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La place de l'internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'université de Ndjamena ( Tchad ).


par Joseph Ndjig-nan Dinza
Université de Yaoundé  - Master en Enseignements Fondamentaux en Education 2020
  

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3. Ce que pensent les répondants des contenus d'Internet

Les contenus dont il est question ici, concernent les informations qui sont diffusées à travers l'Internet. Car dans un contexte de surabondance d'informations (infobésité) ou encore, ce que d'aucun nomme les « infos-pollutions » (Dumouchel, Op. cit, p.8) et de diversité de ses supports, les processus de recherchedocumentaire et de validation de l'information requièrent la reconnaissance de fausse et la bonne information sur le Net. C'est en ce sens que Ravestein, J.et al. (2007, p. 73) pensent que nombreux sont ceux qui se sentent perdus sur le web, pris de vertige ou effrayés par le nombre important de documents qu'il contient. En effet, l'Internet donne accès à des millions et des milliards de documents de nature variée, couvrant tous les sujets ou presque, c'est pourquoi l'évaluation de document sur l'Internet est fondamentale pour une utilisation éducative.

Pour ce qui est de notre recherche, les répondants sont également conscients de la nécessité de bien évaluer les ressources obtenues en ligne. 66enseignants sur 74 qui ont répondu à la question soit un pourcentage de 89, montrent qu'il faut prendre les informations provenant de Net avec réserve et 8,10%des répondants pensent plutôt que toute les informations obtenir à partir de l'Internet sont fausse. Et 2,70% des répondants pensent que toutes informations tirées à partir de l'Internet sont des bonnes informations. C'est ce qui traduit dans les propos tels que :

- Il convient de traiter avec méfiance certains contenus, et d'éviter de croire aveuglement aux contenus et donc la nécessite de savoir discerner ;

- Prendre avec réserve des informations trouver sur l'Internet ;

- Certaines informations sont erronées ;

- Ces informations doivent être prises avec beaucoup de réserve ;

- Prendre quelque fois les informations de l'Internet avec beaucoup de réserve, car beaucoup de fake news ;

- On ne doit pas valider systématiquement toutes les informations puisque certaines sont fausse ;

- Il y'a des bonnes et de mauvaises information sur le net ;

- Relativement scientifique. Il faut faire un tri ;

- Elles sont très utiles mais attention aux fakes news.

Nous constatons que certains répondants lancent un appel à la méfiance vis à vis des informations trouvées sur Internet. Internet en tant qu'objet technique suscite la crainte chez les uns, audace et curiosité chez d'autres. Crainte surtout chez certains enseignants d'Université qui continuent toujours à croire que, pour pouvoir utiliser Internet, il faut nécessairement avoir des compétences solides en informatique. Ceux-ci sont conscients de la plu value de l'Internet mais ils émettent des réserves à l'égard des informations que contient l'Internet. Nous pouvons donc dire qu'ils se situent au niveau 1, de préoccupation envers une innovation de Hall et Hord (2001). Mais d'autres pensent que toutes les informations véhiculées par l'Internet sont erronées. Et n'accordent pas assez d'importance à l'Internet pour la recherche de l'information. Cette dernière tranche, se situe au niveau 0 de préoccupation de Hall et Hord. Car ils ont un faible intérêt pour cette innovation et nous pouvons dont dire qu'il serait difficile pour eux d'utiliser l'Internet ou sauf au prix d'une formation appropriée. Nous retrouvons ce point de vue auprès de six enseignants enquêtés, qui confirment ce raisonnement :« toutes les informations que contient l'Internet sont fausses et souvent erronées ».

L'étude mené par Kitumu, M., B-B. (2019, p. 213), auprès des personnels de l'Université au Congo, confirme aussi ces conceptions de réticence envers l'Internet : ... Pour d'autres, Internet n'est pas une panacée. Le monde, la communication ou encore le réseautage existait déjà avant Internet. Il est donc toujours possible de rester connecté au monde sans Internet. Autant qu'il est aussi possible de faire de la recherche sans nécessairement recourir à Internet. Même si cette catégorie de répondant de notre étude est minoritaire, nous pouvons dire que cela témoigne la nécessité de soutenir ces personnes pour utiliser efficacement les informations provenant du web. Ces personnes sont au niveau « 0- éveil » envers une innovation de Hall et Hord (2001), ce niveau est celui de l'enseignant qui n'a aucune connaissance des TIC ou qui n'est aucunement ou très peu intéressé par les TIC, (Lefebvre, 2005).

Il y'a également ceux qui pensent que toutes informations tirées de l'Internet sont vraies : « ma perception des informations livrées par l'Internet est positive. Autrement dit, j'accorde de crédit à toute information contenu dans l'Internet ». Ceux-ci aussi sont placé au niveau « 0 - éveil », puisqu'ils ne savent pas que l'Internet peut véhiculer n'importe quelle information. D'ailleurs, aujourd'hui avec la naissance du web 2.0, Dumouchel, G. & Karsenti, T. (2013, p.13) ont montré que les internautes sont désormais en mesure de créer et de partager facilement du contenu et d'interagir avec celui-ci, notamment en utilisant des outils comme les blogues et les micros blogues, qui permettent d'écrire et de communiquer rapidement de l'information sur le Web, et les wikis qui permettent d'élaborer du contenu de façon collaborative et continue. Donc chacun peut rester chez soi et publier les informations sur le Net comme il entend. C'est en ce sens qu'il faut bien évaluer les informations sur l'Internet avant de s'en servir. C'est dans la même ordre d'idée que la CREPUQ (2005) a mis sur pied ces critères pour bien évaluer l'information : proximité de l'information contenue dans un site Web avec le sujet de recherche, quantité d'information dans le site, type de site, type d'information, date ou mise à jour de la publication du site, auteur du site, présentation ou apparence visuelle du site, organisation à l'origine du site, références et hyperliens dans le site, origine géographique du site, langue du site. C'est ainsi que nous avons ensuite posé une autre question sur les critères de validation de l'information sur l'Internet. La question était formulée comme suit : « parlez-nous des critères de validation de l'information sur Internet (quels sont selon vous les critères d'un bon site » ?

A cette question, le traitement de questionnaires révèle que presque la totalité des répondants disent qu'ils n'ont pas une connaissance sur les critères d'un bon site, seulement trois (3) répondants sur 74 qui ont répondu à la question, soit un pourcentage de 4,05%, qui ont montré comment reconnaitre un bon site. Nous retrouvons cela dans ces propos :

- Pour savoir que, c'est un bon site Internet, il faut connaitre l'auteur du site, vérifier la même information sur d'autres supports si possible ;

- Pour reconnaitre un bon site, il faut chercher à savoir si le site à une renommée ;

- Pour reconnaitre un bon site, il faut que l'administrateur du site soit bien connu et fiable sur le plan scientifique.

La majorité de la population étudiée n'a ni une méthodologie ni stratégies adéquates face à la recherche d'information. Or, en France (MESR, 2010) il parait évidant que les enseignants doivent pouvoir « Rechercher, produire, indexer, partager et mutualiser des documents, des informations, des ressources dans un environnement numérique », « Prendre en compte les enjeux et respecter les règles concernant notamment : la recherche et les critères de contrôle de validité des informations » et « Concevoir des situations d'apprentissage et d'évaluation mettant en oeuvre des démarches de recherche d'information ». Dumouchel (2016) reconnait aussi à propos que, cette réalité représente cependant des défis majeurs en termes d'évaluation et d'utilisation de l'information chez les enseignants en contexte québécois.Dans lemême ordre d'idée, Kitumu, M. (2019, p.174) montre également dans son étude que chaque répondant, consulte les sites selon ses besoins, et fait recours aux sites qui semblent le mieux pour répondre à ses attentes. Mais, leur consultation est en règle générale orientée vers des sites d'informations scientifiques (générales ou spécialisées) et des sites de formations (payants ou en accès libre). Et Kitumu en conclue que, les différents enseignants interrogés affirment consulter plus les sites d'informations scientifiques afin d'accéder à un contenu nécessaire à l'exercice de leur profession. Cela nous laisse indifférent du fait que, les enseignants enquêtés de l'Université de N'Djamena n'arrivent pas à énumérer les critères d'évaluation d'un bon site, autrement dit un site scientifique. La majorité des enseignants enquêtés sont également incapables de nommer trois sites de leur choix.

Pour conclure, nous pouvons juste émettre une nouvelle l'hypothèse selon laquelle, l'encadrement et la formation des enseignants du supérieur à la recherche des informations et documentaire sur Internet sont susceptibles d'améliorer la pratique de l'Internet à l'Université de N'Djamena. Car les enseignants enquêtés ne font pas la distinction entre les sites qu'ils utilisent et n'ont pas la connaissance des critères de validation d'un bon site.

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