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Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de manga ouest (Kolwezi).


par NGOIE NSAKA TSHINGAMA KAHONA
Université de Lubumbashi - Licence en sciences géologiques 2017
  

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I.2. CADRE GEOLOGIQUE

Toutes les mines de la région de Kolwezi évoluent dans le grand système du Katanguien précisément dans le sous-groupe des mines R2. Le Katanguien ou le super-groupe du Katanguien constitue une chaine située entre le craton du Congo et celui de Kalahari. Il s'agit d'une chaine qui s'étend du Nord de la Zambie jusqu'en RD. Congo et définissant l'arc Lufilien (François, 1973, 1974, 1996 ; Kipata et al., 2008). Il est constitué des roches sédimentaires (Batumike et al. 2006, 2007, François, 2007, Cailteux et al., 2007).

La lithostragraphie du Katanguien défini par François a., (1973) et (Cailteux et al. 1994) a été revue par Batumike et al. (2007) pour le Roan.

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Travail présenté et défendu par NGOIE NSAKA Alphonse et TSHINGAMA KAHONA Rodrigue

En vue de l'obtention du grade de bachelier en sciences géologiques.

Sujet : Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de Manga ouest (kolwezi).

Chapitre I. Généralités

Le super-groupe du Katanguien est subdivisé de bas en haut (tableau 1) par :

? Le groupe de Roan ;

? Le groupe de Nguba ;

? Le groupe de Kundelungu.

Il s'agit d'un ensemble sédimentaire caractérisé par une alternance des dépôts carbonatés et terrigènes d'une épaisseur d'environ 10000 mètres mis en place dans un rift avorté (Batumike et al., 2007). La figue 4 présente les différentes formations du Katanguien.

Figure 4. Carte montrant les différentes formations du Katanguien (MRAC musée royal du Congo in

Chabu, 2010).

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Travail présenté et défendu par NGOIE NSAKA Alphonse et TSHINGAMA KAHONA Rodrigue

En vue de l'obtention du grade de bachelier en sciences géologiques.

Sujet : Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de Manga ouest (kolwezi).

Chapitre I. Généralités

Tableau 1 : Echelle Lithostratigraphique du super-groupe Katanguien (modifié de Cailteux et al, 1994 ; François, 1973b ; 1987 ; 1995 ; Kampunzu et al, 1999 et Chabu 2007).

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En vue de l'obtention du grade de bachelier en sciences géologiques.

Sujet : Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de Manga ouest (kolwezi).

Chapitre I. Généralités

I.2.1. Tectonique du Katanguien

L'arc Lufilien, constitué des roches sédimentaires, a été déformé par l'orogénèse Lufilienne (panafricaine) à la même période. Selley et al. 2005 a subdivisé l'arc Lufilien du Nord vers le Sud en quatre zones tectoniques différentes :

1. La zone externe à chévauchement et chariage,

2. La region des dômes,

3. La ceinture synclinoriale,

4. Le Katanguien tabulaire.

Demesmaeker et al., (1963) ainsi que François A., (1973) et (1997) distinguent trois secteurs aux effets tectoniques différents dans la External fault and thrust belt :

1. Le secteur SE : la tectonique y est caractérisée par les anticlinaux complets,

2. Le secteur centre : la tectonique est extrusive et les plis déversés vers le Sud, il s'agit des régions de Likasi, Kambove, Shinkolobwe et Fungurume,

3. Le secteur Ouest : la tectonique y est aussi extrusive, chevauchante et se termine par le charriage. C'est le secteur de Kolwezi qui présente une structure très complexe et faillée.

Aujourd'hui, les phases tectoniques qui ont affectées les formations du Katanguien font débat. Kampunzu et Cailteux, (1999) ont pu définir trois phases à savoir :

? La phase D1 ou phase Kolwezienne, correspondant à la phase majeure de plissement et de chevauchement avec une direction de transport des structures vers le Nord. Le coeur des anticlinaux est souvent affecté par des failles et occupé par des brèches tectoniques ;

? La phase D2 ou la phase Monwezienne qui a affectée les terrains plissés et chevauchés par des failles décrochantes senestre orientées E-W dans la partie ouest de la ceinture. Ces failles sont souvent injectées des megabrèches des formations du Roan ;

? La phase D3 ou la phase Chilatembo est considérée comme le responsable des plis droits et ouverts de direction NE-SW orthogonaux à l'arc et des plis conjugués de direction N160-170°E et N70-80°E dans la partie Est de la ceinture, suggérant une compression orientée NW-SE.

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Sujet : Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de Manga ouest (kolwezi).

Chapitre I. Généralités

Les études récentes de Kipata (2013) sur la tectonique cassante de l'arc Lufilien et son avant-pays ont prouvées l'existence de 8 stades dans la zone dont 5 seulement sont rattachés à l'orogénèse Lufilienne et 3 autres sont post-orogéniques. Certains de ces stades sont corrélables avec les 3 phases tectoniques définies par Kampunzu et Cailteux (1999) notamment :

? La phase D1 a été reliée au stade 1 défini par Kipata (2013) comme le premier stade de déformation caractérisé par les chevauchements dont les failles caractéristiques sont essentiellement non minéralisées,

? L'incurvation de l'arc rattachée par Kampunzu et Cailteux (1999) à la phase D2 qui constitue à lui seul le stade 2 de la phase D1 de Kipata (2013). Ce phénomène d'incurvation (benbing) a été interprété comme résultat probable d'une compression contrôlée par des contraintes latérales générées par la chaine Kibarienne au NW et le bloc de Bangweulu à l'Est ;

? La phase D2 correspond à son tour au stade 3 de Kipata (2013), qui définit le régime de la déformation comme étant décrochant, marqué par une déformation transpressive caractérisée par des failles de décrochement d'extension régionale ;

La phase D3 ou Chilatembo de Kampunzu et Cailteux (1999) correspond au stade 6 de Kipata (2013). Elle est post-orogénique due à l'inversion en décrochement transpressif qu'on retrouve dans d'autres régions d'Afrique. La figure 5 illustre bien cette situation.

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En vue de l'obtention du grade de bachelier en sciences géologiques.

Sujet : Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de Manga ouest (kolwezi).

Chapitre I. Généralités

Figure 5. Carte des structures D1 et D3 dans la partie congolaise de l'arc Lufilien. (Modifié d'après
Kampunzu et Cailteux 1999 modifié Kipata 2013).

Plusieurs auteurs ont proposé des périodes pendant lesquelles se serait déroulée l'orogenèse Lufilienne :

? Porada et Berhorst (2000) se basant sur la datation du magmatisme syntectonique de la zone de cisaillement de Mwembeshi proposent que cet évènement se serait déroulé entre 560 et 550 Ma ;

? Renault et al. 2005 se basant sur la datation U-Pb de la monazite des roches du Katanguien déformées et métamorphisées pendant la même orogénèse propose la période allant de 592 à 512 Ma ;

? Selley et al. 2000 concluent à son tour que l'arc Lufilien se serait érigé entre 560 et 530 Ma avec son paroxysme à 550 Ma.

La complexité des structures tectoniques dans l'arc Lufilien a poussé certains auteurs tels que Jackson et al. (2003) à conclure que le bassin Katanguien fut radicalement transformé

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Sujet : Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de Manga ouest (kolwezi).

Chapitre I. Généralités

premièrement par des évaporites allochtones et ensuite par des raccourcissements tectoniques durant l'orogénèse Lufilienne.

Ceci s'explique par le fait qu'au cours de l'orogenèse Lufilienne, les couches compétentes du Roan (principalement le sous-groupe de mines, R2) ont été plissées et se sont rompues. Elles sont encadrées stratigraphiquement par celles dites incompétentes (Rat et Dipeta) dont les caractéristiques n'ont pas permis d'autre issue qu'une désagrégation généralisée et fluage de matériaux qui les constituent sous l'effet de la poussée tectonique (Demesmaeker et al., 1963, Placet 1991). Cette tectonique est en effet liée à une extrusion diapirique, accompagnée finalement par un épanchement horizontal du diapirisme.

Les mouvements ont commencé par différents décollement et se sont terminés par l'affleurement des plusieurs piles des sédiments du Roan. En surface, les structures tectoniques zonaires apparaissent superposées aux allures sédimentologiques d'origine. Il s'ensuit une géologie très particulière dans laquelle le Roan constitue une macro brèche dont les éléments de toutes tailles (de l'ordre de centimètre à plusieurs kilomètres) appartiennent le plus souvent au sous-groupe de mines tandis que la matrice est constituée d'une patte broyée de la RAT (R1) et de la Dipeta (R3). On y trouve aussi des éléments des matériaux compétents de Kundelungu sus-jacent.

Les travaux de Jackson et al, 2003 et affirment que le bassin Katanguien autre fois contenait des évaporites qui se seraient déposés entre 1050 et 950 Ma. C'est le cas du gisement de Kipushi former sur le flanc d'un diapir qui se serait dissous et effondré.

Trois types des preuves confirment la présence des évaporites dans le Katanguien, il s'agit :

? Premièrement des preuves lithologiques qui soutiennent la présence des évaporites dans le Katanguien. Cailteux (1983) affirme que les roches stratifiées du R1 et R3 renferment des structures (laminites, tapis alguaires et dolomies) les rattachant à un environnement côtier des sebkhas. De Magnée et François (1998) affirment la présence des pseudomorphoses de gypse et d'anhydrides dans les fragments minéralisés de la méga-brèche du Roan du gisement de Kipushi.

? Deuxièmement, des preuves chimiques confirment la présence des fluides évaporitiques. Les inclusions fluides dans les minerais et dans les zones d'altération indiquent que les saumures ont transporté les métaux dissous. Les Shinkolobwe contiennent des chlorures (MgCl2, CaCl2, KCl et NaCl) qui sont des fluides typiques

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Sujet : Etude cartographique, lithostratigraphique et structurale du prospect de Manga ouest (kolwezi).

Chapitre I. Généralités

des évaporites (Audeoud et al.,1984). Signalons aussi la présence des sources salines (NaCl) à Mwashya et à Nguba.

- Troisièmement, De Magnée et François (1988), Cailteux et al.,(1994) attribuent certaines lacunes stratigraphiques aux anciennes couches d'évaporites aujourd'hui dissoutes entre les 4 sous-groupes du Roan. Ceux-ci sont préservés et séparés par des discontinuités stratigraphiques marquées par des brèches issues de la dissolution de ces dernières (De Magnée et François ,1988).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld