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Contribution de la santé de base au développement local. Cas du CSBII de la commune rurale de Miary district.


par Herman Alain SOLOTIANA
Université de Fianarantsoa - Master professionnel en éducation 2018
  

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LISTEDESFIGURES

Figure 1 : Organigramme de la Commune 16

Figure 2: L'âge des enquêtés 29

Figure 3: Le sexe 30

Figure 4: Niveau d'instruction 30

Figure 5: Le revenu des enquêtés 31

Figure 6: La catégorie socio-professionnelle 32

Figure 7: Une latrine familiale à Miary 34

Figure 8: Des gens qui déféquaient en plein air 36

Figure 9: Taux d'utilisation de latrines 36

Figure 10: Projet Tanàna Madio 37

Figure 11: Une latrine construite non utilisée 39

Figure 12: Des femmes qui vont faire une CPN 49

Figure 13 : Qualité de vie de la population et développement local 57

Figure 14: Une formation des AC au CSB II de Miary 66

Figure 15: Exemple de viande pleine de mouches au marché 75

INTRODUCTION

« La santé pour tous » a été mobilisée en 1977 par l'Assemblée Mondiale de la Santé. Il s'agissait, non pas de l'« état de complet bien-être physique, mental et social » évoqué en 1946, mais d'un niveau de santé permettant de mener une vie socialement et économiquement productive. L'état de santé reste catastrophique dans les pays les plus pauvres. Les services de santé ne sont pas accessibles à la majorité de leurs citoyens et, là où ils existent, leur qualité est souvent médiocre dont les gens parlent vulgairement « hopitalim-bahoaka ».

« La possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre, dit la Constitution de l'OMS, est un des droits fondamentaux de l'être humain». Mais, il n'y a pas de bonne santé possible dans la pauvreté et l'indignité des conditions de vie.Quand l'OMS et l'UNICEF rassemblent en 1986 la première Conférence internationale sur la promotion de la santé, le texte final, dit « Charte d'Ottawa», formule les « conditions préalablesà la santé». «Les conditions fondamentales de la santé sont la paix, un abri, l'éducation, la nourriture, un revenu, un écosystème stable, des ressources durables, la justice sociale et l'équité. L'amélioration de la santé exige d'être solidement ancrée sur ces prérequis fondamentaux». Cette proclamation éclaire l'inégalité de santé entre les pays riches et les pays pauvres. On a constaté qu'un pays du tiers-monde comme Madagascar n'a pas le moyen de garantir à la majorité de ses habitants, trois des « conditions préalables à la santé» ? Mais pour y parvenir, il faut qu'un pays doive avoir une politique générale de santé. D'après l'OMS : « une politique sanitaire définit les objectifs à atteindre pour améliorer la situation sanitaire, fixe l'ordre des priorités de ses objectifs et indique les principales voies pour y parvenir ». Aussi « chaque pays devra-t-il mettre au point ses propres politiques de santé dans le cadre des politiques générales de développement socio-économique et compte tenu de ses problèmes et possibilités, de sa situation propre, de ses structures sociales et économiques et de ses mécanismes politiques et administratifs »(*).

Au-delà des caractéristiques physiques et physiologiques de chaque individu, la santé est intrinsèquement liée à des facteurs sociaux, économiques, environnementaux. Elle nécessite un environnement social et écologique viable. Le Sommet de Rio, en 1992, avait fortement mis l'accent sur la place de la santé dans le développement durable, au même titre que la lutte contre la pauvreté, lui consacrant une longue réflexion, le chapitre 6 d'Action 21 (agenda de la conférence), et rappelant que la santé et le développement sont liés. Le premier article de la Déclaration de Rio(*) affirme d'ailleurs que « les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature ». Ainsi, dans le cadre du développement durable, la santé est un objectif, mais également un préalable indispensable.

Justement, la prise en compte de cette situation nous incite de choisir le thème «la contribution de la santé de base au développement local, cas du CSBII de la Commune Rurale de Miary, District de Toliara II », comme sujet de mémoire.

La commune rurale de Miary se trouve dans le district de Toliara II, c'est-à-dire qu'elle fait partie de la Région Atsimo Andrefana. En parlant de l'objectif général du CSB, ce dernier est un établissement sanitaire de premier contact avec les malades. Quant à ce CSB II, il prodigue les soins obstétricaux essentiels, outre les soins de santé de base ; l'administration du CSB II est assurée par un médecin. Cet établissement se trouve au chef-lieu de ladite commune. Généralement, les CSB ont un problème de manque depersonnel[(*)3]notamment en paramédicaux et en agent d'appui. Le manque de personnel est surtout ressenti au niveau des paramédicaux (1 infirmier pour 8400 habitants et 1 sage - femme pour 15000 habitants) mais également vrai au niveau des médecins spécialistes. En outre, l'âge moyen toutes catégories confondues est de50,5ans, montrant ainsi le vieillissement préoccupant du personnel de la santé et le MINSANP prévoit en 2015 le départ en retraite de 646 agents. D'autre part,le problème aussi concerne la vieillesse des appareils utilisés car ces derniers datent déjà d'une quarantaine d'année. Un des problèmes aussi concerne la panne des appareils à cause de leur vieillesse. De plus, d'après l'INSTAT[(*)4], l'ex province de Toliara, plus de 70 %[(*)5] de sa population vit en dessous du seuil de la pauvreté c'est-à-dire une personne ne gagne qu'au plus de 264 637 Fmg par an et les indicateurs d'accès aux soins sont relativement insignifiants.

A partir de ces situations, des hypothèses seront mises en exergues. Si le développement tant national que communal est défini en termes d'emploi et d'augmentation de la qualité de vie, les services de santé peuvent être un des piliers de ce développement. Ainsi, en améliorant l'offre de soins, particulièrement dans la commune rurale de Miary, on peut améliorer les conditions sociales et économiques de cette commune. De nombreuses publications ont mis à point les interactions entre santé et développement et démontré qu'il n'y a pas de développement harmonieux sans gain de santé ni d'acquis sanitaire sans développement durable. L'état de santé des individus pourrait améliorer leur revenu. Aussi, l'éducation, la lutte contre la pauvreté et la défense de l'environnement, en particulier l'hygiène et l'assainissement pourraient être des facteurs non seulement de progrès social mais également d'amélioration de la santé des individus.On pourrait dire qu'il y a un lien entre santé et développement. Sur un certain plan, il est bien évident que l'amélioration de la santé des gens doit être considérée plus oumoins universellement comme l'un des principaux objectifs du processus de développement.

Mais les questions de recherche ne sont pas limitées sur le fait de reconnaitre cette évidence. Bien d'autres questions doivent être posées. Quelle est l'importance de la santé dans les objectifs du développement ? Le processus général de croissanceéconomique, qui suppose une élévation du revenu communal par habitant, offre-t-il les meilleures conditionspour promouvoir la santé publique ? De plus, les contraintes socio-culturelles à l'accès aux soins de la santé de base, particulièrement présentes dans la commune rurale de Miary, sont-elles liées à l'éducation et à certaines pratiques traditionnelles ?

Effectivement, notre objectif général relatif au thème nécessite d'identifier les problèmes sociaux liés au domaine de la santé afin de les remédier. Identifier les obstacles au développement tant social que sanitaire, proposer des solutions favorisant un progrès social et économique émanant de la santé, mettre en place une stratégie de la bonne relation entre la société et les services sanitaires, sont les objectifs spécifiques concernant notre recherche.

Ce présent ouvrage comporte trois grandes parties distinctes. Dans la première partie, nous allons expliquerla méthodologie et le cadre conceptuelreposant sur les présentations du site d'étude et les concepts importants relatifsà la santé et au développement. La deuxième partie traitera les résultats réels sur le rapport entre la santé et le développement local. La troisième partie sera consacrée aux contributions et aux réflexions personnelles ainsi qu'aux recommandations à apporter pour favoriser l'interconnexion de la vie sociale et les services sanitaires.

* OMS, Formulation des stratégies en vue de l'instauration de la santé pour tous, 32ème Assemblée Mondiale de la santé, du 15 février 1979.

* C'est le Sommet de la Terre : conférence mondiale réunissant les pays membres des Nations unies, destinée à mettre en place des politiques de développement durable à l'échelle de la planète, et dont cette édition a eu lieu en 1992 à Rio de Janeiro.

* [3] MSANP, Annuaire des Statistique du Secteur Santé, Service des Statistique Sanitaires, 2014

* [4] INSTAT, Enquête auprès des ménages, 1993

* [5] Le taux de d'incidence de la pauvreté est la proportion de population dont le revenu moyen est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil de pauvreté est défini comme le revenu nécessaire pour acheter, en plus des éléments non alimentaires indispensables, une ration alimentaire de 2133 calories par jour.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway