la majorité des producteurs avec un chiffre d'affaires moyen avoisinant le million d'euros.

Ayant la tournée au centre de son activité, le producteur tourneur, autrement appelé assistant de production ou « booker », est l'employeur du plateau artistique, il est en charge de rechercher des dates auprès des salles et des festivals qui achètent le spectacle (contrat de cession). Il se consacre aux projets en développement, aux projets « middle », aux retours de carrière ou aux niches et fait appel à des salles de moyenne envergure (de 200 à 1500 personnes), à de grands festivals pour l'ouverture, ou à de plus petits festivals en tête d'affiche.

v Le producteur diffuseur

Il collabore avec des agents étrangers qui représentent des artistes étrangers ; le travail est de court terme et la concurrence très forte. Pour entretenir ces relations, il peut être amené à produire un artiste émergent étranger en France, ce qui implique un certain risque financier. Sa fonction peut s'apparenter à celle du producteur générateur pour les superstars anglo-saxonnes, ou du tourneur, quand il organise une tournée d'artiste en développement à l'étranger.17(*)

B. Diffuseurs

Le diffuseur est le représentant local du producteur. Il lui achète le spectacle pour le diffuser dans la zone géographique sur laquelle il intervient. Il assume une part du risque financier lié au spectacle. Grâce à sa connaissance du terrain, le diffuseur peut réaliser des actions de promotion locales permettant à l'artiste de développer son public en région. Il participe également à la découverte des artistes locaux et à leur développement. Parmi les diffuseurs, on compte aussi les festivals, vecteurs économiques et culturels de développement pour les régions.15

C. Editeurs

« L'éditeur est le professionnel qui assume par tous les moyens auprès du public, la diffusion permanente et le suivie d'une oeuvre »16. Parmi les professionnels qui entourent l'artiste, l'éditeur musical est l'acteur dont le travail reste le moins perceptible par le public et sur son propre secteur. L'éditeur est le seul à établir une liaison avec l'auteur qu'il ne faut pas confondre avec l'interprète, et doit être en veille permanente pour s'adapter aux évolutions de la consommation musicale. Son rôle est de permettre l'existence d'une oeuvre et d'en assurer son exploitation. Il est aussi l'intermédiaire entre les créateurs, le marché et développe l'utilisation de l'oeuvre dans le but d'en dégager des revenus.17

D. Labels

Un label est une société éditrice qui est chargée d'éditer et de distribuer les disques : le label est la marque déposée de celle-ci. Si cette définition englobe l'ensemble des labels, deux catégories de labels se distinguent : les majors et les labels indépendants.

Les différences de positions remontent aux débuts de la commercialisation des supports, mais c'est en 1960 que les rapports sont devenus plus compliqués, avec la puissance commerciale des majors et une série d'interdépendances entre eux en termes d'offre musicale et de distribution. Les majors détiennent ce nom car le CD n'est qu'une branche de leur activité, ils contrôlent en principe toutes les étapes de la production musicale de l'enregistrement à la vente, en évitant les intermédiaires et par conséquent, en maximisant les profits. Les majors, même s'ils sont peu, sont en concurrence constante car chacun cherche à augmenter ses parts de marché. Une étape à cela peut être le rachat de labels indépendants ou d'une branche d'un autre major. Cette forte concurrence entre majors constitue un oligopole car ici, la production musicale est détenue par une poignée de très grandes entreprises.

Les indépendants sont pour la grande majorité de très petites structures qui servent les intérêts d'un seul producteur. Leur caractéristique qui fait des envieux parmi les majors, est celle de se concentrer dans la plupart du temps sur un genre musical en particulier. Lorsqu'un artiste indépendant a une carrière bien lancée, les majors peuvent intervenir pour le « cueillir » des branches de l'indépendance. Les majors cherchent la rentabilité et grâce à leur puissance économique, ils peuvent mettre en place d'importantes campagnes de promotion, contrairement aux indépendants qui eux ne disposent que de faibles moyens. Cependant, les majors contraints de veiller à la découverte de nouveaux talents, observent constamment le travail des indépendants qui sont les « découvreurs » de talents.19

E. Artistes

L'artiste-interprète est « la personne qui représente, chante, récite, déclame, joue ou exécute de toute autre manière une oeuvre littéraire ou artistique, un numéro de variétés, de cirque ou de marionnettes. » Un artiste est une « personne qui pratique un des beaux-arts, un de leurs prolongements contemporains ou un des arts appliqués. »18(*)

F. Salles de spectacles et festivals

Dans l'organisation de la filière, les salles de spectacles et les festivals jouent un rôle déterminant selon leur notoriété et leur taille, dans chaque étape de l'évolution d'un artiste.

Les festivals apparaissent comme un moyen pertinent de diffusion culturelle, de promotion des artistes et un tremplin pour la découverte de nouveaux talents.

1.3.1.2.2. La demande d'un spectacle musical

La musique est demandée par ses consommateurs, tel que les gens qui fêtent, par les cérémonies. En bref, c'est presque tout celui qui aime et écoute de la musique est considéré comme demandeur d'un spectacle musical.

* 13MYKITA P. & TUSZYNKI J., Op. Cit., pp.37-38

* 14 Idem, p. 38.

* 15 html/identifiant.bofip.impots.gouv., consulté le 15 juillet 2021 à 15 h 45'.

* 16PRODISS, « Le spectacle musical et de variété en France », annuaire du PRODISS, 2013/2014.

* 17GUILBERT et SAGOT-DUVAUROUX, Gérôme et Dominique, Musiques actuelles : ça part en live - Mutations économiques d'une filière culturelle, Paris, 2013, Irma éditions, 140p.

* 18Définition du dictionnaire Larousse, 2003.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius