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Les difficultés d'accès à  l'eau potable et leurs effets en milieu urbain au Togo. Cas de la ville de Tsévié et approches de solutions durables.


par Kokou Sokémawu Bernard KAKANOU
Ecole Nationale de Formation Sociale (Togo) - Diplôme d'Etat de Cadre Supérieur de Développement Social 2019
  

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2.1.4. L'eau, une denrée à perception évolutive.

La perception de la valeur de l'eau a progressivement évolué au cours des deux dernières décennies. Lors de la première conférence internationale sur l'eau, qui se déroulait à Mar dei Plata en Argentine en 1977, l'eau fut définie comme

9OMS, 22 mars 2019

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« bien commun », un bien donc auquel chacun devait pouvoir accéder pour ses besoins primordiaux. Mais à cette conception idéale et proprement publique de l'eau s'est progressivement substituée, au fur et à mesure de sa raréfaction, une vision beaucoup plus marchande : en 1992 à la conférence de Dublin, l'eau fut cette fois clairement déclarée « bien économique ».

Par la suite, lors du premier Forum mondial de l'eau, en mars 1997 à Marrakech (Maroc), les experts exprimèrent leur crainte que l'eau ne devienne, comme le pétrole, une denrée monnayable et chère à courte échéance, et l'enjeu de nouvelles guerres. Quant aux deux grands Sommets mondiaux de la Terre (juin 1992 à Rio et juin 1997 à New York), ils n'ont rien apporté : peu présente au cours du premier, l'eau fut promue « question prioritaire » lors du second, sans cependant faire l'objet d'aucune décision.

Aujourd'hui, le constat est unanime parmi les experts qui diagnostiquent une crise grave si les gouvernements n'améliorent pas leur gestion des ressources en eau. Sur les remèdes pour enrayer cette crise, en revanche, les avis divergent. C'est ce qui est clairement apparu au cours du deuxième Forum mondial de l'eau, qui se tenait en mars 2000 à La Haye (Pays-Bas).

Entre les 4 500 représentants d'une centaine de pays, la discussion a en effet essentiellement porté sur la question de la privatisation de l'eau. Tandis que la Commission mondiale de l'eau, une émanation du Conseil mondial de l'eau, plaidait pour une large privatisation de ce secteur à l'échelle mondiale, de nombreuses Organisations non gouvernementales (ONG) condamnaient cette vision « technico-économique et marchande » et prônaient l'accès à l'eau comme un « droit fondamental de l'homme », gratuit ou tarifé à prix coûtant.

À l'issue de ce Forum, dans une déclaration commune, les divers ministres de l'environnement ou des ressources hydriques se sont finalement contentés de

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qualifier l'eau d'élément « indispensable à la vie et à la santé des hommes et des écosystèmes et une condition fondamentale au développement des pays ».

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille