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Conflits interpersonnels et leurs effets sur le rendement des acteurs scolaires dans les établissements scolaires secondaires privés de la sous-province éducationnelle de Kisenso 1


par Bénédicte Lusakumunu
Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe (ISP/G) - Licence 2021
  

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1. Première dimension: le conflit cognitif

Les individus ou groupes s'affrontent sur des méthodes de pensée (idéologie, fondements, logiques valeurs). Le conflit est lié à l'apparition de divergences dans la manière d'appréhender, d'analyser et d'évaluer une solution. Les conflits cognitifs portent souvent dans les institutions les divergences de fond. Ils peuvent se décrire comme des oppositions idéologiques sur des décisions à prendre, telles que des arbitrages budgétaires ou des investissements qui nécessitent de choisir une option au détriment d'une autre. Dans une moindre mesure, le conflit cognitif peut être lié à des appréciations différentes dans la façon d'atteindre un but commun en fonction de l'analyse de la situation, des rapports de force en présence et des attitudes perçues.

2. Deuxième dimension : le conflit d'objectif ou d'intérêt

Les auteurs ou les groupes poursuivent des buts ou des finalités contradictoires (concurrence de carrière ou de promotion, priorités différentes). Le désaccord porte donc sur ce qui doit être atteint. Dans les institutions, ce type de désaccord est très fréquent du fait des multiples objectifs contradictoires poursuivis par les acteurs, les équipes et les firmes.

3. Troisième dimension : le conflit affectif

Les sentiments ou émotions d'un individu ou d'un groupe soit incompatibles avec ceux de la partie adverse. Dans ce cas, l'objet du conflit n'est pas extérieur à l'individu (un projet, un objectif, une idée) mais porte sur la personnalité des protagonistes qui s'opposent du fait de problèmes relationnels. Dans ce type de conflit, l'individu se sent visé personnellement. De ce fait, ces faits sont en général plus violents du fait du ressentiment des personnes (frustrations, colère). Deux des principales raisons des oppositions sont d'une part la propension à l'agressivité des protagonistes qui elle-même dépend de facteurs de prédisposition (personnalité, éducation) et de variables médiatrices (stress, colère, fatigue, problèmes personnels) et de l'autre la capacité des acteurs à susciter de l'hospitalité (opposition de caractère).

4. Quatrième dimension : le conflit de comportement

Le conflit porte sur des attitudes ou des comportements adaptés par les individus dans le cadre de leur travail ou vis-à-vis d'autrui. De façon complémentaire, Moore (1996) distingue trois autres types des conflits :

- Les conflits relationnels : sont dus à une mauvaise communication entre les parties qui peut être imputée à des nombreuses raisons telle que l'antipathie entre les personnes, les difficultés techniques de communication ou encore les facteurs culturels empêchant la communication ou rendant les messages peu compréhensibles ; 

- Les conflits informationnels : sont liés à un manque d'informations, des informations erronées ou des interprétations différentes des données qui induisent en erreur les parties et montent les unes contre les autres ;

- Les conflits structurels : sont dus à des facteurs durables de l'environnement tels que la rareté des ressources, l'inégalité entre les parties ou encore des obstacles historiques à la coopération.

1.2.2. Caractéristiques du conflit

Selon Lévy (2019), un conflit peut être caractérisé par cinq dimensions fondamentales :

1. Degré de visibilité de conflit

Un conflit visible peut prendre deux types d'expression du mécontentement à savoir :

- Le conflit ouvert : ce dernier est connu de tous. Les désaccords sont clairement exprimés; on sait pourquoi, où et quand le conflit a éclaté. Cette forme de conflit est la plus simple à traiter. C'est aussi celle qui effraie plus les acteurs car elle est le plus souvent accompagnée de fortes tensions, de violences verbales ou physiques.

- Le conflit fermé : ce dernier est caractérisé par un retrait progressif sans formalisation de la position. Ce dernier est caractérisé par un retrait progressif sans formalisation de la position. Le désengagement peut être identifié à partir de quelques indicateurs comme : l'augmentation des absences, des retards, la baisse de la productivité. Il peut aussi s'observer dans des modifications de la personnalité plus subjectives (ton de la voix, sourire, attitude physique). Ce conflit est le plus délicat à gérer par le manager car il ne s'en rend pas toujours compte. Le rôle du manger consiste à favoriser l'expression du désaccord afin de pouvoir ensemble dialoguer.

2. Degré de lisibilité

On parle de conflit de lisibilité lorsque la cause du conflit est clairement formulée et est portée par la revendication d'un groupe. En revanche, dans certains cas, les causes réelles du conflit ne sont pas dévoilées par les agents qui prennent pour slogan, des revendications différentes de leur ressentiment réel.

3. Position du conflit

Les conflits ne sont pas de même nature selon la position hiérarchique des protagonistes. En effet, lorsque la position hiérarchique est différente, il existe un lien de subordination qui donne un pouvoir légitime aux agents occupant l'emploi élevé. On peut donc distinguer le conflit vertical qui oppose des personnes ou des groupes de niveau hiérarchique différent du conflit horizontal qui met aux prises des personnes d'un même échelon hiérarchique. On parle aussi du conflit d'autorité lorsque des managers ayant une position différente dans l'organisation s'affrontent. C'est notamment le cas dans les structures matricielles où il existe une double hiérarchie, ce qui peut générer des problèmes d'autorité.

4. Amplitude du conflit

Un conflit sera considéré comme contracté, s'il ne porte que sur un seul objet. Il devient élargi lorsqu'il porte sur plusieurs revendications

5. Localisation du conflit

Un conflit est qualifié de local, lorsqu'il ne concerne qu'une partie de l'organisation. Il est global lorsqu'il se propage à l'ensemble de l'entreprise.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus