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Gestion du burnout par le personnel soignant du pavillon Lagarde de l'HCV.


par Lionel Bonga
Rosière supérieur - Diplôme d'état infirmier 2017
  

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I.5. Déroulement des concepts.

Pour permettre aux lecteurs de mieux nous suivre dans ce travail de recherche, nous nous proposons d'explorer les concepts suivants :

Ø Gestion ;

Ø Burn-out ;

Ø Personnel soignant ;

Ø Pavillon Lagarde de l'H.C.Y ;

I.5.1. Gestion.

Selon le site web www. Larousse édu.fr, consulté le 10 janvier 2017, la gestion est premièrement l'action de gérer, d'administrer, de diriger, d'organiser quelque chose ; c'est aussi la période pendant laquelle quelqu'un gère une affaire.

Selon le Dictionnaire et recueil de données, en matière de finance, le terme désigne une commission perçue en rémunération de la gestion des titres ou capitaux confiée par un tiers ; en économie, on parle le plus souvent de gestion de trésorerie qui désigne l'ensemble des techniques permettant au trésorier d'un groupe d'entreprises d'obtenir la meilleure gestion possible des flux monétaires et financiers de celui-ci ; en informatique le même terme est employé pour désigner un logiciel permettant d'introduire des données, de les mettre à jour et d'y accéder (S.G.D.B : Système de Gestion de Base de Données).

Les synonymes qui sont employés pour ce terme sont les suivants : administration, direction, gouvernement, conduite, gérance, régie.

Dans notre travail de recherche, ce terme désigne tout simplement, l'ensemble des méthodes et moyens pris en compte pour lutter contre l'épuisement professionnel ; un ensemble de conduites à tenir pour se défendre contre cette affection.

I.5.2. Burn-out.

I.5.2.1. Définition originale du terme « Burn-out ».

C'est un terme anglo-saxon qui se traduit en français par l'idée de carbonisation totale ; très souvent employé en aérospatial pour décrire un épuisement de carburant dans une fusée ayant pour conséquence la surchauffe de son moteur et faisant suite à un bris de l'engin. Mais en anglais courant il s'agit du fait de : « s'user, s'épuiser, craquer en raison de demandes excessives d'énergie, de forces ou de ressources ».

I.5.2.2. Origine du «  Burn-out » en santé.

C'est en 1969 que ce terme fut employé pour la première fois. Désigné par Harold B. Bradley dans son article « Community-based treatment for young adult offenders », ce terme caractérisait un stress particulier lié au travail. Il fut repris en 1974 par le psychothérapeute et psychiatre Herbert Freudenberger à partir de certaines observations cliniques caractéristiques fait, sur des bénévoles qui travaillaient au sein de la free clinic qu'il dirigeait dans les années 70. Il le décrit dans son article « Staff burn-out » publié en 1974, sous l'appellation Burn-out Syndrome (B.O.S), comme étant : un état d'épuisement dans lequel se trouve le personnel soignant des free clinics, très investi professionnellement et émotionnellement avec les patients toxicomanes.et sous le terme Burn-out il stipule qu'il s'agit en effet de : la perte de motivation d'une personne pour son travail, surtout quand sa forte implication n'a pas produit les résultats escomptés. Il explique que les personnes atteintes de cette affection sont submergés par leurs émotions, ressentent de la colère, une irritabilité, une perte d'énergie, une incapacité à faire face aux tensions et recourent à des attitudes négatives, telles que le cynisme ou encore à des techniques inefficaces d'évitement. Et ces changements s'accompagnent également d'un ensemble de symptômes somatiques tels que l'asthénie, les céphalées, les insomnies, les troubles fonctionnels intestinaux etc.

Toujours dans l'optique d'une recherche sur cette affection professionnelle, une chercheuse en psychologie sociale, Christina Maslach (1976) se démarque des observations cliniques décrites par Freudenberger et s'intéresse plutôt aux différentes stratégies employées pour faire face aux états d'activation des émotions à savoir : « l'inquiétude distante » combinant compassion et détachement émotionnel, caractéristique chez le médecin; ensuite l'  « objectivation comme auto-défense » dont l'auteur Philip Zimbardo énonça en 1970 ; stratégie qui consiste à se protéger du débordement émotionnel tout en considérant les personnes comme des « cas » plutôt que des personnes. Après avoir menée une analyse faisant parti de son programme de recherche, auprès de professionnel du champ médical, puis de la santé mentale, nous a rapportée les observations suivantes :

- Si les expériences émotionnelles au travail s'avèrent parfois gratifiantes, par exemple en cas de guérison des patients, elles sont souvent stressantes (annonces de mauvaises nouvelles, conflits interpersonnels,...) ;

- Le personnel adopte plutôt des attitudes négatives qu'un détachement vis-à-vis des expériences professionnelles difficiles ;

- Ces réactions sont interprétées comme des échecs et mènent à une remise en question et une dépréciation des compétences.

Elle établit ainsi par la suite que le Burn-out semble partagé à la fois par les professionnels de santé mais aussi des avocats, en émettant l'hypothèse que la relation d'aide est l'une des caractéristiques du phénomène. L'auteure ajoute en disant le syndrome d'épuisement professionnel est un processus qui provient d'un déséquilibre entre les exigences du travail et les ressources de l'individu qui peuvent être personnelles (estime de soi, auto efficacité...) ou organisationnelles (soutien reçu de la part des collègues, de la hiérarchie...) ; ceci dit, le Burn-out résulterait des capacités d'adaptation de l'individu.

Pour conclure, Christina Maslach avec Susan Jackson (1980) décrivent le Burn-out comme étant : « un syndrome d'épuisement émotionnel, de dépersonnalisation, et de réduction de l'accomplissement personnel qui apparait chez les individus impliqués professionnellement auprès d'autrui » ; et elles considèrent plutôt l'environnement et les conditions de travail comme étant causes principales du Burn-out tandis que Freudenberger accusent les facteurs personnels.

Selon le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (S.N.P.I) de Belgique (2015), il s'agit : « d'un état d'esprit négatif, persistant lié au travail, chez les individus normaux, qui est caractérisé par un épuisement, un sentiment d'inefficacité, une démotivation et des comportements dysfonctionnels au travail ».

Pour être plus explicite, nous nous en tenons à la définition de l'Organisation Mondiale de la Santé (2013) qui définit le Burn-out comme étant : « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d'incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984