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Dispositif de renforcement du système scolaire conventionnel en Côte d’Ivoire. Influence des classes passerelles en zone centre nord et ouest (c.n.o.) de 2006 à  2014.


par Moussa KONE
Université Alassane Ouattara - Doctorat en sciences de l'éducation 2019
  

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7.2. Analyse systémique

Pour l'analyse systémique, N'DA (2002) propose la définition suivante :

l'analyse systémique élabore une représentation (ou un modèle) logique d'un objet concret total en tant qu'il est organisé, qu'il est un tout, une entité avec des composantes. Le fonctionnement de cette réalité repose pour beaucoup sur les liaisons ou les relations entre les composantes ou les éléments

qui la constituent, lui donnent son entité et lui maintiennent son identité en dépit des changements qui peuvent survenir.143

L'approche systémique est une démarche basée sur trois principes fondamentaux : l'interaction, la totalité et la rétroaction. L'idée prépondérante de cette approche est l'interdépendance qui existe entre les éléments du milieu d'étude considéré comme un système de valeurs. Aussi le dysfonctionnement de l'un des éléments modifie-t-il, considérablement, l'attitude des autres éléments du système. Notre choix a porté sur la méthode systémique dans la mesure où l'analyse systémique reconnaît la prédominance d'un objet concret, total et organisé et qu'il est un tout pour les parties.

Le fonctionnement de cette réalité repose essentiellement sur les relations entre les composantes ou les éléments qui la constituent et ce processus ne peut être compris que comme élément ou partie d'un système plus large. De ce fait, l'approche systémique tend généralement à rendre compte des réalités sociales étudiées pour privilégier les aspects structurels. L'ensemble des relations entre les choses passées, présentes et futures permettent de prévoir les évènements futurs.

142 UNIL, 2018, « Max Weber et la sociologie compréhensive » in https// wp.inil.ch, consulté le 02 janvier 2018.

143 P. N'DA, 2002, op. cit., p. 59

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Or, le but du système est de parvenir à un équilibre sans exclure les changements qui peuvent intervenir au niveau de son mécanisme de rétroaction.

Dans le cadre de notre étude, elle a permis d'analyser le dispositif des classes passerelles comme un fait social total. Cette démarche a ainsi contribué à cerner les interactions entre les différents acteurs sociaux impliqués dans la mise en oeuvre des classes passerelles. De même, elle a permis de comprendre les rapports d'interdépendance des sous-systèmes, à savoir les différents acteurs et les ressources mises à dispositions.

7.3. Théorie des parties prenantes

La théorie des parties prenantes est une démarche qui permet d'examiner les principaux groupes participant au fonctionnement d'une entreprise. Elle analyse leur intérêt et l'enjeu de leur coopération. Le terme « partie prenante », en anglais « stakeholder » est, selon FREEMAN (1984), employé pour la première fois en 1963 lors d'une communication au sein du Stanford Research Institute. Ce concept est alors défini par cette institution comme « les groupes indispensables à la survie de l'entreprise 144». Cette acception est très voisine de celle de RHENMAN et STYMNE (1965), selon laquelle, une partie prenante est : « un groupe qui dépend de l'entreprise pour réaliser ses buts propres et dont cette dernière [l'entreprise] dépend pour assurer son existence. 145»

Selon ASTRID (2007), la définition la plus large, certainement la plus connue et la plus utilisée également, est celle de FREEMAN (1984) selon laquelle « une partie prenante dans l'organisation est tout groupe d'individus ou tout individu qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs organisa-

144 E. R. FREEMAN, 1984, «Strategic Management : a stakeholder approach» in https://www.cambridge.org, consulté le 02 janvier 2018

145 E. RHENMAN and B. STYMNE, 1965, « Management in a changing world. Cité par Samuel MERCIER, 2001, La théorie des parties prenantes : une synthèse de la littérature, pp.157-172. » in http://www.cairn.info. Consulté le 02 janvier 2018

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tionnels. 146» Dans ce contexte, les parties prenantes sont des personnes ou des groupes qui ont des revendications, des droits ou des intérêts dans une société. Cette théorie est en réalité une approche stratégique des organisations qui donne lieu au management des parties prenantes et est basée, selon FREEMAN (1984) sur trois points qui sont : « (i) l'identification des parties prenantes ; (ii) la mise en place des processus organisationnels pour gérer les parties prenantes et (iii) la négociation entre les différentes parties prenantes pour réconcilier les intérêts divergents. 147 »

Dans le cadre de notre étude, la théorie des parties prenantes nous a aidés à identifier les acteurs-clés, qui ont directement ou indirectement, de par leur position dans le groupe social, participé à la conception et la mise en oeuvre des classes passerelles. D'une part, cette théorie nous a permis de cerner les stratégies des organisations et des acteurs impliqués dans la réussite scolaire des apprenants des classes passerelles. D'autre part, elle a permis de comprendre les stratégies de renforcement du système scolaire conventionnel à travers le dispositif des classes passerelles. Ce faisant, les techniques adoptées par les organisations et les acteurs aux intérêts divergents ont été examinées.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault