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Gestion du burnout par le personnel soignant du pavillon Lagarde de l'HCV.


par Lionel Bonga
Rosière supérieur - Diplôme d'état infirmier 2017
  

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I.5.2.3.Les formes de Burn-out.

D'après Christine Färber (2000), les individus ne sont plus atteints par la forme traditionnelle du syndrome d'épuisement professionnel, celle dans laquelle la poursuite utopique de buts élevés socialement significatifs se heurtait à la résistance d'un environnement de travail qui anéantit les espoirs professionnels : « le syndrome d'épuisement professionnel qui prévaut aujourd'hui est marqué par le fait que les individus ont une multitude d'obligations, des pressions externes croissantes, des exigences grandissantes de la part des autres, une limitation des possibilités de s'engager et des salaires qui ne compensent que partiellement les efforts fournis. ».

Il existerait donc trois espèces d'épuisement professionnel :

1. le burnout-épuisement dans lequel l'individu, soit abandonne, soit fait parfaitement son travail, mais se trouve confronté à trop de stress et à trop peu de gratifications ;

2. le burnout classique ou frénétique dans lequel l'individu travaille de plus en plus dur, jusqu'à l'épuisement, à la poursuite de gratifications ou d'accomplissement pour compenser l'étendue du stress ressenti ;

3. le burnout néfaste contraste lui avec les deux précédents. Il apparaît non pas à cause de tensions excessives, mais à cause de conditions de travail monotones et peu stimulantes.

Il serait donc maladroit de considérer le syndrome d'épuisement professionnel sous une seule forme. Les recherches sur les liens entre justice perçue et syndrome d'épuisement professionnel apportent indirectement appui à cette hypothèse. Par exemple, le fait de trouver des degrés élevés de burnout à la fois chez les infirmiers qui jugent trop fort leur investissement auprès des patients et chez des infirmiers qui le jugent trop faible corrobore bien l'idée que le syndrome d'épuisement professionnel est multiforme. Il est difficilement concevable que les surinvestisseurs et les sous-investisseurs ressentent le même type d'épuisement professionnel. C'est un enjeu des travaux actuels que d'identifier les états et processus qui contribuent aux diverses formes du syndrome d'épuisement professionnel.

I.5.2.4.Les causes du Burn-out.

Il est à noter que l'instauration du Burn-out se fait progressivement en passant bien sur par une phase préliminaire que nous appelons le « burn- in » : le sujet avant d'être consumée, doit préalablement s'enflammer. Cette étape est caractérisée par un présentéisme et un hyper-activisme entrainant progressivement un état de surmenage, propice au développement de l'épuisement professionnel.

D'après le modèle de recherche de Carol Cordes et Thomas Dougherty (2010), il existe des variables génératrices du syndrome d'épuisement professionnel, qui se situent à trois niveaux que sont : le niveau organisationnel, le niveau interindividuel, et le niveau intra individuel. Ils notent également que l'évolution des T.I.C apporte une certaine contribution dans le mélange des plages de travail et de repos (phénomène de weisure = work + leisure), conduisant ainsi à un enchainement ininterrompu des causes sous-citées.

a- Causes organisationnelles ou causes liées au travail.

Ici, c'est l'influence du contenu de l'activité et celle du contexte dans lequel elle se déroule qui sont mis en exergue ; la surcharge de travail, le rythme des tâches à effectuer, la pression du temps, les horaires longs, imprévisibles, un travail monotone peu stimulant, avec des procédures standardisées sont quelques exemples de variables qui illustrent le contenu de l'activité. L'impossibilité de contrôler son activité est l'un des processus majeurs qui sous tend leur lien avec le Syndrome d'Epuisement Professionnel (S.E.P) ;

Les recherches menées sur le contexte du travail présentent un grand nombre d'éléments à savoir : des rôles mal définis, contradictoires, l'isolement et le manque de soutien social, le conflit entre vie familiale et vie professionnelle, l'insécurité tous ceci en corrélation avec une ou plusieurs dimensions du S.E.P ; les formes et menaces nouvelles du travail sont de plus en plus prises en compte. Il est à noter que les variables illustrées sont d'ordres : micro-organisationnel ou microsocial et macro-organisationnel ou macro social prenant en compte la structure de l'institution, l'organisation hiérarchique, ou encore le style de management.

b- Causes inter individuelles.

A ce niveau, c'est principalement l'effet de relations déséquilibrées, injustes, des conflits, mais aussi du soutien social ou de son absence qui est étudié ; étant donné le nombre élevé des emplois de services où les relations avec autrui sont capitales, ces variables sont importantes. La théorie de l'équité, celle du support social et de l'affiliation fournissent à ce niveau des grilles de lecture pertinente.

c- Causes intra individuelles.

Celles-ci ne sont pas directement mises en lumière dans un premier temps car elles s'expriment en fonction de la personnalité de tout un chacun. Ainsi pour les mettre en exergue, les chercheurs se sont efforcés à étudier les variables de personnalité afin d'identifier en elles les causes intra individuelles liées au syndrome d'épuisement professionnel ; cela tend à particulariser non seulement le burnout, mais aussi un traitement individuel tout en rejetant ses causes organisationnelles et sa dimension socio-collective. Le model transactionnel de Lazarus et Folkman (2001) apporte d'avantage des éclaircissement à ce propos ; d'après lui, les caractéristiques individuelles jouent un rôle essentiel dans l'émergence de la réaction de stress car, l'évaluation d'un stresseur dans certaines situations telles qu'une tâche supplémentaire à réaliser, des horaires de travail qui changent, etc., présente des variations d'un individu à un autre ; certains peuvent y voir un défi leur permettant d'exercer leurs compétences (stress positif) tandis que d'autres ne retiennent que la menace (stress négatif). En outre, les caractéristiques individuelles agissent sur les capacités de faire face à ces exigences, sur les ressources que l'individu cherche à mobiliser. Certains se sentent plus aptes que d'autres à contrôler la situation, à mobiliser le soutien de leurs collègues et à utiliser ce support efficacement.

Selon S. Molenda et F. Ducrocq (2011), le burnout résulterait d'une absence d'harmonie et d'un décalage entre l'individu et son travail ; plus l'interaction entre l'individu et son environnement manque d'harmonie, plus le risque de burnout est important. Ce même document, ressort les six grandes causes de burnout reconnues actuellement, qui sont : la surcharge de travail et la complexité des tâches, l'absence de contrôle et la non-maitrise sur ses activités, le manque de récompense et de reconnaissance pour les efforts fournis, l'absence de soutien social et de cohésion d'équipe, le décalage entre les valeurs de l'individu et celles de l'entreprise, le sentiment d'injustice ou de non-équité entre salariés.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore