WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impacts des aménagements pastoraux sur l’environnement écologique et socioéconomique. cas de la commune de zaafrane (djelfa- algérie)


par Mohamed Adnane BENCHERIF
Centre International de Hautes études agronomiques de Montpellier- France - - Master of science  2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

E. Le concept du développement local :

Le développement local est né du constat que les politiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales ne s'avèrent pas très efficaces pour résoudre les problèmes qui se posent chaque jour à l'échelle locale et régionale en matière de développement économique et social.

C'est dans ce sens que Vachon (2002) pense que l'approche du développement local est originale parce qu'elle permet de mobiliser et de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de déclencher et d'accompagner les processus individuels et collectifs de changement et de développement. Selon lui, l'impulsion ne viendra pas de l'extérieur mais de l'intérieur et pour ce faire, un ensemble d'actions sera engagé pour mettre le territoire en état de se développer et dès lors, de générer des initiatives créatrices d'emplois.

Il est tout de même important de préciser que le développement local endogène n'exclut pas d'aide venant "d'en haut". La complémentarité des niveaux endogène et exogène est indispensable. En effet, le premier niveau (endogène) mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté et la capacité d'agir, tandis que le second niveau (exogène) procurent les aides en matière d'investissement structurant, de formation, de financement, de support technique, de pouvoir décentralisé. Le développement local apparaît ainsi comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient des paliers supérieurs.

On constate par les propos précédents que le développement local repose essentiellement sur la mobilisation et la valorisation des potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité de l'exclusion et tente de trouver des solutions à la précarité et à la pauvreté en relevant le défi de l'emploi et du développement. La démarche est basée sur les potentialités locales qui sont les différentes organisations, activités et ressources locales. A ce propos, Zana (2003) estime que « la mobilisation des ressources locales doit précéder tout recours à l'appui des donateurs extérieurs ».

F. Le concept du développement intégré :

Morize (1992) avance que : « le développement intégré est un développement logique et rationnel, visant dans un but de croissance, tous les aspects qui dépendent les uns des autres, de manière à n'oublier aucune des conditions nécessaires à ce développement ».

Le développement intégré a alors une vision globale et systémique dans les approches, contrairement à l'approche sectorielle. En effet, le développement intégré global ou systémique considère le milieu

56

d'intervention comme un système c'est-à-dire comme « un ensemble déléments interactifs, organisés et finalisés » (Boukhari, 1995). La prise en compte effective de ces différents éléments comme un tout indissociable dans les démarches, est un impératif qui permettrait de réduire au maximum les risques d'échec et de contribuer par conséquent à la réalisation des résultats satisfaisants dans les différentes actions de développement.

Après cette série de définition relative aux différents concepts notamment : la désertification, les zones rurales, l'aménagement et le développement nous permettant de faire le lien entre ces concepts en l'occurrence ceux liés au développement. D'après le sommet de la terre à Rio qui a été organisé par les Nations Unies en 1992 pour l'avènement du développement durable, c'est le développement participatif qui permet le développement durable, car un développement économique respectueux et la mise en place d'une justice sociale ne peuvent être atteints qu'avec la participation de tous les citoyens. Le développement durable exige la démocratie et la participation effective à cette démocratie : c'est ce qu'on appelle la démocratie participative. De même, est selon toujours les conclusions de Rio 1992, le développement durable est une affaire locale et il ne se réalise que si on utilise l'approche participative.

Comme nous avons cité auparavant, notre zone d'étude est une zone rurale affectée par la désertification, donc il y a lieu de prévoir une stratégie de lutte contre la désertification dans le cadre d'un développement rural durable. D'après l'ONU, le terme désertification désigne la dégradation des terres des zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de facteurs divers, telles que les variations climatiques et les activités humaines. Pour résoudre ce problème, une convention des nations unies sur la lutte contre la désertification est entrée en vigueur dés décembre 1996 et a été ratifiée par 176 pays et institutions en octobre 2001, elle comprend cinq annexes régionales : Afrique, Amérique latine et Caraïbes, Asie, Méditerranée septentrionale et pays de l'Europe centre et de l'Est. Mais là le peu d'enjeux commerciaux entraine une médiocre implication de la recherche qui se focalise sur les aspects environnementaux et ignore les aspects socio-économiques. A cela s'ajoute une opinion publique de Nord marginalement préoccupée par le processus de désertification ressenti comme abstrait et dont l'appellation « lutte contre la désertification » est sujette a des malentendus et controverses.

A l'approche du sommet du développement durable de Johannesburg il est flagrant de constater que cette convention est l'un des rares instruments porteur de tous les paramètres du développement durables (économiques, sociaux et environnementaux) associant le local et le global au profit d'un milliard de personnes parmi les plus désertées du monde dans 100 pays affectées. En matière de recommandations, la convention d'appuie sur le chapitre 12 de l'Agenda 21, lui-même adopté à Rio en 1992 et qui rappelle les différentes actions à conduire dans le cadre de cette lutte :

- Renforcer les connaissances de base et développer des systèmes d'information et de surveillance par les zones sujettes à la sécheresse et à la désertification y compris les aspects socio-économiques et écologiques.

- Lutter contre la dégradation des sols en intensifiant les activités de conservations des sols et de boisement.

- Développer des programmes pour l'élimination de la pauvreté.

- Encourager et promouvoir la participation populaire et l'éducation écologique, l'accent était mis sur la lutte contre la désertification et la gestion des conséquences de la sécheresse.

- Elaborer des programmes de lutte contre la désertification et les intégrer aux plans nationaux de développement durable et à la planification écologique nationale.

En associant les facteurs liés à l'environnement aux facteurs liés aux activités humaines, cette convention focalise particulièrement sur les problèmes de développement rural durable, en particulier la lutte contre le phénomène de la désertification et la pauvreté dans les zones sèches du globe.

57

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe