WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les conditions géopolitiques d'application du chapitre VII de la charte des nations unies dans les conflits africains cas du conflit en Cote d'ivoire , en Angola et le conflit Erythre-Ethiopien


par Georges NKUWA MILOSI
Université de Kinshasa (Chaire UNESCO) - Diplome d'études approfondies en Droit de l'homme  2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A. L'EXPOSE DES MESURES

Le chap. VII de la charte des Nations Unies donne au conseil de sécurité tous les moyens nécessaires afin de protéger la sécurité collective, il a donc la possibilité de qualifier la situation (art 39) d'adopter des mesures provisoires (art 40), de prendre des mesures de coercition non militaires (art 41) ou militaires art 42-47.

1. Constatation

Selon l'art 39 de la charte, le conseil de sécurité après avoir constaté de façon discrétionnaire l'existence d'une menace contre la paix d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression, il fait des recommandations ou décide des mesures à prendre en application des art 41 et 42 et les décisions du conseil de sécurité sont obligatoires.

Le conseil de sécurité ayant constaté que la sécurité collective avait un caractère polymorphe en date du 31 janvier 1992, le conseil a déclaré que «la paix et la sécurité internationale ne découlent pas seulement d'absence de guerre et des conflits armés. D'autres menaces de nature non militaire à la paix et la sécurité internationale trouvent leur source dans l'instabilité qui existe dans les domaines économiques sociaux, humanitaire ou écologique ».

Aux prescrits de l'art 39, la charte parle de la constatation d'une rupture... n'est pas limité dans le temps, le temps de la relation du conseil de sécurité est variable et peut dépendre des considérations matérielles, juridiques ou politiques.

C'est ainsi que la résolution 660 du 2 Août 1990, condamne l'invasion du Koweït par les forces Irakiennes est intervenu le même jour de l'invasion alors que dans d'autres cas tel que la Libye où la résolution est intervenue quatre ans après les faits et la guerre Iran Irak, sept ans après le début du conflit (12(*)).

Le jeu du pouvoir de veto attribué à chaque membre permanent du conseil de sécurité peut faire échec à une résolution constatant une menace pour la paix (art 23§3) c'est qui explique la raison pour laquelle diverses résolutions du conseil n'ont pu être prises, faute de consensus.

2. Adoption des mesures provisoires

Le conseil de sécurité peut adopter celles qu'il juge nécessaires et souhaitables, afin d'empêcher la situation de s'aggraver (art40) stipule « afin d'empêcher la situation de s'aggraver, le conseil de sécurité. (..) Peut inviter les parties intéressées à se conformer aux mesures provisoires qu'il juge nécessaire et souhaitable ». C'est ainsi que le conseil de sécurité peut recommander un cessez-le-feu entre les belligérants de préjuger en rien « les droits, les prétentions ou les positions des parties intéressées».

3. Mesures de coercition non militaires

Après avoir procédé à la constatation d'une atteinte à la paix et à la sécurité internationale (art39) le conseil de sécurité peut adopter à l'encontre d'un Etat des décisions qui sont des véritables actes de contrainte telle l'interruption partielle ou totale des relations économiques et de la rupture des relations diplomatiques (art 41).

L'effet de ces pressions économiques sur un Etat ne peut être apprécié qu'à long terme. Il faut cependant souligner que ces membres affectent les populations civiles qui ne sont toujours responsable de la politique de son gouvernement, d'autre part les Etats voisins de celui qui est visé. Dans ce cas, l'art 50 de la charte précise que ces Etats peuvent demander au conseil de sécurité la mise en place des mesures d'assistance. C'est le cas de l'embargo général à l'encontre de l'Irak pour invasion du Koweït, celui frappé contre la Libye, l'embargo économique et interruption des relations aériennes à l'encontre de la Libye.

La charte des Nations Unies au chap. VII donne le monopole au conseil de sécurité d'utiliser la force dans les cas où il y a menace contre la paix, rupture de la paix... toute les fois que les conflits présenteront un danger pour la sécurité internationale.

Le conseil de sécurité procède par une constatation de la situation avant de recommander aux belligérants des mesures provisoires à la coercition non militaire et enfin dans les accords régionaux. (13(*))

4. Mesures de coercition militaire

L'art 42 de la charte précise que si les mesures coercitives non armées se sont révélées inadéquates, le conseil de sécurité peut entreprendre «aux moyens des forces aériennes, navales ou terrestres toute action qu'il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationale.

Alors que les sanctions militaires prévues par le pacte de la SDN étaient facultatives pour les Etats membres qui mettraient des forces armées à la disposition du conseil en vertu d'accords spéciaux (art 43).

Les seules actions coercitives entreprises dans le cadre du chap. VII de l'ONU ont été mises en oeuvre par une ou des forces multinationales, indépendamment des articles 42 et 43 de la charte.

C'est l'exemple de la guerre de Corée en 1950, la guerre du Golf en 1991 et la guerre en ex Yougoslavie. Mais toutes ces actions coercitives ne doivent pas être confondues avec les opérations de maintien de la paix car ces dernières reposant sur une base consensuelle et volontaire.

Les fondateurs de l'ONU avaient l'espoir de fonder un nouveau système de sécurité collective reposant sur l'entente entre les grandes puissances qui avaient gagné la guerre, dans la mesure où tous les grands conflits de l'histoire ont amené les peuples et leurs dirigeants à aspirer à un ordre nouveau, basé sur des relations de stabilité et de sécurité. Le nouvel ordre politique qui va apparaître après la seconde guerre mondiale repose sur la création d'un système de sécurité collective fondée sur le refus de l'usage de la force (14(*)).

2. LES SYSTEMES DES NATIONS UNIES ET RELATIONS INTERNATIONALES

Le système de charte des Nations Unies est né pendant la deuxième Guerre Mondiale où les alliées ont pris conscience de la nécessité de créer une nouvelle organisation qui pourrait succéder à la SDN, les puissances alliées vont progressivement. Énoncer les conditions futures de la paix. Trois chapitres de la charte organisent et réglementent les divers types d'action en faveur de la paix le chap. VI concerne le règlement pacifique des différends, le chap. VII prévoit l'action coercitive en cas de menace contre la paix... et le chap. VIII traite des accords régionaux sur lesquels les Nations Unies peuvent s'appuyer pour renforcer l'efficacité des Opérations de maintien de la paix. (15(*))

Ce système n'a pas permis d'assurer la paix 'et la sécurité internationale, car initié d'abord après une grande mutation dans les relations internationales dans la mesure où celle-ci repose sur l'accord des 5 membres permanents du conseil de sécurité. La sécurité collective sera heurtée tant à l'antagonisme Est-ouest, qu'à l'opposition Nord-Sud qui crée en 1945 le nouveau système de sécurité collective destiné à sauvegarder la paix et la sécurité internationale.

A la fin de la guerre froide, le système de la sécurité collective a été relancé et les caractéristiques de ce monde nouveau (multiplication des conflits internes...) ont contraint les Nations Unies à redéfinir les instruments de cette sécurité collective. Elle est, la sécurité collective, une notion reprise par la charte, du pacte de la Société des nations tout en s'efforçant de corriger les imperfections du mécanisme élaboré en 1919, l'idée est que tout conflit ou menace de conflit même localisé est susceptible de menacer ou de rompre la paix sur une partie du globe.

1. LA GUERRE FROIDE (1945-1956)

L'expression est due au financier américain Baruch, qui fut conseiller de Roosevelt il employa pour la première fois lors du discours où Truman énonça en mars 194 T les principes de sa doctrine. La guerre froide ne dégénéra pas directement en conflits entre les deux grandes superpuissances, les soviétiques leaders du camp »anti-impérialiste« et les usa qui ont pris la tête du monde libre, la dissuasion nucléaire les empêcha, mais la divisa du monde qui devient réelle en 1947 rendant tout retour à une paix véritable impossible, aussi Aaron Raymond a-t-il lancé la formule « guerre improbable, paix impossible».

Il n'y a pas comme au siècle passé dans le système classique des relations internationales, des rivalités au sein d'un système commun à tous où chaque nation partage les même valeurs .Le but poursuivi par les occidentaux et le bloc de l'Est sont antagoniste leurs

Relations sont en quelque sorte un jeu à sommes nulles c'est - à - dire tout gain pour un camp se traduit immédiatement et automatiquement par une perte pour l'autre, il ne peut y avoir de bénéfice mutuel.

Le jeu se heurte à une impasse car chaque camp ne peut ni détruire l'adversaire ni s'accommoder de son existence, la guerre froide commença avec le blocus de Berlin, puis fut suivi par la guerre de Corée et celle de Suez. Deux dates peuvent être retenues pour en marquer la fin de crise de Cuba en 1962 qui voit le début de la détente, la chute du mur de Berlin en 1989 qui signe l'effondrement du communisme au-delà de cette distinction entre la guerre froide et la détente la période de 1947-1989 est incontestablement structuré par le clivage Est-ouest de la détente, elle est cependant atténuée par la coopération des « partenaires adversaires » alors que la confrontation est plus nette entre 1947 et 1962. (16(*))

Elle se définit comme étant un affrontement psychologique et idéologique qui va figer puis institutionnaliser les zones d'influences du camp occidental et du monde soviétique en deux grandes Nations, les Etats-Unis jeune puissance universelle, et l'URSS ancienne puissance continentale, face à une Europe ravagée et disloquée.

La seconde guerre mondiale fera émerger deux zones d'influences qui se sont battue progressivement entre l'idéologie et l'expansionnisme soviétique d'une part, une conception libérale et anglo-saxonne d'autre part.

2. LA SECURITE COLLECTIVE

Le droit international né après la 2nd guerre mondiale pose le principe d'interdiction du recours à la force, si les Etats gardent les possibilités de prendre les sanctions à l'encontre des Etats pour assurer le maintien de la paix internationale, l'ONU recours au système de sécurité collective qui est le prolongement nécessaire du principe de règlement pacifique de différent temps détourné et rendu inefficace par la conjoncture internationale de la guerre froide.

Elle est une notion ou un concept apparu avec la SDN rompant ainsi avec le système traditionnel des alliances politiques et militaires du 19èSiècle. La sécurité collective n'est pas une simple coalition d'Etat partageant un idéal de paix et de sécurité. C'est une notion qui repose à la fois sur la responsabilité et sur la solidarité des Etats membres de la communauté internationale.

Les Etats Unis conclurent un traité de Défense mutuelle le 30 août 1951 avec les philippines le 1è septembre suivant avec l'Australie et la nouvelle Zélande, le 08 décembre un traité de sécurité avec le japon le 09 octobre 1953 avec la coré, le 19 mai 1954 avec le Pakistan , enfin du 06 au 08 septembre 1954 ,une conférence à Manille coordonnait ces accords en un traité de défense collective pour l'Asie du sud est au quel la France et la Grande Bretagne participe à coté des Etats-Unis. L'année suivante le système s'étendait au moyen orient, le 25 février 1955 un pacte de coopération mutuelle fut conclut avec l'Iraq, la Turquie, le Royaume Uni, le Pakistan et l'Iran y adhéreront plus tard, à vrai dire le pacte de Bagdad prolongeait le système de l'atlantique dans le moyen orient (17(*)).

Ainsi le monde s'est trouvé s'est trouvé couvert par un réseau des pactes d'assistance mutuelle bien que chacun s'étend dans une région particulière. Le nouvel hémisphère, l'atlantique nord et ses prolongements du moyen orient, l'Asie du sud-est. Le système de Sécurité Collective et basé sur le droit de légitime défense, était-il décentralisé à la différence de celui qui fait l'objet du chapitre VII de la charte .Cependant dés les origines les états unis étaient le pivot de l'ensemble impressionnant dont la menace soviétique avait provoqué la formation d'une coalition et l'OTAN constituait la pièce maîtresse.

Ceci est l'ébauche sommaire d'un système de sécurité collective de portée universelle répondant à la conjoncture internationale, il ne comporte aucune obligation précise ; il a au contraire un caractère volontaire, les mesures militaires dont il est l'objet ne pouvaient point être dirigé contre ne personne ou contre une situation ou éventualité concrète (18(*)).

Ainsi la sécurité de chaque Etat est alors dépendante de celle des autres. Toute agression ou menace à la paix étant susceptible d'avoir les conséquences au niveau international, elle entraînera une réaction collective des Etats afin de faire cesser cette atteinte à la paix. Ce qui fait d'elle une notion à caractère défensif. (19(*))

Partant du principe qu'une guerre entre Etats est une menace pour l'ensemble de la communauté internationale, le chap. VII met en place le système de Sécurité Collective et c'est le conseil de sécurité qui dispose des prérogatives qui lui permette d'éviter, voir des sanctions ou des conflits ouverts ou imminents. Il commence par un aperçu de la situation de menace contre la paix et invite les Etats en situation de conflit à régler pacifiquement leur différend.

Quelles sont alors les conditions d'applicabilité de la sécurité collective !

