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Chômage et conditions socio-économiques à  Lubumbashi cas du quartier Kasapa


par Gabriella Mwayuma Zabiti
Université de Lubumbashi - Sociologie 2020
  

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2. La discrimination sociale

Certaines populations sont plus susceptibles de subir le chômage, soit parce qu'elles n'ont pas de « bonne » qualification, soit parce qu'elles ont une faible volonté de travailler, ou encore parce qu'elles subissent un phénomène de discrimination. La volonté de travail se manifeste par la capacité de l'individu à accepter des postes peu désirés à de faibles salaires et à se résoudre à compenser les obstacles économiques à son emploi en acceptant certaines contraintes comme la mobilité. Si les qualifications constituent l'une des variables les plus discriminantes, le sexe, l'origine ethnique, l'âge, mais aussi le milieu social d'origine, la zone géographique d'habitation, jouent un rôle dans la compétitivité d'un individu sur le marché du travail, et en particulier par la représentation que l'employeur se fait de ces diverses données.

Constitue une discrimination sociale sur le marché de l'emploi toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d'autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée.

3. Inadéquation des formations

Le chômage concerne essentiellement les personnes non qualifiées, ou dont les qualifications ne correspondent pas à des besoins contemporains au sein de l'économie. Le taux de chômage est ainsi bien plus élevé parmi les non diplômés et, pour les diplômés de l'enseignement supérieur, il varie fortement en fonction du domaine de formation, et de la réputation de l'université ou de l'école de formation. Le chômage de longue durée et la coexistence simultanée d'offres d'emploi non pourvues pourraient être essentiellement liés à des problèmes d'inadéquation entre l'offre et la demande de travail.

A Lubumbashi, le nombre de diplômés formés dans certains domaines ne correspond pas aux besoins réels du marché de l'emploi, prenons par exemple le droit, médecine etc. les universités de la ville versent chaque années les diplômés de ces domaines est cela provoque la saturation du marché de l'emploi.

B. Manifestation du chômage.

Aujourd'hui dans la ville de Lubumbashi, des millions de gens souffrent psychologiquement, non pas à cause de leur vie privée, mais de ce qu'ils vivent dans leur vie sociale, à cause de la crise économique et du chômage qui ronge la population lushoise. Ces souffrances sont très graves, très complexes et très invalidantes. On parle de toutes les souffrances de l'intime que c'est dur d'élever ses enfants, de vivre une rupture, d'avoir des problèmes sexuels... mais pas des problèmes issus du social. On pense qu'un être humain se construit dans sa vie privée, et qu'ensuite il a une vie sociale. La vie sociale serait donc de l'ordre de l'avoir. Si on perd un avoir, c'est très embêtant, mais on continue à être. Un être humain a une double colonne vertébrale : une partie est privée, l'autre est sociale. Quelqu'un atteint dans sa vie sociale est dans une sorte d'hémiplégie. Ce pourquoi à notre égard le chômage dans la ville de Lubumbashi se manifeste par d'autres phénomènes car un fait social peut être expliqué par un autre fait social. Ces phénomènes sont les suivants :

Ø Le phénomène marché pirate

Le phénomène marché pirate est une réalité des indices d'une société sous développée ou en dysfonctionnement, lequel est à la base de la dégradation de nos milieux urbains au vu et au su des autorités urbaines et de la population toute entière obligée de pratiquer malgré elle, étant donnée la précarité de la vie des nombreux foyer lushois. De ce fait la ville de Lubumbashi, capitale cuprifère de la RDC comme toute autre ville de ce pays est rongée par un vice que les autorités cherchent coûte que coûte à éradiquer, il s'agit bien de marché pirate ou flottant, cependant la manière dont ils opèrent n'est pas toujours la même dans toutes les villes.

Un phénomène caractéristique de la crise socio-économique dont les causes et les origines sont partagées d'une part le chômage qui ronge le pays, alors par manque d'emploi les gens ne savent plus quoi faire et préfèrent étaler le long des avenues ou devant les magasins où leurs produits s'achètent le plus vite possible et leur permettre ainsi de gagner la vie. Alors, ils préfèrent étaler le long des avenues ou devant les magasins où leurs produits s'achètent le plus vite possible et leur permettre ainsi de gagner la vie. En effet, pour se maintenir en vie la plupart de ces gens venus de partout se livrent à ce phénomène, cette réalité tend à se placer parmi les caractéristiques de la capitale cuprifère parce que toutes les communes de cette entité administrative sont secouées par ce fléau. Les causes de cet état de chose sont notamment, le manque d'emploi, la crise économique, et la non instruction.

Pour se faire, différentes catégories de la population lushoise s'engagent à cette activité à titre palliatif en vue de garantir les moyens de subsistance en réaction contre le chômage, le manque de possibilité financière et la généralisation officielle de l'activité commerciale en opposition au petit commerce qui aboutit à la prolifération des kiosques et marché ambulant à travers les arrêts actifs et les endroits les plus fréquentés de la ville de Lubumbashi.

Ø Phénomène enfant de la rue

Le chômage reste la première raison qui pousse les jeunes et les enfants dans la rue. Les parents qui ne travaillent pas, estiment qu'ils ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs enfants. Par manque des moyens financiers, beaucoup de jeunes ne peuvent pas étudier par ce que l'école n'est pas gratuite. En plus de cela, ils n'ont pas accès à aucune activité parascolaire. Ils ne sont donc pas occupés ce qui les pousse à aller chercher d'eux-mêmes une occupation dans la rue. Des dizaines de milliers d'enfants vivant dans les rues de Lubumbashi et d'autres villes de la République démocratique du Congo souffrent d'un extrême dénuement et sont exposés à une violence quotidienne. Expulsés de chez eux, sans attention ni soutien familial, ils sont victimes de sévices sexuels, physiques et affectifs. N'ayant pas d'accès assuré à l'alimentation, au logement ou à d'autres besoins élémentaires, ils sont exploités par les adultes, notamment les forces de l'ordre, qui les utilisent pour des activités illégales au détriment de leur santé et de leur bien-être, en violation de leurs droits humains fondamentaux. Le gouvernement de la RDC ne remplit pas les obligations qui lui incombent de protéger ces enfants contre les exactions commises par ses propres forces militaires et policières et par des acteurs privés. Il est particulièrement inquiétant de constater que des enfants de la rue sont recrutés de façon délibérée et opportuniste pour participer à des manifestations politiques dans l'intention de provoquer des troubles de l'ordre public, événements qui ont déjà fait des dizaines de tués ou de blessés parmi eux.

Ø La prostitution

La prostitution touche tous les continents, même si elle est souvent cachée aux regards, camouflée dans des maisons closes ou protégée par des exploiteurs et des consommateurs de sexe. A Lubumbashi, la prostitution féminine impliquant des enfants est devenue un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur cela se justifie par le manque de l'emploi. Les filles se mettent tout le soir sur les longs des avenues comme de la révolution, kilela balanda, et plus particulièrement dans le quartier Kassapa qui constitue notre terrain d'investigation il y a un coin qu'on appelle VIETNAM ce l'endroit où toutes les prostituées du quartier se mettent pour chercher de l'agent enfin d'avoir quoi mangé. Car ces filles n'ont pas le travail ou un emploi qui leur permettent de subvenir à leurs besoins donc, la seule possibilité reste la prostitution.

Ø L'insécurité dans la ville

L'emploi est une chaîne qui lie chaque citoyen à la vie et à son Etat. Lorsqu'un Etat échoue à garantir de l'emploi à ses citoyens, il s'insécurise. Nous ne pouvons plus donc nous étonner en nous rendant compte que le taux de criminalité est en train d'augmenter dans nos villes, que l'insécurité est en train de grandir dans nos villages et que le nationalisme est en train de mourir chez-nous. Dans chaque société, on trouve des autorités qui ont comme mission ou objectif suprême d'améliorer les conditions de vie de leurs populations dans cette perspective, ces autorités se fixent plusieurs objectifs notamment celui de maintien de l'ordre public. Il faut signaler que la notion de sécurité des personnes et de leurs biens doit être comprise comme étant la protection des personnes et de leurs biens par l'administration publique à travers des décisions et actions aussi bien préventives que répressives, en vue du maintien de l'ordre public et de la cohésion sociale. La sécurité des personnes et des biens est parmi les missions fondamentales de l'administration publique de tous les Etats. Face à l'accroissement du taux de chômage, cela semble difficile dans la sécurité de la population, car s'engendre le vol, les cambriolages, et la population fait de cris d'alarme à chaque fois suite à l'insécurité dans la ville. La ville semble avoir perdu son régime sur le plan sécuritaire. On ne peut pas passer une journée sans entendre qu'a tel coin de la ville les activités de l'incivisme moral, ont troublé la quiétude de la population lushoise. Et 7 jour sur 7, 365 jours, 24 heures, donc, on déplore le vol professionnel.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984