WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dispositif de renforcement du système scolaire conventionnel en Côte d’Ivoire. Influence des classes passerelles en zone centre nord et ouest (c.n.o.) de 2006 à  2014.


par Moussa KONE
Université Alassane Ouattara - Doctorat en sciences de l'éducation 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.10. Réouverture de l'école en situation d'urgence

Environ quatre mois après le début du conflit armé de 2002, les premières écoles ont ouvert leurs portes avec pour objectifs de maintenir le niveau des

271 F-J AZOH et al, 2009, op. cit., pp. 30-34

272 ibidem

196

élèves restés en zones occupées d'une part, et récupérer les enfants soldats ou empêcher d'autres enfants de prendre les armes d'autre part.

Selon l'ONG EPT, à la rentrée de septembre 2002, étaient attendus dans la zone CNO, 533.339 écoliers. La plupart des écoliers (87% de cet effectif) sont restés sans école du fait de la guerre. En l'absence de l'Etat, l'objectif initial de l'école a changé allant du simple maintien de niveau à une école normale préparant les élèves aux examens nationaux. Pour atteindre cet objectif, tous les acteurs de l'éducation se sont donnés la main. Il s'agit notamment, des autorités des Forces Nouvelles, des parents d'élèves, des ONG et des enseignants titulaires et volontaires. C'est une école qui a fonctionné avec le soutien moral et financier des parents d'élève à travers les COGES. Elle a aussi bénéficié du dévouement des enseignants titulaires et volontaires, de la bonne volonté des autorités des Forces Nouvelles et les dons des ONG constitués de vivres, de kits et de mobiliers. A cela, s'ajoute la réhabilitation des bâtiments pillés. Au nombre des ONG actrices du secteur éducatif, on distingue EPT qui a relancé l'école, plaidé et obtenu auprès du MEN, l'organisation des examens 2003 en « zones occupées ».

A partir de 2004, avec l'accalmie, le MEN installe une administration minimale scolaire dans la plupart des DREN pour marquer le retour de l'Etat dans les zones CNO. Dès lors, l'école a évolué en dents de scie. Les cours sont dispensés en 2004, mais les examens ne seront organisés qu'en 2005, conséquence des jeux politiques entre les belligérants. C'est la preuve que l'éducation est quelques fois utilisée dans les conflits comme un moyen de pression ou, pire, comme une arme de guerre. Selon l'ONG EPT, en 2005-2006, 319.592 écoliers ont été recensés en zone CNO, avec au moins 800 écoles primaires fermées et plus de 200.000 enfants qui ne sont pas retournés à l'école. C'est ce constat qui justifie la mise en oeuvre des classes passerelles en 2006.

Lors de la crise post-électorale de 2010/1011, certaines écoles dans le sud, notamment à Abidjan et dans le centre et le nord du pays ont dû refermer. La reprise des cours à l'échelle nationale a été annoncée pour le 26 avril 2011 par un

197

communiqué du MEN. Une évaluation de la réouverture des écoles réalisée par le Cluster Education en juin 2011, a, en effet, montré que « trois mois après l'annonce officielle de la reprise des cours en avril 2011, 97 % des écoles primaires publiques avaient effectivement rouvert leurs portes, 90 % d'entre elles y avaient rétabli les enseignements, et 86,3 % des élèves inscrits à la rentrée de 2010/11 étaient de retour à l'école. 273» Cette reprise a redonné de l'espoir aux acteurs de l'école, notamment les élèves et leurs parents dans un contexte où l'école constitue un rempart contre les vices auxquels les enfants sont exposés.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"