1°.Le mécanisme ne peut fonctionner que par rapport à l'attitude de 5 membres permanents du conseil de sécurité (chine, Etats-Unis, France, Royaume Uni, Russie) qui disposent d'un droit de veto, il suffit qu'un de ces Etats soit hostile aux sanctions pour que celles-ci ne puissent être adoptées ce qui bloque le mécanisme. A fortiori ces Etats échappent à la sanction et le système ne leur est pas applicable.

2°. Le mécanisme était souvent bloqué sous la guerre froide USA, Russie a fait adopter la résolution Acheson 3. (11)1950.

3°. Les OMP sont en principe non coercitives, c'est-à-dire, elle passe par l'accord d'au moins l'une des parties.

Les USA par la doctrine Truman vont chercher à se ranger à la tête du monde libre dans la nouvelle politique étrangère, ils lutteront pour maintenir un statu quo territorial en Europe en évitant que l'URSS n'étende plus à l'ouest son influence.

Le morcellement idéologique et politique de la société internationale rend aléatoire et nécessaire la reforme des Nations Unies, aléatoires car il parait difficile de s'entendre aujourd'hui sur la définition l'ordre mondial, sur le sens de son évolution nécessaire, dans la mesure où aucun peuple ne peut fonder son devenir sur ses ressources propres, sur le seul héritage de son passé ou sur un développement endogène. La notion d'ordre mondial est sans doute utopique, car les relations internationales doivent néant moins obéir à un minimum de normes et de procédure, au risque d'être en permanence soumise l'arbitraire des plus forts (20(*))

3. LE NOUVEL ORDRE INTERNATIONAL

Tous les grands conflits de l'histoire ont amenés les peuples et leurs dirigeants à un ordre nouveau, basé sur des relations de stabilité et sécurité. Le nouvel ordre Politique qui va apparaître après la seconde guerre mondiale repose sur la création d'un système de sécurité collective fondée sur la renonciation à l'usage de la force.

Le XIXé siècle fût celui de l'équilibre européen, du concert européen, où l'ensemble des affaires européennes est réglée par la conférence entre le grands, le congrès de vienne de 1815 avait par exemple permis aux puissances européennes de trouver un équilibre sur la base des rapports des forces. La première guerre mondiale débouche sur la création de la Société des Nations (SDN), le 10janvier 1920 premières expériences d'une organisation politique universelle. L'«idéal Wilsonien» (du nom du président américain woodrow, « père »de la SDN).21(*)

Les différents acteurs, qui animent les relations internationales entretiennent entre eux des rapports des forces inégaux, pendant que certains acteurs sont puissants, d'autres sont faibles ; parmi les acteurs puissants, il y en a qui sont plus puissants que d'autres de même parmi les acteurs faibles il y en a qui sont plus faible que d'autres.

Mais les raisons de cette situation de rapport de force sont à trouver dans les origines des conflits, en milieux de la 2è guerre mondiale ; La Guerre froide est marquée par plusieurs événements dont le plus importants sont ;

La crise de l'Iran ou le gouvernement demande aux britanniques et soviétiques d'évacuer en décembre 1945 il est proclamé par le parti communiste la république d'Azerbaïdjan, ce qui amena l'américain à hausser le ton sur les russes ;

La guerre civile qui éclate en Grèce en mai 1946 sur investigation de l'URSS, ainsi les monarchistes sont soutenus par les Britanniques ; tandis que les communistes sont soutenus par l'Albanie la Bulgarie de la yougoslave.

La crise turque en août 1946 les soviétiques font une pression sur la Turquie pour revoir son régime de détroits, soutenues par la grande Bretagne et les américains la Turquie s'y oppose

La crise Polonaise en janvier 1947, les américains et britanniques contestent les résultats des élections qui proclament victorieuse le parti communiste qui est soutenu par les russes

La crise de Corée en 1949 dont une zone d'obédience soviétique au nord et une autre d'obédience occidentale du sud.

La Crise de Cuba, ou l'hostilité américaine vis-à-vis de Fidel Castro qui dirige le cuba depuis 1959 rapproche Cuba et l'URSS.

La crise Berlin l'éclosion de l'Allemagne en deux parties qui prennent très tôt une tendance soit soviétique ou occidentale

La guerre a connue aussi une période de dégel caractérisée par plusieurs événements dont trois apparaissent comme les plus importants : la mort de Staline en 1953 l'arrivée de Khrouchtchev à tête du parti Boulganine à la tête du gouvernement, c'est ce couple quoi engagera la détente par un dialogue avec les États-Unis qui aboutit, la conférence de Genève de 1955 débattra des grandes questions mondiales dont la sécurité de l'Europe en général et de l'Allemagne en particulier et la tenue en 1956 de 20è congrès du parti communiste de l' Union Soviétique. On prônera la coexistence pacifique.

Ainsi par la détente il faut entendre : l'amélioration des rapports entre les deux superpuissances( l'URSS et les USA) et ce en trois domaines, Militaire ; en limitant respectivement les champs nucléaires ainsi que sur le SALT1( strategic Arm Limitation Talk= négociation sur la limitation des armes stratégique) ; Politique ; ils se convinrent pour éviter un affrontement direct et irrémédiable cogérer les affaires internationales tout en respectant les zones d'influences de chacun et Economiques ; les USA et URSS se promettent d'entretenir des relations commerciales ainsi les américains accorderont la clause de la nation la plus favorisée à l'URSS.

La guerre froide a connu aussi une autre période dite de guerre fraîche marquée des événements que voici ; la guerre de kippour, les américains reprochent au soviétiques d'avoir été au courant de l'attaque égyptienne contre Israël, l'expulsion en 1973 de l'écrivain américain Soljenitsyne de la Russie, remit en cause la clause de la nation la plus favorisée accordée à l'URSS.

Bref l'ordre international né après la 2è Guerre Mondiale est influencé par les éléments qui venaient d'être traité ci haut, mais aussi influencé dans son organisation comme dans son fonctionnement par la décolonisation qui a favorisé l'émergence des pays du tiers monde.

Ainsi est apparue sur le plan strictement africain ; la résolution hobbesienne des conflits. L'ordre en cours dans la plupart de pays africains ayant abrité des conflits est dans une large mesure « un ordre réaliste» plus précisément « un ordre de la puissance ».D'où l'expression « résolution hobbesienne des conflits qui vise à traduire l'importance des rapports de force dans les relations internationales africaines ; importance camouflée par les mythes de la palabre africaine et du discours diplomatique sur la fraternité.((*)22(*))

Dans la réalité, la « kalachnikov » semble plus présente en Afrique que le baobab, ou l'arbre à palabre. La résolution des conflits peut être considérée comme une politique publique en ce sens qu'elle marque la prise en charge par le système international (universel ou régional), par des acteurs étatiques des désajustements par rapport à la paix considérée comme norme de vie publique internationale. La mise en oeuvre récente semble l'affirmer comme un lieu privilégié d'expression de politique, de puissance sur le plan interne et régional. La violence symbolique de l'idéologie philanthropique qui légitime la résolution des conflits est si forte qu'elle délégitime en partie toute lecture sociologique de ce qui se joue dans le maintien de la paix ou la prévention des conflits23(*)).

Il en résulte un discours objectiviste qui prend pour argent comptant les prétentions affichées par les acteurs, apprécie les politiques de résolution de conflits en termes de réussite et de défaillances((*)24(*)), ou encore encourage la promotion de la paix. Le champ de la résolution des conflits renvoie à un espace social constitué par les relations de concurrence ou de complémentarité entre des acteurs en quête de définition de l'ordre dans une situation conflictuelle. Les enjeux sont pour partie symboliques en ce sens qu'ils concernent le crédit ou le discrédit des acteurs de la paix. D'où la recherche du prestige ou l'honneur par les états occidentaux à travers leur implication dans la résolution des conflits africains. L'institution qu'est devenu le « prix Nobel » est un indicateur de la valeur de l'enjeu de la résolution des conflits dans les relations internationale. Le discrédit est aussi possible, ainsi dans le cas des Nations Unies, lorsque leur impuissance s'est manifestée au début du génocide rwandais en 1994 du fait de son impuissance. Les enjeux peuvent aussi être d'ordre matériel, telle la déstabilisation d'une région au regard d'intérêts d'ordre géostratégiques (exemples de la médiation de l'Afrique du sud dans le conflit de la région des grand lacs, du président gabonais dans les conflits congolais).

Mais signalons tout de même sur le plan interne, la résolution hobbesienne des conflits renvoi à la victoire d'une des parties au conflit, si l'on considère comme Sinnel, que «  la façon la plus simple et la plus radicale de passer de la guerre à la paix ; c'est la victoire (25(*)).

Le nouvel ordre international est caractérisé par plusieurs éléments politiques dont les plus importants sont : le leadership mondial exercé par les Etats Unis, les leaderships régionaux exercées par l'Europe et la chine, le japon, l'émergence des pays de l'Asie comme la coré le Pakistan, l 'Inde, l'Irak et l'Iran et de pays de l'Amérique latine comme le brésil parmi les pays développés. Il repose d'une part sur la démocratie libérale, les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes et les droits de l'homme considérés comme des valeurs fondamentales. Ces différents bouleversements font que le leadership mondial qui était jusque là exercée par les USA et l'union soviétique est exercé par seuls les états unis d'Amériques seul ; on est passé du système international bipolaire au système international mono polaire commandé par les états unis d'Amérique

Le leadership européen s'exerce sur les pays africains, sur certains pays asiatiques et sur certains pays latino américains, c'est sans doute pour cela que le leadership est qualifié de régional. comme l' Europe la chine se démène pour participer à la gestion du système international ; elle dispose des deux atouts majeurs à savoir l volume de sa population ainsi que sa technologie , le japons n'est plus resté à l'écart de la course en réalisant des progrès énormes sur le plan économique , scientifique et technologique son leadership reste régional dans la mesure où il s'exerce essentiellement sur les pays africains, sur certains pays asiatique et sur certains pays latino-américains.(26(*))

Ce nouvel ordre international est caractérisé également par l'émergence des pays asiatiques comme la Corée du nord, Corée du sud, l'Inde, le Pakistan, l'Iran et des pays latino américain comme le Brésil qui, sur le plan technologique, ont plus ou moins rejoint les pays européens.

Sommes toutes, le Nouvel Ordre International repose sur certaines valeurs considérées comme fondamentales, il s'agit de la démocratie libérale, des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes et des droits de l'homme d'une part, et d'autre part dans le fait que l'existence des problèmes dont la solution requiert la conjugaison des efforts de tous les pays, grâce à la coopération internationale sous forme de coopération Nord, Nord-Sud, Sud Sud et grâce à la promotion de la solidarité de la justice et de l'équité.

* 12 La guerre d'Iran a pris 80 mois et causant ainsi 600.000 morts plus de 250.000 iraniens alors que les frontières en furent fixé le 13 juin 1975, les incidents frontaliers se multiplient, l'armée irakienne pénètre en Iran le 22 septembre 1980, afin d'obtenir le déplacement de la frontière sur la rive orientale du Chott el arabe 7 ans de guerre, le Conseil de Sécurité a adopté la résolution 598 exigeant un cessez le feu, le retrait des forces jusqu'aux frontière internationalement connues

* 13 Art 39 le Conseil de Sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations , ou décide quelle mesures sont prises confortements aux articles 41 ,42 pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationale.

* 14 PIERRE de sernacles, Nations Unies, perspectives internationale, PUF, Paris, 1998, p 28

* 15 Conflits dans le monde, n° 290 AVRIL 1999, p 29

* 16 PASCAL boniface, Lexique des relations internationales, ellipse, Paris, 1995

* 17 FERNAND van langerhove, Crise du système de Sécurité Collective des Nations Unies 1946-57 ,Inst. royal des Relations Internationale,Bruxelles 1958,p. 258

* 18 Rapport de la commission de l'Assemblée Générale n° A/1891,1951

* 19 BRICE Soccol, Relations Internationales, paradigmes, 2005, p.106

* 20 PIERRE de sernaclens, la crise des nations unies ; perspectives internationale, PUF, p. 226

* 21 Thomas WOODROW Wilson(1856-1924) président des Etats Unis( démocrate) en 1912 réélu en 1916, d'abord neutre , il fait entrer son pays dans la guerre en 1917. Ses 14 points fixent les lignes sur lesquelles ont été élaborés les traités de paix de la SDN

* (

* 22 MICHEL Girard, « les conceptions de l'ordre dans les relations internationales », in cahier français, n° 263, oct.- Déc. 1993, p.7.

* 23 LUC Sindjoun, Universalisme, régionalisme et maintien de la paix dans le contexte actuel, Relations Internationales et développement Bordeaux ACCT, 1995, p.85.

* (

* 24 MARIE Claude Smouts, Les Organisations Internationales, Paris, Armand Colin, 1995, pp.140

* 25 LEONARD W. doob, la résolution des conflits, nouveaux horizons/ âge de l'homme, 1984 p. 89 

* 26 MULUMBATI Ngasha Op. Cit. , p.273

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon